Les meilleures BD de 2020 selon H Bazé

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Prenez un des dessinateurs animaliers les plus doués de son époque, voire de toutes : Frank Pé.
Prenez un animal symbolique de la bande dessinée franco-belge et des éditions Dupuis (même si ça n'a pas toujours été aussi simple) : le marsupilami.
Prenez un scénariste réputé pour ses séries humoristiques (Tamara, Ducobu, etc.), mais pas que (Mèche Rebelle, L'Adoption, La Mondaine, etc.) : Zidrou.

Mélangez le tout et vous obtenez cette magnifique BD qu'est "La Bête".

Dans ce somptueux ouvrage, les deux auteurs revisitent l'histoire de l'étrange marsupial inventé par Franquin. Ils le placent dans un Bruxelles des années 50' (encore traumatisé par la Seconde Guerre mondiale) et surtout... surtout le rende beaucoup plus animal, beaucoup plus sauvage...

On attend la suite avec impatience !

Petite précision quant aux auteurs, ils nous avaient déjà gratifié de l'excellent "Lumière de Bornéo", dixième tome de la collection "Le Spirou de..." où des auteurs divers revisitent, en un one-shot, le fameux groom.
https://www.senscritique.com/bd/La_Lumiere_de_Borneo_Une_aventure_de_Spirou_et_Fantasio_tome/21325909

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Dans ce magnifique récit oscillant justement entre le burlesque et l'épique, Gipi et Critone nous prennent par la main pour nous conter l'histoire initiatrice de ce pauvre orphelin (fils de qui ? de quoi ? on ne le saura jamais), et cette balade se fait en un clin d’œil.

Porté par les dessins poétiques de Luigi Critone et les couleurs enchanteresses de Francesco Daniele et Claudia Palescandolo, cet ouvrage offre un subtil et parfait cocktail d'humour, d'aventure et d'émotion.

Une perle, assurément !

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Le premier tome avait mis la barre très (très) haut, le deuxième en est son digne successeur (il est donc encore meilleur).

Les dessins restent magnifiques, l'histoire est toujours aussi solide, les fausses publicités sont hilarantes... bref, une série qui mérite clairement son succès.

On attend avec impatience le troisième et dernier tome de la série qui sera, je n'en doute pas, tout aussi bon que les deux premiers.

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Delep et Dorrison continuent leur adaptation de "La Ferme des animaux" et c'est toujours aussi réussi.

Les dessins sont exceptionnels. Félix Delep maitrise parfaitement son sujet et ses personnages, en particulier les yeux et leurs regards. Magnifique.

Le scénario et le suspens montent en crescendo pour arriver à un climax impressionnant qui ne trouvera (normalement) une conclusion qu'à la fin d'un quatrième tome...

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Et voilà. C'est fini.
Avec ce douzième tome, Tom King clôture son énorme travail sur le chevalier noir.

Si les dessins de Janin (et des autres) sont toujours aussi sublimes et servent plus que parfaitement cette histoire (surtout les doubles planches), il convient de dire deux-trois mots de l'histoire (sans spoiler).

La puissance de cette conclusion est, sans conteste, l'harmonie et la cohérence atteintes (on les ressentait depuis deux tomes, mais c'est vraiment bon). Il faut néanmoins applaudir les scènes de discussions "anodines" entre Catwoman et Batman.
Mais surtout... mais surtout... c'est la décision de faire mourir un personnage iconique qui offre à ce run une telle position canonique et respectée. C'était osé de la part des auteurs, c'était osé de la part de DC, ça fait mal en tant que lecteur, mais c'est un tour de force qu'on ne peut qu'applaudir ! En tant que lecteur et critique autoproclamé, j'approuve à deux cents pourcents ce genre de décision... toute dure qu'elle soit.

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Magnifique fable sur ce qui se passe après la mort, sur les gens qui doivent gérer nos destins et, simplement, nous gérer nous-mêmes.

Les deux personnages principaux, la Karmen du titre et de la couverture et sa cliente Catalina, sont attachantes et décidées. Elles nous emmènent sans aucune difficulté dans leurs aventures et proposent une réflexion plus qu'intéressante sur l'égoïsme et l'égocentrisme de notre société.

Le dessin est magnifique et Guillem March nous offre quelques doubles pages d'une poésie et d'une beauté à coupé le souffle.
La fin est un peu facile, mais n'enlève rien à la magie de ce conte légèrement macabre...

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Dans cette longue fresque d’anticipation, Mathieu Bablet nous emmène dans le monde fascinant de l’intelligence artificielle ; mais il le fait à sa manière… soit en questionnant notre réflexion et notre moralité. Carbone et Silicium, les deux protagonistes de cette histoire, sont créés scientifiquement par des femmes et des hommes désireux de percer les mystères de la science et de l’humanité… mais le capitalisme passe par-là et les capitalistes financiers qui permettent la création de ces chefs-d’œuvres imposent leurs visions cyniques et androcentrées pour être sûr que les acheteurs y retrouvent leur compte (et le dépense - voir les pages 20 et 21 où ils statuent sur l’apparence des organes génitaux des deux androïdes).

La suite ne sera pas aussi simple, on s’en doute… Carbone et Silicium traversont les âges et l’évolution de l’humanité nous sera présentée à travers leurs yeux et leurs réflexions, aussi rationnelles que glaçantes.

En bref, une excellente découverte qui, malgré sa taille conséquente (267 pages bien denses) vous emmènera dans une profonde introspection sur notre place dans l’univers et ce que nous sommes encore capables de faire…

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Quand Manu Larcenet brise le 4e mur à la Larcenet, ça donne "Thérapie de groupe". Il nous y explique de façon hilarante les difficultés que peut rencontrer une ancienne star de la BD (mais vraiment) face à l'absence d'inspiration... c'est génial, complètement barré et faussement crétin !

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Avec ce récit autobiographique (avec une dose de fiction, cela s'entend), Jacques Louis nous offre une "suite" à son hilarant "Le Chômeur et sa Belle".

On rigole toujours autant (coup de cœur pour les parallélismes avec Jurassic Park), mais il y a aussi beaucoup (beaucoup) d'émotion et les larmes viennent rapidement aux yeux avec ce magnifique livre dédié au frère de l'auteur, décédé quelques années plus tôt.

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Dernier tome de cette fantastique saga (à moins que Gatignol ne continue seul - je l'ignore), on garde la même qualité tant dans les dessins que dans le scénario et les chroniques.

La seule "déception" que j'aurais (mais faut le dire vite), c'est qu'on ne parle pas du tout de Petit qu'on avait laissé dans une situation délicate à la fin du tome 3... on n'aura donc jamais la fin de cette histoire...

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Le GoT animalier reste efficace avec ce quatrième tome (conseil : tout lire à la suite) avec son soupçon de trahison, de rebondissement et de machiavélisme.

Une très bonne série !

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On continue l'histoire de Charlotte dont le mari vient d'être nommé empereur du Mexique. Bien que foncièrement sympathique (ou pas antipathique en tout cas), Maximillien est un incapable et c'est à Charlotte de diriger dans l'ombre l'État... mais ce n'est pas simple quand on est une femme au dix-neuvième siècle...

Histoire toujours aussi intéressante et surtout toujours sublimée par le dessin de Matthieu Bonhomme...

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Excellent comics à lire après avoir vu la série (tout aussi bonne) d'HBO... c'est sombre, violent, torturé et politique... j'ai été juste un tout petit déçu par la fin et le choix du personnage principal ; mais ça n'a pas enlevé mon intérêt et mon plaisir à cette lecture.

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Le GoT animalier. C'est beau, bien écrit, intriguant et machiavélique. On aime !
(mais on conseille de les lire en un coup)

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Si de nombreuses réponses apparaissent dans ce tome, de nombreuses questions font de même. Bocquet et Cossu ont vraiment réussi leur pari... une BD d'apparence enfantine, mais terriblement pertinente et superbement construite (et très jolie).

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La reprise tant attendue.

J'ai longtemps cru que je souhaitais la fin de cette série (que j'adore) lorsque Cauvin et Lambil prendrait leur retraite. Mais cette proposition par les Béka et Munuera est juste exceptionnelle !

L'esprit est respecté (un événement précis et réel de la Guerre de Sécession raconté par le prisme de nos deux héros), les dessins sont magnifiques (Munuera) et les couleurs beaucoup plus chaudes que d'habitude... De l'excellent boulot !

Seul bémol, les quelques pages annonçant le dernier tome de Cauvin et Lambil (qui sera le 64e) et qui sont... horribles (c'est dur, mais il n'y a pas d'autres mots). Bémol deux, Lambil continuerait... sans Cauvin...

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C'est toujours aussi beau. Toujours aussi chouette. Et les fils commencent à se lier les uns avec les autres... vivement la suite...

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Batman ne s'arrête jamais.

La saga "Rebirth" de Tom King est à peine terminée que l'histoire canonique du justicier de Gotham reprend.

Les événements qui ont marqué la fin de la saga citée sont toujours plus que présents et plus qu'importants, on y ajoute quelques autres choses qui se sont déroulées dans des histoires annexes (ce qui me pose toujours "problème" avec les comics)... malgré ça, on se lance sans aucune difficulté dans ce nouveau récit.

Bane était le grand méchant de Tom King, le Joker revient ici pour notre plus grand plaisir. On s'attend à une suite aussi troublée que torturée et on est plus qu'impatient... surtout que le dessin est d'une qualité exceptionnel (ils ne choisissent pas n'importe qui, c'est sûr).

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Henriet et Yann nous avait régalé avec "Dent d'ours", ils remettent le couvert et s'attaque à un personnage historique cette fois, une jeune aviatrice des années 30' discriminée de toute part, car mi-amérindienne et mi-afroaméricaine... difficile dans une Amérique où le KKK a une place importante...

C'est génial et on a envie de lire la suite !

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J'ai toujours eu un faible pour ses histoires se déroulant dans des mondes d'animaux anthropomorphisés. Ici, on y ajoute l'aspect médiéval, quête initiatique et un magnifique dessin...

Hâte de lire la suite !

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Les pirates, c’est un peu comme les westerns… on est toujours à la recherche d’une bonne histoire, quel que soit le média. En effet, ces deux genres symbolisent à la perfection la notion d’aventure… mais les réussir n’est pas évident… Si le western a trouvé un renouveau dans l’excellente série de Dorison et Meyer, « Undertaker », Matthieu Lauffray pourrait bien être celui qui réhabilitera la piraterie.

Après son sublime « Long Jones Silver », il en remet une couche avec « Raven » et son protagoniste homonyme. Comme souvent, on est face à un anti-héros dont le passé reste mystérieux (ingrédient classique, mais efficace, d’une bonne histoire).
Les personnages secondaires annoncent également d’intéressantes surprises, en particulier l’énigmatique Lady Darksee.

Enfin, la qualité graphique est au rendez-vous (en connaissant le travail de Matthieu Laufray, on s’en doutait, mais notons-le tout de même). Les dessins et la couleur nous entrainent dans les Caraïbes, ces iles, ces vagues et son climat si particulier.

Le tome 2 est déjà sorti, il me tarde de le lire…

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Mon grand regret / reproche est la lenteur de parution. Theo n'est pas le dessinateur le plus rapide (même si très doué) et les albums sont assez irréguliers (seulement le deuxième depuis le décès de Delaby, en 2014). Ce qui fait que j'ai été quelque peu perdu au début de l'histoire et avec les différents "nouveaux" personnages...

Pour le reste, j'aime toujours autant cette histoire et me demande comment cela se terminera-t-il. En 16 albums comme c'était prévu initalement ? En 12 comme cela a été suggéré après le décès de Delaby ? Si c'est la deuxième solution, clôturer tout en un album va être difficile... si c'est la première, on est encore parti pour dix ans.

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Difficile de classer, noter et commenter correctement cette BD.

D'une part, on est aux anges de retrouver le duo Capullo-Snyder (qui nous avaient offert, entre autres choses, la Cour des Hiboux). On sait que le récit sera charpenté, cohérent, complexe et exaltant, mais on sait également qu'il pourrait l'être "de trop" et partir dans tous les sens (comme le run "Metal" dirigé par Snyder et parfois un peu trop déjanté).

D'autre part, on se demande quelle est la place de ce récit. Il n'est pas canonique puisque le duo a déjà dirigé le Chevalier noir pendant la période Renaissance (52, en anglais) et que Tom King termine justement son propre run canonique (avec ses conséquences pour l'univers gothamien). Le récit est-il un one shot complet ? A-t-il une place dans l'univers snyderien ? Dur à dire... peut-être est-ce expliqué dans des articles ou des publications DC, mais je n'en ai rien lu (et ne le ferai pas).

En conclusion, "Batman : Last Knight on Earth" coche toutes les cases énoncées ci-dessus. Il est dense, drôle, bien écrit, intelligent, mais aussi un peu trop court et complexe (une seconde lecture sera obligatoire). Concernant ma deuxième interrogation, je choisis de le considérer comme un OVNI solitaire qui ne prend place que dans une sorte de réalité batmanesque parallèle (la collection Black Label me permet d'appuyer ce choix).

Ah oui... je n'ai rien dit sur le dessin de Greg Capullo, car ce n'est pas nécessaire. Ce dessinateur s'est tellement approprié les designs et contours de Batman et ses satellites que le résultat graphique est simplement parfait !

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Projet intégral de Pierre Alary (scénario, dessin et couleur), "Don Vega" revient sur les origines de la légende du célèbre justicier masqué qui signe à la pointe de son épée.

Comme à son habitude, le dessin de Pierre Alary est empli d'un dynamisme épique qui marche parfaitement avec ce genre de récit (on se souvient de Belladone - qui m'avait moins parlé - à l'époque des mousquetaires et de Silas Corey dans l'Europe du début du XXe).

Et pour ne rien gâcher, l'album fait 93 pages... le plaisir est loin d'être boudé !

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11e et pénultième tome des aventures du Chevalier noir par Tom King... Si on attend le dénouement final (prévu pour mai 2020), il faut reconnaitre que comprendre la logique interne de ce long run devient de plus en plus excitante au fur et à mesure...

Je ne suis pas spécialement un grand fan du personnage de Thomas Wayne / Batman, mais je reconnais que les scènes dans le désert sont d'une beauté éblouissante...

[sortie francophone en janvier 2020]

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On pourrait s’attendre à un récit de science-fiction classique où trois jeunes ados un peu en marge découvrent un alien et l’utilisent pour accomplir des choses spectaculaires et clichées… mais il n’en est rien. Les choses vont prendre une tout autre tournure, ce qui rend cette BD aussi intéressante qu’intrigante…

Annotation :

Chaque année nous offre un nouvel épisode pour ces courageux héros de l'ombre.
Ce sixième tome ne déroge pas à la règle et présente une France de plus en plus plongée dans les affres de la collaboration. Les trois héros prennent de l'assurance, de l'envergure tout en se demandant de quoi sera fait leur avenir...

Annotation :

Ce quatrième tome reste égal aux trois précédents. Que ce soit au niveau du dessin ou en termes scénaristiques, le duo d'auteurs continue l'exact même travail et enchaine les aventures de deux super rejetons.

Si l'histoire n'a rien d'exceptionnelle, cette série brille particulièrement par son humour et sa tendresse (en particulier les épisodes qui rassemblent les fils et leurs pères).

[sortie francophone en 2020]

Annotation :

Nob continue son chouette travail autour de la vie quotidienne de ce père et de ses quatre filles. Les dessins sont toujours aussi chauds et ronds et les propos plus profonds qu'on ne pourrait le croire...

Annotation :

Cette fois, les dessins présentent des héroïnes moins dénudées que les premiers tomes... et c'est très bien ! Cela colle avec l'époque et n'enlève rien à la qualité des illustrations...