Les meilleures BD de 2021 selon H Bazé

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De mon point de vue, Timothé Le Boucher est un des génies de la BD contemporaine. Son premier album, "Ces jours qui disparaissent", était un chef-d’œuvre incontesté. Son deuxième, "Le Patient", nous embarquait dans un thriller psychologique exceptionnel. Il en est de même avec la première partie de sa nouvelle fresque : "47 cordes".

Accompagnant Ambroise, jeune harpiste talentueux, on se retrouve vite dans un univers étrange et envoutant dans lequel évoluent des métamorphes (créatures aussi puissantes que machiavéliques). L’une d’entre elle, présentée comme l’une des principales, jette son dévolu sur le protagoniste et lui inflige une série de défis qui l’amèneront à posséder les meilleures cordes qui soient… ces défis obligeront Ambroise à se dépasser, à se questionner ou juste à suivre ses instincts. Ce scénario aussi complet que complexe est d’une puissance inouïe et nous tient en haleine tout au long des 378 pages (de la première partie, je le rappelle !) à tel point qu’on ne lâche l’album qu’une fois terminé.

Encore une fois, une grande réussite pour ce talentueux auteur…

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Manu Larcenet - artiste-fini - continue sa thérapie aux Petits Oiseaux Joyeux. Il cherche inlassablement l'idée du siècle qui lui permettra de regagner les faveurs de la presse et du public.

Si vous appréciez les tribulations de Larcenet, vous ne serez pas déçus. Ce deuxième tome respecte les promesses du premier, c'est drôle, touchant, absurde, hilarant et ça permet de réfléchir...

En bref, s'il se présente comme "fini", Larcenet nous prouve que c'est loin d'être le cas...

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Avec sa vision personnelle, Sean Murphy nous propose une Gotham plus réaliste, plus triste, plus psychologique… après deux excellents tomes sur un Batman désabusé et mentalement limite (bon, il l’a toujours été, mais là c’est assumé), il s’intéresse à la figure d’Harley Quinn (déjà plus qu’importante dans les tomes précédents).
De base, je trouve ce personnage fantastique. Si on ajoute la vision de Murphy, on ne peut avoir que des étincelles…

Le dessin est ici assumé par Matteo Scalera. Tout en apportant une petite différence inhérente au changement de protagoniste (Bruce Wayne n’est plus qu’un personnage secondaire ici), il respecte parfaitement le style de Murphy et nous emmène dans les tréfonds psychologiques de ses personnages.

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Wonder Woman est un personnage très intéressant que je prends plaisir à découvrir (dans les comics – parce que les deux films… pouah non merci).

Ici, on se retrouve face à un magnifique récit retraçant la création des premières Amazones telles qu’elles ont été façonnées par les déesses grecques.
C’est puissant, profond, avec sa pointe d’introspection et d’interrogation. En même temps, avec Kelly Sue DeConnick aussi…

Et que dire des dessins… chaque chapitre est assuré par une plume différente et ça offre beaucoup à l’histoire.

Une très belle découverte que je conseille à tout le monde !

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Hubert était un excellent scénariste. Il nous le prouve à nouveau dans ce diptyque magnifiquement illustré par Vincent Mallié.

Une belle histoire de fantasy où les méchants ne sont pas ceux que l'on imagine, où les personnages ont des secrets à n'en plus finir... Hâte de lire le deuxième et dernier tome.

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Il n’est plus nécessaire de présenter Undertaker. Cet excellent western signé Dorison et Meyers en arrive à son sixième tome et troisième diptyque (excellent fonctionnement en bande dessinée, selon moi).
Avec « Salvaje », le duo d’auteurs termine l’histoire de cet indien blanc et continue le parcours dans le passé de Jonas Crow (sans que l’on sache tout, on continue à rencontrer les figures qui ont façonné cet étrange héros). Accompagné de ces nouveaux amis indiens, Jonas continue à se battre pour une forme de justice humaniste (le droit au deuil) en renvoyant au plus profond d’eux-mêmes ceux et celles qui se croient supérieurs, juste par leur naissance et leur couleur de peau.
En plus de cela, les scènes d’action gardent la même qualité visuelle et scénaristique – sèche et violente comme le doit être un western.

Le prochain tome (enfin ? – oui et non) annonce une avancée significative dans le futur du croque-mort (le titre du tome 7 est assez éloquent – Mister Prairie – on va revoir Rose et c’est un réel plaisir tant ce personnage était une réussite).

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Je n'avais de Supergirl que la série CBS que j'avais trouvée particulièrement gnangnante... On m'a prêté cette BD et quelle claque ! C'est beau, profond, adulte, violent... tout ce que j'aime dans les comics et que je ne pensais pas trouver dans Supergirl (elle est alcoolique, qui aurait cru ça de la cousine de Clark Kent...).

À lire si vous avez un a priori sur cette héroïne...

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Cinquième tome d'une série qui fera date, l'intrigue se resserre tout en laissant voir de nombreux filaments qui permettront à d'autres intrigues (secondaires ou non) de se mettre en place.

Il reste un tome avant la fin des félins (les six suivants se centreront sur les primates) et on sait que ça ne peut pas se terminer facilement... on a hâte...

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La suite de l'histoire canonique tient toutes ses promesses. Le dessin est toujours d'une qualité exceptionnelle et le scénario tient parfaitement la route.

Batman, toujours blessé par la perte de son mentor et père de substitution, se retrouve également privé, en tant que Bruce Wayne, de tous ses biens et ses richesses... c'est donc un tout autre monde qu'il doit affronter.

Quant au Joker, ce personnage est certainement l'un des meilleurs antagonistes jamais créés ; d'autant plus que, malgré ses 81 ans, il reste toujours aussi imprévisible et succulent.

Je dois reconnaitre avoir un peu plus de mal avec sa nouvelle acolyte, mais le fait de voir Harley Quinn endosser un autre rôle n'est pas pour me déplaire...

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Conclusion de cette adaptation (libre - selon l'auteur, mais je n'ai pas lu l’œuvre originale) de "L'Ile au Trésor" de Stevenson. On est donc, de base, face à une bonne histoire de pirates... mais vraiment une bonne !

L'originalité principale de ce triptyque est l'utilisation d'animaux anthropomorphisés comme personnages principaux... et ça marche toujours aussi bien ! En effet, l'idée va au-delà de "juste" mettre des animaux debout, de leur donner des vêtements, des armes et la parole. Non, chaque animal garde les caractéristiques principales propres à son espèce (le requin, le singe, etc.) et ça donne vraiment bien.

Outre cette chouette idée, le dessin de Sébastien Vastra est d'une qualité exceptionnelle. Les couleurs sont sublimes, pareil pour les quelques pleines pages (ou grandes cases) représentant des paysages ou des souvenirs... juste magnifiques.

En bref, on aura attendu longtemps entre les tomes 2 et 3, mais ça valait le coup. Cette série est vraiment excellente et j'ai hâte de lire la prochaine œuvre de Sébastien Vastra.

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Les BD avec des séniors ont le vent en poupe. Et beaucoup sont très réussies...

Celle-ci ne fait pas exception. On y suit les aventures d'un notaire à la retraite qui souhaite absolument recoller les morceaux du glorieux passé de son ami, mort soudainement d'une crise cardiaque.

C'est drôle, touchant, aventureux et vachement bien dessiné.

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Fin de l’adaptation en BD d’une des plus belles tragédies de l’histoire de la littérature… c’est toujours aussi beau et aussi réussi…

On voyage littéralement avec le roi d’Ecosse et on vit avec lui ses réussites, ses échecs et sa descente aux enfers… c’est beau et puissant.

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Le monde horrifique d'Arthur de Pins prend ici un autre tournant puisqu'on assiste au début de la révolution.
Le graphisme reste égal à lui-même, la richesse du scénario également, l'humour et l'aventure de même. Mon seul bémol est le petit flou quant à la temporalité (plusieurs années se seraient déroulées entre les différents tomes ?!) et, surtout, le lien avec le dessin animé (je le voyais vraiment comme indépendant de tout et je préférais).

J'attends tout de même la suite (et fin ?) avec impatience !

Et Francis... quelle classe <3

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Un comics sombre comme on les aime… l’histoire se centre sur un petit village des USA et son horrifique légende (on retrouve l’ambiance du film Midsommar – tout le monde est sympa, mais cela cache quelque chose).
Le personnage principal est assez classique, ancienne fille de la ville, elle l’a quittée lorsque sa propre mère l’a foutue à la porte… elle revient pour le décès et l’héritage de celle-ci avec sa propre fille et son lot de colère, d’incompréhension et de rancœur.

Tout cela promet donc un cocktail explosif et réussi… c’est tenu et sublimé par un magnifique dessin et une maitrise de la couleur aussi percutante que touchante.

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On se demandait ce qu'allait donner la suite... on attend le troisième tome avec impatience !

Tom Taylor est un génie et nous emmène sans sourciller dans ces aventures de virus, de zombie et de héros qui meurent...

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Ce qui est impressionnant avec les comics Batman, c'est leur capacité à inventer sans cesse des nouveaux personnages intéressants (à différents degrés, évidemment), mais également à faire évoluer les anciens. C'est encore le cas dans ce troisième tome de la Joker War qui voit le (futur) grand retour d'une de mes antagonistes préférées : Poison Ivy. Elle revient et elle semble bien décider à faire tout péter... hâte de lire la suite !

Ah oui, et le dessin est toujours aussi soigné et délicieux.

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Fin de ce très chouette run qui voit la vie d'Aquaman changer de manière définitive.

Depuis quelques années, j'ai vraiment découvert un héros sous-côté et pourtant très intéressant. Ça continue dans ce chouette run scénarisée par la talentueuse Kelly Sue DeConninck. Entre les différentes légendes marines (issues de toute la planète - un régal), on suit les personnages habituels, mais aussi les nouveaux apparus dans Rebirth qui obéissent à leur caractère, à leur motivation et à leurs envies primaires.

Les doubles pages sont également d'une qualité graphique très intéressante...

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Cette suite des aventures de Pacôme Hégésippe Adélard Ladislas, comte de Champignac, le fantasque inventeur de Spirou et Fantasio, garde la même qualité que le premier tome.

Les Beka restent très efficaces en mélangeant différents registres tels que la comédie, réalité historique et enquête de guerre. Le tout étant toujours porté avec brio par le dessin de David Etien. On attend la suite avec impatience...

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Avec le dernier tome des félins, toutes les promesses sont tenues. Les cartes sont rebattues et on s'apprête à jouer avec les autres familles... on a hâte...

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Très clairement, on reste dans le même état d’esprit que les trois tomes précédents. C’est toujours aussi sombre, aussi malaisant et aussi envoutant. On veut savoir qui est Albert, ce qu’il a fait, comment il va finir, qui est cette fille… si la majorité de ces questions trouvent une réponse dans ce tome, l’on sait aussi que de nombreuses ne trouveront une issus qu’à la lecture intégrale de la série. On a hâte…

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[sortie française en 2021]

On a attendu longtemps ce deuxième tome (presque deux ans, ce qui est énorme dans le monde des comics) - j'imagine qu'Urban a longuement hésité. Heureusement qu'ils ont décidé de le publier.

Ce deuxième tome (sur une histoire prévue en trois) respectent les promesses apoortées dans le premier en ramenant sur le devant de la scène la némesis principale du roi des mers : Black Manta.

Ce personnage, que je ne commence qu'à cerner depuis peu, est beaucoup plus profond qu'il n'y parait (et surtout moins ridicule qu'on pourrait le croire). Vaguement manipulé par Lex Luthor, il est bien conscient de ce qu'il fait et du pourquoi il le fait. Les discussions qu'il a avec l'IA créée à partir de son père sont plus que réussies.

On attend le troisième avec impatience (qui arrivera beaucoup plus vite normalement) et on remercie Kelly Sue DeConnick pour son très chouette run...

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Très chouette découverte que cette BD. Autant sur le fond et le scénario qui promet des rebondissements intéressants via cette énième réécriture du mythe de Robin des Bois. Que sur la qualité graphique (ce dynamisme !) du travail de Benoît Dellac.

Ma seule déception tient du fait que le bandeau annonçait une confrontation introspective entre le shériff et Robin (étant donné qu'ils sont la même personne), mais que, au final, un autre antagoniste est présenté et le shériff devient "un gentil".

J'ai tout de même hâte de lire la suite...

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Dans ce nouveau tome, on s'intéresse ici aux aviateurs abattus par les nazis et à l'aide que leur apporte les villageois (devenant de facto des résistants aux yeux de l'occupant).

Aucun souci, la série garde la même qualité. Que ce soit au niveau du dessin, du scénario ou du dossier informatif en fin d'album, ce duo d'auteurs s'est vraiment parfaitement trouvé (en même temps, ils ne sont pas à leur coup d'essai - cfr. Les Démons d'Alexia, chez Dupuis).

Vivement 2022 pour le tome 8...

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La fin du tome 1 donnait envie de lire la suite, le tome 2 respecte les promesses. On devient dingue à l'idée de savoir ce qui va se passer dans cette petite ville et d'en apprendre davantage sur la Loge du Massacre... si les dessins pouvaient surprendre, voire déranger au début, on s'y habitue finalement assez vite pour les trouver assez dynamiques.

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Matthieu Bonhomme se retrouve à nouveau face aux aventures du plus célèbre cowboy de la BD franco-belge et relève une nouvel fois le défi.
Si le premier m'avait plus plu, ce "wanted" reste très bien ficelé et toujours aussi joli.

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Dans la mouvance des BD théoriques, on retrouve ce tome sur l’esprit critique. C’est très bien fait, très clair et très complet à la fois. On apprend beaucoup de chose, même si, comme souvent, il faut s’accrocher tant le propos est dense. Le dessin très humoristique aide beaucoup à garder le fil de la lecture...

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Fabcaro est terriblement prolifique. Et ce n'est pas pour me déplaire...
Dans cette BD, il revient sur un concept déjà utilisé (mais toujours brillamment) : se mettre lui-même en scène en train de créer son album ; le tout est entrecoupé des "vraies" pages de l'album et surtout des réactions catastrophées de ses filles face à cette enquête de "bite sur la joue".

C'est simplement génial !

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L'univers de Hellblazer (Constantine) est sale, violent, grossier et empli de magie. Il faut le savoir quand on s'attaque à cette lecture.

Une fois que c'est accepté, tout est beaucoup plus simple. On s'accroche au personnage principal (même si c'est une énorme ordure - ses quelques accès d'humanité sont touchants). Les histoires sont toutes semi-indépendantes (liées par une intrigue générale, mais cohérentes en elles-mêmes) ce qui rend la lecture d'autant plus agréable.

Le seul point noir serait les dessins. Chaque histoire est assurée par un artiste différent. Ainsi, on est parfois déstabilisé en passant de l'une à l'autre... malgré cela, ce comics fut une excellente découverte.

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On ne va pas se mentir, c'est toujours aussi fun comme série ; mais ce tome n'aura "que" 7, car on était parti sur une origin story dans le dernier tome et que j'avais envie d'en savoir plus... (mais si je sais que ça va revenir)

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Je ne suis pas un grand fan de Superman (trop parfait), mais je reconnais avoir bien plongé dans ce récit.
D'une part, le fils de Superman, même s'il est aussi parfait que son père (droit, juste, etc.), est tout de même moins lisse.
D'autre part, on sent que les personnages sont établis et que les auteurs peuvent s'amuser avec leurs caractères et relations (c'est la force et la faiblesse des comics pour les lecteurs francophones - il faut "tout" connaitre).

Faut-il parler de la bissexualité de Jon ?! Pas nécessaire. C'est bien qu'un héros si puissant appartiennent à l'une des minorités les plus ostracisées et c'est tout.