Les meilleurs albums de 2021 selon Yasujirô Rilke

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Dernier album du Duc. Et, comme toujours, j'ai du l'écouter 2 fois avant de vraiment prendre l'uppercut (de "Bonne journée", "Je sais" et "Vue sur la mer"). On y décèle une pointe de nostalgie, déjà sensible dans "Trône".

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Lorsque le groupe ténébreux GYBE s'empare des crépuscules de l'époque, ils livrent une sorte de requiem aux accents pärtiens, allant siéger dans les abîmes desquels viennent perler et percer des faisceaux de lumière.

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The Staves semble venir d'un registre de la "pop féminine" évaporée depuis quelques années. Ce "Good Woman", sa beauté cristalline et affable, en fait un des plus beaux albums de ce début (troublant) de 2021.

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Après leur joyau "L'Oiseleur", Feu! revient pour signer un regard habité, habitant sur le "monde d'après". Et ce qu'il promet, bon an mal, par devers ses scories, comme réservoir de promesses. Avec la litanie superbe, coutumière du groupe.

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La réussite de cet album (sur laquelle beaucoup se cassent les dents), c'est l'homogénéité avec laquelle il passe du krautrock, à l'ambient, de l'expérimental au doom, du rock sous toutes ses coutures, en profondeur.

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Si ce 3eme "Lost Themes" est aussi frappant d'émotion, c'est parce qu'il réussit à se hisser aux côtés des grands noms de l'électro et qu'il fait naître, en même temps, tout un imaginaire de films fantômes, rêvés par le cinéaste et ses auditeurs.

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Entre du sale et du mignon, du rough et du soft, Damso excelle dans la prod, les beats bruts et des textes de haute volée. Fascinant comme en 2021, le maître (le Duc) et l'élève trônent en haut du panier des sorties de l'année !

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Richter, dont je découvre qu'il existe des détracteurs, m'emporte à chaque album. Une fois de plus (et notamment sur le sublime "Solitaries") le spectre de Pärt rampe, mais toujours vivant, habité, recomposé avec la même âme.

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En multipliant les guests, Kanye West compose une communauté réunie autour de la figure de Jésus (louangé souvent à travers les 27 pistes). Et accouche d'une nouvelle grande oeuvre qui finit d'élever son rap au panthéon du genre.

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Soprano, Natalie Dessay déploie dans ce long album (41 pistes) l'éventail de tout son catalogue de chant. Elle y excelle dans sa virtuosité vocale et offre bien souvent des frissons pour qui aime le raffinement de l'art lyrique.