Les meilleurs albums de 2016 selon Yasujirô Rilke

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Bowie est de retour ! En force ! Après un précédent album, "Next Day", fané par un manque patent d'inspiration, celui-ci expire la vigueur couleuvrine, déchargeant en arias méphistophéliques un sentiment salvateur et séraphique.

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De cet album, pierre angulaire de toute la chanson fr. contemporaine, je n'avais que quelques souvenirs sulfureux de mon enfance. Le réécouter, remasterisée, en entier, consciemment, c'est presque redécouvrir ses premières frénésies douces.

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Kanye West n'avait pas été aussi bon depuis "My Dark Twisted Fantasy". Composite et d'une simplicité limpide, cet album redessine par-dessus le rap US et pose, en palimpseste, la marque d'une nouvelle borne dans l'histoire du genre.

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Comme chaque année qui contient un album de Boys Noize, le LP s'assoit directement avec les meilleurs. "Overthrow", "Rock the Bells", "Los Ninos", "Birthday" sont les sommets de cette secousse allemande !

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Quelle joie quand on a l'impression de découvrir un des meilleurs albums de l'année. Et là, l'impression est vive à l'écoute de cet LP et de morceaux comme "Heart is Full", "Back of the car". Du genre qui vous requinque une journée.

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Ce premier best of de Tiken Jah est très facilement son meilleur album. Parce qu'il compile, par définition, tous les meilleurs morceaux de son oeuvre. De "Cours d'histoire" à "Racine" s'enchaînent ses luttes chantées pour l'Afrique.

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Un des albums les plus complets de l'année. De la pop (Never Be Like You), du rap (Lose It), de l'expé psyché (Numb & Getting Colder). Et malgré cette diversité, subsiste une véritable pâte qui assoit l'autorité de Flume.

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Une fois encore, BB signe un album pétri de spleen, d'une voix suave qui trouve son origine dans le giron de Gainsbourg. Égal à "La Superbe", son meilleur album, ce voyage en musique assoit l'importance de Biolay dans la chanson française.

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De Jean-Michel Jarre, j'avais la fausse idée d'un escroc médiatique qui faisait du son et lumière sur M6. À l'écoute, pour la 1ère fois, d'un de ses albums, je découvre ce qui est probablement un des meilleurs artistes électro français.

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Il n'y a pas d'heure, encre moins minuit, pour découvrir d'excellents albums. L'ambient planante et folle de ce "Transmission", avec ses boucles profondes et hypnotiques, charge l'atmosphère d'une stupéfiante énergie intérieure.

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Villagers fait un best of de ses lives. Apparaît la confirmation cristalline que ce groupe mené comme d'un vent léger par Connor J. O'Brien est le gardien d'un legs country qui saurait rencontrer les murmures des plus profondes comptines.

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Grande réussite. La nigeriane Yemi Alade comptera très certainement comme les chanteuses des grands tubes pops internationaux à venir. Parmi beaucoup, "Africa" et "Ego" sont des morceaux que je ne me lasse pas d'écouter.

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Wire est l'auteur d'un des meilleurs albums du monde (Chairs Missing). Si certains des derniers albums pouvaient décevoir, celui-ci signe une grande forme du groupe (avec des morceaux fabuleux comme "Forward Position" ou "Numbered").

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La plupart des albums distille leurs meilleurs morceaux d'entrée de jeu et atterrit sur des plages plus "expérimentales". Là, Beyoncé finit avec un triumvirat de 3 tubes imparables et qui donnent à l'album toute sa puissance.

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Annoncé par quelques mauvais tracks (éclaireurs médiocres lancés dans la fosse culturelle), ce retour de Sia après la réussite du précédent album est beau et réussi, porté encore par sa voix lyrique et une recette pop efficace.

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Brian Eno est, pour moi, l'un des maîtres de la musique britannique. Avec "The Ship", il maintient son règne et délivre un nouvelle nuée musicale planante, expérimentale et en même temps asséré d'une expérience magistrale.

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Multiple dans ses genres et généreux dans ses expériences musicales, ce nouvel album de Saul Williams résonne comme une élégie brute venue d'Afrique ("Burundi") et traversé dans le même mouvement par de l'électro, du rap et de la soul.

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Pétri de morceaux plus cultes les uns que les autres ("Just can't go to sleep", "Cadillac", "You really got me"), ce best of des Kinks résonne comme un fleuron de l'hard rock GB. Savoureux et énergisant, un album tonifiant.

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Avec ce nouvel EP, assez similaire -il faut l'avouer, quitte à reprendre des motifs- à son excellent "Creatures", Rone confirme qu'il est un des meilleurs artistes électro de la scène française. Planant et profond, d'un sommet l'autre.

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Ce album fait partie, avec d'autres du style de "Experience Hendrix", "Sexuality" ou la 2e partie de "Discovery", de la B.O. parfaite pour les séquences sexuées. Sweet, doux et élégant, le combo est réussi pour une soirée chauffée au rouge.

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Cet album de Christophe (le premier que j'écoute de lui) détient tous les ingrédients pour faire de la musique risible et ridicule. Et pourtant, le sortilège prend et la générosité tant musicale qu'intime rend l'album presque bouleversant.

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Grand carnaval de turntablism, les Puppetmastaz sont des icônes allemandes du hip hop. Groovy, funky, dansant et en même temps musicalement très bien produit, ce "Keep Yo Animal" marque avec succès cette année 2016 !

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Levé sur la colonne des chanteurs français comme Berger, Clerc ou Bruel, Beaupain trouve également sur son chemin un spleen à la S. Tellier et une singularité impondérable qui rend son album indiciblement émouvant.

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Sous son travestissement anglo-saxon, qui borde parfois le spectre de Bowie, cet album du français Nicolas Ker réussit à atteindre l'os, sans fausses singeries, du blues américain tout en y amenant le spleen d'un Bashung.

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Symphonique (écoutez la Sinatra-like "Impossible Year"), la pop punk californienne rencontre le baroque, pour le meilleur ("Don't Threaten Me With A Good Time"), et multiplie des tubes en puissance, sans rien céder à la vraie compo.

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Avec leur voix de Cantat, la fratrie Tellier recrée un univers de western spaghetti qui aurait plongé dans un bain littéraire, fait de monstres mythologiques, d'affres intimes et d'épopée musicale, réussissant là où FAUVE échoue.

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2ème opus des morceaux secrets du grand compositeur/cinéaste Carpenter. Largement du niveau de Moroder ou des Goblin, plusieurs tracks auraient leur place sur les dancefloor (même si JC détesterait), en tous cas dans les têtes électro.

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Sorte d'album total, compilant une assemblée hétéroclite de styles, de genres et de rythmes, ce "Family Dinner" pourrait bien être une des plus singulières réussites de l'année 2016, comme les "Late Night Tales"

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Sans cuistrerie, ces suites françaises au clavecin par Richard Egarr sont forcément virtuoses. Elles sont même riches d'une puissance pop et dynamique, si bien qu'on peut très bien y deviner ce qu'un Kanye West peut y piocher.

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Cet album de hard metal au titre programmatiquement nietzschéen est très certainement le meilleur album dans son genre. Pétri d'une énergie concentrée en boules de puissance et traversé par un véritable engagement physique musical.