Les meilleurs albums de 2016 selon Arthur Debussy

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Lee Fields nous met une belle claque dès le début, avec le titre éponyme qui ouvre cet album. Une magnifique chanson, très travaillée et puissante. Puis il déroule le reste de l'album avec sa classe et son talent habituels. The Expressions sont toujours aussi bons, variant les ambiances d'une chanson à l'autre, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Encore un pari réussi pour Lee Fields, qui enchaîne les superbes albums, alors qu'il a derrière lui une longue carrière. Il semble inusable... Respect !

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Charles Bradley méritait bien son surnom de Black Velvet. Sa voix est comme du velours. Il pourrait chanter n'importe quoi, je le suivrai les yeux fermés. Il nous livre une fois de plus un album d'une grande qualité, qui aurait pu sortir dans les années 1960 ou 1970, tant sa musique est digne de cette glorieuse époque.

Toutefois, j'ai senti comme un léger infléchissement par rapport à ses deux albums précédents. J'ai trouvé Changes moins travaillé et moins varié. Les chansons sont plus brutes et je ne retrouve pas l'inventivité (relative, certes, mais bien réelle) de son album précédent Victim of Love, qui savait faire du neuf avec de l'ancien. A savoir proposer des chansons dans la grande tradition de la soul 60's/70's, tout en proposant des mélodies originales, qui arrivent à surprendre l'auditeur. Malgré tout je ne boude pas mon plaisir, Changes est un disque tout à fait appréciable.

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Une artiste que je découvre, dont la musique est très intéressante. On sent une véritable recherche mélodique, un vrai travail de fourmi pour donner vie à cet album, qui reprend les atours d'une soul classique, mixée avec du RnB tout ce qu'il y a de plus contemporain. Le mélange est singulier et original, c'est bien plus recherché que sur les albums ultra mainstream de Beyoncé and co. Voilà de la musique novatrice et ambitieuse, tout en sachant être agréable et accessible. Le label Big Crown Records, émanation de Truth and Soul (Lee Fields...) et cousin de Daptone Records, montre une fois de plus son exigence, ainsi que la qualité de ses artistes et de ses enregistrements.

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C'est le genre d'album qu'on voudrait aimer... mais en fait non... J'avais déjà écouté le dernier album éponyme de Miichael Kiwanuka et j'avais trouvé ça sans plus, assez banal. Le type a plutôt une belle voix, mais sa musique est très convenue, presque sans âme, un comble pour quelqu'un qui se revendique comme un soulman...

Love & Hate semble être perçu comme son album phare, son essai le plus ambitieux. J'étais donc curieux de le découvrir. Mais une fois de plus la déception fut de mise... Oui c'est ambitieux, mais Kiwanuka n'a clairement pas les moyens de ses ambitions. Sa première piste, qui commence par un long moment instrumental, qui se veut épique, n'arrive jamais vraiment à décoller car il n'arrive jamais... à surprendre. Les tournures mélodiques de Kiwanuka sonnent toujours très attendu.

On ne peut même pas dire que c'est du même niveau que la soul rétro des labels Truth & Soul, Big Crown ou Daptone, car eux proposent au moins des chansons parfaitement abouties, qui ont un réel intérêt. Ici Kiwanuka est plus moderne, il mixe sa musique avec de la pop, du rock ou de la musique classique. Mais musicalement c'est très pauvre, il n'y a aucune idée un minimum intéressante.

Alors l'enrobage est plutôt qualitatif, il y a un vrai travail de production (même si la prod est elle aussi très convenue et lisse), et le bonhomme a l'air sympathique, donc ça passe, et j'opte pour un généreux 6. Mais après avoir écouté cet album mes doutes se sont confirmés : il ne faut pas trop compter sur Kiwanuka pour reprendre le flambeau et porter la soul de demain au firmament. A moins que par un miracle il se réveille de sa torpeur...

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A réécouter