Les meilleurs albums de 2011 selon Evanizblurk

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Within Temptation n'a jamais fait deux fois le même album, le groupe ayant toujours su, jusqu'à ce stade de sa carrière, se renouveler sans perdre l'inspiration et surtout sans perdre sa magie ; et il le prouve encore une fois avec "The Unforgiving". L'album est un projet assez ambitieux pour le groupe, qui se lance dans un concept dont l'histoire sera développée principalement dans une série de comic books, mais aussi dans quelques courts-métrages. Musicalement, le groupe entame un virage assez pop avec des influences années 80 papables ("Sinéad" en est le parfait exemple, mais quelle réussite !), mais n'oublie pas de proposer un son parfois heavy ("Iron" et "In the middle of the night" qui sont d'excellents bangers) et même toujours symphonique, puisque c'est un style qui leur colle à la peau, mais cette fois plus comme un accompagnement, car ce n'est plus vraiment le propos. On notera malgré tout de belles orchestrations sur "Iron", encore lui, qui est décidément une des pièces les plus énormes de l'album. Et même du côté des ballades, alors qu'on leur connait un penchant pour le mièvre dans cet exercice, on a ici du solide et touchant ("Fire and ice", "Lost"). Je ne dirais pas toutefois que l'album est parfait, il pêche notamment sur la fin, avec un "A demon's fate" trop prise de tête et un "Stairway to the skies" qui touche de trop près la mièvrerie évoquée plus haut. Mais globalement, le groupe réussit très bien son virage et son concept, avec un univers particulier propre à cet album qui lui donne une certaine cohérence.

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Il aura fallu pas moins de 4 années à Nightwish pour donner un petit frère à "Dark Passion Play", l'album qui rappelons-le a introduit la nouvelle chanteuse Anette Olzon suite à leur décision de se séparer de leur voix emblématique Tarja Turunen, pour un résultat pas toujours très heureux. Si on pouvait facilement incriminer Anette, dont la voix, très différente, pouvait sembler trop criarde et maniérée, notamment sur les titres les plus énergiques, force est de constater ici qu'elle est beaucoup mieux dirigée et peut montrer tout son potentiel. Naturellement bien plus agréable sur un registre plus calme, elle dévoile sa sensualité sur le langoureux (et jazzy !) "Slow, love, slow" ou encore sa hargne et sa folie sur "Scaretale". Dans tous les cas, sa voix est bien mieux posée et moins maniérée ; "Imaginaerum" est indéniablement son album, du moins celui qui a été fait pour elle. Et du point de vue musical, toute haine envers Tarja et son manager de mari enfin évacuée, l'inspiration est également retrouvée, nous envoyant tour à tour des titres efficaces ("Ghost river", "Last ride off the day"), des ballades folks sous forme de contes ("Turn loose the mermaids", "The crow, the owl and the dove"), développant des sonorités celtiques déjà esquissées sur "Dark passion Play" ("I want my tears back"), et de nouvelles sonorités assez burtoniennes, type cirque de l'horreur (comme suggéré par la pochette), avec l'étonnant et très réussi "Scartetale". Sur l'ensemble plane également une ambiance très cinématographique (l'album étant le socle d'un projet de film qui sortira un an après) avec des influences chez Hans Zimmer et Danny Elfman, donnant à l'album une certaine cohérence malgré sa diversité musicale. L'album est donc une belle réussite, pas loin du chef d'œuvre, et peut-être l'un de mes albums préféré du groupe, malgré qu'il soit chanté par la chanteuse que j'apprécie le moins. Ca en dit long sur ses grandes qualités intrinsèques !

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Projet parallèle de Ruud Jolie, guitariste de Within Temptation, dans un style résolument plus prog que ces derniers, For All We Know met en avant le talentueux Wudstik au chant, originellement chanteur de hip hop mais qui démontre d'étonnantes capacités dans le chant rock (on le trouve d'ailleurs également dans "01011001" d'Ayreon, puis plus tard dans "The Theater Equation", représentation live de l'album "The Human Equation"). A noter également au casting de ce premier album la présence de Kristoffer Gildenlöw (Pain of Salvation) à la basse et en backing vocals, ainsi qu'un certain nombres de guests sur le titre "Keep breathing" qui consiste en un chant en canon où s'entremêlent notamment les voix de Sharon den Adel (Within Temptation) ou Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation). L'album se révèle être une jolie réussite, où certains thèmes musicaux se répètent, donnant au tout des airs d'album concept et en tout cas une certaine cohérence.

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Pour son deuxième album solo, Steven Wilson poursuit sur sa lancée en se lâchant un petit peu plus. Il en résulte donc cette fois-ci un double album. Il fallait oser, déjà, commencer par une courte intro suivie d'un titre entièrement instrumental, et ça fonctionne bien ! Sur le reste de l'album, des titres post-prog classiques côtoient donc des titres dans la veine de "No twilight within the courts of the sun", alternant silence et gros son ("Index" ou "Raider II" qui pousse le concept encore plus loin du haut de ses 23 minutes), le tout toujours survolé d'un voile mélancolique et ambiant, et avec des incursions nouvelles de psychédélique et de jazz (qui seront poussées à leur paroxysme sur l'album suivant). Fidèle à lui-même, Wilson poursuit donc son art et ses expérimentations avec un certain brio.

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Un album qui se laisse écouter sans grosse surprise. A la première écoute, j'ai eu le sentiment d'une première moitié d'album un peu poussive, qui avait du mal à démarrer, avec des titres qui m'ont paru assez creux et sans grande personnalité. Puis l'impression d'une petite amélioration dans la deuxième moitié de l'album mais ça a toujours un peu de mal à aller au bout de ses idées malheureusement.

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Avec une grande partie des membres venant d'Epica, et d'autres membres et guests plutôt intéressants comme Floor Jansen, il était assez naturel que je m'intéresse à ce projet. Mais les influences death prédominantes ne sont pas ce que je préfère et ce premier album n'a pas vraiment pris. Toutefois, je ne l'ai pas écouté beaucoup et ça reste peut-être encore à creuser un peu.