Les meilleures bandes originales de films de super-héros selon TheFreeMind

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Elfman rempile pour la suite de Batman réalisé par Tim Burton. Et c'est un nouveau terrain de jeu qui s'offre à lui avec l'apparition des personnages du Pingouin et de Catwoman.

Le film débute sur la naissance et l'abandon du Pingouin déclinés sur les pistes "Birth of a Penguin I & II". Elfman use des cœurs d'enfants, procédé qui lui est cher, pour accentuer le côté poétique et fantastique du premier voyage du Pingouin. C'est profondément touchant et épique avec cet utilisation du thème de Batman.

Au vu du nombre d'antagonistes opposés à Batman, Elfman opte pour des ambiances très marquées pour chaque personnages. Le Pingouin a notamment un "The Lair" plutôt inquiétant même si non dénué d'émotion ou "The Cemetary" qui nous dévoile une facette intime du personnage.

Les sbires du Pingouin qui sont des clowns ont eux aussi leurs propres déclinaisons évoquant la musique de cirque comme sur "Batman vs. the Circus".

La création de Catwoman est plutôt dissonante, ce qui renforce la folie du personnage qui vient d'être ramené à la vie par des chats ("Selina Transforms I" et "Cat Suite"). Ce n'est pas sans rappeler des bandes originales de Bernard Herrmann le maître d'Elfman, comme celle de Psycho par exemple. Mais le véritable thème de Catwoman n'est présent qu'à partir de la piste "Selina Transforms II".

Dans cette suite Batman est un peu en retrait par rapport à ses deux adversaires, mais Elfman lui offre quand même un moment de bravoure sur "Rooftops", où on entend également le thème de Catwoman. Et enfin, le final fait la part belle a une réutilisation des thèmes. Après une belle montée en puissance dans l'étourdissant "The Final Confrontation", "The Finale" s'avère lui bien plus mélancolique après la révélation de la véritable identité de Catwoman. Le "End Credits" conclue avec maestria en rappelant la plupart des thèmes du film.

Batman Returns est une bande originale excessivement riche, dans laquelle Elfman fait preuve d'une imagination débordante et s'avère encore meilleur que dans l'opus précédent. Devant une telle abondance de thèmes et d'ambiances il est difficile de trouver le juste équilibre musical pour faire cohabiter tous les personnages à l'écran, mais le duo Burton - Elfman a parfaitement réussi son défi.

Morceau préféré : Birth of a Penguin II

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En collaboration avec James Newton Howard, Hans Zimmer réalise la bande originale du meilleur film de super héros de tous les temps selon moi. Et peut-être que sans sa musique, le film ne serait pas tout à fait ce qu'il est dans mon cœur. Les deux compositeurs proposent morceau épique sur morceau épique, thème sur thème, réussite sur réussite. A la délicatesse des "interludes de calme" signés Newton Howard succède le paroxysme du sound design made in Zimmer. C'est brut, c'est grand, c'est épique. De la folie du Joker à puissance brute du Batman, de la dualité de Double-Face à l'indéfectible sens du devoir du commissaire Gordon, tout se ressent dans cette bande originale, même en écoute seule.

Là où Batman Begins proposait une musique d'ambiance très sombre au rythme parfois très saccadé, The Dark Knight est une bande originale plus mélodique (même si des passages similaires à Begins subsistent). Par rapport, à leur précédente collaboration avec Nolan, Newton Howard et Zimmer ont véritablement innovés en proposant une série de nouveaux thèmes tous plus beaux les uns que les autres ("And I Thought My Jokes Were Bad", "Agent of Chaos", "A Dark Knight" et "Like a Dog Chasing Cars" étant l'apogée). Le meilleur de la fructueuse collaboration entre Zimmer et Nolan pour moi. Un must de la musique de super-héros.

Morceau préféré : Like a Dog Chasing Cars

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Batman est entré dans les mémoires pour l'univers gothique développé par BuronBurton, pour la performance de Jack Nicholson en Joker et pour le thème principal composé par Elfman. Le compositeur, qui en ai encore à l'une de ses toutes premières collaborations avec Burton, crée déjà une partie de l'ADN de ce que seront leurs travaux communs futurs : une grande utilisation des cuivres pour créer une ambiance fantastique et sombre, même si les cœurs, véritable pêché mignon du compositeur, sont presque absents de cette bande originale (sauf dans les très beaux "Descent into Mystery" et "Childhood Remembered").

Dès le générique de début du film on est happé par le thème principal. Difficile de trouver un thème qui sonne plus super-héroïque que celui-ci, tout en évoquant une part d'ombre derrière le visage masqué et impassible de Batman. Batman aura d'ailleurs droit à ses passages d'actions et Bruce Wayne à ses passages mélancoliques comme "Childhood Remembered".

La richesse de la bande originale ne s'arrête pas là. Il était nécessaire d'appuyer la folie du Joker pour le rendre encore plus impressionnant. C'est chose faite avec une série de morceaux burlesques qui tranchent avec le côté mystérieux mais solennel des thèmes liés à la chauve-souris ou les touches glamour évoquant Vicky Vale. On se souvient de cette valse sordide sur "Face-Off" et "Waltz to The Death". Le côté déjanté se retrouve lui renforcé par "Clown Attack" et "The Joker's Poem".

Enfin, j'aime beaucoup l'orgue aux sonorités gothiques que l'on entends dans "Up The Cathedral", véritable montée en puissance avant l'affrontement final.

Morceau préféré : Descent into Mystery (pour innover un peu)

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James Newton-Howard n'a pas voulu rempiler pour le dernier épisode de la trilogie. Il se serait senti inutile après les deux autres opus quand tout le monde encensait Zimmer en l'oubliant un peu, lui. Zimmer reprend donc le flambeau tout seul. Alors Zimmer fait du Zimmer, mais il le fait bien.

L'album est une sorte de condensé de ses deux prédécesseurs. On retrouve une ambiance sombre très typée Batman Begins avec des thèmes rappelant évidemment The Dark Knight. Parmi ceux-ci, on citera "Rise", "Why Do We Fall?" et "Imagine the Fire" que je préfère du fait de sa rythmique torturée et incessante qui le distingue des autres.

Morceau préféré : Imagine the Fire

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Une bande originale qui ne fait pas dans le détail mais qui reste bien épique. Je n'aime pas vraiment le film, mais je suis le premier à reconnaître les qualités indéniables de cette bande originale, en termes de thèmes épiques. A mon sens c'est même la bande originale "connue" de Zimmer la plus sous-estimée.

Morceau préféré : What Are You Going to Do When You Are Not Saving the World?

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La rencontre de deux des plus grands compositeurs actuels ne pouvait que déboucher sur une partition sans fausses notes. Malheureusement, Newton Howard, qui n'a pas l'aura de Zimmer, se fait un peu trop souvent oublié par rapport à celui-ci, alors que son travail est reconnaissable sur les moments plus calme (même si le style Zimmer domine la bande originale). C'est en tout cas une bande originale sombre que nous livre les deux hommes dans laquelle on est assailli par les émotions contradictoires et les doutes de Bruce Wayne. Par exemple, à travers l'impression qu'une nuée de chauve-souris fonce droit sur nous, très bien retranscrite sur le peu mélodique "Artibeus", on ressent le mal-être de Bruce. En fait, nombre de morceaux évoquent le combat intérieur du personnage entre sa haine et son désir de justice. Et c'est quelque chose que l'on parvient à saisir même en écoute seule. Mais je trouve que ce n'est qu'associée au film que la musique parvient à prendre sa pleine mesure et à transcender les moments d'action, l'apogée étant "Molossus" qui deviendra avec ses variantes l'un des gros thèmes de la trilogie. Zimmer et Newton Howard produisent des idées de thèmes déjà très intéressantes mais qui seront développées avec brio dès le film suivant The Dark Knight.

Morceau préféré : Molossus

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Morceau préféré : Main Title

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Wonder Woman est dans la lignée du travail d’Hans Zimmer et de Junkie XL pour les précédents films du DCU. Le thème de Wonder Woman est repris bien-sûr mais comme il semble représenter la maturité de guerrière que n’a pas encore acquise Diana Prince dans ce film, on l’entend peu, comme pour montrer que la véritable puissance de Wonder Woman est encore en sommeil. Et s’il y a bien quelque chose qui ressort de cette bande originale, c’est sa capacité à exister, même à dominer, avec ses propres compositions héroïques ce thème qui aurait dû être le principal du personnage. En cela, il s’agit de saluer le travail de Rupert Gregson-Williams, compositeur qui vit quelque peu dans l’ombre de son frère Harry. On sent une vraie maîtrise de l’orchestration pour livrer des passages de bravoure, sans oublier les moments d’émotion.

Il est amusant de découvrir que les influences de Gregson-Williams sont certes diverses, mais tout de même principalement dérivées des bandes originales de Zimmer et de Junkie XL. Dans « Action Reaction », il y a un passage directement inspiré du Mad Max Fury Road de Junkie XL et un morceau comme « Trafalgar Celebration » rappelle les belles années de Zimmer.

Gregson-Williams parvient donc à consolider le travail que Zimmer et Junkie XL avaient entrepris pour le DCU en mélangeant ce qui fait le meilleur du studio Remote Control à une parfaite maîtrise émotionnelle; le résultat final étant un petit vent frais pour cet univers musical super-héroïque.

Morceau préféré : Lightning Strikes

7,5

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Le retour de Giacchino pour l’univers musical qui l’a propulsé sur le devant de la scène hollywoodienne est réussi. On était en droit d’attendre beaucoup, et à l’image du film, je préfère même cet opus au précédent. L'ambiance jazzy fait toujours mouche lors des scènes d'action.

Morceau préféré : Incredits 2

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The Incredibles est sans aucun doute la bande originale qui a révélée Michael Giacchino aux oreilles du grand public. Objectivement, Giacchino signe ici une de ses meilleures compositions. La partition est une réappropriation du style caractéristique que John Barry a développé pour accompagner les James Bond sur lesquels il a travaillé (autant dire que c'est lui qui a forgé l'ADN musicale de la saga). On retrouve passages d'actions et de tensions choisis avec le style jazzy qui colle plutôt bien à l'ambiance du film.

Morceau préféré : The Incredits

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L'association entre le maître Zimmer et son disciple Junkie XL débouche sur une bande originale dans la droite lignée de Man of Steel. Si Zimmer repompe un peu les meilleurs thèmes de sa précédente composition super-héroïque pour accompagner Superman, l'album révèle de nouveaux thèmes intéressants pour les trois autres personnages principaux du film. Et les deux principales surprises viennent d'ailleurs des thèmes composés pour les deux autres personnages majeurs du film en dehors de Batman et Superman. Wonder Woman a carrément droit à un hymne au violoncelle électrique sur "Is She With You?", un air qui reste immédiatement en tête. Mais le thème de Lex Luthor que le duo nous propose sur "The Red Capes are Coming" est sans doute le plus recherché du film. Un thème illustrant toute l'ambivalence du personnage grâce à l'alternance entre la noirceur du clavecin et la folie douce des cordes stridentes (on le retrouvera aussi dans "Men Are Still Good"). Reste le thème de Batman un peu plus en retrait, très sombre mais moins marquant (présent sur "Black and Blue" et au début de "Do You Bleed?"). On ne peut en tout cas reprocher à Zimmer d'avoir repris par facilité les thèmes de la trilogie Dark Knight de Nolan, ni même le thème iconique de Superman signé John Williams. Une bonne bande originale donc, qui aurait pu être grandiose en enlevant quelques morceaux au sound-design beaucoup trop marqué et dont l'apport est nul selon moi.

Morceau préféré : The Red Capes are Coming

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Daniel Pemberton produit une bande originale décomplexée. Cela passe notamment par l'utilisation d’une voix comme instrument sur le thème des Birds of Prey ("Flying High (Birds of Prey)", "Birds of Prey"). Harley Quinn a elle droit à un thème fantasque. Cela s'entend notamment "The Fantabulous Emanticipation Explosion" avec des cœurs éthérés.

Pemberton use de guitares électriques qui viennent soutenir le rythme de manière combinée avec les sifflements ("Bad Ass Broad"). Il inclue aussi des morceaux de pure électronique ("Bump It").

Le thème musical associé à Huntress comporte des teintes qui font immédiatement penser à la mafia et au western en même temps ("The Bertinelli Massacre (The Huntress Story)") remixé à la sauce moderne par Pemberton. D'ailleurs l’autre morceau qui convoque le thème, "The Bertinelli Revenge", est une appréciable résolution musicale.

En revanche le thème associé à Roman Sionis est pauvre, il en vient même à détonner dans l’album par son silence ("Roman Sionis", "I want to kill you because I can"). Quand on se remémore le méchant inconsistant du film, on se dit que Pemberton avait bien cerné le personnage.

Enfin, "Work Together" marque la rencontre finale de toutes les héroïnes. La bataille finale se fait attendre un peu mais elle débouche sur un développement d’action extrêmement jouissif. "Battle Commence" est un long crescendo qui aboutit sur "Fight Together".

Morceau préféré : Fight Together

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Pour sa première bande originale au sein du MCU Lorne Balfe ne déçoit pas. Du moins avec une écoute attentive, on se rend bien compte que le compositeur maîtrise le rythme de sa partition.

Dès l'introduction, Balfe fait sa campagne de Russie. Il remonte aux origines de l'héroïne pour puiser dans le folklore musical russe. Cela s'entend évidemment par ce chant sur "Natasha's Lullaby", chant que l'on retrouve aussi en conclusion dans "A Calling". Balfe y développe le thème qu'il associe à Black Widow. Le personnage n'a jamais eu de thème propre au sein de l'univers Marvel et celui-ci est une pièce mélancolique brillante, dans le sens où Balfe la réarrange suivant l'émotion qu'il veut transmettre, que ce soit comme soutien à l'action, leitmotiv héroïque ou simple complainte tragique.

L'apparition de l'action est rapide, même si tout d'abord peu subtile ("Latrodectus"). "The Pursuit" est extrêmement efficace, puisant sa grandeur dans les chœurs russes. Tout au long de la partition, le compositeur produira d'autres morceaux de bravoure ("The First Bite is the Deepest", "From the Shadows", "Whirlwind") mais l'utilisation des chœurs russes est spécifiquement associée au thème de la Red Room ("Dreykov", "A sister says goodbye", "Natasha Soars"), qui représente les antagonistes du film.

Pourtant Black Widow ne se caractérise pas uniquement par son registre héroïque - et ce n'est sans doute pas ce que l'on retiendra - puisque la bande originale de Balfe essaie avant tout de capter l'émotion contenue dans la relation qui unie les deux sœurs. Tout d'abord, l'évocation de l'innocence de l'enfance de Natasha et Yelena sur "Fireflies" est brutalement interrompue par un rappel du devoir à la mère patrie. Ce tiraillement entre émotion et héroïsme se retrouve sur "Yelena Belova" mais surtout avec le diptyque "A Sister Says Goodbye" et "Blood Ties" dans lequel Balfe réutilise avec justesse la berceuse développée dans "Last Glimmer" pour explorer intimement le caractère des deux sœurs.

Morceau préféré : A Sister Says Goodbye

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Justice League est une bande originale mal-aimée et décriée, sans doute encore davantage que ses consœurs du DCU qui divisent déjà beaucoup. Il faut dire qu'avec l'arrivée d'Elfman au sein de cet univers musical, on était en droit d'attendre un renouveau après les travaux de la garde rapprochée de Zimmer. En effet, les critiques des précédentes partitions du DCU sont rarement élogieuses du fait d'un sound-design trop présent au détriment d'une partition symphonique vraiment riche. Avec Elfman, qui a toujours un style personnel marqué, les compositions sont a contrario généralement très orchestrales et bien adaptées au genre super-héroïque. On pouvait notamment espérer la création de nouveaux thèmes pour chacun des héros introduits dans le film.

Quelle ne fut pas la surprise générale quand il a été annoncé le retour des thèmes du premier Superman composé par John Williams et des Batman de Tim Burton composés par Elfman lui-même. Comment garder une cohérence musicale?

Le résultat est pourtant satisfaisant. Déjà, la reprise moins rock n' roll, plus mélodique du thème de Wonder Woman est franchement réussie. Ainsi, elle dénote moins par rapport au reste des compositions mais sans perdre sa grandeur : un compromis intéressant. Ensuite, les citations des thèmes anciens sont discrets (le thème de Superman sur "Friends and Foe" est même difficile à retrouver) et réarrangés pour s'inscrire dans l'ambiance musicale d'un film de super-héros contemporain.

En revanche, ce qui saute aux oreilles après l'écoute complète, c'est qu'il n'y aucun nouveau thème qui reste vraiment en tête. Le thème de la Justice League est maîtrisé mais oubliable, le plus intéressant reste sans doute l'Anti-Hero’s Theme et ses montées en puissance efficaces. Mais il semble que ce soit un choix délibéré d'Elfman de privilégier un développement symphonique riche mais discret plutôt qu'une abondance de thèmes.

Il est aussi bon de rappeler qu'Elfman n'est qu'un remplaçant de luxe de Junkie XL qui a quitté le projet. Elfman n'a eu que quatre mois pour composer la totalité du score et il n'a pas été paresseux puisque l'album fait plus d'une heure et demi. Sans oublier que la tâche était grande au vu du nombre de personnages à l'écran et de l'attente qu'a pu susciter ce film.

Je suis curieux de découvrir ce que sera la suite musicale du DCU, entre nouvelles compositions, hommages, citations et réappropriations de thèmes ancrés dans la mémoire collective.

Morceau préféré : The Tunnel Fight

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Sans doute un poil moins bonne que la précédente. Tyler Bates s'est bien inspiré de Junkie XL et de ses compositions de Mad Max Fury Road par moments (Brothers In Arms surtout), mais je lui pardonne parce que le résultat est quand même sympathique et colle bien avec l'univers du film. Mais en dehors de cette "inspiration" salutaire, la bande originale est un peu décevante.

Morceau préféré : ?

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Si on excepte la chanson de Skylar Grey, aussi classique et aseptisée que possible et un morceau de Pitbull remixant Toto de la pire manière qui soit, la bande originale d'Aquaman a des choses intéressantes à offrir à son auditeur.
Il me semble évident que Rupert Gregson-Williams s'est inspiré du thème principal de Pacific Rim composé par Ramin Djawadi (la partie électronique centrale d'"Arthur") et sur ce point c'est une réussite. "Arthur" d'ailleurs résume assez bien le problème de la bande originale : le déséquilibre de l'ensemble des compositions, tiraillées entre plusieurs styles contradictoires.

Aquaman est en fait une composition bâtarde, alliant des mélodies intéressantes (le thème de "It Wasn't Meant to Be" et que l'on retrouve au début "What Could Be Greater than a King?") à un sound design zimmerien pas toujours du meilleur goût. Gregson-Williams semble avoir été tiraillé entre ses envies de développer des mélodies symphoniques comme il avait pu le faire avec succès sur Wonder Woman et l'héritage Remote Control qui consiste à ajouter des sonorités électroniques en toutes circonstances.

On notera aussi que la piste finale "Trench Engaged" composée par
Joseph Bishara et qui illustre la descente d'Aquaman au fond des abysses, seule vraie piste du score à être dissonante et à créer une ambiance tendue est vraiment mal placée en clôture d'album. Ça n'empêche pas en tout cas pas James Wan de réussir mettre en valeur l'ensemble de la partition dans son long-métrage, qui à l'image de sa musique est un melting-pot de beaucoup d'influences.

Une bande originale mal équilibrée mais pas sans intérêt donc. 6,5

Morceau préféré : What Could Be Greater Than a King?

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Le thème principal de Shazam - une réussite dans son genre - emprunte aux grandes bandes originales classiques de super-héros tel que le travail de John Williams pour Superman. On retrouve ce thème principalement dans la dernière partie quand le héros devient un vrai super-héros en ayant appris à maîtriser ses pouvoirs.

Wallfisch fait de sa musique un développement linéaire sur l'apprentissage du héros. Le registre fantastique qu'utilise occasionnellement Wallfisch renvoie à la découverte de l'existence des sorciers ("The Consul of Wizards") tandis que les motifs plus apaisés illustrent les relations "humaines" du héros, c'est-à-dire son quotidien d'adolescent. Wallfisch use non plus d'héroïsme mais du registre de l'intime avec une touche émotionnelle ("Compass", "You Might Need It More Than Me"). C'est un domaine où je trouve que le compositeur innove peu. C'est pas mal mais c'est loin d'être éblouissant.

A l'inverse, Wallfisch est souvent à même de développer une ambiance horrifique ou proche et il ne s'en prive pas ici. On retrouve les tics du compositeurs (quelques passages font penser à IT) quand il s'agit d'exprimer l'inconnu ou l'arrivée d'une menace. Le thème de Sivana est sombre mais se fait souvent trop discret pour représenter une vraie opposition à celui du héros; on citera tout de même "Give Me Your Power". Les sept démons se font entendre avec des murmures oppressants ("Seven Symbols") qui auraient eu aussi gagné à être mis plus en avant.

En fait, Shazam! se retient surtout ses développements d'action, efficaces à défaut de mieux ("Finale", "Run!" et surtout "I Can Fy!"). Wallfisch ne révolutionne pas le genre mais il délivre un travail plutôt sérieux. Je regrette surtout une longueur excessive de la partition et un découpage trop prononcé des morceaux qui sont très courts et nombreux.

Morceau préféré : SHAZAM!

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Une bande originale du MCU somme toute classique mais qui possède un thème final rafraîchissant.

Morceau préféré : The Master of the Mystic End Credits

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Quelques morceaux un peu épiques pour une bande originale pas si mal. Cependant, on ne ressent que le travail de Marco Beltrami; le style de Philip Glass n’est aucument reconnaissable. De toute façon, le film super-héroïque ne correspond pas vraiment à son style de musique.

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Autant j'aime vraiment beaucoup la bande originale de Max Max signée Junkie XL, autant celle-ci n'est pas intéressante. Quelques rares fulgurances mais c'est bien peu. Le mélange avec les chansons est pas très judicieux non plus.