Les meilleures bandes originales de 2017 selon TheFreeMind

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Michael Giacchino revient travailler pour la saga trois ans après le précédent opus, avec de bien meilleures intentions semble t-il puisque cette bande originale s'avère bien plus marquante que la précédente. Giacchino rend hommage à Jerry Goldsmith en évoquant sa BO du film original de 1968, mais parvient aussi à trouver son propre chemin. Tantôt douce, tantôt sombre, la bande originale colle parfaitement au film, apportant à celui-ci un souffle supplémentaire dans l'émotion. On notera le magnifique thème de Nova.

Morceau préféré : Apes Together Strong

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Wonder Woman est dans la lignée du travail d’Hans Zimmer et de Junkie XL pour les précédents films du DCU. Le thème de Wonder Woman est repris bien-sûr mais comme il semble représenter la maturité de guerrière que n’a pas encore acquise Diana Prince dans ce film, on l’entend peu, comme pour montrer que la véritable puissance de Wonder Woman est encore en sommeil. Et s’il y a bien quelque chose qui ressort de cette bande originale, c’est sa capacité à exister, même à dominer, avec ses propres compositions héroïques ce thème qui aurait dû être le principal du personnage. En cela, il s’agit de saluer le travail de Rupert Gregson-Williams, compositeur qui vit quelque peu dans l’ombre de son frère Harry. On sent une vraie maîtrise de l’orchestration pour livrer des passages de bravoure, sans oublier les moments d’émotion.

Il est amusant de découvrir que les influences de Gregson-Williams sont certes diverses, mais tout de même principalement dérivées des bandes originales de Zimmer et de Junkie XL. Dans « Action Reaction », il y a un passage directement inspiré du Mad Max Fury Road de Junkie XL et un morceau comme « Trafalgar Celebration » rappelle les belles années de Zimmer.

Gregson-Williams parvient donc à consolider le travail que Zimmer et Junkie XL avaient entrepris pour le DCU en mélangeant ce qui fait le meilleur du studio Remote Control à une parfaite maîtrise émotionnelle; le résultat final étant un petit vent frais pour cet univers musical super-héroïque.

Morceau préféré : Lightning Strikes

7,5

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Le second opus de la franchise Kingsman voit une nouvelle collaboration Jackman - Margeson. Si l'ensemble reste dans la droite lignée du précédent, le duo nous gratifie de quelques bien jolis nouveaux thèmes. Tout d'abord, il y a celui de Poppy (ou du Golden Circle) qui s'avère oppressant et dérangeant comme le personnage qu'il illustre. C'est assez brillant car le thème est calme mais semble enlever tout motif d'espoir.
Kingsman avait son thème - qui est d'ailleurs repris plusieurs fois forcément - il en fallait un pour Statesman, les confrères américains. Celui-ci sonne très ouest américain proche de l'imagerie western. Et il est très réussi : que ce soit dans "Tequila", "Rescuing Harry", "Statesman", on a le droit à un joli développement. Enfin, l'instant émotion intervient dans "No Time for Emotion" et cette reprise de la chanson de John Denver "Take Me Home, Country Roads". La bande originale est de fait plus riche musicalement que la précédente.

Morceau préféré : Statesman

7,5

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Daniel Pemberton retrouve Guy Ritchie après The Man from U.N.C.L.E. qui était une grande réussite musicale. La collaboration aborde cette fois-ci un univers diamétralement différent, à savoir la légende arturienne et tout ce qu'elle implique déjà dans notre imaginaire. Ritchie propose sa vision à lui, Pemberton aussi.

Pemberton délivre une partition épique, rythmée qui colle parfaitement à l'univers du roi Arthur selon moi (en tout cas de celui du film de Ritchie). Pourtant, elle est à l'opposé de ce qu'on était en droit d'attendre, les compositeurs précédents qui s'étaient emparé du mythe privilégiant les grandes mélodies lyriques. Pemberton joue avant tout sur un rythme obsédant, très moderne mais qui parvient sans peine à illustrer des exploits chevaleresques.

Le thème principal "Legend of the sword" semble tout droit tiré du Sherlock Holmes de Ritchie mais transposé au Moyen-Âge. Il est indéniable que cette bande originale a des accents zimmeriens (le thème principal donc mais aussi "The Lady in the lake" notamment). Là où Pemberton parvient à se démarquer, c'est dans son utilisation particulière des instruments médiévaux pour instaurer une ambiance tantôt sale, crasseuse tantôt puissante et épique.

Dans son genre "Growing Up Londinium" est assez remarquable : un morceau qui mise sur des respirations haletantes et un rythme effréné avec des cris gutturaux en arrière plan. Idéal pour le sport paraît-il.

Morceau préféré : Legend of the Sword

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Franchement, n'en déplaise aux déçus, je trouve qu'on est face à une bande originale vraiment sympathique, qui certes réutilise pas mal les thèmes de la trilogie d'origine, mais qui ajoute aussi quelques passages épiques de très bonne facture, notamment parmi les derniers morceaux (sauf le remix hideux bien-sûr). En bon héritier de Hans Zimmer, Geoff Zanelli est parvenu à dompter le Black Pearl musical que représente la saga.

Encore une bonne bande originale victime de la mauvaise réputation de son film !

Morceau préféré : Treasure

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Alexandre Desplat est couronné avec The Shape of Water de son deuxième Oscar de la meilleure composition. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une de ses partitions que je préfère, force est de constater que la récompense est plutôt méritée tant la bande originale possède une aura qui lui est propre.

Ce qui premièrement peut passer pour de la simplicité dans l'expression musicale du sentiment amoureux est en fait un reflet gentiment trompeur du vrai savoir-faire de Desplat, compositeur de la délicatesse. L'ambiance follement poétique rappelle cette musique aux sonorités françaises que l'on peut retrouver dans des films comme Amélie Poulain.

Les thèmes "Elisa's Theme" ou "The Shape of Water" sont emplis d'un romantisme qui laisse rêveur. Desplat inscrit en outre sa partition dans un registre légèrement fantastique mais plutôt que d'exprimer la différence il met en musique la réunion des marginaux. L'eau devient l'élément central de cette rencontre et la musique semble parfois onduler comme au rythme du sifflement du thème principal. Mais au devant de cette romance, les obstacles sont matérialisés par l'univers sombre dans lequel vivent les personnages ("That isn't good", "Decency", "Rainy Day") et duquel peut découler un suspense implacable lors des scènes qui évoquent la Guerre Froide ("The Escape", "He's Coming For You").

Je suis personnellement moins enclin à apprécier les chansons qui concluent l'album mais il faut avouer qu'elles s'intègrent bien avec le style développée par Desplat.

Morceau préféré : Elisa's Theme

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Si John Williams n'apporte malheureusement que très peu de neuf, il vient rappeler certains des meilleurs de sa saga musicale, et forcément la bande originale reste de qualité. Au niveau des nouveaux thèmes esquissés dans sa précédente partition, on retrouve le thème de Rey et surtout le thème de la Rébellion qui est davantage mis en avant ici.

Morceau préféré : The Rebellion Is Reborn

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Zimmer livre ici sa moins bonne collaboration avec Nolan selon moi. Il manque clairement un vrai thème pour qu'elle m'emporte complètement. Mais je dois avouer que j'apprécie tout de même cette tension délivrée par la musique, qui fonctionne bien pendant et également en dehors du film. En cela, le film doit beaucoup à sa musique. C'est la guerre, et on le ressent. Pas de fioritures, à peine quelques notes d'espoir.

Même si Dunkirk est beaucoup moins mélodique, il y a une sorte de continuité avec la bande originale d'Interstellar dans l'évocation du temps, puisque les deux compositions sont ponctués de ce qu'on pourrait appeler des "tic tac" horloger. En vérité, c'est un peu la marque de fabrique de la collaboration Nolan - Zimmer (on retrouvait déjà cette rythmique dans Inception), puisque le temps est un thème que Christopher Nolan décline dans presque tous ses films (en dehors des Batman et The Prestige peut-être). Mais ici, les "tic tac" ne sont là pour apporter encore davantage de tension.

Morceau préféré : Supermarine (c'est loin d'être l'un des meilleurs morceaux de Zimmer, mais il représente bien la tension créée dans le film. C'est aussi pour cette raison qu'il est difficile de sortir un morceau particulier, puisque le tout est d'un niveau homogène)

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Le premier compositeur officiellement crédité sur le projet était Jóhann Jóhannsson, le compositeur habituel de Denis Villeneuve. Associé à Benjamin Wallfisch (qui est l'un de ses collaborateurs les plus réguliers récemment), Zimmer l'a remplacé que quelques petits mois avant la sortie du film. Et ce n'était pas chose aisée. Tout d'abord, succéder à Vangelis dont la bande originale du premier film est mythique est loin d'être évident, dans la mesure où les attentes étaient immenses. Ajoutons à cela le style vraiment particulier de la musique du film de 1982, une sorte d'objet sonore non identifié dans le paysage de la musique de film avec ses touches électroniques et jazzy, quelque chose d'assez éloignées de ce que propose Zimmer à l’accoutumée. Il était écrit que le résultat ne pouvait que décevoir. Et si la musique de Vangelis n'est en effet pas égalée (mais était-elle égalable?), le travail délivré reste de bonne facture.

Tout comme avec Dunkirk deux mois plus tôt, les compositions de Zimmer et Wallfisch parviennent à sublimer le film, et pourtant en écoute seule le résultat paraît tout de suite moins brillant. Sans doute parce que la bande originale propose de longs passages atmosphériques avec des teintes électroniques. Et en cela, la bande originale n'est pas si éloignée de celle de Vangelis, en reprenant même presque tous les grands thèmes (sauf le end titles) à certains moments clés du film. Pour autant, il y a aussi de l'innovation avec quelques jolis thèmes discrets comme "Joi" ou "Sapper’s Tree" et une sorte de condensé épique en la personne de "Sea Wall" et "Blade Runner".

On peut aussi noter que le duo a choisi d'abandonner le côté jazzy cher à Vangelis, tout en gardant la puissance sonore qui caractérisait l'original. A l'image du film qui propose plusieurs fois une violence aussi soudaine qu'implacable après de longs passages plus contemplatifs, le rythme lent amplifie encore davantage les grandes envolées sonores, parfois bruyantes. Et à ce petit jeu là, Zimmer n'est jamais le dernier de la classe.

Morceau préféré : Sea Wall

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The Great Wall est une nouvelle occasion pour Djawadi de mettre en lumière son talent pour produire un grand thème musical. C'est ici celui de "Nameless Order", solennel et épique bien comme il faut. Dans un style aussi grandiose, il convient de citer "The Great Wall". De manière générale, on retrouve dans cette partition l'envie du compositeur de mêler percussions à la Warcraft et parties chorales comme dans Game of Thrones. Les touches orientales sont également bienvenues et jamais putassières ("We are not the Same"). J'apprécie notamment l'intégration des chansons "At the Border" et "Bridge of Fate" qui sont en adéquation avec le style de la bande originale.

Pour les séquences d'action Djawadi ne révolutionne pas le genre mais produit des développements solides ("First Battle", "Fog and Fire"). Au final, c'est la vraie richesse instrumentale qui confère à la partition un beau statut dans le paysage contemporain de ce genre de production. La bande originale a du cœur, on est forcé de le reconnaître.

Morceau préféré : Nameless Order

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On retrouve Carter Burwell dans un registre proche de ce qu'ont pu donner certaines de ses collaborations avec les frères Coen. Il faut dire que le ton du film est bien souvent proche du fameux duo. Il est aussi évident que Burwell aime ses ambiances de western moderne dans l'Ouest américain qui lui permette d'utiliser ses instruments de prédilection : guitares acoustiques, mandoline, percussions et cordes.

A travers le portrait d'une petite ville et de ses habitants, il travaille une atmosphère mélancolique. De fait, sa musique ne prend jamais le pas sur le film mais elle le soutient parfaitement. Le thème principal "Mildred Goes To War" est une habile alliance de sentiments qui s'opposent (douceur, intransigeance, fatalisme, chagrin...). Le thème devient presque une marche militaire, symbolisant l’entrée en guerre de Mildfred, grâce à l'appui des percussions. La belle pureté émotionnelle de "Collecting the Samples" est à souligner, le morceau appuyant avec justesse une scène majeure du film.

Le choix des morceaux préexistants est intéressants (mention pour "The Night They Drove Old Dixie Down" de Joan Baez) et ils sont bien utilisés au sein du film.

Morceau préféré : Collecting the Samples

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Darkest Hour est un score élégant de Dario Marianelli porté par le piano de Víkingur Ólafsson. On ressent tout le poids des responsabilités et des institutions britanniques qui pèsent sur les épaules de Winston Churchill. Le thème principal, que l'on peut entendre dans "Where is Winston?", "The War Rooms" et "District Line, East, One Stop.", est surprenant d'enthousiasme devant le calme du reste de la partition et rappelle l'énergie et la vivacité du personnage derrière son apparence paisible. Le choix du piano est particulièrement pertinent pour illustrer toutes les discussions politiques notamment celles avec le roi George VI : les échanges sont graves, solennels mais aimables. De manière générale, la musique se retrouve très bien utilisée au sein du film, et apporte lors de certaines scènes (notamment au parlement dans les scènes finales) le souffle émotionnel nécessaire pour exprimer l'importance de ces évènements historiques sur le sort du monde.

Morceau préféré : The War Rooms

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Patrick Doyle, fidèle collaborateur de Kenneth Branagh, place tout au long de sa partition des motifs orientalisant. Surtout, Doyle sait exprimer avec brio l'émotion ("The Armstrong Case", "Ma Katherine", "Justice"). Cette même émotion qui se retrouve dans la belle chanson du générique de fin ("Never Forget") interprétée par Michelle Pfeiffer où l'on sent que Branagh veut tirer sur la corde sensible de son spectateur. A l'inverse, l'introduction s'avère emplie de malice et de burlesque ("The Wailing Wall"). Pour l'enquête de Poirot, la musique de Doyle est plus en retrait, une sorte de soutien discret appuyant le mystère à l'image ("Touch Nothing Else", "This is True") avec la mise en avant des caractères de quelques personnages. Mais le manque d'entrain de cette partie est un peu regrettable puisque cela crée un ventre-mou en milieu d'album. Fort heureusement la conclusion musicale est elle marquante.

Autant Branagh est loin du meilleur de sa forme, autant Patrick Doyle reste une valeur sûre.

Morceau préféré : Justice

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La grande douceur des compositions de Clint Mansell accompagne avec justesse l'aventure passionnante du récit.

Morceau préféré : The Sower With Setting Sun

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Ce qui frappe avec Wind River c'est la vraie filiation de certains morceaux avec ce que Nick Cave et Warren Ellis ont pu produire dans les années 2010 au sein des Bad Seeds. Nick Cave pose fugacement sa voix sur certains morceaux ("Tell Me What It Is", "First Journey", "Second Journey" avec le mantra "Far from you loving eyes") mais plus évidemment encore c'est l'ambiance typée Skeleton Tree ou Push the Sky Away qui entoure la bande originale qui inscrit la partition de la dynamique actuelle des musiciens. L'album ne s'arrête pas à cela, Cave et Ellis poursuivent leur exploration musicale des territoires arides et hostiles en proposant une mélancolie envoutante. Les moments de tension ("Meth House", "Second Body") ne changent pas la dynamique puisque le duo intensifie seulement l'ambiance atmosphérique. C'est un soutien parfait pour l'image, on peut juste regretter que l'ensemble soit un poil répétitif.

Morceau préféré : Corey's Story

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La bande originale de A Cure for Wellness apporte une ambiance très efficace au film de Gore Verbinski. Déjà par l’utilisation d'un air fredonné dans "Hannah et Volmer" qui revient à plusieurs reprises comme un mantra et finit par obséder l'auditeur. Ensuite parce que Wallfisch développe sa partition à la manière d'une danse; on retrouve une vraie valse sur "The Rite" mais il y a comme une chorégraphie qui s’exécute dans la première partie de la partition. L'atmosphère devient plus anxiogène par la suite. On retrouve des aspects elfmaniens ("Actually I'm feeling much better") mais on sent aussi l'héritage du studio Remote Control en milieu d'album, et là pour le coup le résultat est moins inspiré.

Morceau préféré : Hannah and Volmer

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The Post sera vraisemblablement la dernière composition de John Williams pour un film de Steven Spielberg. Une fois qu'on a posé ce constat, il convient de rappeler que les collaborations entre les deux hommes ont souvent été éclatantes mais d'un résultat moindre pour les films historiques, sauf quelques exceptions (La Liste de Schindler principalement).

Cette partition de Williams est plutôt un soutien discret à l'image qui sait parfois prendre une place de premier plan quand c'est nécessaire. On ressent la marche de l'Histoire avec un grand H à l'écoute de "The Presses Roll". Il y a quelques autres développements qui évoquent un sentiment similaire ("Setting the Type" & "The Court's Decision and End Credits"). C'est là où Williams performe sur cette bande originale, quand il apporte du rythme en fait. Ce rythme est apporté par les graves du piano et des cuivres qui soutiennent la tension du film.

La caractérisation des deux personnages principaux du film passe par la musique de Williams : les instants plus calme parsemés de jazz sont dédiés au personnage de Kay Graham ("The Oak Room, 1971", "Mother and Daughter", "Two Martini Lunch") par opposition aux rythmes plus incisifs associés à Ben Bradlee et à son enquête.

Morceau préféré : The Presses Roll

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Daniel Hart est le compositeur attitré de David Lowery et cette nouvelle collaboration des deux hommes produit un musique très organique et personnelle. Le dépouillement général ne laisse entendre que quelques cordes soutenues par un discret travail électronique. L'intégration de la chanson "I Get Overwhelmed" (qui est en partie reprise dans "History") est très réussie, parfaitement dans l'ambiance du film. On n'est pas dans un cadre fantastique mais bien dans l'expression douçâtre de la frontière floue entre la vie et la mort. C'est simple mais ça exprime beaucoup finalement.

Morceau préférée : I Get Overwhelmed

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Un thème principal très puissant ("Finger Scene", "Raw Main Title Theme") pour un ensemble d'ambiance satisfaisant. Mais concrètement on ne retiendra que le thème qui accompagne les scènes les plus fortes du film.

Morceau préféré : Raw Main Title Theme

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La bande originale de Daniel Pemberton est une ode à la découverte, à l'aventure mais également l'évocation d'une autre jungle tout aussi dangereuse, celle du monde de la finance.

Si "I Dream of Gold" est une introduction enchanteresse, Gold est d'abord un vrai support à l'aventure dans ce qu'elle a d'excitant. "The Ring of Fire" (et ses variations) est exaltant mais c'est surtout le rythme implacable de "At the Sound of the Bell" qui marque. Un morceau caractéristique de son auteur où il mêle des sonorités exotiques à des percussions hyper entraînantes.

Le monde de la finance est d'abord traité dans un style proche ("The New-York Jungle") mais de cette confrontation en ressort rapidement l'échec ("It's Gone") et le sentiment d'abandon ("Hey, it's me", "The Disappearance of Michael Acosta").

Enfin, quelque morceaux plus légers, ceux de l'émerveillement face à la découverte d'un monde inconnu ("Indo") viennent compléter la partition.

Morceau préféré : At the Sound of the Bell

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USS Callister est sans doute l'un des terrains de jeux les plus inspirants de la série Black Mirror pour un compositeur. Tout simplement parce que l'expression musicale d'une aventure spatiale a souvent débouché sur des compositions pleines d'intensité et d'émerveillement. Mais l'épisode a aussi une bonne partie de son intrigue qui se déroule dans le monde réel, légèrement futuriste mais ancré dans notre réalité. Concilier les deux univers est un défi. Pemberton le dit lui-même, sa partition est un mélange de deux ambiances au style bien différent. Cette dualité musicale a nécessité un vrai travail pour marier avec équilibre les styles lorsque l'épisode jongle entre le monde réel et le jeu vidéo. L'illustration spatiale est évidemment un hommage à Star Trek - on pense souvent à Jerry Goldsmith - avec beaucoup de sonorités typiques de ce type de production de science-fiction spatiale. Pemberton use avant-tout de cuivres et de percussions ("Space Fleet", "The Lake", "Into the Wormhole", "Alive") mais exprime aussi la solitude avec des passages éthérés ("Alone On the USS Callister", "The Airlock"). A tout cela, Pemberton y incorpore une électronique rythmée à base de nappes froides pour mettre en musique le monde réel. L'ambiance futuriste est bien instaurée mais on peut tout de même regretter un manque de consistance de certains motifs. L'album se conclut tout de même efficacement : le dernier morceau est une appropriation électronique du style Star Trek assez savoureuse.

Morceau préféré : Into the Wormhole

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Beltrami retrouve un genre musical dans lequel il se complaît. The Snowman n'est pas un film abouti malgré ses promesses initiales mais on ne peut rien reprocher au travail de Beltrami qui s'avère être un support particulièrement satisfaisant pour le film. Outre un thème principal lyrique d'une grande sensibilité derrière son caractère sombre ("Main Titles"), on a affaire à un délicat travail d'ambiance qui ne se relâche jamais. La musique devient un vrai contraste avec la blancheur des paysages enneigés et appuie dans le même temps le trouble des sentiments humains. Précisons que "Barn Find", "Carillon My Wayward Son" ou encore les morceaux au piano ("The Hole Family") sont des très jolis développements.

Ce n'est sans doute pas une bande originale novatrice mais elle a le mérite d'exprimer tout ce qu'on était en droit d'attendre de ce genre de production.

Morceau préféré : Barn Find

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Christopher Spelman nous offre une bande originale discrète qui colle parfaitement au film de James Gray. En dehors de l'orchestre lançant la chasse dans "The Hunt" et de celui fêtant le retour des aventuriers sur "The Grenedier's Welcome", l'atmosphère s'avère en effet apaisée et délicate. Elle laisse place à l'émotion, pour appuyer à la fois l'émerveillement du personnage principal face à ses découvertes, par opposition à la dure réalité de ses choix qui l'éloignent de sa famille. La cité perdue est-elle une chimère? Spelman propose un travail emprunt d'interrogation et de mystère qui rappelle que les aventuriers côtoient à la fois l'hostile et le magnifique. Que ce soient "The First Goodbye" ou "The Argument" ou encore "Homecoming", on a droit à des compositions entre lyrisme et inspirations atmosphériques d'une belle tenue.

Morceau préféré : The First Goodbye

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Justice League est une bande originale mal-aimée et décriée, sans doute encore davantage que ses consœurs du DCU qui divisent déjà beaucoup. Il faut dire qu'avec l'arrivée d'Elfman au sein de cet univers musical, on était en droit d'attendre un renouveau après les travaux de la garde rapprochée de Zimmer. En effet, les critiques des précédentes partitions du DCU sont rarement élogieuses du fait d'un sound-design trop présent au détriment d'une partition symphonique vraiment riche. Avec Elfman, qui a toujours un style personnel marqué, les compositions sont a contrario généralement très orchestrales et bien adaptées au genre super-héroïque. On pouvait notamment espérer la création de nouveaux thèmes pour chacun des héros introduits dans le film.

Quelle ne fut pas la surprise générale quand il a été annoncé le retour des thèmes du premier Superman composé par John Williams et des Batman de Tim Burton composés par Elfman lui-même. Comment garder une cohérence musicale?

Le résultat est pourtant satisfaisant. Déjà, la reprise moins rock n' roll, plus mélodique du thème de Wonder Woman est franchement réussie. Ainsi, elle dénote moins par rapport au reste des compositions mais sans perdre sa grandeur : un compromis intéressant. Ensuite, les citations des thèmes anciens sont discrets (le thème de Superman sur "Friends and Foe" est même difficile à retrouver) et réarrangés pour s'inscrire dans l'ambiance musicale d'un film de super-héros contemporain.

En revanche, ce qui saute aux oreilles après l'écoute complète, c'est qu'il n'y aucun nouveau thème qui reste vraiment en tête. Le thème de la Justice League est maîtrisé mais oubliable, le plus intéressant reste sans doute l'Anti-Hero’s Theme et ses montées en puissance efficaces. Mais il semble que ce soit un choix délibéré d'Elfman de privilégier un développement symphonique riche mais discret plutôt qu'une abondance de thèmes.

Il est aussi bon de rappeler qu'Elfman n'est qu'un remplaçant de luxe de Junkie XL qui a quitté le projet. Elfman n'a eu que quatre mois pour composer la totalité du score et il n'a pas été paresseux puisque l'album fait plus d'une heure et demi. Sans oublier que la tâche était grande au vu du nombre de personnages à l'écran et de l'attente qu'a pu susciter ce film.

Je suis curieux de découvrir ce que sera la suite musicale du DCU, entre nouvelles compositions, hommages, citations et réappropriations de thèmes ancrés dans la mémoire collective.

Morceau préféré : The Tunnel Fight

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Le caractère mélancolique est évidemment de mise sur cette partition. Cependant Yared insuffle également un souffle d'exotisme oriental assez bienvenu, qui rappelle un peu l'image qu'on peut se faire des contes des milles et unes nuits.

Morceau préféré : Voyage to Constantinople

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Je trouve le travail de Giacchino assez anecdotique pour Coco mais la qualité des chansons remonte le niveau de l'ensemble.

Morceau préféré : Un poco loco

Annotation :

Sans doute un poil moins bonne que la précédente. Tyler Bates s'est bien inspiré de Junkie XL et de ses compositions de Mad Max Fury Road par moments (Brothers In Arms surtout), mais je lui pardonne parce que le résultat est quand même sympathique et colle bien avec l'univers du film. Mais en dehors de cette "inspiration" salutaire, la bande originale est un peu décevante.

Morceau préféré : ?

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Morceau préféré : Who's To Blame

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Life est une bande originale duale. Elle propose deux ambiances bien différentes séparées par l'évènement majeur du film.

"Welcome to the ISS" et son rythme prenant ouvre avec ambition l'album. "It's alive" et le reste la première partie proposent des morceaux calmes et solennels. La plupart comporte d'ailleurs des montées en puissance finale évoquant héroïsme et contrôle de l'Homme sur l'espace. C'est plutôt sympathique mais on est plus dans l'ordre de la promesse que de l'accomplissement.

Tout bascule à partir de "Need a hand?" dans lequel le rythme s'accélère et où les sons deviennent plus grinçants pour évoquer la menace. C'est cette thématique que l'on retrouve sur la plupart des morceaux suivants
avec un sound design omniprésent appuyant action et rebondissements. Dire que cela m'emballe moins est un euphémisme mais cela se justifie vis à vis des évènements du film.

La fin de la partition est un peu plus surprenante. "Goodnight Earth" apporte le calme et la mélancolie qui sied à la quiétude de l'espace mais c'est surtout "Godspeed, Doctor" qui est intéressant, reprenant enfin un thème héroïque proche du travail initial et l'assemblant avec des motifs tendus. La bande originale se conclut par l'horrifique "A Long Way Back".

Morceau préféré : Godspeed, Doctor