Les meilleurs albums de 2019 selon Strangeman57

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C'est avec ces deux « Etc. » que s'arrête la discographie de Christophe, et quels meilleurs albums pour finir que ces deux-là ? Le dernier des dandys retrace ici sa carrière tout en y passant un coup de poliche ; le son se modernise à la manière d'un « Vestige du Chaos ». Les premiers extraits sortis m'avaient un peu inquiété, ils lorgnaient un peu trop du côté de la Trap, on y entendait même trop d'auto-tune. Mais même si ces nouvelles versions ne sont pas aussi bonnes ou diffèrent trop des originales, nos souvenirs reprennent le dessus. Drôle de sensation ; alors que Cricri et ses feats. murmurent ou improvisent sur une majorité de titres, nous, nous nous mettons à chanter à côté la mélodie originale, comme pour mieux nous la rappeler, accompagnés d'instrumentaux à la qualité saisissante, expérimentale et atmosphérique. Par contre, si nous n'apprécions déjà pas les originaux, il en sera sûrement de même pour ces versions 2019.
Il y a des collaborations qui font plaisir à attendre ; Sébastien Tellier, Julien Doré, Juliette Armanet, Katerine, Jeanne Added... on sait l'inspiration et l'admiration que ces artistes ont pour le Bevilacqua, c'est un beau cadeau qu'il leur a fait là. Mais il y a aussi ces voix qui font tout drôle de réentendre ; ces crooners d'Eddy Mitchell ou d'Arno semblent venir tout droit d'un passé oublié... Même Obispo ou Lætitia Casta passent plutôt bien. Bon, il y a aussi quelques ratés, surtout sur la première partie, comme ce « Cœur Défiguré » punk qui placé à la fin, gâche toute la cohérence de l'ensemble. Sinon, pour peu qu'on accepte ses nombreuses excentricités, « Etc ». est une double-compil' qui se tient, à la deuxième partie presque parfaite, avec toujours cette patte étonnante de modernité ; et l'on peut alors regretter la mort de l'artiste, qui avait encore beaucoup à proposer et sans doute, d'autres passés à revisiter.

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Et avec son acolyte-producteur, ils l'ont refait à nouveau ! Deuxième collab', deuxième réussite ! Le single « You Ain't the Problem » m'avait un peu fait peur, peur de me retrouver avec un album un peu idiot, un peu raté comme ont pu l'être certaines productions de Danger Mouse durant cette décennie : « Turn Blue » des Black Keys, « The Getaway » des Red Hot ou « Songs of Innocence » d'U2. Mais Danger a aussi beaucoup appris, notamment via Daniele Luppi, et si ils se sont un peu assagis, par quelques tics et accords récurrents, ses arrangements ont aussi gagné en beauté symphonique. « KIWANUKA » en est la preuve. Même ceux qui n'apprécient pas forcément ne peuvent que faire le constat ; c'est (souvent) très beau, putain !
« You Ain't the Problem » n'en est plus un problème, c'est un single d'empowerment comme l'a pu l'être « Black Man in a White World » mais on retrouve vite le Blues qui m'avait plu sur le précédent « Love & Hate », le single éponyme et « Fallin' » en tête. Si certains titres séduisent par leurs épures (« Piano Joint », « Solid Ground »), d'autres possèdent leurs petits grains de folie (« Living in Denial », « Hero »), un brin oldies, dignes des plus grands, signe d'une totale liberté de Kiwanuka de faire la musique qu'il souhaite, sans limites (les interludes n'autorisent d'ailleurs aucun arrêt musical) de traiter les sujets qu'il veut et de se mesurer à ses idoles, de Marvin Gaye à Otis Redding.
Et dans sa réussite, cette Soul Music s'accroche aux mêmes étoiles croisées par Pink Floyd auparavant, chacun à leur manière. Ce troisième essai n'est bien sûr pas parfait mais il tend vers cette perfection musicale, la perfection du cœur et en 2019, si elle peut paraître un peu déphasée et tirée vers le passé, cette modernisation fait du bien !

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Voir Vol.2

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Richard Dawson clame et couine haut et fort comme un troubadour, bien que je n'ai jamais entendu de troubadour de ma vie, mais vous voyez l'image. Non ? Tant pis. Sorti de sa cabane moyen-âgeuse, de son dépaysant « Paesant », de sa zone de confort, il chante maintenant les maux de notre société moderne, d'où le titre de l'album « 2020 ». Et que ça ne donne pas d'idées au cinéma français, style « Un Indien dans la Ville », de toute façon, on ne fera plus mieux que « Les Visiteurs », on ne sait plus écrire de comédies. Si sa façon de chanter en rebutera plus d'un, ou encore ces excentricités au détour d'un riff de clavier, d'un vocoder ou d'un solo de gratte amateur (difficile d'aimer entièrement un titre), le temps d'adaptation nécessaire à toute œuvre iconoclaste permet de découvrir une nouvelle façon de composer ses mélodies, des changements de tons et de notes étonnants mariés à de la folk bricolée au Rock électrique.
C'est bariolé, inégal, maladroit même si vous voulez , mais j'aime beaucoup. Et ça passe Mercredi soir, dans mon coin, aux Les Trinitaires de Metz. Un peu d'air de Newcastle dans une année où la canicule va tuer tous nos plus fragiles, ça ne peut nous faire que du bien !

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Je ne peux qu'admettre la maturité acquise par l'artiste au cours de la décennie mais il manque tout de même à ce dernier album « Norman Fucking Rockwell », bien que réussi, le parfum d'insouciance de ses premiers essais adolescents, qui la conduisait au moins à des mélodies plus osées. Ici, sur des pistes comme « Venice Bitch », longue tout de même de 9 minutes, j'ai du mal à savoir ce qui relève des envies et du travail de Del Rey et ce qui relève de ses musiciens. Les airs sentent le déja-entendu, comme une synthèse de ses lubies et des années écoulées.
Cette cuvée 2019 est moins immédiate, un peu comme celle d'« Honeymoon », mais splendidement réalisée, assez pour avoir envie d'y retourner, se laisser envoûter et asseoir le statut de Lana dans des années 2010's où elle se sera clairement démarquée dans le milieu Pop, par un univers déjà explorée par d'autres, certes, mais sans atteindre le même degré de song-writing.

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Même avec un album mineur comme « uplifters », nos français d'Isaac Delusion livrent une Synthpop plus inspirée que – mmh – disons les trois derniers Metronomy (et pourtant, ils se débattent dans tous les sens sur leur « Metronomy Forever », mais vainement...) Les arrangements sont plus légers, moins fous qu'avant, ce qui a pu laisser un tranche du public sur le tapis, l'autre appréciant l'interprétation de Loïc, toujours autant mise en avant, dans des compositions mélancoliques et soignées que seule la French Touch peut livrer, cette French Touch qui ne s'est jamais souciée de ses influences, avec ici en prime, un bel hommage à Eddy. Classe.

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Si l'avenir du Rock est de répéter sa nostalgie, Flying Colors a livré le parfait album progressif. Les influences défilent comme un juke-box, ça va de Muse aux Beach Boys en passant par Toto ; il faut dire que les refrains (qui semblent parfois surgir d'autres morceaux) accrochent et les longs breaks donnent envie de les chanter une dernière fois dans un feu d'artifice final. Sans compter qu'on a affaire ici à un Super-Groupe, composé de vieux de la vieille, les Morse de Deep Purple et Dream Theater (pour ne citer que les noms que je connais).
Du miel pour les oreilles et un savoir-faire pour mélomanes, où les titres peuvent durer plus de dix minutes sans estomper le plaisir.

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En se rapprochant de Rebeka Warrior (que je connais principalement pour la folie Electro-Punk de Sexy Sushi) et de l'évolution de la musique électronique des années 80 (post-punk, techno, EBM...), Vitalic retrouve l'énergie et le génie électroclash de ses débuts. Pas que ses précédents albums soient mauvais (j'en parle de façon plus approfondi ici : https://strangears.tumblr.com/…/169618458319/vitalic-voyager ) mais il n'avait jamais réussi la prouesse d'égaler son “Ok Cowboy” en cohérence et maintien du niveau sur toute une galette. Là, je le retrouve presque comme en 2005, ressortant ses machines d'époques, avec Rebeka qui glisse quelques mots en Allemand dessus, des passages plus oniriques en français et... c'est très bien, je n'en demandais pas plus.

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Les garants modernes du bon goût ne vont pas aimer cet album. Trop fun, trop excentrique et écossais qui plus est ! Pourtant, ça manque dans la Pop actuelle. « Slight Disconnects » de bis est principalement construit autour du classique trio basse/guitare/batterie, avec un aspect DIY qui les font sonner parfois amateurs. Dans l'esprit, on est entre le Punk Californien et des groupes post-punk plus colorés comme B'52s, Tom Tom Club voire Junior Senior. Forcément, je ne pouvais qu'apprécier, et ça sera ma principale préconisation pour le mois. Oui, oubliez même la chloroquine. Avec les temps de merde qu'on est en train de vivre, qu'il est bon de continuer à danser !

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Je ne pouvais passer à côté du dernier projet des producteurs de Moonlandigz, aka Dean Honer et Adrian Flanagan, qu'il va falloir désormais suivre de près. D'autant plus que leur dernière œuvre « International Teachers of Pop » fait la part belle au genre de prédilection de ce blog, à savoir, la Synthpop. Les clins d'oeil à Kraftwerk, Human League ou encore Pet Shop Boys sont évidents, et si les chanteuses Leonore Wheatley et Katie Mason rappellent par instants les vocalises d'ABBA, on n'en est pas encore au même niveau de songwriting.
Néanmoins, la joyeuse bande sait prolonger le plaisir de leurs gimmicks, notamment grâce à une maîtrise de leurs machines qui couvrent le fond sonore d'ambiances, d'effets, de sons progressifs, comme ils nous l'avaient déjà démontré sur leurs précédents productions. Certains tubes potentiels de cette première galette ne devraient plus vous quitter et me donnent déjà envie personnellement d'entendre la suite.

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Quand la famille Fat White is back, l'un des plus gros groupes Rock anglais de la décennie, aux side-projects aussi barjots que Moonlandigz ou Insecure Men, on est en le droit de s'attendre à tout. Est-ce que cette évolution du Punk à quelque chose de toujours plus Pop m'a emballé ? Ce chant toujours aussi pervers et prédateur qui rappelle le serpent Kaa du Livre de la Jungle (Disney + vient d'être lancé quand j'écris ces lignes), ces petites montées séditieuses vers le psyché (qui amenaient à la transe sur certaines pistes de leur précédent « Songs for Our Family », chroniqué ici : https://strangears.tumblr.com/…/fat-white-family-songs-for-… ) et aussi tout ces cuivres, cordes, instruments électroniques qui viennent compléter l'attirail...
Je ne peux qu'abdiquer, « Serfs Up » est encore une fois un très bon album duquel je garderai presque tout (si ce n'est quelques ballades, pauses paresseuses à chaque bout du bouzin) mais loin d'être aussi surprenant et imparable que s'ils avaient sorti un album de Pop total. J'attends encore leur classique incontournable ! Après, peut-être qu'ils se réservent pour prolonger et offrir une carrière de qualité égale du début à la fin... et ça ne serait peut-être pas plus mal au final.

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Il s'agit de la dernière mini-chronique du blog. Et je me suis fait plaisir pour le coup avec Alex Rossi, un français qui n'a peur ni de ses origines italiennes, ni de jouer avec le kitsch. Avec ce premier album en plus de trente ans de carrière, cet ancien DJ assume ses goûts avec force, entre variété italienne romantique et Synthpop dansante ; on entend Giorgio Moroder, Jean-Michel Jarre, Daft Punk (dans une reprise de « Teachers »), j'en passe. Les synthés scintillent, les basses rondes dansent, l'interprète ma-chaud drague les auditrices, la production est propre, léchée et on finit nous aussi, par se prendre au fun.

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J'aimerais écrire comme beaucoup que « The Claypool Lennon Delirium » est le parfait mélange entre la Pop des Beatles et le génie cosmique des Pink Floyd, et même si les deux artistes arrivent à créer l'illusion sur certains passages, on est assez loin du résultat escompté. Reste avec « South Of Reality » un bel album de Rock Progressif piochant aussi bien chez Yes ou King Crimson que dans les influences pré-cités, avec en plus le song-writing de l'un et la bass de l'autre.

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LSD, c'est la rencontre entre SIA, Diplo et Labrinth, même si SIA avait déjà rencontré un peu tout le monde, sur « Elastic Heart » pour Diplo ou sur ses compos pour la BO de Wonder Woman pour Labrinth. Les deux premiers ont changé la face de la Pop mainstream durant cette décennie et Labrinth que je découvre ici, n'a pas l'air d'être un mauvais bougre, derrière la BO d'Euphoria entre autres, ce qui n'est pas rien.
La fine équipe livre un album qui porte bien son nom tellement il est coloré... peut-être trop... la dépression semblant loin pour SIA, elle y va à fond. C'est à nouveau plein de hooks, le trio savent y faire et la production électro saccadée et exotique de Diplo sait les porter. Certains se laisseront prendre, d'autres trouveront l'objet insupportable. Pour moi qui n'écoute plus autant les ondes qu'à mes 15 ans, j'ai découvert avec plaisir chacun des tubes potentiels qu'offre la galette. La première moitié est imparable, la deuxième, moins survoltée, l'est un peu moins.
Je ne sais pas si ça sera le seul LP (très court, une trentaine de minutes) du groupe, je ne sais pas si je veux forcément une suite, les trois membres du haut de leur créativité ayant sans doute encore plein de choses différentes à proposer, je ne sais pas non plus si le projet fera date au milieu de charts en désuétude mais je m'en fous ; LSD est (encore une fois de la part de SIA – n'oubliez pas que j'avais adoré son album de Noël -) un exemple d'efficacité en terme de Pop moderne.

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20 ans qu'Hot Chip jouent leurs hymnes au Dance-Floor. 20 ans que les tremolos d'Alexis Taylor sont à deux doigts de sonner faux. Les membres ont maintenant tous la quarantaine et n'ont pourtant rien perdu de leurs looks de geeks. Quant à la musique, c'est (pas leur meilleur, certes, mais) toujours aussi bon, je ne sais pas comment ils font. Quoi qu'un titre décrit bien leur savoir-faire : « Melody of Love », qui aurait donné un meilleur nom d'album qu'« A Bath Full of Ecstasy » (l'album n'étant pas forcément plus extatique que d'habitude). Car c'est ce que l'on entend sur chacune de ces pistes ; des mélodies (qui se font de plus en plus rares dans la House) et de l'Amour. Et qui mieux que Philippe Zdar en producteur, pour partager cet Amour de la Dance Music avec nos cinq nerds ? Une belle rencontre (malheureusement la dernière pour le membre de Cassius) et on en redemande !

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Ça devient rare les albums Pop difficiles à définir donc autant en parler ici. Spelling fait partie de ces artistes qui comme Lana Del Rey, croient à la sorcellerie et avec ce « Mazy Fly », tente par sa magie noire et musicale de contacter les extra-terrestres. Pour cela, elle s'aide de gimmicks synthétiques mystérieux et futuristes (bien que leur « mystère » rappelle celui de certains titres de Depeche Mode période Ben Hillier) et d'incantations Soul entre Solange et Björk en passant par Lynch. Le reste n'est qu'expérimentations (on y entend du thérémine, du violon, du sax, de la gratte électrique, de la flûte entre autres...) avec son lot de maladresses ; ça plaira forcément pas à tout le monde, même aux féministes les plus convaincues. A part si vous vous laissez hanter... Saluons tout de même ces artistes qui osent encore aujourd'hui et arrivent à te pondre des tubes comme « Under the Sun », à l'imaginaire jamais entendu auparavant.

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Les albums de Thom Yorke ont toujours été plus complexes que ceux de Radiohead et heureusement que le groupe a existé pour projeter son talent à la face du monde, sinon il serait sans doute resté génie/creep incompris. Explorateur comme notre Christophe récemment décédé/chroniqué, sa tête fourmille de sons et c'est ce que propose sa carrière solo, le mixage pointu de son dernier « Anima » nous fait rentrer totalement en immersion. Il pose sa voix sans véritablement chercher la mélodie, mais plutôt un sens à tout ça, à un monde en perdition, à lui-même. Sans doute son meilleur tout seul. Torturé et parfois difficile.

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Tout les connaisseurs l'auront remarqué, le nouvel album de Ladytron, éponyme, est la parfaite synthèse de ce qu'ils ont produit jusque là ; vous savez, cette Synthpop moderne mariée à ces atmosphères électriques et brumeuses dignes du Shoegaze. Alors stagnent-ils ou confirment-ils leur patte unique ? Le débat est lancé (enfin l'a été l'année dernière avant d'être oublié, excusez mon an de retard...).
Je remarque surtout que cette compilation est loin du Best-Of, il n y a bien que « The Animals » qui aurait pu terminer dans un, avec sa mélodie typique, à la progression logique et efficace, que la répétition finit par rendre lumineuse. Le reste finira peut-être chez certains par dévoiler ses charmes cachés (ça a été mon cas avec « Until the Fire », « Paper Highways », « The Mountain »), « Ladytron » n'en reste pas moins leur album le moins surprenant, le premier que j'ai attendu (huit ans) et qui ne comble malheureusement pas toutes ces attentes, tout en étant satisfaisant.
Que voulez-vous, je les aime ces anglais !

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Depuis l'ultime déflagration sonore que fût leur « Further » en 2010, qui m'avait provoqué quelques montées de lait (dans les couilles, évidemment), Chemical Brothers nous ont livré que deux petits albums, dont ce « No Geography », où le duo continue à recycler ses sons, ses effets, ses idées, pour proposer au mieux des titres courts, tubes potentiels qui feront juste le taf'. L'usage des samples est parfois aussi maladroit qu'user du terme « couilles » dans une chronique et ces « tubes » sont eux-mêmes entourés par des pistes de transitions un peu plus expérimentales, pas forcément des plus mémorables et utiles quand ont connaît déjà le savoir-faire des deux lurons. Les novices apprécieront peut-être, mais les fans: faut-il s'en contenter ?

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Petit vent de chaleur folk en cet Automne pluvieux par un vieux de la vieille (pas autant qu'un Leonard Cohen avec qui son chant baryton est souvent comparé) qui donnait pourtant dans l'anti-folk à ses débuts. Enfin il paraît... je ne connais aucunement la carrière des « Moldy Peaches », sûrement parce que début des années 2000, on nous goinfrait de RN'B américain et gamin, on n'avait accès qu'au mainstream. Cet « Engine of Paradise » est loin de tout ça, de jolies ballades à l'esprit « Here Comes the Sun », directement addictives quand elles sont réussies (« Cheating on a Stranger », « Freeze My Love », « Let's Get Moving »). C'est très court (22 minutes) et son classicisme 60's peut vous faire du bien en cette année qui -le moins qu'on puisse dire- n'était pas top top.

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U-Bahn continue là où Devo s'était arrêté, groupe américain de New Wave culte que je ne connais malheureusement pas assez pour pouvoir en parler (je m'y mettrai, ne vous inquiétez pas – comment ça vous ne vous inquiétiez pas ? Inquiétez vous !) mais dont le style est reconnaissable entre tous. C'est sur Bandcamp, caverne d'AliBaba musical, que l'aventure se poursuit donc avec ce groupe australien au nom allemand (classique) et leur premier album, au son post-punk syncopé et aux nombreuses parties expérimentales avec claviers analogiques, ce qui fait toujours du bien à réentendre. Bien sûr, ces expérimentations donnent lieu aussi à des pistes moins Pop, un peu en dessous avec malgré tout beaucoup de plaisir ressenti à mener l'ensemble.
Comme le sous-entend « Time Warp Makes the Sweetest Sound », le début des 80's avait développé tout un tas d'idées, bien au delà de la SynthPop remis aujourd'hui au goût du jour par des tubes comme « Blinding Lights » de Weeknd, et ces idées ne demandent qu'à être développer à nouveau, pour multiplier les genres et réinventer la musique. « U-Bahn » commence sur de bonnes bases. A voir vers où et quand le métro se dirige.

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Un de ces énièmes albums Electro-Pop qui met au goût du jour le son 80's avec une production moderne mais pas trop, juste ce qu'il faut. Ça donne toujours l'occasion aux amateurs, comme moi, de piocher dans des titres, invariablement originaux. Par contre, difficile de décrire en quoi ils se démarquent et comment leur carrière peut évoluer dans une industrie musicale qui met en avant ce qui n'est pas alternatif. Et pourtant, on sent le talent sur des titres comme « A Man Who Makes the Weather », si des artistes du même genre étaient poussés au cul, au maximum de ce talent, à nouveau, peut-être, nous aurions un nouvel âge d'or musical. En attendant, contentons-nous de ces quelques bonnes pioches, de temps à autre.

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Yeasayer se sont séparés en fin d'année dernière, sans donner de raisons, et c'est un cercle très très restreint qui a du s'en émouvoir. Peut-être qu'”Odd Blood”, leur plus gros moment Pop en début de décennie, qu'ils n'ont jamais réussi à égaler, est une bonne raison. Ils nous laissent avec un dernier album, moins d'une dizaine de titres, faisant fi de toutes expérimentations pour proposer une musique simple, à l'efficacité variable, dépendant de leurs mélodies ou du son que produit quelques uns de leurs synthés, comme un reste de leurs folies d'autrefois.
Impersonnel mais comme une envie de terminer sur une note accessible à tous, l'époque n'est de toute façon plus à la Pop aventureuse.

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Pffft... Il y a toujours une sorte de beauté secrète dans les réalisations RN'B de James Blake, dans ses samples et là encore, on la retrouve sur « Can't Believe the Way We Flow », « I'll Come Too » ou « Barefoot in the Park » avec ROSALIA (dont la musique me laisse de marbre jusqu'à présent). Outre ces singles, il y a des petits effets sympas à manger de partout, dans sa voix, dans ses boucles, mais plus vraiment de grands morceaux, certains font même « service minimum ». Donc ouais, si on supporte son falsetto et ses minauderies, « Assume Form » est un album solide, prenant et agréable, où le côté « bricolage brouillon » de ses précédents a presque totalement disparu. Si je soupire, c'est qu'il est dommage d'attendre un best-of pour obtenir enfin une collection inspirée et imparable de bout-en-bout.

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Si Ibrahim Maalouf rencontrait Pink Floyd. Du Jazz d'une autre planète. Le meilleur album du groupe, pour l'instant...

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Ambiance 1001 Nuits pour ce second album d'Altin Gün. Où tu te rends compte que la musique traditionnelle turque ressemble fortement à celle des films bollywoodiens. Tu maries ça aux synthés et aux envies psychédéliques de l'hollandais Jasper Verhulst, accessoirement bassiste de Jacco Gardner, et tu obtiens une création Folk/Rock pour le moins original, à faire danser et bander les occidentaux.

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Chaque année sort comme un cadeau un bel album de Dreampop ; ce fût Gulp l'année dernière, Beach House encore avant, Air à sa meilleure période et en 2019, ce sera sans doute Death and Vanillas et leur “Are You a Dreamer”... et c'est tant mieux car les suédois sont encore plutôt méconnus dans nos contrées. Une bonne partie des titres est composée d'une mélodie onirique, portée par les effets psyché habituelles et des arrangements simples mais faisant fonctionner le tout harmonieusement. Une tendance à trop s'étirer en contemplation vaporeuse ou une lassitude du genre empêcheront cependant de totalement adhérer à l’œuvre.

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Podcast : https://www.mixcloud.com/morgan-bruder/le-tube-qui-cache-la-for%C3%AAt-episode-9-thank-you-et-dido/

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Avec « Hot Motion », Temples, un peu paumés après l'insuccès de leur précédent album, essayent de trouver un juste milieu entre la Pop Psyché façon Beatles de leur premier « Sun Structures » et la Synthpop sucrée et dégoulinante de « The Slow Rush »... euh pardon Tame Impala, je voulais dire « Volcano », avec toujours ces gros beats pour te prendre par la main. Malheureusement, cette nouvelle collection reste toujours moins parfaite que la première où les tubes s’enchaînaient, et n'en déplaisent aux critiques, il s'agissait là de leur véritable album Pop, de qualité égale à « Lonerism » mais à sa façon, où le songwriting semblait inépuisable.
C'est pourtant épuisé que ce songwriting se fait sur « Hot Motion », semblant lâcher leurs dernières bonnes idées et ainsi, toujours quelques tubes Psyché Pop dont ils avaient/ont peut-être encore le secret.

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C'est en me perdant sur la liste Wikipédia des sorties 2019 que je suis tombé sur ce projet d'Heavy Metal mongol ; rien que le genre m'intriguait et ma curiosité a payé puisque The HU propose un son jamais entendu dans l'univers du Metal (vous pouvez m'insulter en commentaires si ce n'est pas le cas les métalleux... je vous avoue que je ne connais pas le genre...) C'est un son aussi puissant que méditatif, où le chant de gorge se mélange à ce que je pense être du didgeridoo, où la culture traditionnelle mongole croise les sentiers rabattus du Heavy (enfin, j'y connais rien non plus en traditions mongoles tu me diras... trop d'approximations dans cette chronique).
Même mon collègue de bureau a trouvé ça « cool », je lui ai évidemment demandé de se taire s'il n'avait que ça comme analyse à proposer. Quitte à conclure cette chronique ratée par une dernière connerie ; j'ai eu l'image de l'Haka de l'équipe de rugby All Blacks comme vision durant mon écoute. Je vous laisse avec ça, vous en faites ce que vous voulez.