SensCritique
Cover Les meilleurs albums d'Eminem

Les meilleurs albums d'Eminem selon LeMalin

Hi, kids! Do you like violence?

Liste de

12 albums

créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a environ 2 mois
The Marshall Mathers LP
7.9
1.

The Marshall Mathers LP (2000)

Sortie : 22 mai 2000 (France). Hardcore Hip-Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 9/10.

The Slim Shady LP
7.6
2.

The Slim Shady LP (1999)

Sortie : 23 février 1999 (France). Thug Rap, Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 9/10.

The Eminem Show
7.6
3.

The Eminem Show (2002)

Sortie : 27 mai 2002 (France). Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 9/10.

Relapse
6.6
4.

Relapse (2009)

Sortie : 15 mai 2009 (France). Pop Rap, Thug Rap, Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Evacuons de suite l’évidence, Em’ revient amoindri après plusieurs années d’absences, le deuil d’un de ses meilleurs amis (Proof, assassiné), un nouveau divorce (encore avec Kim bordel), une addiction qui mènera à l’hospitalisation, et une dépression logique (qui lui vaudra une perte de poids très conséquente).

Le résultat s’en ressent sur sa voix, nasillarde, fluette, de canard même diront ses plus fins détracteurs, pas aidée par de multiples imitations d’accents plus ou moins pertinentes. Gênant à l’écoute ? Peut-être. Suffisant pour passer à côté ? Certainement pas.

Sous l’impulsion du Dr Dre revenu mettre son protégé sur la voie de la guérison avec une sélection de beats sous dopamine (et la différence s’entend d’entrée avec le banger psychopathe "3AM"), Slim Shady plonge au plus profond de son esprit torturé pour délivrer des performances insensées (les schémas de rimes sur "Stay Wide Awake" sont hallucinants, âmes sensibles s’abstenir), mitraille des punchlines aussi délirantes que légendaires (le comité de censure en vacances), extrait le pire de ses expériences récentes pour offrir le meilleur de son talent (l’extraordinaire "Déjà Vu"), et nous fait expérimenter ses délires psychoactifs sans le moindre filtre avec une précision sans égal dans le milieu.

“I was born with a dick in my brain — yeah, fucked in the head
My stepfather said that I sucked in the bed”

Rajouter des moments aussi tragiques d’hilarants (la bien nommé "Insane", ou "My Mom" et l’envie coupable de chantonner le refrain à chaque passage), des balles perdues sur ses cibles privilégiées comme les pop stars (l’improbable "Bagpipes from Baghdad", début du clash avec Mariah Carey) ou le pauvre Christopher Reeves ("Medecine Ball", et une imitation de premier ordre conclu par un "Let's breakdance if you think you're hardcore" destructeur) et vous avez là le retour en forme d’un artiste différent mais retrouvé (se représentant au cas où sur la trop sous-estimée "Hello").

Inégal en plus de tirer en longueur, plombé par des singles aussi horribles que détestables ("We Made You" et "Crack of the Bottle") Relapse trouve étonnamment une certaine cohérence dans toutes ces tribulations virant constamment entre horreur et folie, jusqu’au point de rupture sur la poignante "Beautiful" où Marshall reprend ses droits dans une magnifique ballade à fleur de peau qui n’aurait pas la même puissance sans le chemin y ayant menée.

Curtain Call: The Hits
7.9
5.

Curtain Call: The Hits (2005)

Sortie : 2 décembre 2005 (France). Gangsta, Pop Rap, Hip Hop

Compilation de Eminem

LeMalin a mis 6/10.

Annotation :

Il était normalement difficile de se rater avec un best of… et pourtant il y avait surement mieux à faire. Evidemment, comme l’indique le sous-titre The Hits, la sélection est motivée par le succès commercial.

Au programme trois inédits : L’ignoble "Fack" devenue par la force des choses un inside joke (la version clean de l’album a eu le bon goût de s’en débarrasser), la médiocre "Shake That" qui fait office de single dans un projet qui n’en a jamais eu besoin, et la touchante "When i’m gone" qui relève heureusement nettement le niveau.

On appréciera la présence de "Lose Yourself" (c’était l’occasion de l’avoir sur un album), et d’une version live de "Stan" avec Elton John tirée de leur réconciliation historique sur la scène des Grammy Awards (ça ne vaut pas l’original mais le geste peut s’apprécier).

Aussi, la deluxe étend astucieusement la sélection et se permet même des petits plaisirs avec la présence de l’exceptionnelle "Renegade" de Jay-Z (et le couplet d'Em' devenu légendaire), la troublante "Dead Wrong" de Notorious BIG (posthume) où il se fond sans problème dans le décor, et la trop souvent censurée "Shit on You" qui vient représenter D12 dans toute leur splendeur (pas sur que ça soit le bon mot…).

Hell: The Sequel (Deluxe Edition) (EP)
6.6
6.

Hell: The Sequel (Deluxe Edition) (EP) (2011)

Sortie : 13 juin 2011 (France). Hardcore Hip-Hop, Hip Hop

EP de Bad Meets Evil

LeMalin a mis 5/10.

Annotation :

Plus de 10 ans après la naissance du duo sur la track du même nom, la réunion entre Eminem et Royce da 5’9 -réconcilié grâce à la mort de leur ami commun Proof- sonne la célébration de deux potes retrouvés (et accessoirement devenus sobres) venus se faire plaisir en échangeant des rimes à tout vitesse sans se soucier d’autre chose que d’épater la galerie.

La monstrueuse "Fastlane" est le parfait résultat de la fusion explosive de deux rappeurs d’élite se rendant coup pour coup, bien incapable de prendre l’avantage l’un sur l’autre dans un affrontement incessant aussi amical que motivé. Mais elle symbolise aussi les limites d’un projet taillé avant tout pour les cypher ou une tournée de showcase et qui peine à dépasser sa fonction en plus d’être terriblement parasité par des prods peu inspirées et vite démodées ainsi qu’une série de refrains plus exécrable les uns que les autres, ne mettant pas suffisamment en valeur tous les bons couplets distribués (prenez "Above the Law" comme référence pour vous en convaincre).

Autres highlights à relever, "Welcome 2 Hell" impose d’entrée la synergie des deux MC enchainant les passe-passe avec une facilité indécente jusqu’au point de finir les phrases l’un de l’autre (a deux doigts de la fusion en une même entité), "The Reunion" morceau d’horrocore avec un story telling en split screen esquisse ce à quoi aurait pu ressembler un album plus ambitieux sur le plan artistique, et le bonus "Living Proof" produit par Mr Porter de D12 pour le symbole et l’hommage.

Pour Royce c'est la preuve au grand public qu’il peut tenir sans trembler la cadence du haut niveau, pour Em’ l’occasion toute trouvée pour regagner de la crédibilité auprès de la communauté Hip Hop après son virage pop désastreux et honteux sur Recovery (loin d’être enterré et même représenté ici par l’infâme "Lighters" qui pue le cash grab à 30km tellement elle est hors sujet) et les fans se contenteront pour cette fois du plaisir de l’entendre avec un appétit et une forme retrouvée.

The Death of Slim Shady (Coup de Grâce)
6.3
7.

The Death of Slim Shady (Coup de Grâce) (2024)

Sortie : 12 juillet 2024 (France). Pop, Pop Rap, Trap

Album de Eminem

LeMalin a mis 5/10.

Annotation :

La très bonne entrée en matière sur "Renaissance" n’est qu’un trompe-l’œil (ou plutôt l’oreille) sur le retour en forme d’un rappeur une nouvelle fois décidé à convoquer le passé plutôt que d’assumer le présent.

Cinquantenaire mais toujours en pleine crise d’adolescence, Em’ donne les clés à un Slim Shady hors de son temps qui tire à blanc pendant près d’une demi-heure, multipliant les jeux de mots inoffensifs sur les pronoms ou la cancel culture ("Road Rage" sommet du cringe), répétant des attaques sur des cibles faciles et inintéressantes (Caitlyn Jenner en tête), et se faisant de surcroît toujours plus risible que choquant.

Puis viens la très bonne "Guilty Conscience 2" (qui tient plus de "My Darling" sur Relapse que de la track du même nom mais passons), le twist trop attendu censé cristalliser les ambitions d’un concept album bancal qui ne justifient ni sa longueur, ni les épreuves auditives endurées jusqu’à une justification trop tardive qui de plus peine à convaincre tant elle résume son alter égo maléfique à un clown de service alors qu’il avait déjà prouvé à maintes reprises être bien plus que ça.

Les sons restants s’apparentent à des bonus dispensables tant ils n’apportent rien de substantiel au concept si ce n’est des moments à l’eau de rose, des refrains infames et des skits oubliables (avec le retour notable du toujours dérangé Ken Kaniff).

De par la variété de flow proposés, des perfs techniques qui tiennent la route (citons l’explosive "Fuel" avec un JID en feu), des prods cohérentes à défaut d’être marquantes, ou le presque retour de la voix qui a fait ses plus grands succès, Em’ sauve tant que bien que mal les apparences d’un projet en grande difficulté sur le fond et capitalise sur la nostalgie pour emporter les suffrages de ses fans assidus ("Houdini", amusante ou opportuniste selon les cas), quitte à carrément intégrer une track perdue des 00’ (la délirante "Brand New Dance" de Christopher Reeves, avec des rajouts numériques de mauvais goût) pour leur rappeler le bon vieux temps.

Infinite
6.5
8.

Infinite (1996)

Sortie : 12 novembre 1996 (France). Boom Bap, Hardcore Hip-Hop, Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 5/10.

Annotation :

Techniquement c’est son premier album. Un petit truc que seuls les fans les plus dévoués iront déterrer en espérant y dénicher la pépite pour briller en soirée. Pas la peine de la chercher bien loin, "Infinite" la track éponyme et ouverture du projet est une démonstration, la première trace de son talent unique pour jouer avec les mots et dégainer des rimes complexes avec la fluidité qu’on lui connait. Un incontournable trop peu cité de son catalogue pourtant bien fourni.

A noter aussi la sympathique "Open Mic" (malgré son refrain irritant) qui rend hommage aux soirées passées au Hip Hop Shop de Detroit, là où tout a commencé pour lui et tant d’autres.

Pour le reste, un brouillon qui manque très clairement de finitions (avec le temps une version de bien meilleure qualité a fini par émerger) et peine à définir Em’ comme l’artiste qui se révélera violement aux yeux du monde par la suite. L’histoire veut que les critiques peu enthousiastes lui reprochant notamment avec insistance un flow trop monotone, impersonnel, et proche de ce que pouvait proposer The Firm à l’époque l’ont motivé à revoir complètement son style.

“People were saying that I sounded like AZ and Nas. I was upset…I had to go back to the drawing board. So I remember getting mad. I was like, “I’m gonna rap like I don’t care anymore. Fuck it.” I started to write angry songs like Just Don’t Give a Fuck.”

Et ainsi est née la légende…

The Marshall Mathers LP 2
6.2
9.

The Marshall Mathers LP 2 (2013)

Sortie : 5 novembre 2013 (France).

Album de Eminem

LeMalin a mis 4/10.

Annotation :

Probablement désireux de récupérer une partie du public perdu en cours de route Em’ a osé attenter une suite à son album monument (une pratique rarement couronnée de succès dans le hip hop). Est-ce que ça pouvait vraiment bien se passer ?

Et le pire c’est que ça commençait bien avec l’étonnamment réussie "Bad Guy" qui parvient à ne jamais faire honte à l’extraordinaire Stan dont elle est la suite plus ou moins directe (Autant vous dire que je n’aurais pas miser un centime là-dessus à l’annonce).

La suite est un véritable chantier où cohabitent tant bien que mal quelques tracks relativement dignes d’intérêt, des merdes pop devenues malheureusement habituelles (inutile de les citer), des performances techniques hélas sans âme et sans fond (l’épuisante "Rap God" dont le plébiscite en dit long sur l’exigence du public), et des tentatives de dérision ("Brainless") ou de réconciliation (avec sa mère sur "Headlights") qui sonnent au mieux à moitié faux.

Choisi comme producteur exécutif le vétéran Rick Rubin est complétement dépassé par les évènements et ne parvient jamais à contrôler une direction artistique qui part dans tous les sens sans jamais en trouver aucun, n’aidant en rien son MC avec des choix de sonorités inappropriés, et œuvrant au passage sur les prods de la médiocre "Berserk" (tentative inexpliquée de ressusciter l’esprit des Beastie Boys en criant à tout bout de champ), la ridicule "So Far..." (mon dieu ces refrains achevez moi...) ou la plus que curieuse "Love Game" (inviter Kendrick pour l’embarquer dans un truc pareil sérieusement ?).

Si l’excellent final "Evil Twin" trouve un certain écho avec l’acceptation symbolique de son double maléfique, difficile ne pas sortir peiné de tous ces grand écarts dans un album fleuve qui n’en finit plus, cachant pourtant de bonnes surprises dans les bonus (comme "Groundhog Day") qui n’aideront pas au moment du débat sur l’incohérence de la tracklist.

Encore
6.6
10.

Encore (2004)

Sortie : 12 novembre 2004 (France). Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 4/10.

Annotation :

Le public crie Encore ! Mais Em’ est à bout de souffle.

Deux ans après The Eminem Show, un retour sur scène qui tourne vite à la farce de mauvais goût. Pas aidé par un régime alimentaire à base de pilules avalées par dizaines, ses tentatives de dérision se retournent contre lui à l’image d’un "Just Lose It" qui sonne comme une parodie ratée de ses meilleurs shows, ou de la puéril "Ass Like That" illustration parfaite de l’infime démarcation entre le gentiment ridicule et le terriblement gênant. Seul "Rain Man" et son refrain d’une débilité contagieuse récolte quelques applaudissements, même si ça reste le genre de morceau à consommer à petite dose sous risque d’indigestion.

Dépassé par une popularité démesurée, une cadence de travail ingérable et des attentes de plus en plus difficile à combler (à tel point que l’album sera leaké avant sa sortie), Em’ se perd dans ses combats, enfile une casquette de rappeur politique qui ne le sied pas sur la bancale "Mosh" (néanmoins louable sur la forme), en rajoute une couche (de vomi) inutile sur Kim avec l’infame "Puke", et perds bien trop de temps à déblatérer sur ses conflits avec The Source (l’assommante Yellow Brick Road).

La participation timide de Dr Dre sur l'oubliable "Evil Deeds" ou l'insupportable "Big Weenie" ne suffira pas à revitaliser un rappeur qui n’y est plus vraiment de toute sa tête, lui-même bien incapable de s’aider en insistant à s’auto-produire ; en témoigne l’insupportable "My 1st Single" ou le massacre en règle "Crazy in Love" (le sample devrait porter plainte).

La lumière jaillira tout de même du fond de son cœur : la très belle "Like Toys Soldiers" hymne à l’amitié et l’entraide tristement culte pour son clip mettant en scène l’assassinat de Proof qui deviendra réalité peu de temps après, et l’extraordinaire "Mockingbird" dédiée à sa fille avec une grande justesse d’écriture et une interprétation d’une vulnérabilité épatante, deux titres indispensables du catalogue d’un artiste encore capable d’éclats de génie.

Recovery
5.7
11.

Recovery (2010)

Sortie : 18 juin 2010 (France). Gangsta, Hip Hop

Album de Eminem

LeMalin a mis 3/10.

Revival
4.1
12.

Revival (2017)

Sortie : 15 décembre 2017 (France).

Album de Eminem

LeMalin a mis 2/10.

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