Les meilleurs albums de 2021 selon Yayap

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J'avais un peu sous-estimé cet album à la première écoute mais il s'impose définitivement comme l'une de mes claques majeures de l'année. Leur sludge progressif ressemble un peu à une suite logique de ce que proposait Mastodon (auquel Dvne emprunte beaucoup sans jamais sonner comme une copie).

Le groupe semble maîtriser plus que jamais la recette déjà bien installée avec son précédent album. Chaque morceau est construit comme une pièce d'anthologie où chaque passage évolue naturellement vers le suivant en alternant gros riffs bien lourds, passages atmosphériques et lyriques et prodigieuses montées en puissance. Je ne suis pas vraiment objectif parce que ça pioche dans tout ce que j'adore, mais putain que c'est bien fait. Mention à Omega Severer, la pièce centrale de presque 10 minutes qui est un voyage à elle-seule.

Donc voilà un putain d'album ambitieux, généreux et qui m'offre un peu tout ce que j'aime en metal.

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Première claque de l'année pour ce groupe britannique dont le premier album fait sensation. Le genre de groupe qui multiplie les influences mais les délivre dans une forme fraîche et stimulante.

On pense beaucoup à Slint mais avec un son beaucoup plus actuel et qui s'approprie la vague actuelle de post-punk. Le tout sonne frais et pas du tout suranné, chaque morceau est imprévisible et bourré d'idées de composition et d'arrangements - le combo saxophone/violon fait des merveilles et apporte une touche balkanique aussi surprenante que bienvenue sur des morceaux comme Opus.

Qui plus est, l'album va droite au bout et, contrairement à la tendance des groupes de post-machin, ne perd pas une seule seconde. 40 minutes, 6 morceaux et un renouvellement constant.

Déjà un prétendant au titre d'AOTY en ce début d'année, et tout ça avec un premier album, de quoi donner espoir en l'avenir de la musique à guitares !

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Floating Point s'associe avec Pharoah Sanders et l'orchestre symphonique de Londres pour accoucher de son meilleur album depuis le premier. C'est une petite merveille de jazz ambiant, construite autour de leitmotivs très simples mais où chaque piste apporte une nouvelle couche d'arrangements uniques, un véritable voyage en forme de crescendo émotionnel ininterrompu. Peut-être le meilleur de ce que peut offrir l'hybridation entre jazz, classique et électronique.

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Si j'aime beaucoup l'évolution récente de Mastodon, j'avais malgré tout peur de les voir se reposer sur leurs lauriers. Hushed and Grim a calmé mes inquiétudes, c'est probablement le meilleur et le plus ambitieux des travaux du groupe depuis Crack The Skye.

Composé (comme pas mal de leurs projets) dans un contexte de deuil, le double-album est peut-être à la fois leur plus calme et l'un de leurs plus sombres, tranchant avec l'approche "pop" des deux précédents opus. Beaucoup de morceaux très lents, de balades construites en progression, de solos de guitare (Brent Hinds est en grande forme et c'est peut-être son meilleur travail à ce niveau). Le tout est teinté de mélancolie et d'une émotion qui n'a jamais été aussi palpable chez le groupe avec des morceaux comme Skeleton of Splendor ou l'intimiste Had It All.

C'est aussi l'album le plus progressif du groupe depuis CtS, tant dans les structures évitant souvent le basique couplet/refrain que dans les textures mêmes - on n'a jamais eu autant de synthé, d'influences jazzrock dans les accords ou les rythmiques... Sans toutefois avoir de morceaux-fleuves à l'image d'un Last Baron, c'est plus une approche globale et assumée de la première à la dernière note.

Que dire si ce n'est que le groupe livre une parfaite synthèse de lui-même et quelques unes de ses offrandes les plus mémorables ? Le riff d'une lourdeur crasse de More Than I Could Chew, le pont de Peace and Tranquility, les solos de guest sur The Beast et Had It All, la montée en puissance d'Eyes of Serpents, la seconde moitié de Gigantium et son solo légendaire ? (Difficile d'ailleurs de ne pas penser à l'outro du dernier album de Gojira, tout aussi libératrice).

Je retrouve le Mastodon que j'aime, qui n'a pas peur de prendre des risques ou d'expérimenter, qui reste à la pointe du metal contemporain tout en livrant son album le moins métallique, et qui allie plus que jamais densité sonore avec un vrai sens de l'émotion à fleur de peau... J'en ai des frissons !

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Je ne m'attendais pas forcément à une telle claque de la part d'une découverte sortie de nulle part.

Spellling mélange joyeusement jazz, soul, gospel, rock psychédélique, synthpop et plein de trucs que j'oublie certainement. Chaque morceau apporte sa propre ambiance et explore une partie d'une large palette musicale, sans jamais que le tout ne sonne patchwork grâce à une production harmonisant à merveille sonorités organiques et synthétiques... Les morceaux brillent autant par leurs mélodies et la manière dont la musicienne met en valeur sa douce voix soulisante, que par leurs passages instrumentaux parfois véritablement transcendants.

L'une de mes plus belles découvertes de l'année et un album que j'écoute et que je réécouterai certainement encore, ne serait-ce que pour appréhender toutes ses subtilités.

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L'un des albums les plus hypés de l'année, et sans doute à raison. Black midi est une formation indéfinissable, piochant tant dans le post-punk et la noise que dans le jazz et le prog pour créer un son assez unique, surprenant et allant toujours de l'avant. Ce n'est pas toujours facile à écouter mais qu'est-ce que c'est passionnant une fois qu'on se laisse happer par cet univers musical si riche...

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Gojira est probablement le groupe de metal le plus important à l'heure actuelle. Pas forcément en terme de succès mais plutôt d'impact et d'influence, et de capacité à fédérer le public sans jamais remettre en cause la singularité de leur son.

Avec Fortitude, le groupe poursuite la voie ouverte avec Magma et livre peut-être son album le plus mélodique et accessible. Ce qui serait signe d'assagissement voire de corruption chez un groupe de moindre qualité est au contraire l'occasion pour le quatuor français de repousser les limites de son son.

Chaque morceau a sa propre ambiance et construit quelque chose d'unique, tout en se nourrissant des gimmicks préférés du groupe. Il y a beaucoup d'influences de musique traditionnelle internationale (les "boing boing" d'Amazonia, les chants limite nordiques qui ouvrent Hold On...), également une production plus sophistiquée qu'à l'accoutumée qui densifie l'atmosphère sonore. Gojira ne recherche plus forcément la technicité et l'agressivité débridée mais une espèce d'harmonie entre accessibilité, recherche et richesse du son, le tout en gardant la sincérité qui fait sa renommée.

Car Fortitude est un album très puissant d'un point de vue émotionnel. On sent le groupe dans un mood très positif après un Magma en forme de deuil, et ayant visiblement l'envie de galvaniser leur public. Tout, de la pochette aux paroles en passant par le discours des frères Duplantier et bien entendu la composition elle-même, respire un besoin vital de se relever, de résister à l'adversité et de garder espoir face aux tourments du monde. Cela peut paraître naïf mais c'est la manière dont tout cela se ressent dans la musique qui me touche : la mélodie principale de New Found qui construit son riff final, l'enchaînement Fortitude/The Chant en forme de grande prière ou encore l'outro lumineuse de la pourtant très agressive Grind... D'autant plus au vu du contexte de sortie, Fortitude est un album essentiel et sans doute celui que j'avais le plus besoin d'entendre cette année.

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Cult of Luna est à son meilleur niveau dernièrement, c'est assez dingue. Après avoir signé l'un de leurs meilleurs albums en 2019, voilà qu'ils reviennent avec un "EP" de 40 minutes, qui est loin d'être un simple complément anecdotique.

Ça reste clairement dans la lignée d'A Dawn To Fear mais la concision permet que chaque morceau face l'effet d'une claque en pleine face, sans le moindre temps mort, avec un opener et un closer en feu et un interlude du plus bel effet avec rien de moins que Mark Lanegan en guest !

Le groupe reste dans son approche sonore préférée tout en essayant de nouvelles choses à chaque morceau, c'est beau :'(

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Je pense que Little Simz est ma rappeuse préférée actuellement, elle n'a pas fait un album que je n'adore pas et évolue toujours de manière très pertinente. C'est peut-être son projet le plus ambitieux, la prod prend une toute autre dimension en admettant des influences comme le classique, la musique de film qui cotoient les influences jazz et soul... Le tout au service d'un excellent flow, fluide et à la fois relaxé et plein d'énergie. Mon album de hip hop de l'année, du coup.

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Un album signé Cave/Ellis qui n'est pas une BO et qui ma foi semble tout droit dans la lignée des derniers albums des Bad Seeds. A savoir une musique très "calme", aux atmosphères travaillées et survolée par la voix envoutante comme jamais d'un Nick définitivement possédé. L'album est à la fois plus varié et moins radical que Ghosteen, chaque morceau a sa vraie identité et sa propre ambiance, et le côté pesant est contrebalancé par des influences "musique de prière" du plus bel effet.

Encore une splendide réussite d'un duo d'artistes qui n'a pourtant plus rien à prouver.

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Une des plus belles découvertes sorties de nulle part de cette année. Un style clairement empreint d'influences 80's (rock gothique, cold wave, synthpop, etc.) et surtout des putain de longs morceaux hypnotiques portés par une voix qui me donne des frissons... Tout ce que j'aime !

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Nouvelle bombe dans le petit monde du sludge belge avec ce projet issu notamment d'un membre de Psychonaut. On retrouve l'influence de ce dernier groupe mais dans une veine un peu plus énervée et gueulante, mariant les influences prog et djent et surtout balançant riffs mémorables et groovy sans temps mort. Un putain d'album maîtrisé de bout en bout, il me tarde de voir la suite de leur carrière !

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Un excellent album découverte. La compositrice anglaise Hannah Peel rend hommage à la légendaire Delia Derbyshire à travers une collection de morceaux electro/house ambients. C'est minimaliste et terriblement évocateur.

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Un album coréen fait par un seul mec dont on ne sait absolument rien, du shoegaze emo avec un son ultra-crasseux, et c'est génial ! J'aurais même pu mettre 9 si ça ne se répétait pas un chouïa sur la fin.

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Un putain d'excellent album de post-hardcore. Le groupe a un don pour mélanger des influences parfois complètement improbables et de passer d'un registre à l'autre avec une aisance déconcertante. Le tout contenu au sein de morceaux courts et ultra-dynamiques qui foutent juste une putain de pêche.

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Un excellent album aux longues envolées hypnotiques (entre rock indé et psyché).

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Deuxième album et deuxième belle réussite pour ce groupe belge. La recette reste la même, on sent qu'ils ont été biberonnés à Sonic Youth et Dinosaur Jr (et donc ça ressemble aussi un peu à Cloud Nothings), c'est forcément difficile de ne pas adhérer quand on est sensible à ces sonorités. Je note toutefois que l'album est un peu plus posé que le précédent, moins percutant mais plus varié. En tout cas je suivrai leur carrière de près !

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Du post-metal extrêmement lourd et avec des ambiances glaçantes lorgnant parfois vers le black : ils méritent bien leur nom !

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Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas encore pris le temps d'explorer la disco de Pond parce que j'adore tout ce que j'ai pu entendre ici. On a cette sonorité "rock indé" pleine de richesse mais avec un côté rythmé et dansant que j'adore...

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J'aime beaucoup les (plus discrets) essais récents de GY!BE, mais ici il s'agit probablement de leur meilleur album depuis Allelujah! Don't Bend! Ascend!
On retrouve le talent du groupe pour construire de véritables pièces en plusieurs mouvements, alternant drones bruitistes et lentes montées en puissance instrumentales, le tout sur fond d'atmosphère apocalyptique et d'engagement politique désespéré. Ça n'a pas l'ampleur d'un Lift Your Skinny Fists... mais ça fait plaisir de retrouver la formation en telle forme.

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Comme d'autres groupes de cette mouvance "neo post-punk", les Viagra Boys ont visiblement trouvé leur voie au second album. On retrouve l'énergie et la spontanéité de leurs débuts mais l'approche se veut beaucoup plus éclectique. Au cours des 40 minutes, on touche à pas mal de genres différents et l'album est rempli de choix d'instrumentation surprenants mais ô combien efficaces. En plus la prod est excellente !

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Beau coup de coeur ! Annie Clark revisite les années 70, le psychédélisme et les balades posées nimbées de jazz, le tout pour livrer un album superbement chanté, joué et produit et surtout un enchaînement de compositions pop ultra solides délivrées sans temps morts.

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Weezer, le groupe à la discographie aussi surprenante qu'inégale, nous sort ici l'un de ses meilleurs albums dans le plus grand des calmes.

OK Human est un pur album de pop, qui laisse les guitares de côté pour mettre en avant les compositions imbattables d'un Rivers Cuomo en grande forme et conjuguant naïveté adolescente et indéniable sens du hook catchy. Une belle (et courte) collection de chansons ultra-efficaces, servies par de superbes arrangements de cordes - les Beatles période Sgt Peppers ne sont jamais loin - et une production assez impec dans l'ensemble. Mention à la batterie de Patrick Wilson, aussi sobre qu'inspirée et qui sonne nickel.

La preuve que le groupe est toujours capable de surprendre dans le bon sens même après le duo caca Pacific Daydream/Black Album. Je reste sceptique quant au fameux Van Weezer mais ils auront au moins sorti un très bon album en 2021.

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Un très joli premier album pour Arlo Parks, qui conjugue une sensibilité soul avec une intimité très folk indé. Un son doux et ensoleillé !

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Nas continue sur son excellente lancée avec un King's Disease II peut-être encore meilleur que le précédent. Sans doute l'un des seuls rappeurs avec une telle carrière derrière lui à pouvoir encore rester au top (et ce sacripan a encore sorti un autre album cette année).

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Ça ressemble toujours à du Tool, en un peu plus couillu parfois. Mais bon vu qu'ils le font très bien et qu'on a un album de Tool par siècle, autant en profiter.

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Superbe découverte, je ne connaissais pas Sweet Trip mais je suis sous le charme de ce mélange d'electro et de dream pop super envoutant. Un album auquel je retournerai et un groupe que je m'empresse de découvrir davantage.

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Les toulousains reviennent avec un album d'une redoutable efficacité. Dans la lignée du précédent, le groupe évite de trop s'étendre et privilégie une concision à toute épreuve. Leur style déjanté ne laisse jamais oublier que tous les membres sont d'excellents musiciens. La musique de Psykup est d'une précision technique exemplaire et leur hardcore sauvage est constamment enrichi de variations dans les dynamiques, les signatures rythmiques qui rendent le tout on ne peut plus stimulant à écouter. Sans compter cette signature vocale si particulière, alternant screams et harmonies vocales clean. Belle pépite de metal français, en attendant le Gojira !

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Ça doit être la première fois que je découvre et aime vraiment un groupe grâce à l'Eurovision !

Certes Måneskin ne réinvente pas grand chose. C'est du rock contemporain qui digère des influences 70's avec une approche plus moderne (évoquant parfois un groupe comme les Arctic Monkeys). C'est surtout l'efficacité avec laquelle le groupe délivre ses compositions et l'investissement des membres, palpable sur l'enregistrement, qui font la différence. Difficile de ne pas avoir une énorme pêche à chaque écoute de cet album, hélas plutôt court mais qui devrait pouvoir lancer le groupe vers d'autres strates.

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Un album extrêmement bruyant, au son ultra compressé et avec comme principale ambition de dégommer l'oreille de l'auditeur ! C'est assez jouissif, d'autant plus que l'ensemble est ponctué de pistes plus douces, tendant vers la pop, qui donnent au tout une vraie richesse.