Les meilleurs albums d'Alexandre Desplat selon TheFreeMind

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Morceau préféré : Canis Lupus

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On retrouve tout au long de la bande originale une variation des deux thèmes majeurs ("Girl Witha Pearl Earring" et "Griet's Theme") mais il serait plutôt injuste de résumer le travail de Desplat à cela. Il semble que le film était fait pour que Desplat compose sa musique tant c'est le genre d'histoires sur lesquelles il excelle pour proposer une gamme de morceaux élégants et légers avec un petit côté mélancolique.

Girl With a Pearl Earring est donc une succession de morceaux d'une belle richesse orchestrale laissant place à l'émotion. Il n'y a jamais de grandes envolées lyriques mais plutôt un développement romantique et délicat. Ce mélange de flûte discrète et de cordes élancées sur le thème de Griet en est un bel exemple, tout comme le sensible piano présent sur "Vermeer's Studio". A noter également le thème de Van Ruijven sur le morceau du même nom, un thème un peu plus inquiétant, plus antipathique pour illustrer la peur qu'exerce le personnage sur Griet dans le film.

Il ne faut pas oublier que c'est l'une des premières partitions internationales du pas encore reconnu Desplat. Girl With a Pearl Earring lui vaudra une nomination aux Golden Globes, déjà une petite consécration.

7,5

Morceau préféré : Griet's Theme

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7,5

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Alexandre Desplat est couronné avec The Shape of Water de son deuxième Oscar de la meilleure composition. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une de ses partitions que je préfère, force est de constater que la récompense est plutôt méritée tant la bande originale possède une aura qui lui est propre.

Ce qui premièrement peut passer pour de la simplicité dans l'expression musicale du sentiment amoureux est en fait un reflet gentiment trompeur du vrai savoir-faire de Desplat, compositeur de la délicatesse. L'ambiance follement poétique rappelle cette musique aux sonorités françaises que l'on peut retrouver dans des films comme Amélie Poulain.

Les thèmes "Elisa's Theme" ou "The Shape of Water" sont emplis d'un romantisme qui laisse rêveur. Desplat inscrit en outre sa partition dans un registre légèrement fantastique mais plutôt que d'exprimer la différence il met en musique la réunion des marginaux. L'eau devient l'élément central de cette rencontre et la musique semble parfois onduler comme au rythme du sifflement du thème principal. Mais au devant de cette romance, les obstacles sont matérialisés par l'univers sombre dans lequel vivent les personnages ("That isn't good", "Decency", "Rainy Day") et duquel peut découler un suspense implacable lors des scènes qui évoquent la Guerre Froide ("The Escape", "He's Coming For You").

Je suis personnellement moins enclin à apprécier les chansons qui concluent l'album mais il faut avouer qu'elles s'intègrent bien avec le style développée par Desplat.

Morceau préféré : Elisa's Theme

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Si on excepte le deuxième album qui contient en vrac des dialogues et des morceaux de jazz principalement (pas forcément facile à écouter pour ma part), il s'agit d'une des bandes originales les plus intéressantes de Desplat, qui sait jouer avec l'émotion.

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Un thème principal exceptionnel, très beau, très émouvant et marquant. J'irais jusqu'à dire que c'est le plus beau qu'ai jamais composé Desplat (même si j'ai pas tout écouté, loin de là). Dommage qu'il soit répété sur toutes les pistes (et qu'à part lui il n'y ait pas grand chose), tant et si bien que l'on en ressort un peu déçu.

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Pour Desplat, Goldzilla est une vraie nouveauté. Le compositeur avait déjà par le passé produit quelques partitions typées action comme les deux derniers Harry Potter mais jamais on ne lui avait donné les rênes de la musique d'un blockbuster de monstres où l'action est omniprésente. D'ordinaire Desplat est un compositeur du subtil, qui parvient à mettre en musique de jolies mélodies. Ici, il confère à son travail une force brute, implacable qui ne s'arrête jamais vraiment. Et la partition est plus riche que la masse grouillante des musiques du genre.

A première vue anodin peut-être, Godzilla possède en fait un vrai grand et beau thème principal qui révèle davantage sa richesse à chaque nouvelle écoute. L'ambiance orientale, omniprésente dans la bande originale ("Ford Rescued"), est insérée à merveille au milieu des ostinati des cordes. Les morceaux au rythme rapide où Desplat déploie son orchestre comme "The Wave", "Golden Gate Chaos" ou "Two Against One" sont eux aussi savoureux.

Il se trouve aussi plusieurs pistes où la tension qui monte crescendo, notamment "The Power Plant" ou "Back to Janjira". Mais derrière l'action, Desplat parvient surtout à exprimer la nature inconnue du danger que représente les kaijūs. Le triomphal final de "Goldzilla's Victory" et "Back to the Ocean" achève de démontrer que Desplat est parvenu à insuffler le souffle épique dont le film de Gareth Edwards avait besoin.

Morceau préféré : Godzilla!

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Qui mieux que Desplat pour mettre en musique l'amour et le charme discret de la bourgeoisie française de la Belle Époque? Le français nous livre quelques beaux développements : on peut citer le ravissement de "The Wedding" ou de "Flower Tunnel" et "To Biarritz" qui bénéficie d'un développement sur deux plans avec un beau travail mélodique soutenu par un rythme saccadé évoquant le voyage. La conclusion, d'une grande et digne mélancolie, est elle aussi réussie.

Morceau préféré : An Old Woman

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Le personnage principal du film étant plutôt mutique, les compositions de Desplat ont une place de choix au sein du long-métrage pour illustrer ce que Tomas n'arrive pas à exprimer. A l'image de celui-ci, la partition se met peu en avant, elle nécessite une écoute attentive pour saisir le long développement des sentiments des personnages.

L'illustration musicale de l'accident est émotionnellement intense. Elle dure finalement peu mais elle revient sans cesse : ce sont vraiment ses conséquences et la manière dont les personnages sont durablement impactés qui intéressent le réalisateur et son compositeur.

Derrière le calme apparent se cache toute la lente reconstruction d'un être, entre dépression, remords, doutes, rechutes et retour à la vie. C'est pourquoi l'ensemble reste assez intimiste, les grandes envolées lyriques n'ont pas leur place. Desplat se la joue Vivaldi pour l'occasion et nous propose à travers ses quatre saisons des variations intéressantes. Mais même l'été n'est pas "chaud", l'ambiance globale est vraiment froide, seuls quelques rayons de lumières comme "Looking for the Light" redonnent un peu de vie.

C'est en somme une bande originale délicate mais qui ne laissera pas forcément un souvenir impérissable à son auditeur.

Morceau préféré : Looking for the Light

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Le travail d'Alexandre Desplat n'est pas au centre de la bande originale. Wes Anderson utilise des morceaux de Benjamin Britten, Hank Williams ou encore Françoise Hardy. La diversité musicale est importante et rassembler le tout en un seul album produit un résultat surprenant.

Parmi ces compositions non originales, l'apport des morceaux du compositeur français est majeur puisque ceux-ci servent de métronome au rythme du film d'Anderson. D'une grande douceur et d'une certaine poésie, ils accompagnent l'apprentissage des jeunes héros du film dans leur quête amoureuse. J'apprécie particulièrement la décomposition d'un orchestre entier sur les morceaux "The Young Person's Guide to the Orchestra" de Bernstein et "After the Storm".

Morceau préféré : Le temps de l'amour (Hardy) / After the Storm (Desplat)

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La bande originale qui valut l'Oscar à Desplat en 2015. Et même si je ne partage pas ce choix de l'Academy (je lui préfère Interstellar ou même The Imitation Game du même Desplat), il faut avouer que les compositions sont entraînantes et renforcent le côté acidulé du film de Wes Anderson. Seulement, la répétition du thème principal sur une heure me donne quand même assez rapidement un sentiment de lassitude. Je l'apprécie à dose homéopathique.

Morceau préféré : Canto at Gabelmeister's Peak

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Desplat signe pour Valerian une bande originale sympathique sur le moment mais peu marquante dans la durée. Il manque un vrai grand thème qui reste en tête après l'écoute.

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The Ides of March se distingue presque exclusivement par son beau thème "The Candidate", morceau plein de prestige évoquant la quête vers les sommets. Le reste est sans fausses notes mais sans surprises non plus.

Morceau préféré : The Candidate

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C'est une production un peu quelconque de la part de Desplat. Le compositeur se contente d'accompagner l'histoire avec des petites mélodies doucereuses. C'est pas mal mais c'est un peu plat.

Morceau préféré : Hope

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J'accuse est une bande originale funèbre et pesante. Dès la destitution de Dreyfus en ouverture du film, le ton crépusculaire est donné ("L'île du diable" étant un autre bel exemple). La contre-enquête est menée sous une menace permanente et plurielle représentée par une ambiance lourde; aucune révélation ne fait l'objet d'une quelconque envolée orchestrale. La réhabilitation n'est finalement qu'un léger apaisement. Desplat s'en sort plutôt bien dans un style éloigné de ses standards.

Les deux extraits du Quatuor avec Piano n°2, Op. 45 de Gabriel Fauré permettent de respirer quelque peu mais allongent considérablement et déraisonnablement la partition, si bien que l'ennui vient poindre son nez.

Morceau préféré : J'accuse