SensCritique
Cover Les meilleures BD historiques

Les meilleures BD historiques selon Alexandre G

N'apparaissent que les premiers tomes de chaque série.

Liste de

11 BD

créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a environ 2 ans
À la recherche de Lavalette - Les Damnés de la Commune, tome 1
8.2
1.

À la recherche de Lavalette - Les Damnés de la Commune, tome 1 (2017)

Sortie : 8 novembre 2017.

BD franco-belge de Raphaël Meyssan

Alexandre G a mis 9/10.

Annotation :

Chef d'oeuvre de narration, d'inventivité autour de gravures d'époque.

La Pourpre et l'Or - Murena, tome 1
7.5
2.

La Pourpre et l'Or - Murena, tome 1 (1997)

Sortie : novembre 1997 (France).

BD franco-belge de Jean Dufaux et Philippe Delaby

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

[En cours]
La vie de Néron à travers les multiples événements autour de la cour impériale, dans les années 50-60 à Rome... une reconstitution impeccable, des intrigues politiques bien écrites, un dessin sérieux et sévère à la hauteur de l'histoire, et bien sûr un récit très bien informé. Incontournable !

Mon père saigne l'histoire - Maus, tome 1
8.7
3.

Mon père saigne l'histoire - Maus, tome 1 (1987)

Sortie : janvier 1987 (France).

Comics de Art Spiegelman

Alexandre G a mis 9/10.

Annotation :

Un entrelacs de narrations et de récits qui nous immerge au coeur de l'expérience de Vladek Spiegelman, le père de l'auteur, en tant que juif de Pologne des années 1930. C'est un trait simple, mais émouvant, qui reprend l'idée d'Orwell de croquer les faits historiques dans une perspective animalière. Certes, la métaphore des souris et des chats est évidente, mais combien l'est aussi l'authenticité de ces histoires, de ces mille résistances et tentatives de survie. La réalité des atrocités nazies y est peinte sans être édulcorée, et l'émotion du Vladek des années 1970 est tout aussi intéressante. Hâte de lire le tome 2 !

C'était la guerre des tranchées, 1914-1918
8.1
4.

C'était la guerre des tranchées, 1914-1918 (1993)

Sortie : octobre 1993 (France).

BD franco-belge de Jacques Tardi

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

Une série de portraits à hauteur d'hommes, de multiples destins brisés par la Grande Guerre, toute la violence des combats et de l'attente, quelques rares moments de respiration comme ce poilu qui confectionne des petites sculptures à l'aide des douilles d'obus... mais qui se fait faucher aussi sec. C'est évidemment un classique du genre.

Medz Yeghern - Le Grand Mal
8.1
7.

Medz Yeghern - Le Grand Mal (2009)

Sortie : janvier 2009 (France).

BD de Paolo Cossi

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

Très sombre récit du génocide des Arméniens de l'Empire ottoman, par plusieurs personnages dont les histoires s'entrecroisent (finalement assez peu). Tout est très bien documenté et marque la profonde émotion de l'auteur. Certaines planches sont particulièrement difficiles, et rappellent combien ces massacres n'ont rien à envier à la Shoah en termes de barbarie, de cruauté et d'ignominie.

Mémé d'Arménie
7.5
8.

Mémé d'Arménie (2006)

Sortie : 7 septembre 2006 (France).

BD franco-belge de Farid Boudjellal

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

Un très beau récit, où le génocide arménien est comme un fantôme dans l'existence croisée de Mahmoud, un jeune Algérien installé à Toulon avec sa famille. Sa grand-mère vient vivre chez eux alors que son grand-père musulman est mort, et Mahmoud apprend que Mémé est chrétienne, et est née dans l'Empire ottoman comme Arménienne. Mais mémé ne cherche pas particulièrement à se souvenir, et le vrai récit est surtout celui des mémoires concurrentes des survivants et des descendants du massacre : le docteur arménien qui veut à tout prix que Marie (le prénom de mémé) lui parle du génocide, alors qu'elle veut à tout prix oublier ce qui a décimé sa famille. Le dessin est léger, enfantin, et montre combien la reconstruction doit passer par l'oubli, mais pas une amnésie stérile : les souvenirs persistent, mais étalés comme du voyeurisme, ils ne rendent pas grâce aux défunts.

Déogratias
7.4
9.

Déogratias (2000)

Sortie : octobre 2000 (France).

BD de Stassen

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

Une narration intéressante sur le génocide des Tutsi du Rwanda : à travers l'histoire de Deogratias, un jeune Hutu, J.-P. Stassen tisse deux temporalités, celle de l'avant-massacres et celle de l'après, qu'on repère par l'état du personnage principal. Dans l'avant, c'est un jeune adolescent timide normal, qui s'amourache de Bénigne, une Tutsi. Gravitent autour de lui des curés français, des soldats mais aussi des Hutus plus revendicatifs. L'après-massacres est beaucoup plus sombre : Deogratias est une espèce de sauvage, déguenillé et échevelé, que les gamins du village traitent de chien, et qui se met lui-même à ressembler à un chien, assoiffé de bière rwandaise. On comprend qu'il a dû participer malgré lui aux exactions, que ça l'a transformé à tout jamais et qu'à l'image de son pays qui ne se relève toujours pas de cette guerre civile génocidaire, il préfère sombrer dans la folie qu'imaginer que c'est lui qui a pu faire cela. Dès 2000, Stassen avait une vision très lucide de la situation : le rôle de l'armée française dans l'évacuation des génocidaires, l'immersion du clergé français dans la société rwandaise (jusqu'à s'accoupler avec les jeunes chrétiennes sous leur protection), la fameuse Radio des mille collines... Bref, ce n'est peut être pas le plus accessible pour qui ne connaît pas l'évènement, mais constitue un bel et vrai récit.

Yossel
8.4
10.

Yossel (2005)

Sortie : janvier 2005 (France).

Comics de Joe Kubert

Alexandre G a mis 8/10.

Annotation :

Récit tragique et sombre de la révolte du ghetto de Varsovie au printemps 1943, par le point de vue d'un adolescent qui dessine des comics... et qui assiste à la déportation de toute sa famille, au récit des atrocites d'Auschwitz et à l'insurrection ratée du ghetto. Incroyablement fort.

L'eau et la terre : Cambodge 1975-1979
7
11.

L'eau et la terre : Cambodge 1975-1979 (2005)

Sortie : 13 avril 2005 (France).

BD (divers) de Phoussera Ing (Séra)

Alexandre G a mis 7/10.

Annotation :

Exilé du Cambodge dès 1975, Séra évoque ici les déplacements massifs de populations par les Khmers Rouges à partir de 1973, qui vident littéralement les villes pour mettre tout le monde au travail dans les rizières. A cela s'accompagne bien entendu le lot de massacres et horreurs qui conduisent à appeler cette période un génocide. Le dessinateur retrace plusieurs trajectoires, un peu vite expédiées, mais suffisamment puissantes pour marquer le lecteur/la lectrice : des orphelins déracinés, des couples en fuite, des jeunes soldats reniés par leur grand-père... On ne s'attache pas vraiment mais on mesure l'ampleur de ce qu'on appelle une guerre civile (là où le père tue son fils, où le fils tue son père) et les désastres du fanatisme communiste.

Alexandre G

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