Les films aux meilleures bandes originales selon Ilameguul

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Ennio Morricone est sans contest l'un des plus grands voire le plus grand des compositeurs de musique de film. Certes, toutes ses musiques mériteraient de figurer dans ce classement, mais pour avoir un maximum de compositeurs différents, il fallait la plus marquante de ses oeuvres, et c'est bel et bien celle du Bon, la Brute et le Truand. Une musique culte, dense, qui donne une tout autre dimension à l'image. Tout le monde ou presque a déjà entendu la BO de ce film, tellement elle incarne, à elle seule, l'archétype de la musique de western. Morricone est également LE compositeur de musiques de western. Mention spéciale à d'autres oeuvres du musicien de génie : Il était une fois dans l'ouest, Pour quelques dollars de plus, Mon nom est personne, Le Professionnel ou encore Sierra Torride.

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Si le film est en soi déjà un chef d'oeuvre absolu visuellement et scénaristiquement, il ne serait pas le même sans la musique envoutante et émouvante de Yann Tiersen. La musique, avec de l'accordéon et du piano notamment, transmet à elle seule l'ambiance de rêve du Montmartre sublimé de Jeunet. Des mélodies incroyables et inoubliables qui touchent au plus profond de l'âme et restent dans la tête. Une musique touchante, qui nous projette les merveilleuses images du film à chaque fois qu'on l'entend. Une BO qui fait rêver et voyager dans un monde meilleur où la sensibilité est reine.

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Mon oncle est un magnifique film, comique et poétique, unique en son genre. Le génie poétique de Tati est sublimé par la musique de François Barcellini, Alain Romans, Norbert Glanzberg et Georges Durban. Quand le film dénonce la modernité et l'industrie de consommation, il n'y a pas de musique, donc pas de sublimation possible. Ce n'est que lorsque Monsieur Hulot retourne dans son quartier populaire que la magnifique mélodie, qui revient tout au long du film avec plusieurs instruments différents, se fait entendre. Cette magnifique musique se fait ainsi entendre pour sublimer les images, et donc, ici, la musique illumine les quartiers populaires et la simplicité de ses habitants et de ses chiens errants. Une ode à la ruralité et à la simplicité, autant au niveau de l'image que de la BO.

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The Grand Budapest Hotel est un film visuel, aux décors et costumes kitsch et à l'univers décalé, coloré et sucré. Si le visuel est époustouflant et impeccable, la musique est elle aussi exceptionnelle. C'est au français Alexandre Desplat que le film doit sa BO unique et trépidante, entre musique folklorique rappelant les Alpes et musique classique. Cette superbe musique vaudra à Desplat son premier oscar de la meilleure musique originale. Desplat est incontestablement l'un des compositeurs de musique de films les plus en vogue, que ce soit en France ou outre-Atlantique. Si toutes ses musiques sont très belles, celle-ci est sans doute la plus singulière, elle ne ressemble pas aux autres oeuvres du compositeur, ni à aucune autre d'ailleurs.

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Il est impensable d'imaginer ce top 10 sans Vladimir Cosma, l'un des plus grands compositeurs du cinéma français. Toutes ses musiques sont géniales et accompagnent les prestations de nombreux acteurs cultes comme Louis de Funès, Pierre Richard et bien d'autres. On reconnait tout de suite une musique de Cosma, son style est unique, et ses musiques ont la chance d'accompagner des films à grand succès, ce qui ajoute à l'aura de toutes ses partitions. Selon moi, le paroxysme du génie de Cosma se trouve dans la BO de L'Aile ou la Cuisse de Claude Zidi. Le générique de début est essentiellement basé sur la musique de Cosma. Et cette musique est la plus survoltée et complexe des partitions du compositeur d'origine roumaine. On y entend de la trompette, du hautbois, des voix rendant un aspect comique à la musique. Une musique drôle, absolument folle et entraînante et formidablement orchestrée par le maître. Autres oeuvres incontournables de Vladimir Cosma : Les Aventures de Rabbi Jacob, Le Grand Blond avec une chaussure noire, Le Dîner de cons, Un Eléphant ça trompe énormément, La Chèvre ou encore Les Compères.

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Une musique culte, à jamais associée à l'image que l'on a de la Mafia. Le film est lui-même génial, mais la mélodie fascinante de Nino Rotta rajoute encore plus à la maestria du film. Une musique dense qui prend de l'espace et donne une dimension quasi mystique aux personnages du film. La musique atteint son plus haut niveau lorsque Michael Corleone devient le parrain, devenant elle-même une incarnation de l'ascension de Michael.

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La La Land est probablement la meilleure comédie musicale depuis longtemps. Mais elle ne serait vraiment pas aussi réussie sans la musique de Justin Hurwitz. Un hommage magnifique à la musique jazz, des mélodies complexes, simples à retenir, pleines d'énergie et de nuances. Les cuivres sont d'une puissance magistrale dans plusieurs morceaux du film, transcendant l'image de la plus belle des manières. Les chansons sont également magnifiques, de par l'interprétation des irrésistibles Emma Stone et Ryan Gosling, mais surtout par leur mélodie. La mélodie au piano symbolisant la rencontre des deux amoureux est la plus inoubliable du film, une mélodie douce et touchante qui tirerait presque les larmes et qui reste dans la tête. La La Land est un excellent film, et son plus grand point fort, c'est bel et bien sa musique.

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Dans ce film du génie Stanley Kubrick, la musicienne électronique Wendy Carlos adapte des mélodies classiques sur un synthétiseur Moog, qu'elle avait utilisé pour l'album Switched on Bach qui fut un grand succès. Wendy Carlos fut l'une des artistes ayant permis au synthétiseur Moog de devenir un instrument révolutionnaire qui changea à jamais le visage de la musique. En effet, à l'époque, les sons de ce clavier étaient totalement nouveaux et avant-gardistes, créant, dès le début du film, une atmosphère pesante et malsaine. En adaptant la Musique pour les Funérailles de la Reine Mary de Purcell, tout au début du film, le spectateur est happé. Le regard intense de Malcolm McDowell, premier plan du film, accompagné de la musique terrifiante et planante de Carlos, rend la scène d'ouverture fascinante, pénétrante et indélébile. Une musique qui prend toute l'image et parvient même à en sortir pour frapper le spectateur. Si les adaptations de Beethoven au clavier Moog sont excellentes, c'est surtout cette scène d'ouverture qui est marquante au niveau de la musique. A noter que Kubrick est l'un des réalisateurs utilisant le mieux des morceaux préexistants dans ses films, des musiques du répertoire classique en l'occurrence pour Kubrick.

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Cette BO est pour moi une véritable madeleine de Proust. Ou de prout devrais-je dire. La Soupe aux choux est le premier film que je me souviens avoir regardé, c'est en tout cas le premier film que j'ai regardé un soir avec mes parents. Je ne connaissais alors pas Louis de Funès qui devint ainsi mon acteur favori. Au début du film, dans le générique, une atmosphère de science-fiction étrange se fait sentir à travers la musique, qui laisse place à une mélodie incroyablement efficace. Une mélodie drôle, entraînante, et surtout ce son unique de vieux synthétiseur. Cette musique me marqua instantanément, et m'accompagne encore aujourd'hui et fait partie de mes musiques préférées. A chaque fois que je l'entend, c'est simple : je retourne en enfance et je me marre en repensant au film.

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Je parlais de Kubrick et de son utilisation de musiques préexistantes dans ses films. Tarantino est lui aussi un maître en la matière. Dans tous ses films sauf Les Huit Salopards (pour lequel une musique originale est composée pour la première fois chez Tarantino par... Ennio Morriconne en personne), Tarantino utilise de très nombreux morceaux existants. Il met ses musiques préférées dans ses films, en réfléchissant à leur impact sur l'image, comme dans Pulp Fiction ou Reservoir Dogs. Pour Kill Bill, son approche de la musique fut différente. Il se mit à la recherche de morceaux pouvant s'imbriquer parfaitement dans le film, et diffuser des ambiances asiatiques (comme la chanson Woo Hoo devenue culte grâce au film, ou encore la merveilleuse musique japonaise lors de la rencontre avec Hattori Hanzo) ou encore de western. Les musiques sont toutes différentes et géniales, rendant une atmosphère propre à chaque scène. Un véritable travail de recherche et de rapport image-musique. A noter l'utilisation de Bang Bang de Nancy Sinatra au début du film, sublime.