Les meilleurs albums de 2016 selon Mayeul TheLink

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Indescriptible. AAL se surpasse avec cet album dans l'abstraction. AAL, c'est l'activité cérébrale comme seule fin, c'est une pensée qui s'étend dans le temps. Inimitable, beaucoup essayent mais semblent juste rabaisser le concept pour parler émotion, ce qui, je pense, n'est pas le but d'Abasi. Et si cela peut paraitre paradoxal pour de l'art, j'en reviens au premier mot de cette anotation : indescriptible. Cet album, comme toute très grande oeuvre, est avant tout un mystère qui s'infiltre dans l'inconscient pour faire parler un imaginaire plus grand que ce qu'il n'est.

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Du George Clinton actualisé, et de très belle manière. Les instruments (très présents) se mêlent aux bidouillages électriques (peu présents) pour un mélange qui rappelle celui des genres dont fait preuve cet album. Un melting pot des influences de Donald tout à fait cohérent, un vrai tour de force.

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Bon album instrumental, qui reprend la recette Animals as Leaders en plus soft. Le sentiment dégagé est parfois un peu décevant de banalité malgré l'originalité du style pratiqué, mais c'est fait avec une précision et une liberté qui font du bien.

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Sorte de pop jazz, qui alterne entre les rythmes lent de la résignation et l'urgence pour vivre au plus vite avant de mourir, entre les mélodies minimalistes, presque bruitistes, et les plages de synthé euphorique mais toujours dans la retenue. Difficile d'écouter sans penser à la suite funeste de Bowie, ça donne une présence fantomatique au disque très prenante, renforcée par sa voix que l'on sent en fin de vie, très touchante.

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En death technique, on ne fera pas mieux cette année. Tous les ingrédients classiques du genre sont présents, et se mêlent à des influences diverses parfaitement intégrées au style intraitable du groupe.

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Vektor qui peut avoir tendance à se perdre dans une complexité non nécessaire, simplifie (si on peut parler de simplification pour ce groupe) sa formule, tout en intégrant un aspect progressif qui n'était pas là auparavant.

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Anderson Paak devait être la sensation de l'année, après Kendrick Lamar en 2015. Ce ne sera pas le cas (pour moi, car il a tout de même été omniprésent dans la scène hip-hop r'n'b), mais cet album souffre surtout de sa longueur et de son mélange de style légèrement bourratif. Rien de bien méchant donc, un album plein de promesses (et accessoirement de bonnes chansons).

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Inquisition trace sa route en continuant la perfection de son style... Qui est déjà passé. Mais ne boudons pas notre plaisir, car encore une fois, le groupe nous sort un monument de noirceur apocalyptique grâce à seulement des guitares, une batterie et une voix. De quoi réveiller les grands anciens.

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L'album qui montrera au monde que non, Justice ne renie pas son passé, c'est le passé de Justice qui renie Justice. Cross est bien loin, et si on peut regretter le côté passéiste de cette musique, il faut dire qu'elle reste diablement efficace en ajoutant cette touche de sensualité, et en restant diversifié sans perdre en cohérence.

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Kvelertak reprend les bonnes habitudes en se remettant à la musique festive. Et pas n'importe laquelle, puisqu'il trempe du heavy/hard 80's dans son style si particulier, ce qui rappelle la démarche d'un certain Immortal sur "At The Heart of Winter". Ce n'est pas autant réussi, mais c'est plaisant, et même rafraichissant.

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Très bon album de Devin, un peu inégal malheureusement. Ca manque de rigueur dans le songwriting ce qui peut se révéler frustrant. Mais les coups de force sont grandioses, et après une carrière comme la sienne, Devin nous impressionne toujours plus avec cet album.