Les meilleures séries de 2024 selon fan_2_mart1

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D'abord sans prétention, avec son format tassé d'épisodes de 5 minutes qui, bout à bout, font la durée d'un long-métrage, et surtout son trait noir & blanc enfantin faussement brouillon, et réellement vecteur d'émotions brutes, portées par un art ciselé de l'expression qui fait mouche, de la métaphore qui percute, de la situation qui sent le vécu magnifié. De fait, porté par le trait, le script et la voix d'Emilie Tronche, Samuel m'évoquerait un croisement contemporain mais générationnel (la mienne) entre Le Petit Nicolas pour le parler-ado-vrai fleuri et les histoires de cours d'école et quelque chose de légèrement exubérant et décomplexé en mode nippon, style Tatami Galaxy, Ping-Pong voire Nana (évoquée en filigrane, via les mangas Nono que se refilent Bérénice et Samuel). Tantôt drôle, tantôt touchant, ces histoires simples parviennent toujours à trouver un équilibre idéal entre vécu peut-être pas universel mais quand même bien répandu pour ceux de ma génération (discussions msn un peu vide, sorties scolaires formatrices) et axes orignaux, légèrement obliques. Bref, on se prend de tendresse pour ses personnages qui au delà de l'archétype ont tous leur instant émotion subtilement mené (de Dimitri le parfait à Corentin le BFF gominé, en passant surtout par Bérénice la teigneuse). Au delà du caractère idéal-typique de ces épanchements intime (la voix est celle d'Emilie Tronche via Samuel écrivant son journal), on trouve peut-être en filigrane une délicate réflexion sur la masculinité, laquelle, scrutée à une aune nouvelle et pourtant véridique, s'avère gorgée de sensibilité ("je me trouve moche et nul"), de sensualité intime (les danses r'n'b derrière le verrou de la salle de bain) et, pourquoi pas, portée par l'énergie païenne de Carnaval l'inversé (garçons grimés en fille, vice-versa). Pour tatillonner un tout petit peu, peut-être pourrait-on pointer un usage un peu trop systématique de séquences musicales pour conclure les épisodes (ma gal est d'accord), quand bien même celles-ci sont globalement fort réussie.

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Saison 12 - 7/10 Ce tour de nombril n'en finit plus, mais Larry a toujours à peu près le mojo. Ses copains clamsent IRL (le BFF des premiers jours physiquement vampirique) et l'imbriglio politique en toc semble un prétexte particulièrement oiseux pour peindre l'époque, mais on se marre plutôt mal face à l'outrance et à la plupart des gags qui font mouche. Bémol tout de même sur le pachydermique Leon qui finit par lourder quelque peu, et par la fainéantise maladroite du dernier épisode du procès comme un dernier tour de piste à coup de flashback de saisons antérieures.

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Évidemment buzzée à cause de l'actu extra-cinématographique (l'épicentre d'un MeToo à la française), cette petite série auto-fictionnelle, à la lisière entre saine autodérision (Curb Your Enthousiasm, en beaucoup plus light) et mégalomanie mal digérée se laisse regarder. Certains gags ou dialogues amusent un peu (les quand même trop girly faussement trash dialogues cul avec agente, femme de ménage et fille ; mais big up au Hamster karaoké, le running gag ok-tiers sur Juliette Binoche) même si là aussi les facilités scénaristiques (un amant par épisode, le jeu distancier un peu méta avec certains cliché, psy ou white saviour) renvoient surtout à une forme de nombrilisme satisfait, de snobisme un peu facile. On se plaira tout de même à déceler les éléments de vérité derrière cet autoportrait à charge, même si l'emprise de Jacquot se révèle finalement assez vite plutôt secondaire, remisée à l'arrière-plan.

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J'imagine bien le réal' clamer quelque chose du genre "nous aussi, en France, on peut faire des séries à l'Américaine. Et c'est ce qu'on voulait montrer avec De Grâce !". De fait, tout ça suinte bon l'esthétisme faisandé des années 2000 (photo jaunâtre/bleuâtre), tiens absolument à empiler les clichés dramaturgiques (deux frères qui rivalisent, une famille qui se disloquent), les sous-couches romantiques, à faire jurer ses persos pour faire plus cool ou plus vrai... et bien sûr, à passer par la case traffic de drogue de bonhomme éclipsant bien vite le matériau documentaire, syndicalement déployé au démarrage, autrement intéressant et original. Ou comment replier un conflit social, une possible approche ethnographique pour la faire coller à un cahier des charges sériesque au possible à coup de cliffhangers, de brouilles/débrouilles, de suspense frelaté (la construction tout en flashbacks n'aide pas à rendre le chose plus subtile, après le "coup de force" mortel de la fin du premier épisode). Dommage, dès lors de voir des acteurs pourtant excellents ailleurs servir la soupe d'une série même pas mauvaise, juste formaté par son bon goût d'un pesanteur titanesque.

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Histoire d'espionnage au lendemain du 11 Septembre. Ce qui choque le plus sont les dialogues sur écrits, clichés ambulants prétentieux qui rendent le tout drôlatique. Les acteurs, pourtant bons dans d'autre contexte, sont desservis par un tel matériau (Quenard en espion de choc mutique, Arditi en cabotin universitaire, le psy d'En Thérapie, Duchauvelle etc...). Quoique clichesque et poseur, le tout demeure comme bon nombre d’œuvres du genre assez peu compréhensibles. Laissons le doute des 2 derniers épisodes, mais pour l'instant c'est flop. Flop confirmé (avec une histoire toujours pas compréhensibles, des considérations vaseuses sur l'amour et une caméra qui tremblote de manière insupportable).