Les livres qui ont changé votre vie selon Violette Ardloch

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Ces contes violents, archaïques, ont toujours éveillé en moi un sentiment très étrange, animal, ou plutôt des sentiments contraires qui se marient très bien ensemble.
Leur fin souvent trop rapide, trop joyeuse et cruelle à ls fois, interpelle et laisse rêveur, questionne, mais ne m'a jamais révolté. J'ai toujours pensé "c'est la vie".
Ils ont laissé une marque indélébile dans mon esprit.

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Plus doux, plus conciliant, plus gentil et plus amusant que les frères Grimm, Andersen est sensible aux misères, aux malheurs des enfants. Pauvreté, parents cruels, vie lourde, triste et pesante.
Il écrit, raconte pour soulager leur peine, pour les défendre, pour les délivrer un instant, et aussi pour les faire rire, sourire, libérer l'imagination.
Les contes d'Andersen étaient très importants dans mon enfance.

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Avec la chevalerie j'ai découvert les sentiments, si risibles aujourd'hui et si beaux à la fois, de l'amour courtois et de l'honneur.
Ces sentiments, qui sont en même temps des valeurs, m'ont longtemps fait rêver. C'est mon côté Don Quichotte qui se réveille encore parfois. Mais j'ai compris à quel point ils sont incompatibles avec notre époque, et que c'est très mauvais pour la santé d'y penser trop souvent ou de les désirer.
Aujourd'hui je les garde encore avec tendresse comme des vieux souvenirs qui m'ont servi pour me construire.

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Enfant, j'adorais la mythologie. Ma grand-mère me racontait les histoires les plus sordides, mais j'appréciais énormément.
J'avais un peu oublié ça, jusqu'au lycée où pour le bac, il y avait les Métamorphoses.
Pour moi qui détestais la littérature (maintenant j'aime beaucoup), ce fut une énorme surprise, et même une révélation.

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Ah! Heathcliff!
Ce misanthrope plein de mystère m'a tellement fait rêver!
Tout comme ces demeures sombres et ces paysages dévastés.
J'en rêve encore. J'adore ces romantiques absolument désespérants.

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Le livre par lequel j'ai vraiment rencontré Nietzsche, par hasard, par ennui aussi.
Le livre par lequel je suis aussi tombé dans la philosophie!

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Et là, j'ai appris à nager

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Comme un poisson

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Là j'ai rencontré Dionysos amoureux d'art, de théâtre, de poésie.
Sans honte, sans remord, sans faiblesse.

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Ici un Dionysos qui ne rigole pas. Ou plutôt si, il rit, mais ça ne fait vraiment pas rire les autres. Son rire est une arme redoutable.

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Ce livre n'est pas terrible, c'est plus un catalogue qu'un livre, mais il part d'une idée tellement géniale... Et d'une compréhension tellement riche de l'Antiquité...