Les meilleurs albums de 2021 selon Pierre Qui Roule

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Extrêmement bien construit, ce double album laisse poindre un groupe qui semble être en bonne voie vers la maturité. On y retrouve les sonorités joyeuses et légères devenus la marque de fabrique du groupe, même si l'on retrouve moins l'aspect funk développé dans l'album précédent. Pour autant, Parcels propose autre chose, bien que marqué par le poids de leurs influences (Daft Punk, Dire Straits, Bee Gees, Beatles, Beach Boys, Abba etc...) ils arrivent à s'en détacher et créer leur propre récit, leur propre pâte, en laissant enfin apparaître au grand jour leur côté "nuit". C'est l'album de l'année, celui envers lequel j'avais le plus d'attentes et le seul qui a été pleinement à la hauteur de celles-ci. A écouter dans son intégralité d'une traite pour une réelle appréciation, même si les singles de l'album sont concentrés dans la partie Day. On a pas fini d'entendre parler d'eux.

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Second volet de l'inénarrable JVLIVS, ce nouvel album du grand S est à la hauteur des immenses espérances qu'il a suscité depuis la sortie du premier opus en 2018. On y retrouve un SCH oscillant tour à tour entre son côté coloré que l'on retrouve sur Rooftop (surtout dans les collabs où il sort un peu de son pré-carré pour rapper autrement, sur des prods plus proches des univers de ses collègues, que ce soit Jul ou Freeze) et son côté story-telling qui lui reprend les thématiques abordées dans le premier tome. On pourra peut-être reprocher à cet album d'avoir un narrateur qui cabotine un peu trop, au point de devenir caricatural et donc, de décrédibiliser un peu le sérieux de l'album. Au-delà de ça, les thématiques abordées nous plongent à nouveau avec brio dans la mafiosité de l'univers du S, à travers le magistral Marché Noir, Parano ou encore Crack, tout en restant touchantes, à travers des sons comme Zone à Danger ou Raisons. Pas étonnant donc que SCH réalise le meilleur démarrage de l'année et mette un Booba sur le déclin dans le vent, avec cet album qui transpire le talent, la cohérence, et la progressive affirmation de la mainmise du rappeur marseillais sur la scène rap française.

Mais à quel moment ils ont gardé Mode Akimbo sur la tracklist ??

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A la fois rafraîchissant, doux et groovy, Tako Tsubo est une de mes plus belles découvertes de l'année 2021 (suite à la collab avec Myd sur Loverini). La voix envoûtante de Flore nous séduit, nous calme ou nous gronde tour à tour, sans manquer de nous faire réfléchir ou remettre en question nos idéaux féminins. Le tout sur des musiques et mélodies riches, mais très subtiles, mixées et masterisées minutieusement, pour nous permettre de nous délecter d'un rendu sonore optimal (notamment d'excellentes lignes de basse). Je ne connaissais pas du tout l'Impératrice avant de découvrir cet album, mais le groupe va rapidement me réconcilier avec la pop française qui, si elle continue de se funkiser, va de plus en plus me plaire ! Celles et ceux qui suivent un peu mon activité SC (2 personnes) sauront que j'ai eu un véritable coup de foudre musical pour Parcels récemment, alors quand j'ai découvert que les deux groupes avaient travaillé ensemble... C'en était fini de moi. Tout simplement trop bon. Si vous avez des recommandations d'albums similaires n'hésitez pas à les mettre en commentaire !

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Grand amoureux de Born to Die (au point d'avoir le double vinyle sans même avoir une platine en état de le lire, c'est dire) j'ai erré dans la discographie de la douce Lana sans jamais vraiment retrouver les sensations qu'elle avait pu me procurer lors de l'écoute de son chef d'œuvre... Et puis... Cet album est sorti. Alors certes, ils ne sont pas spécialement comparables, car Born To Die avait un côté très orchestral, grandiose, large et universel ; là où ce Chemtrails Over the Country Club est quant à lui bien plus intimiste, suave, et doux. Pour autant, c'est une réussite totale à mes yeux, avec des titres qui s'enchaînent à merveille sans jamais se ressembler ou nous ennuyer. L'album débute avec un somptueux White Dress où Lana prend une voix on ne peut plus séraphique qui ferait pleurer les pierres, pour enchaîner sur un très désabusé Chemtrails over the Country Club, puis un Tulsa Jesus Freak si pur qu'il donne envie de se convertir... J'aurais tant de choses à dire sur chaque titre que je préfère ne pas vous gâcher le plaisir de l'écoute avec des images pré-faites. Filez-donc l'écouter, et fermez les yeux tout le long de Dark but just a game, en l'écoutant avec un casque aux basses solides, vous aurez une bien belle surprise. Lana est de retour et ça fait du bien, beaucoup de bien.

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Un autre éminent représentant des "Laid Back Kings", des "Lazy Cools", pour ne pas dire des Dudes finalement, Benny Sings est une de mes belles découvertes de l'année 2021, grâce à son petit pote Mac DeMarco qui m'a fait découvrir le gus via leur feat Rolled Up, présent sur cet album. Quelle agréable surprise ce fut pour moi par la suite de tomber complètement amoureux du titre Nobody's Fault puis de m'apercevoir qu'un certain petit prodige appelé Tom Misch avait lui aussi participé à l'album en glissant un petit solo à la fin de ce morceau... Benny Sings sait donc très bien s'entourer, mais même lorsqu'il est seul, ses morceaux sont doux, avec un arrière goût de cool jazzy aux pointes de groove. C'est très confort, pas extravagant mais ça fait toujours mouche, ça touche au cœur et ça fait du bien. Je vous invite aussi à écouter cette petite nouveauté qui s'inscrit assez bien dans la lignée de son précédent album City Pop, paru en 2019, pour celles et ceux qui l'auraient déjà écouté.

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Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé à vraiment m'intéresser à Myd suite à son featuring réalisé avec Mac DeMarco (oui je suis monomaniaque), et une fois de plus, je n'ai pas été déçu. On ne peut pas dire que les univers des deux bonhommes sympathiques et rondouillets soient très similaires même si on sent dans certains sons de Born a Loser que l'impact de Mac se fait sentir dans les progressions d'accord et les vibrato / flanger posés sur les guitares. Cependant, l'album se caractérise plus par son côté néo-french touch, au sens où il s'inspire forcément du gigantesque héritage de ce courant musical, tout en produisant des sons moins tranchant, moins bédavo-centrés, toujours très dansants donc, mais un peu plus ronds, doux, davantage tournés vers la pop, mais la bonne pop qu'on n'hésite pas à se faire balancer aux oreilles en boucle à la radio. C'est donc très bon, comme tout ce qui provient du label Ed Banger finalement... Ils sont fort ces cons (Big up à Pedro Winter au passage qui m'a fait découvrir Bryter Layter et Nick Cave). Allez donc vous écouter ça au soleil, au bord de la piscine de votre pote riche (sauf si c'est vous le pote riche), en buvant des petites H bien fraîches un lendemain de cuite.

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Ziak, ou le premier avec les pastilles pour la gorge à me faire apprécier la Drill. Certes, il m'est arrivé de m'enjailler pas mal de fois sur du Kaaris, notamment lors de l'écoute de 2.7.0. ou même d'Or Noir, mais il y a chez le mâle dominant de Sevran une lourdeur brute que je trouve pesante à l'oreille. Ziak quant à lui arrive à découper méchamment de grosses tranches de rap, avec un flow original (si tant est que l'on n'écoute pas de drill anglaise) et des textes aiguisés. On trouve de tout dans cet album qui tour à tour peut nous amener à rire à des punchlines type "Mes copains sont les plus heureux de la cantine" ou même avec le génialissime interlude Zalouzie, mais aussi beaucoup de sérieux, comme dans Shonen ou Prière, en passant par des bangers ultimes type Akimbo, Galerie ou mon titre préféré : Lauiss. Révélation rap de l'année pour ma part. Pour un premier album c'est vraiment incroyable, très hâte de voir son évolution, et éventuellement quelques feats.

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Premier album du groupe que j'écoute vraiment d'une traite, à plusieurs reprises successives, c'est ma belle découverte française de l'année. J'étais déjà très fan de certains de leurs titres depuis devenus des classiques de la chanson française comme La Malinche, La Pinède, Ginger ou A l'Aube, mais je n'avais pas plus creusé que ça. Palais d'Argile est un album très complet, que ce soit à travers la diversité de ses sonorités, la qualité folle du mixage et des production, la composition des morceaux, la poésie des textes ou tout simplement la cohérence de l'ensemble du projet. Arthur Teboul est déjà un grand parmi les grands et c'est un bonheur de savoir que j'aurais la chance de vieillir en même temps que lui pour découvrir les chemins qu'il va emprunter. Je pourrais néanmoins lui reprocher quelques facilités d'écriture, notamment dans Cristaux Liquides où ses "coucou cookies" m'ont passablement gonflés. Mais bref, Palais d'Argile reste néanmoins un excellent album qui, je pense, prendra une tout autre ampleur une fois qu'il pourra être joué sur scène. Hâte de voir tout ça dans le monde d'après.

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Projet extrêmement bien réalisé, c'est quasiment un livre audio que Laylow nous propose ici. Difficile de revenir avec un album à la hauteur des attentes de son public après le très adulé Trinity, Laylow a tout de même réussi à satisfaire ses fans. Pour ma part, j'ai apprécié l'écoute, j'ai savouré les couplets de Nekflam comme tout le monde, mais je n'ai pas accroché au point de me le passer en boucle. Le projet reste trop proche du modèle établi par Trinity, et j'ai pas spécialement envie que transformer des grands mythes modernes (Matrix / Dr Jekyll & Mr Hyde) en album rap devienne son passe temps favori, même si c'est bien fait. Mais c'est un avis personnel ! Attendons la suite.

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Je crois que j'avais complètement enterré l'idée que le rock contemporain pouvait encore être cool, dansant, joyeux, et bon. Medicine at Midnight est, comme son nom l'indique, un bon remède à la morosité ambiante causée par bientôt deux ans de confinements et de pandémie mondiale plombante. Là encore, je pense que certains des titres de l'album révèleront leur véritable potentiel une fois joués sur scène, avec une foule en délire et un Dave Grohl en feu. En tout cas, Medecine at Migdnight, 10 ème album des Foo Fighters, confirme à nouveau mon sentiment que ce qui est arrivé de mieux à Nirvana soit que le groupe se sépare à la mort de Cobain.

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Deuxième album signé EdBanger dans ce top 2021, c'est sans Xavier que l'on retrouve Gaspard, qui s'échappe musicalement le temps de quelques délicieuses escapades. C'est un album sans trop d'ambition qui pourtant sonne déjà comme un classique du genre. J'aurais presque espéré que ce soit un OST de film tellement les images qui découlent de l'écoute sont limpides, mais il n'en est rien. Je me contenterai des brefs clips, sublimes soit dit en passant, qui collent parfaitement à la musique. Je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est écoutez-le et échappez-vous !

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Ils ont pris le delta blues et l'ont perpétué à deux. Non, blague à part, cet album est pour moi une bonne surprise, même si je n'ai pas l'impression qu'il fasse l'unanimité auprès des fans... Certes, il y a des longueurs, des solos qui manquent un peu de caractère, des titres qui se ressemblent quand même beaucoup (ou qui ressemblent à d'autres de leur disco) mais dans l'ensemble, le projet est réussi, cohérent, et il a réussi a capturé une sorte d'ambiance, bien plus blues que rock selon moi, en faisant des morceaux qui dans leurs laissent transparaître le vaste héritage du delta blues. On sent une véritable ambition de se rapprocher un peu plus de leurs racines musicales, de leurs idoles également j'imagine, mais pour autant, les Black Keys arrivent à garder leur identité sonore intacte. Plus proche de la continuité donc que de la rupture, c'est un album qui n'a pas l'ambition d'apporter pas de plus-value musicale au genre mais plutôt de le perpétuer, et c'est une motivation tout aussi louable. Enfin, de mon côté après quelques écoutes, mon coup de cœur est le titre Coal Black Mattie, qui selon moi aurait du être le single promotionnel de l'album...

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Bien que très dansant, joyeux et dans la lignée de son premier album Sainte Victoire, je reste sur ma faim avec ce Cœur qui, contre toute attente, ne fait pas battre la chamade le miens. Je l'attendais impatiemment, espérant des miracles de son bassiste, mais il n'en est rien. Malgré une production aux petits oignons, j'en suis presque venu à me dire que l'album aurait été meilleur en instrumental. Clara n'apporte hélas rien à l'ensemble, malgré sa voix de velours, et ses textes sont oubliables. J'ai n'ai pas aimé le premier single et j'ai commencé à le détester au fur et à mesure que la radio le bourrinait à longueur de journées... C'est trop dommage. Je reste néanmoins optimiste pour la suite.

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Second album du groupe que j'écoute et je commence à vraiment accrocher. A mi-chemin entre de l'indie, du jazz et du "jizz-jazz" à la DeMarco, l'album est un véritable régal pour les oreilles, il est riche, varié, sans pour autant s'égarer dans du n'importe quoi. Aussi cohérent que bon musicalement, il vient asseoir dans mon esprit l'idée que le label Stone Throw est un de mes préférés actuellement avec Microqlima

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Découvert sur le tard, j'apprécie les couleurs et sonorités de cet album bien qu'il manque cruellement d'aspérités à mon goût. C'est beau, c'est doux, dansant et groovy mais ça reste hélas un peu lisse et convenu. Cela dit, ça reste un des meilleurs albums de 2021 pour moi.

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Fans des Beatles et des Floyd, c'est pour vous.