Les livres qui ont fait votre enfance selon Kliban

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Toute la série des conquérants de l'impossible a été une très grande source d'évasion et d'émotions. Je lui dois mes premières et très intenses émotions homosexuelles, que je n'aurais pas appelées telle - il n'y avait rien de sexuel là-dedans, sinon pour un freudien égaré. Mais une attraction très forte pour l'un des héros, qui n'était pas une identification, le sentiment, bien plus, d'une fraternité émotionnelle et sensuelle - au sens de ces câlins et embrassades qui font le jeu des frissons, quand on est petit. C'était très intense - d'autant que les mondes imaginaires ont toujours eu énormément d'attrait pour l'investissement de mes émotions. Je les ai relus plus tard. Je n'aurais pas dû :)

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Je suis tombé amoureux de Tistou. Avec effet d'identification très très fort - l'aspect ange était en résonance avec toute une partie de la façon dont je me sentais au monde - le côté trop gentil et éthéré. On ne se méfie jamais trop des livres pour enfants :p

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Je ne m'en souviens plus que du ton détonnant, de la liberté des mots et de l'imaginaire. C'est tout - et c'est bien !

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Dé-li-cieux. Voilà tout. Des sucreries taquines et vivantes.

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Des délices encore. L'écriture m'en séduisait, à l'époque - aujourd'hui, je ne sais pas ce que j'en dirait. Il y avait dans l'aventure quelque chose de ce dépaysement qui excitait ma curiosité - il fallait que ça m'emmène loin.

Annotation :

Merveille de profondeur, sans l'air de rien y dire. Je l'ai lu à une époque où l'Inde déjà était entrée dans ma vie. Ce que Richard Nach y décrivait était clair. Il faudrait que je le relise aujourd'hui, que ma compréhension de ces choses-là a changé.

Annotation :

Pas désagréable à lire. Assurément enfantin et compréhensible. En dessous de l'original : je n'ai apprécié réellement ce livre qu'à le lire en Anglais. La traduction de Ledoux en rend mal l'ironie tendre autant et les rythmes.

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Bon, OK, c'est le seul St Ex que je peux encore avaler. Quand j'étais petit, ce fut moins un vademecum moral qu'une lumière - mais je ne me suis jamais identifié à ce petit bonhomme bien trop sérieux. Je me soiuviens... le serpent... je trouvais cela si triste et si... désirable, si familier... cette idée de revenir aux étoiles.

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Je ne sais plus quel âge j'avais, mais ce livre, lointainement lié à l'histoire familiale, m'avait marqué. Je n'en ai aujourd'hui aucun souvenir, sinon celui de l'émotion.

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Hilarant. J'en ris moins aujourd'hui qu'alors. Mais cela m'avait réellement enchanté. J'avais un faible pour Agnan. Que je trouvais juste un peu trop rapporteur. Je ne rapportais pas. :D

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J'avais adoré. Et regretté que cela ne suive pas totalement le film - qui m'avait ébloui, là même où je ne partageais rien de la vie de ces vies d'enfants d'une époque révolue.

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Tous les hitchcocks en général, et leurs détours de polar pour pré-ado, m'ont un temps fasciné - et découvrir la silhouette de l'auteur cachée dans la couverture faisait partie du plaisir.

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Assurément, je m'en suis fadé un paquet, ainsi que de la bibliothèque rose.J'aiamais bien les fantômettes, à l'époque : à la fois surdouée et décidée, elle représentait une... virilité que j'aurais pu embrasser - assurément, elle en démontrait plus que moi à l'époque.

Annotation :

Je l'ai commencé trop jeune. Je n'ai pas pu le suivre, je m'y perdait. Mais l'atmosphère m'en est restée vive - et j'en retrouve certains des noirceurs délicieuses et enfantines quand je le relis, parfois. Je me souviens m'y être, littéralement, perdu, n'avoir pas réellement bien compris le sens de l'histoire. Mais c'était labyrinthique et sauvage, à l'époque, pour mes 12 ans.