Les meilleures BD de 2019 selon fan_2_mart1

Annotation :

Bédé achetée au festival de fumeti de Nantes, dédicacée et offerte à Ronchonou pour son anniv' au Hellfest. Son auteur m'a avoué l'avoir dessiné en improvisant jour après jour (à l'instar de Lapinot, une des bds m'ayant le plus marqué). L'histoire et le concept sont vraiment sympa : il y est question de frontière, de guerre paladines et d'amitié avec une taupe. J'en garde un souvenir sympa, et conceptuellement intéressant donc, sur la connerie nationaliste et belliciste.

Annotation :

Les choses se dénouent en un grand final pétaradant qui n'échappe pas tout à fait à l’esbroufe habituel et canonique des récits d'action. Néanmoins, sur la route, on alterne entre clichés judicieusement évités (pas d'amourettes, au final) et d'autres un peu moins (le binôme brute adulte au grand cœur qui n'ose pas montrer ses sentiments et gamin espiègle qui vont nouer une amitié tacite ; frère du savant fou, grand enfant esseulé). En plus des influences graphiques évoquées pour le premier tome (cf ma reviou), à noter que l'architecture urbaine vertigineuse peut évoquer du Nihei moins pédant, avec une ligne claire que ne nierait parfois pas Moebius. On prend donc un plaisir pour de vrai à suivre cette déambulation téléguidée. A bon entendeur, le tout m'évoque une version bédé franco (qui assume son origine via blazes et architecture, c'est chouette) du chouette action-RPG chinois indé Eastward (la bande d'enfants orphelin rappelle aussi Akira seconde partie, en plus léger, tandis que quelques gags font mouche - sans piètre jeu de mot).

Annotation :

Roman graphique, déjà par son volume de texte, aussi peut-être parce qu'il raconte par sa voix et sa plume les états d'âme d'une écrivaine. Un peu foutraque parfois, cette divagation au titre volontairement psychanalytique a pour lui de trouver dans chaque petite saynète matière à drôlerie et à auto-réflexion. Ainsi du frère fantasque, de l'amie éditrice à la langue bien pendue, du beau-fils d'un faux-ex qu'on adopte en même temps qu'on accepte son trauma inconscient... Parfois un peu trop lettré et candidement dessiné, ces heures passées à contempler une imparfaite et donc très humaine romancière en panne sont aussi l'occasion d'une petite introspection de l'autre côté du miroir.

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L'aventure continue, cette fois à travers forêt maudite et hauteurs enneigées où sévit un démon-loup. Plus de castagne, donc, mais les passifs des personnages s'épaississent. Contraction JRPG en trois tomes, ça va faire court, mais pourquoi pas.

Annotation :

Une bédé assez girly (sans doute bien trop pour moi) qui parle du phénomène de ghosting, soit arrêter de répondre à quelqu'un rencontré par internet. Un peu touchant, pas mal mièvre avec des effluves de poésie à la noix de cajou. Le dessin est à l'avenant et fait très (désolé) "magazine féminin".