Les meilleures séries Apple TV+ selon Kaptain-Kharma

Annotation :

Jason Segel est vraiment à part. Comme pour Dispatches le ton est toujours doux amer d'une manière que j'ai rarement vu ailleurs. L'optimiste l'emporte sur la dépression mais les persos gardent toujours une part d'obscurité qui ressort au bon vouloir du scénario. Si DFE allait de plus en plus dans le fantastique pour servir un propos très simple et humain, ici malheureusement la série s'ancre de plus en plus dans le still life et le côté drama de white people problem (même pour les persos blacks ou asiat hein) me gonfle un peu sur la longueur. Le concept du psy qui s'immisce dans la vie de ses patients est juste un point de départ puisqu'en suite on est vraiment sur du statut quo, une relation père fille compliquée, un peu de deuil et quelques histoires de baise. Et pourtant je ne sais pas, il y a un truc touchant, autant dans les blagues que les personnages, la niaiserie ambiante mais pas bête pour autant. Il y a cette playlist de gros hipster des années 2000 qui nous rappelle que Jason Segel n'est que le jumeau de Zack Braff, avec ce même perso dépressif entourées de femmes pleine de peps. Pourtant ici lui aussi sort de sa torpeur à de nombreuses reprises, les répliques fusent et même Harrison Ford arrive à faire sourire même si trop monolithique (punaise qu'il a vieilli...). Pas la même claque que pour sa précédente série mais on en viendrait presque à pleurer une fois ou deux tout de même.

Annotation :

La version feel good de Sunny In Philadelphia. On retrouve quand même le côté Tout le monde est un sale con mais avec souvent des happy end, des morales et toujours l'humour pour dédramatiser une entreprise quand même sacrément toxique. La série souligne pas mal certains problèmes de l'industrie vidéoludique (surtout dans la saison 1) tout en restant très grand publique. Comme un The Office, on pourrait changer le secteur, le gros de la série resterait en place. D'ailleurs au fil des saisons le jeu vidéo est de moins en moins présent. On sent que malgré l'intervention d'Ubisoft, crée un faux jeu qui ne ressemble pas trop à un certain WoWARCRAFT c'était compliqué. Et on a envie de dire le budget mais on est quand même sur une série Apple+, à la production léchée qui plus est et qui se retrouve le cul entre deux chaises de devoir parler bien de jeux vidéos et en même temps de ne perdre personne aux passages. Son plus gros défaut est d'être une sitcom sérielle qui fait qu'aucun des personnages n'évolue vraiment car il faut garder les stéréotypes à chaque saison. Les loosers restent looser, les connards/asses ne retiennent jamais de leur erreurs et les rapports de force n'évoluent guère même dans le duo principal. Au moins on évite la love story chiante et le seul couple affiché est plutôt cool. Une bonne surprise qui excelle une fois n'est pas coutume dans les épisodes spéciaux, révélant tout le talent des créateurs (remember la scène de danse de Philadelphia).

Annotation :

Will Ferell toujours un aussi merveilleux looser attendrissant, Paul Rudd presque convainquant et Kathryn Hahn bien meilleure que dans Wanda Vision. Le développement de l'intrigue est suffisamment original en ce que pour une fois le manipulateur est présenté comme parfois inconscient de sa vilenie. La série est un poil trop longue et la bande son n'a parfois rien à foutre là mais bon y a Will Ferell donc je suis déraisonnable.

Annotation :

Ça parle féminisme, écologie et plein d'autre trucs cools mais pour une audience normie donc ça y va au camion de chantier et ça enfonce des portes ouvertes par douzaine. Steve Carrell incarne toujours aussi bien la gêne (mais du coup on pourrait se prendre à l'apprécier là où on ne devrait pas), Jennifer Anniston est énervante (pas toujours là où on sent que c'est faix exprès) et globalement tout le casting surjoue sauf Billy Crudup toujours aussi imperturbable qu'en Mr Manhattan et même sa VF est cool. J'aurais aimé aimer la série mais c'est très inoffensif, ça surfe sur me too mais c'est rempli de rich white people problem, c'est jamais subtil et j'en peux plus des intrigues de manipulation sur fond d'opéra et de gens qui noient leur déprimes dans des verres à vin gros comme leur têtes. J'ai vu une interview de Crudup dans un morning show, ultime ironie d'une télé américaine qui se complait dans le capitalisme où tout le monde sourit tout le temps et où on adule les riches (et les affiches promos hideuses avec deux barbies interchangeables ne me feront pas changer d'avis).

Annotation :

Super début prometteur qui rappelle l'excellente saison 3 de True Detective, Samuel L. Jackson touchant dans sa démence et Dominique Fishback qui confirme son grand talent mais ensuite l'histoire s'empêtre dans une enquête et de la mièvrerie qui l'écarte d'une histoire poignante comme celle de Them par exemple. Ici la thématique du racisme est traité très en surface, SLJ dès qu'il retrouve sa raison se remet à cabotiner et en pilote automatique et les nombreux moments de still life ne racontent plus rien. Gros potentiel de film mais malheureusement même en 6 tout petits épisodes c'est déjà trop.

Annotation :

Quel bordel. Encore une série qui aurait pu faire un bon film mais on est parti sur un truc en je ne sais combien de saisons. C'est beaucoup trop dense, cryptique et hasardeux dans sa DA. On nous vend la série comme un conte alors que c'est souvent un thriller bien glauque. On ne comprend rien aux enjeux, personnages, ou même juste à ce qu'il se passe/dit la plupart du temps et ce n'est pas parce qu'il y a un narrateur en début d'épisodes que la pilule passe mieux. Stanfield fait le taf même si on regrette qu'il soit maintenant dans des rôles ultra consensuels (mais IL MET DES BONNETS enfin un UN bonnet parce qu'on veut le construire comme iconique et il gueule qu'il est dieu, imaginez ce que deviendront les enfants appelés d'après GoT), Adina Porter en fait beaucoup trop dans l'épisode qui lui est dédié mais en même temps l'épisode en fait trop malgré une intention touchante et sincère ça pue le théâtre à chaque seconde, Jane Kaczmarek tente d'avoir l'air charismatique mais le scénario ne l'aide pas et Samuel T. Herring est incroyable, dévoilant enfin toute la puissance que les lives de Future Islands laissait présager. Sauf qu'à la musique on se fait chier, pourquoi avoir pris Dan Deacon pour faire un truc chiant ? Pourquoi à part les scènes du peuple souterrain on ne ressent aucune prise de risque ? Et puis damn que la série est gênante sur ses persos masculins qui draguent comme des bourrins et arrivent à leur fin. Apollo passe même ensuite pour un bon gars alors qu'il devient aussi un parent insupportable. Les mères sont des saintes (parfois folles parce que voilà), les pères sont des dieux (parfois violents mais c'est dieu ptain) et les enfants sont le graal. Qu'on ne dise pas à un parent quoi faire, ou changer son enfant ou autre. Et puis hop le reste de l'humanité on la fout sous terre. Je vois (en partie) les messages sur la parentalité, le déni etc mais c'est ultra maladroit et trop cryptique.