Les meilleurs films de la Nouvelle Vague selon Darkgunner
C'est parfois mal joué, écrit à l'arrache et/ou monté avec les pieds ... bienvenue dans la Nouvelle Vague.
25 films
créée il y a environ 5 ans · modifiée il y a plus d’un anLes Quatre Cents Coups (1959)
1 h 39 min. Sortie : 3 juin 1959. Policier, Drame
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 8/10.
Annotation :
"Je dégrade les murs de la classe et je malmène la prosodie française"
Un coup d'envoi très prometteur de la Nouvelle Vague, avec toute la fraîcheur et l'inventivité qui la caractérisent, mais sans les lacunes techniques. Quoi de mieux que l'enfance pour illustrer l'insouciance et la soif insatiable de liberté, après laquelle le protagoniste va éperdument courir?
Cléo de 5 à 7 (1962)
1 h 30 min. Sortie : 11 avril 1962. Comédie dramatique, Musique
Film de Agnès Varda
Darkgunner a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Quand je pense par hasard, j'ai plutôt question à tout. C'est parce que je n'ai pas l'habitude. Aujourd'hui tout m'étonne : la figure des gens, et la mienne à côté".
Le récit se vit comme une immersion en temps réel dans le Paris de 1962 par le prisme d'une jeune diva tourmentée; il s'attache à décrire les carcans qui pèsent sur elle, petit oiseau ayant seulement entrevu les barreaux de sa cage dorée. L'histoire est empreinte d'une mélancolie et d'un lyrisme de tous les instants, fable fataliste mais aussi optimiste sur le rejet du passé, la peur du présent et l'inéluctabilité de l'avenir.
Ma nuit chez Maud (1969)
1 h 50 min. Sortie : 4 juin 1969. Romance
Film de Éric Rohmer
Darkgunner a mis 8/10.
Antoine et Colette (1962)
32 min. Sortie : 22 juin 1962 (France). Comédie, Drame
Moyen-métrage de François Truffaut
Darkgunner a mis 8/10.
Annotation :
"L'instruction, ça mène à rien. Tenez, prenez Victor Hugo..."
Dans cette suite des Quatre Cents Coups, Truffaut touche à un sentiment vécu par bon nombre d'entre nous; il fait d'Antoine Doinel l'un des héros perdus de la Nouvelle Vague, personnage attachant courant désespérément après des chimères, pour lequel le spectateur va se lier d'une sincère amitié.
Baisers volés (1968)
1 h 31 min. Sortie : 4 septembre 1968. Comédie dramatique, Romance
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 8/10.
Fahrenheit 451 (1966)
1 h 52 min. Sortie : 15 septembre 1966. Fantastique, Science-fiction
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 8/10.
Annotation :
"Les livres n'étaient qu'un des nombreux types de réceptacles destinés à conserver ce que nous avions peur d'oublier."
Un classique, et une adaptation de très bonne facture du roman de Bradbury. La touche Truffaut donne un côté anachronique à cette transposition de société dystopique, et paradoxalement intemporelle.
La Jetée (1962)
28 min. Sortie : 16 février 1962. Drame, Romance, Science-fiction
Court-métrage de Chris Marker
Darkgunner a mis 7/10.
Annotation :
"Rien ne distingue les souvenirs des autres moments. Ce n'est que plus tard qu'ils se font reconnaître... à leurs cicatrices."
En dépit de sa courte durée et du minimalisme de sa forme (une succession de photographies doublée d'une voix off), La Jetée marque les esprits, et son histoire laisse un grand héritage au genre de la Science-Fiction.
Jules et Jim (1962)
1 h 45 min. Sortie : 23 janvier 1962. Drame, Romance
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 7/10.
Annotation :
"- Eh bien je rêve ou alors il pleut...
- C'est peut-être les deux ! "
Les repères du spectateur et les codes cinématographiques classiques se retrouvent ballotés entre Jules et Jim, compères libertins dont l'amitié est rythmée et mise à l'épreuve par les conquêtes amoureuses. Ils incarnent la schizophrénie du désir, dans un récit d'abord frénétique puis gagnant en maturité, jusqu'à illustrer les tourments les plus insondables de l'amour maudit.
Vivre sa vie (1962)
1 h 20 min. Sortie : 20 septembre 1962. Drame
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 7/10.
Annotation :
"Il faut se prêter aux autres et se donner à soi-même."
Ce récit de Jean-Luc Godard est efficace dans sa simplicité, avec de bonnes idées et une finition correcte (une fois n'est pas coutume avec le réalisateur). Anna Karina illumine la pellicule par sa présence, et campe probablement le meilleur rôle de sa vie.
Ascenseur pour l'échafaud (1958)
1 h 31 min. Sortie : 29 janvier 1958. Policier, Drame, Thriller
Film de Louis Malle
Darkgunner a mis 7/10.
Annotation :
"Il y a deux choses qui sont sans limite, la féminité et les moyens d’en abuser."
Préfigurant le mouvement de la Nouvelle Vague, ce récit policier revêt des allures de polar à la Melville, en dépit de quelques failles scénaristiques. On retiendra surtout une ambiance noire des plus immersives ainsi que des personnages jeunes et égarés, à l'image de Jeanne Moreau, aussi belle que désespérée.
Les Demoiselles de Rochefort (1967)
2 h 05 min. Sortie : 8 mars 1967. Comédie dramatique, Comédie musicale, Romance
Film de Jacques Demy
Darkgunner a mis 7/10.
Annotation :
"Le temps, c'est de l'amour, vivre, c'est une fête !"
Jacques Demy nous propose de visiter un monde atypique fait d'amour et de musique, un poème visuel et sonore où la mélancolie laisse toujours place à la consécration du désir. A mi-chemin entre Les parapluies de Cherbourg et Chantons sous la pluie (voir le casting !), Les demoiselles de Rochefort déborde d'inventivité, de chansons, de fantaisie, parfois jusqu'à l'overdose, mais c'est aussi ce qui participe à son charme si particulier.
Tirez sur le pianiste (1960)
1 h 21 min. Sortie : 25 novembre 1960. Policier, Drame, Thriller
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"Si les cons volaient, il serait chef d'escadrille."
Second film de Truffaut, qui s'imprègne cette fois-ci véritablement du style Nouvelle Vague jusque dans sa réalisation. Aznavour s'avère touchant dans son interprétation du jeune pianiste, timide et rêveur.
Lola (1961)
1 h 30 min. Sortie : 3 mars 1961. Drame, Romance
Film de Jacques Demy
Darkgunner a mis 7/10.
La Baie des anges (1963)
1 h 24 min. Sortie : 1 mars 1963. Drame, Romance
Film de Jacques Demy
Darkgunner a mis 6/10.
Annotation :
"Une fois j'ai été fiancé, et au dernier moment, je crois que j'ai eu peur. J'ai vu ce que j'allais devenir : j'ai vu ma vie, bien raisonnable, sans risque, sans surprise. Alors j'ai tout cassé."
Masculin féminin (1966)
1 h 50 min. Sortie : 22 mars 1966 (France). Drame, Romance
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 6/10.
La Chinoise (1967)
1 h 36 min. Sortie : 30 août 1967. Comédie dramatique
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 6/10.
Peau d'âne (1970)
1 h 25 min. Sortie : 20 décembre 1970 (France). Drame, Fantastique, Comédie musicale
Film de Jacques Demy
Darkgunner a mis 6/10.
Les Parapluies de Cherbourg (1964)
1 h 31 min. Sortie : 19 février 1964. Drame, Comédie musicale, Romance
Film de Jacques Demy
Darkgunner a mis 6/10.
Annotation :
"Tous ces gens qui chantent, moi, tu comprends, ça me fait mal. J'aime mieux l'ciné !"
Un univers haut en couleur, sublimé par la beauté des acteurs et plus encore par celle des musiques. En revanche, le parti-pris radical du "parlé-chanté" intégral mettra à mal les réfractaires aux comédies musicales.
Les Choses de la vie (1970)
1 h 29 min. Sortie : 13 mars 1970. Drame, Romance
Film de Claude Sautet
Darkgunner a mis 6/10.
La Femme d'à côté (1981)
1 h 46 min. Sortie : 30 septembre 1981. Drame, Romance
Film de François Truffaut
Darkgunner a mis 5/10.
Zazie dans le métro (1960)
1 h 33 min. Sortie : 31 octobre 1960. Comédie, Fantastique
Film de Louis Malle
Darkgunner a mis 5/10.
Annotation :
Dans cette succession de tableaux louphoques déroulés à un rythme effréné, Louis Malle éclate les codes cinématographiques avec ses personnages en quête de modernité, à l'image de ce métro dont la porte leur reste encore fermée. Les séquences s'enchaînent et s'entrecroisent sans se défaire d'un comique absurde prononcé ; les personnages jurent, gesticulent et s'emportent dans une ronde frénétique, qui finit cependant par tourner un peu à vide.
Une curiosité néanmoins.
Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution (1965)
1 h 40 min. Sortie : 5 mai 1965. Drame, Science-fiction, Film noir
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 5/10.
Annotation :
" Il arrive que la réalité soit trop complexe pour la transmission orale ; la légende la recrée sous une forme qui lui permet de courir le monde. "
Habituellement, le genre de la science-fiction permet de déployer une certaine inventivité et de capter facilement l'attention du spectateur; mais c'était sans compter sur l'austérité dont Godard fait preuve ici. Le personnage principal possède la finesse d'un tronc d'arbre, et l'intelligence qui va avec. Ni les autres protagonistes, ni la platitude ambiante ne parviennent à faire honneur au concept de base, qui lui méritait beaucoup mieux.
À bout de souffle (1960)
1 h 30 min. Sortie : 16 mars 1960. Policier, Drame
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 4/10.
Annotation :
"- Quelle est votre ambition dans la vie ?
- Devenir immortel et mourir."
Personnellement, j'ai simplement eu la sensation de mourir (d'ennui) devant cette histoire.
On trouve là tous les défauts et les imperfections inhérents au Cinéma de Godard, lequel deviendra par la suite emblématique de la Nouvelle Vague...
La présence de Jean-Pierre Melville dénote au milieu de ce film, qui ressemble davantage à un brouillon qu'à une oeuvre véritablement aboutie.
Le Mépris (1963)
1 h 43 min. Sortie : 20 décembre 1963 (France). Drame, Romance
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 4/10.
Annotation :
"Le cinéma, disait André Bazin, substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs".
Si la lecture de cette phrase vous a fait soupirer, alors préparez-vous à trouver le temps extrêmement dilaté durant le visionnage du Mépris. Godard a désormais illustré l'un de ses plus grands défauts : la prétention.
Pierrot le Fou (1965)
1 h 50 min. Sortie : 5 novembre 1965. Policier, Drame, Romance
Film de Jean-Luc Godard
Darkgunner a mis 3/10.
Annotation :
"Non moi c'est Ferdinand."
Beaucoup diront de Pierrot le fou qu'il marque l'apogée de la Nouvelle Vague et du style de Godard. J'y vois plutôt le paroxysme de tout ce que le réalisateur et ce courant ont livré de plus rafistolé, de plus amateur, de plus décousu.
Un immense Jackson Pollock cinématographique.