Les meilleurs albums de 2009 selon Evanizblurk

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Epica trouve ici son équilibre parfait. Le son est modernisé par rapport aux deux premiers albums, et contrairement à beaucoup de titres du troisième et précédent album "The Divine Conspiracy", ils ne font pas du bourrin juste pour faire du bourrin, mais les passages qui envoient la sauce servent réellement la chanson. Résultat, on a envie de headbanguer, on frissonne parfois aussi sur des moments plus atmosphériques (la chanson éponyme est la parfaite illustration de ces différents états d'esprit), bref c'est vraiment réussi en tout point. En deux mots cet album aura été une gosse claque de cette année 2009.

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Projet parallèle moins connu d'Arjen Lucassen, ce (pour le moment) one-shot n'en reste pas moins un véritable petit chef d'œuvre. Là où Star One permettait de mettre en exergue le côté heavy des diverses influences d'Arjen, et Ambeon le côté atmosphérique/ambiant, ici c'est définitivement l'aspect prog qui est mis en avant (l'une des caractéristiques étant la longueur des titres), sans pour autant abandonner les guitares et le gros son. Pour ça, Arjen, qui comme à son habitude s'occupe de plusieurs instruments, s'entoure plutôt bien avec la talentueuse Lori Linstruth à la guitare (qui officiait déjà à ce poste dans le premier album de Stream of Passion), qui signe également ici les textes de l'album, et Chris Maitland (ex-Porcupine Tree) à la batterie. Et pour porter vocalement le projet, Arjen fait appel au chanteur belge Jasper Steverlinck, dont le timbre étonne par son coffre et sa capacité à monter dans les aigus et trouve parfaitement sa place dans ce projet. La qualité des compositions est impressionnante également, les morceaux prennent le temps de se construire et d'évoluer, les changements de rythme sont fluides, et les différents motifs s'assemblent harmonieusement, formant un tout cohérent (le morceau "Green and cream" est un bel exemple de construction de ces différents motifs qui s'entremêlent avec harmonie et fluidité). Et comme le personnage de la couverture, on plane sur cette musique sans s'ennuyer un instant. Un bien bel ouvrage !

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Riverside s'affirme dans son style mêlant rock progressif, post-prog et metal développé dans ses précédents opus (la fameuse trilogie "Reality Dream"). Les refrains efficaces ressortent de ces compositions plutôt longues et purement prog où les guitares acérées côtoient des nappes de clavier planantes, et où les lignes vocales se font tantôt énervées, tantôt ambiantes. Ce mélange détonnant, toujours exécuté avec grand raffinement par des musiciens de talent, parvient à m'emporter comme jamais. Riverside est décidemment un groupe qui aura su avec certains de leurs albums me toucher en plein cœur de façon presque inexplicable, c'est peut-être pourquoi j'ai toutes les difficultés à m'étendre sur le sujet. Une sortie majeure de cette année 2009 en tout cas, décidément résolument marquée par le prog.

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Album que je considère comme l'un de mes préférés du groupe, si ce n'est mon préféré. On lui reproche souvent un manque de cohérence, ce qui n'est pas tout à fait faux vu les différentes ambiances où il nous emmène, toutefois c'est sans commune mesure avec l'opus précédent. Ici chaque titre est plutôt solide, ils sont tous assez longs avec une structure prog plaisante et sans ennui (le plus faible étant pour moi la ballade "Wither" un poil trop mielleuse), la voix de LaBrie est bien posée et agréable (ce n'est pas toujours le cas) et les autres musiciens arrivent à transmettre quelque chose émotionnellement sans en faire constamment des tonnes et sans s'étendre sur le côté démonstratif à outrance (ce qui encore une fois n'est pas toujours le cas). Ainsi, certes on a pas la cohérence d'un "Scenes From a Memory" (rappelons toutefois que c'est un album concept), mais chaque titre fonctionne bien et nous emmène dans son univers, tantôt violent ('A nightmare to remember'), tantôt sombre et mystérieux ('A rite of passage'), tantôt émotionnel et heureux ('The best of times'), tantôt épique et atmosphérique ('The count of Tuscany'), etc. Ainsi, ce sont donc ces deux points, la constance des membres du groupe qui parviennent à ne pas trop tomber dans la surenchère et l'intérêt que j'arrive à trouver à chacun des titres, qui font la cohérence de cet album à mes yeux.

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Cet album est étonnamment sous-coté alors qu'il me semble être musicalement dans la parfaite continuité des précédents, mêlant post-prog et metal et alternant les ambiances énervées et plus atmosphériques. Le tout en deux disques s'il-vous-plaît, de quoi rassasier les plus gourmands (même si je vous l'accorde le second disque n'est pas très long). Peut-être est-ce justement la longueur de l'album qui rebute, ou peut-être son côté découpé : le premier disque consiste en effet en un seul long morceau divisé en plusieurs parties donc certaines sont des interludes plutôt courtes. Si sur le papier cela peut sembler rebutant, ça s'écoute en fait plutôt facilement, presque comme un album normal avec des chansons qui peuvent facilement s'appréhender de façon isolée (il y a juste ces interludes qui relient ces différentes pistes entre elles pour former un tout et relever un peu l'aspect épique, car sans réel temps mort). Ou peut-être est-ce au contraire justement parce que ce concept n'est pas suffisamment poussé au bout que l'album déçoit ? Pour ma part j'y vois un concept album plutôt solide et cohérent dans un esprit purement prog, avec des titres mine de rien efficaces et d'autres plus longs qui font plaisir ("Times flies", dans la pure tradition d'un "Arriving somewhere but not here"). Effectivement le concept du premier disque manque peut-être un peu de prise de risque mais qu'importe, le résultat reste tout de même maîtrisé et plaisant !

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Le premier album "Inside", plutôt atmosphérique, était spontané et déjà très réussi. Le second album "Aerial" rentre un peu plus dans le vif et commence à proposer des compositions toujours percutantes, plus élaborées voire plus prog, le tout avec un son plus raffiné. On note au passage un joli featuring de Mick Moss (Antimatter). Dans l'ensemble, les compositions sont fraîches et bien menées, la voix de la chanteuse Sandy est très jolie, et la production est très soignée, ce qui est rare pour un groupe français de cette petite envergure. L'album est peut-être un poil long et pourra lasser une oreille néophyte, mais lorsque l'on prend le temps de le connaître, l'écoute en devient des plus agréables.

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Suite au départ d'Anneke van Giersbergen, The Gathering nous revient avec une toute nouvelle chanteuse en la personne de la norvégienne Silje Wergeland (Octavia Sperati), dont la voix est assez différente. Déjà, on ne peut que saluer le fait que le groupe n'ait pas cherché un clone vocal. Silje a une voix plus douce mais à forte personnalité, qui se marie très bien avec les compositions du groupe, de quoi apporter une nouvelle identité vocale et c'est très bien. Dès le début de la première piste de l'album, qui est plus une sorte d'intro instrumentale, on peut entendre que les guitares sont bien toujours là. Idem pour le titre qui suit, "Treasure". Mais à mesure qu'on avance dans l'album, les ambiances atmosphériques et planantes prennent le dessus. Cela fonctionne bien et malgré le changement de voix, on reconnaît la patte des frères Rutten. On découvre avec plaisir un featuring de Marcela Bovio (alors chanteuse de Stream of Passion) sur le titre "Pale traces", avant de voir Silje reprendre le devant de la scène pour deux derniers titres où les rythmes plus frénétiques reviennent. L'album dans sa globalité est très plaisant, bien que sans grande prise de risque (pour un album introduisant une nouvelle voix ça peut s'entendre), et The Gathering prouve avec brio qu'ils ont su rebondir après le départ de leur chanteuse iconique.

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A vrai dire, je ne sais pas trop quoi penser de cet album. Beaucoup écouté (et apprécié) à sa sortie, force est de constater avec le recul qu'il ne m'a pas laissé une trace indélébile. Pourtant il y a des bonnes idées : des choses originales ("I belong to you" avec un morceau d'opéra en français repris en milieu de titre, "United States of Eurasia" avec ses sonorités orientales, ses influences de Queen et sa reprise de Chopin en fin de morceau), de l'ambition aussi ("Exogenesis", une symphonie originale en trois mouvement placée en fin de disque). Et si on est en manque de gros riffs et de rock, on en trouvera par exemple sur "Uprising", "Resistance", "MK ultra" ou "Unnatural selection", les deux premiers étant plus conventionnels et radio-friendly malgré tout. Parmi tout ça on trouve un morceau plus calibré pop-électro FM avec un rythme assez urbain ("Undisclosed desires") et une ballade un peu mièvre ("Guiding light"). Du bon et du moins bon, le tout étant passé, il faut tout de même le souligner, sous la moulinette d'une production proprette qui peut faire regretter le son plus "sale", organique et… plus rock, il ne faut pas se mentir, des premiers albums du groupe.

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Si Arjen Lucassen a lancé le groupe Stream of Passion comme un de ses nombreux side-projects, donnant naissance à l'album "Embrace The Storm", il décide ensuite de quitter le projet en les laissant voler de leurs propres ailes, suivi par la guitariste Lori Linstruth. Évidemment, l'absence de la patte d'Arjen se fait sentir, ainsi que l'absence de Lori dont le son est assez identifiable, et l'album est plus convenu, mais il n'en est pas pour autant dénué d'intérêt ; le groupe y développe son propre son et propose des titres efficaces. Un poil long et répétitif, l'album peut lasser mais les différents titres pris à part sont plaisants et certains parviennent à se détacher un peu plus du lot.

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Étant encore plutôt néophyte de l'univers de Rammstein, j'ai trouvé cet album, grosso modo comme les autres sur lesquel j'ai pu jeter une oreille, efficace et agréable à écouter. Bon leur délire provoc notamment sur "Pussy" c'est marrant une seconde, mais la chanson reste assez entraînante mine de rien, comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Rammstein n'est pas mauvais non plus dans le registre ballade et à ce titre, "Frühling in Paris", sans être chauvin, est un morceaux assez intéressant. Il me faudra d'autres écoutes pour mieux m'approprier le reste de l'album mais Rammstein restera pour moi toujours assez égaux à eux-mêmes dans le sens où leur musique fonctionne bien, les albums sont bons, sans jamais non plus s'approcher du chef-d'œuvre (et d'ailleurs ce n'est certainement pas leur ambition).

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L'EP "Daughter Of The Night" sorti l'année précédente était encourageant : il nous présentait le travail ambitieux d'un groupe français dans un style metal symphonique qui donnait envie d'en voir un peu plus. Nous voilà donc exaucé avec la sortie de cet album, qui reste dans la continuité. On retrouve les 4 titres de l'EP dans des versions plus ou moins retravaillées, et notamment le titre phare "Daughter of the Night", qui était déjà mon préféré de l'EP, se voit rallongé avec une reprise du refrain inattendue, servie par un solo de guitare assez jouissif, pour un final des plus épiques. Parmi les nouveaux titres, certains retiennent l'attention ("Everlasting child", "Atlantis"), d'autres surprennent ("Freedom", un interlude chanté a-capella par une chorale ou encore "The old man in the park", ballade assez différente du reste de l'album). On notera par ailleurs une certaine complexité dans la structure des chansons, ce qui n'est pas toujours habituel dans le genre et permet de rajouter une petite étiquette "prog" dans les influences du groupe, sûrement héritée du passif de son leader et tête pensante Vynce Leff, connu pour être producteur pour un label britannique dans le style rock progressif. Mais si cet album permet de mettre en exergue les bons points relevés dans l'EP, il confirme également les petits travers du groupe, ou plutôt spécificités qui ne sont pas exactement à mon goût. Comme le style de chant, avec un phrasé assez particulier et théâtral, vraisemblablement imposé par Vynce. Au final, même conclusion que pour l'EP, à ce stade le travail de Whyzdom est plutôt encourageant, sans être encore totalement remarquable. On s'attend pour la suite à certaines évolutions, le problème étant qu'elles n'arriveront pas (Vynce reste constant dans le style recherché et va même de plus en plus dans la surenchère), ce qui fait que ce premier album reste finalement un de mes préférés du groupe.

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Avec son premier album "Air" (sorti sous le nom de projet Agua de Annique qui sera progressivement abandonné), Anneke van Giersbergen faisait un début en solo plutôt timide. Non pas que l'album était mauvais, loin de là, mais les influences peinaient à se détacher de celles de son ancien groupe. Avec "In Your Room" (cette fois sous l'estampilles Anneke van Giersbergen & Agua de Annique qui permet de refaire sortir son nom), même si les compositions atmosphériques et mélancoliques sont toujours présentes, elles sont mêlées à des titres plus solaires ("Hey Okay!", "Sunny side up") voire même lorgnant vers le style pop-rock assumé de ses albums ultérieurs ("Physical"). Finalement, "In Your Room" est sans exagérer ce que l'on pourrait qualifier d'un album de transition, sans prétention et plaisant à écouter de bout en bout.

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Après un premier album sympa et prometteur en tant que projet, la formation se mute en véritable groupe et sort un deuxième album, un peu plus varié, où Charlotte Wessels s'affirme comme voix et figure de proue. Marco Hietala est à nouveau de la partie en tant que guest et participe à deux morceaux. L'ensemble est plutôt efficace et j'ai d'ailleurs énormément écouté l'album à sa sortie. Je m'en suis toutefois un peu lassé, la faute notamment à une certaine lourdeur impliquée par la superposition de couches instrumentales et vocales. Reste quelques titres toujours appréciables encore des années après, comme "Control the storm" (avec Marco Hietala) ou encore "Nothing left" (mon coup de cœur de l'album avec son final tout en intensité).

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Avant "In Your Room" évoqué plus haut dans cette liste, Anneke nous gratifiait la même année (sous l'estampille Anneke van Giersbergen with Agua de Annique) d'un petit album acoustique bien sympathique et tout en délicatesse, reprenant des titres de son premier album "Air" dans leur plus simple appareil, ainsi que des reprises. La petite originalité étant que certaines de ces reprises sont des titres auxquels elle a contribué d'une manière ou d'une autre et qu'elle reprend ici en duo avec l'artiste d'origine. On peut ainsi noter "To catch a thief" de et avec John Wetton (issu de son album "Icon II: Rubicon"), "Valley of the queens" avec Arjen Lucassen à la guitare (titre issu de l'album "Into The Electric Castle" d'Ayreon), ou encore "Somewhere" avec Sharon den Adel (Anneke avait chanté en duo ce titre de Within Temptation en live, on le retrouve notamment sur "Black Symphony" et "An Acoustic Night At The Theater"). La tracklist est donc plutôt intéressante, et ces versions épurées sont agréables, mais de par leur nature peuvent donner l'impression de manquer un peu de couleurs et de relief. Cet album se présente donc comme un petit hors d'œuvre avant la sortie de "In Your Room", un petit entre-deux sympathique dont l'intérêt réside surtout dans les guests (et la voix d'Anneke bien entendu, toujours impeccable et ici d'une fragilité touchante).

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Premier album avec Ailyn, il reste malgré le changement de voix stylistiquement proche du précédent "Nine Destinies And A Downfall", qui rompait avec les précédents albums. Toutefois Ailyn montre une voix avec plus de personnalité et moins poussive que Monika, les voix masculines sont de retour, et la musique semble plus inspirée et plus variée. Aux refrains pop-rock efficaces se mêlent donc des chœurs, du chant masculin, parfois des grunts et des passages renouant avec les sonorités métalliques du groupe. L'album, sans être inoubliable, est agréable à écouter et nous montre Sirenia dans un de ses bons jours.

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Après la lourdeur d'un "Karmacode" assez répétitif et bruyant, j'ai eu le sentiment premier de mieux apprécier "Shallow life" pour son côté plus frais. Il est vrai que le single "Spellbound" est plutôt efficace et fonctionne bien, et que certains titres, plus orientés pop, sont assez funs ("Not enough" et "I like it"). Toutefois, avec le recul, le reste des titres semble moins inspiré et ne retiendra pas tant l'attention. S'ils s'écoutent sans difficulté, ils ne sont pas si percutants et on pourra les oublier tout aussi facilement. A l'exception peut-être du titre "Oblivion" (quelle ironie !), l'un des plus réussis de l'album selon moi, malheureusement relégué au rang de B-side… Quel dommage ! Par ailleurs, on sent une inspiration de Linkin Park peut-être un peu trop appuyée sur le refrain de "I'm not afraid" (qui rappelle la chanson "Runaway" du groupe de neo metal), et les précités "Not enough" et "I like it" sont certes sympas, mais ont également un air de déjà entendu et auraient presque pu être écrites par Superbus (une ressemblance probablement moins volontaire ici). Un album qui ne restera donc pas vraiment dans les annales pour le groupe, qui saura heureusement se rattraper avec l'album suivant "Dark Adrenaline", bien plus solide.

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