Festival de Cannes 2024 selon Tchiiik

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Compétition officielle - Prix spécial du jury

Déjà fort d'une histoire extérieure tragique, le film est brillant dans tout ses aspects.

Malgré sa situation personnelle plus que difficile, Mohammad Rasoulof arrive à produire un film plus que passionnant sur le déchirement d'une famille dans un contexte qui est au cœur de la triste réalité iranienne. C'est une véritable épopée de près de 3h avec un travail impeccable sur le rythme et la mise en scène et où Rasoulof démontre toute sa maitrise dans la versatilité des genres. Incroyable d'avoir pu produire un tel résultat avec toutes les contraintes autour.

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Compétition officielle

Alors oui, le film est capable du pire comme du meilleur en côtoyant le mauvais goût et le chic et ressemble au premier degré à une créature de Frankenstein assemblée avec tout les idées émises pendant près de 40 ans par le père Coppola.

Mais je serais le plus gros menteur du monde si je disais que le film ne m'a pas parlé. Je l'ai trouvé honnêtement fascinant et je n'ai jamais eu l'envie de détourner mes yeux de l'écran, toujours curieux de découvrir vers où nous emmène Francis, à quoi va ressembler la prochaine scène et à quoi va ressembler le prochain plan. J'ai trouvé le film riche et même bien construit pour l'avoir vu 2 fois, ce qui est pour moi requis. Je n'ai absolument pas été dérangé par les effets visuels clairement novateurs et à la fois réminiscents de l'esthétique des films de SF des années 90/2000 dont je suis un inconditionnel amoureux et les performances d'acteur qui sont clairement inspirées de la tragédie et dont je ne comprends pas les critiques.

C'est le genre de cinéma que j'affectionne particulièrement car on n'est pas devant une oeuvre qui se contente de reprendre une formule, on est devant un film qui apporte indubitablement du débat et de l'innovation au 7ème art. C'est un objet cinématographique sans précédent et j'adhère totalement.

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Compétition officielle - Palme d'Or

Sean Baker fait indéniablement parti des grandes figures du cinéma indépendant américain. Sa manière de déconstruire le mythe de l'Amérique est d'une fascination sans pareil.

Anora poursuit ce chemin où Baker s'attaque cette fois à déconstruire le mythe du conte de fées moderne à travers un portrait de femme marginalisée et dont le corps semble être la seule raison de son existence. Au premier abord symptomatique d'une génération en déclin, Baker insuffle une véritable humanité à ses personnages, l'ensemble est filmé avec tellement de coeur et d'amour qu'on le se retrouve passionné par les images qui se trouvent devant nous. Difficile de ne pas ressentir les mêmes choses que le personnages titre surtout dans cette finalité destructrice dont il est difficile de redescendre. Mikey Madison est resplendissante, j'en suis follement amoureux. C'est une très belle carrière de lancée.

Palme d'or méritée plutôt logique compte tenu du jury présidé par Greta Gerwig. C'est un film coup de poing pour ma part.

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Compétition officielle

Super film, Ali Abbasi m'a vraiment soufflé cette fois et a balayé copieusement mes craintes sur le ton du long-métrage. Pas de jugement sur le personnage du golden boy préféré de l'Amérique mais un véritable portrait réaliste que chacun sera libre d'interpréter selon son sens des moralités. Un film qui illustre la démesure à l'américaine et explique de façon logique la réunion entre Trump et la présidence américaine compte tenu du système mis en place.

Je pense que les choix visuels du film (le dernier plan est sublime) et la merveilleuse interprétation des 2 acteurs principaux y sont également pour beaucoup. Je trouve dommage qu'aucune récompense ne lui ait été donné à Cannes, sûrement à cause du personnage controversé.

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Compétition officielle

Agréablement surpris par la qualité du film dont les thèmes et la toile de fond sont rarement vus dans le cinéma francophone. Il y'a un vrai sens de la mise en scène et de l'image malgré un format 4:3 assez désagréable par moments même si ça fait ressortir le côté télé, un peu comme si on regardait un épisode de Strip-Tease. Un film touchant et sans jugement (ce dont on a grandement besoin) qui représente la triste réalité d'une jeunesse défavorisée, tournant en rond et qui rêve d'ailleurs sans se douter que ce n'est pas forcément mieux de l'autre côté. En témoigne cette scène scotchante de casting.

Malou Khebizi porte le film mais j'avoue ne pas être étonné de le voir en SO sous la présidence de Greta Gerwig compte tenu de la présence d'un film de Sean Baker dans celle-ci, aux sujets d'études assez proches.

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Compétition officielle - Prix d'interprétation masculine (Jesse Plemons)

2 films en moins d'un an après des années de quiescence, on est en droit de penser que Lanthimos ne chôme pas son retour.

J'ai été plutôt happé par la proposition sur sa thématique, focalisée sur le pire de l'humanité en prenant la société américaine comme toile de fond. Le film se veut radical, en gardant une imagerie propre à son auteur mais dont j'aurais aimé un peu plus de folie. La versatilité des genres qui permet aux comédiens de parfaire leur art est fascinante.

Le film ne cherche pas à être le successeur d'un Poor Things multi-récompensé c'est beaucoup plus personnel que ça et peut-être un peu plus vain aussi qui sait. J'ai plutôt apprécié ma séance, ça reste toujours intrigant quoi qu'il en coûte.

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Compétition officielle

Loin d'être la catastrophe annoncé à Cannes mais tout de même amputé de sa partie comédie musicale qui aurait encore plus le desservir mais également loin du chef d'oeuvre générationnel vanté par certains médias. Il est vrai que sa réalisation bien trop généreuse pour ne pas dire clippesque frôle de près l'indigestion et c'est malheureusement au service d'un scénario peu inspiré et peu inspirant et d'une romance manquant de réalisme.

Et pourtant la générosité et la sincérité de Lellouche le rend fascinant, beau et toujours intrigant. La première partie du film sur cet amour adolescent et cette escalade de violence est sublime et touchant (Mallory Wanecque et Malik Frikah sont les vraies stars du film) mais je ne peux pas en dire autant de la deuxième partie carrément fade où François Civil et Adèle Exarchopoulos ne semblent incarner les mêmes personnages et n'ont pas d'alchimie ce qui la rend longuette. La bande-son est très présente et plaisante, impossible de sortir du film sans avoir le cultissime A Forest de The Cure dans la tête. Le film excelle également dans sa gestion des seconds rôles, tous très justes.

En somme, un film pas trop mal qui je pense parlera à beaucoup de monde.

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Compétition officielle

Pas mal, du mal à m'immiscer dans le film au début vu ma méconnaissance totale du personnage mais on arrive vite à prendre ses marques. Le film est assez bien mis en scène notamment sur sa transition entre les différentes époques même si globalement je le trouve moins fou que certains précédents films de Serebrennikov.

Toutefois force est de constater que le film est quand même bien bavard voire s'écoute trop parler ce qui le rend assez lourd et même assez peu clair sur ce qu'on doit vraiment retenir du personnage en dépit d'un Ben Whishaw au sommet de son art.

Intéressant mais avec peu de véritables plus.

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Compétition officielle - Grand Prix

Très beau portrait de 2 femmes indiennes et de leur environnement. Le film est très doux, chaleureux et avec une bien jolie bande-son.

Mais je l'ai trouvé un peu trop lent à mon goût, le film donne l'impression de ne jamais décoller.

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Compétition officielle - Prix de la mise en scène

Etant complètement novice du cinéma de Miguel Gomes voire même du cinéma portugais dans son ensemble, j'avoue avoir été un peu circonspect devant cette oeuvre s'approchant plus de l'expérience sensorielle que du véritable film aux codes bien définis.

Je ne sais pas quel était le véritable but du réalisateur car je me suis rapidement détaché de l'intrigue qui m'a beaucoup fait penser à celle de Dead Man de Jarmusch répétée 2 fois, pour plus apprécier cette vision de l'Asie assez unique dans le cinéma de manière générale. Le film mélange époque début XXème et époque contemporaine et raccorde les 2 en suivant une narration reprenant la langue locale du pays visité ce qui est particulièrement original.

Un voyage sympathique à parcourir mais que je ne ferais pas 2 fois car on a malheureusement quand même le temps de bailler plusieurs fois et ce n'est jamais vraiment émouvant.

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Compétition officielle - Prix d'interprétation féminine (Ensemble du casting) - Prix du Jury

Rarement un film acclamé m'aura autant déçu cette année. Audiard sait indéniablement utiliser ses comédiennes mais je n'ai jamais trouvé le film passionnant à regarder. Plus qu'un film sur la transidentité, c'est un film sur la rédemption et sur comment devenir une bonne personne après avoir commis les pires horreurs sur la planète en passant par l'amour parental et la société mexicaine déconstruite entre autres. Mais ce n'est pas parce que le film aborde de multiples thématiques et soulève une problématique intéressante que cela le rend automatiquement appréciable. J'aurais même tendance à dire que c'est son principal problème puisqu'Audiard cherche à parler de tout mais finit par ne parler de rien tant l'ensemble manque cruellement de développement.

La mise en scène de son côté ne rend pas non plus hommage à ses thématiques, c'est beaucoup trop sage pour être convaincant. C'est d'autant plus dommage car le potentiel était bien présent, en témoigne certains plans efficaces (et déjà vus dans le trailer de toute façon) mais trop peu nombreux sur une oeuvre dont on voit bien vite les limites. La dimension comédie musicale n'apporte véritablement rien parce que trop sage encore une fois et mal exploitée.

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Compétition officielle

Alors là j'avoue que j'ai pas compris les retours ultra-positifs pour un film qui plongerait en convalescence profonde les allergiques au pathos tant tout est appuyé au forceps sans aucune subtilité (quelle musique désagréable).

Quel est l'intérêt de faire un film d'animation si c'est ne pour pas prendre de risques avec la forme ? A part quelques plans qui restent en tête, et encore c'est du dessin pas de l'animation, tout est convenu et ça arrive à m'ennuyer alors que ça dure qu'1h20.

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Hors compétition

Réellement supérieur en tout points au diptyque des 3 mousquetaires, je salue l'audace du duo de réalisateurs de traiter le roman en un seul et unique film. Même si cela implique l'absence de certaines sous-intrigues j'ai su apprécier la narration toujours claire et sans véritable confusion.

Mais ce n'est pas pour autant que je suis en accord avec tout les choix scénaristiques proposés ici notamment dans la construction de ses personnages et la construction de ce mythe que représente le Comte de Monte Cristo qui aurait mérité que l'on s'y intéresse plus. Je me suis senti moins impliqué par la quête de justice que représente la finalité de cette histoire.

Le reste de ce qui fait l'enrobage du long métrage reste dans la moyenne sans véritablement sortir des carcans imposés. Cela reste néanmoins une aventure appréciable mais dont j'avais vite envie de voir la fin.

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Hors compétition

On prend (quasiment) le même et on recommence. Difficile de ne pas ressentir une certaine satisfaction devant la maîtrise de George Miller en terme de réalisation, de mise en scène et de direction d'acteurs, il y'a véritablement une centaine d'idées visuelles et sonores à chaque plan.

Et pourtant j'arrive malheureusement à lui trouver le même défaut principal que Fury Road, c'est à dire que je prends vraiment mon pied pendant 2h30 mais tout ce plaisir ne subsiste pas au générique. Je déplore vraiment la quasi-totale absence de thématiques de cette duologie et le scénario volontairement réduit, quoiqu'un peu plus étoffé ici. Je n'arrive vraiment pas à voir le chef d'oeuvre que tout le monde vend.

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Hors compétition - Film d'ouverture

Un Dupieux sympa compte tenu de la vision que j'ai de l'oeuvre de son auteur. à part à la fin je me suis plutôt pris au jeu.

Je crois que je préfère le Dupieux réaliste et simpliste que le Dupieux fantaisiste tout en restant quand même très superficiel faut pas se leurrer.

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Séances de minuit

Gros film d'action bourrin sans écriture ni subtilité alors que je m'attendais plus à un thriller.

Pas mon style même si la maitrise en termes de mise en scène est réelle.