Les meilleurs albums de 2022 selon Nushku

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C'est de cette folk tirant vers la pop teintée de bribes d'éléctro (plus présente dans les précédents) avec une voie éthérée, souvent blonde ; entre Joana et Agnes. Des clips très esthétisants. Du Sia sous valium parfois ?
C'est charmant, charmeur, très doux, cotonneux mais justement il manque à mes tympans du piquant, du piment, une ossature ou, a contrario, ou au surplus, des expérimentations, ponts, pics, changements de ton si possible dans un même morceau : ici trop linéaire) ou patchwork.

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7.46

Nick Cave bien sûr ! C'est ce qui m'a attiré mille ans après tout le monde comme la mouche au papier, la fourmi au verre sucré. Pourquoi personne ne m'en a parlé avant ? Mais Stuart des Tinderstick aussi et même plus je trouve car tout cela manque de grincement, d’épaisseur rocailleuse, de brisures, de surprises. Comme avec Staples ou bien Matt Berning nous sommes dans les rubans soyeux et les largeurs satinées.

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tac tac your salt coast you crumble into chalk at your edges

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Délicatesse noire. Fils de soie légers et mordorés comme l'ombre mais tendus : ils vibrent comme une guitare, ils coupent. Fils de la vierge en automne lancés hautes dans les feuilles d'arbustes doucement urticants d'or et d'ocre, de terre de sienne.

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Album prêt et ready pour l'automne, les forêts gorgées d'eau, les nuages bas, lourds, le front de mer sous le vent et le crachin. Petites ritournelles habituelles. Aucune ne me marque : empreinte douce, sur le long terme. D A est un chansonnier du cyanotype sous la lune et de la fossilisation.

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Drôle, il y a quelques années je ne supportais pas Benjamin, sa tête, petits yeux fendus, lippe épaisse, chevelure lourd (comme Lafitte today), ni ses paroles et sa musique fascinée par le pire des années 60-70 françaises. Pis un jour d'un coup d'un seul, une profonde tendresse pour lui.

Album perfectible, cohérent cependant, parfois ton sur ton. Je n'y reviendrai sûrement pas plus que ça.

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Enjoué en diable.

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J'aime bien la voix, le timbre, le rythme faussement rapide mais je trouve les morceaux répétitifs, ressemblants, et in fine trop lisses, linéaires, avec trop peu d'aspérités et de textures où venir passer le tympan, j'entends de surprises qui deviennent au fil des écoutes une attente, une surprise sans cesse renouvelée. Ma musique ne s'est basée, je crois, que sur ces ponts annonçant le connu.

(sans pour autant tomber dans d'autres écueils de l'inécoutable sursaturé).

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Intéressant et accrocheur mais trop répétitif tant dans l'album même que dans ce qu'il fait depuis une grosse décennie. Et toujours cette velléité un brin lassante de refuser toute montée, remontée, enchantement mélodique, lyrique. On nous le passe sous le nez et on nous l'enlève.

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Hétéroclite : parcourir le monde ancien, piocher dans les vieilles civilisations, truffer de références. Si j'apprécie l'approche et la démarche d'aller puiser dans de véritables textes, dans les tablettes syriennes d'Ugarit ou la numismatique et les amulettes du Ve siècle, cela me paraît toujours un peu factice, un peu facile, de l'antiquisant trop ésotérisant à mon goût. Non pas retrouver la vie et la pensée d'alors mais un décorum inquiétant, étrange. (cf. les clips.)

Je préfère les balades kitschouilles worldmusiquesques aux longs spokenwords... étrangement.

Nesso a des airs de Keep the streets empty for me.

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Vrombissement éthéré. Cover : Hollow Knight ? Cafard noir, souterrain et bulles lumineuses de vers à soie.

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Efficace en diable Aurora, toujours. Artificiel également sans doute (l'imagerie Sia raccommodée n'est jamais très loin). C'est une recette, une formule qu'il s'agirait de réitérer. A utiliser pour des séquences de séries et de films.

Annotation :

Il manque quelque chose à ce 5ème album. Je ne sais si c'est un ou deux tubes évidents comme les précédents ; si c'est une certaine mélancolie plus... "lestée" ; une gravitas ; un renouvellement ; si c'est un concept plus approfondi. Généralement rétif à ce genre de mise en scène, j'apprécie toute la scénographie et les jeux de rôle de TW. Par exemple le clip de How Do I Make You Love Me ? qui s'inspire (pompe) Akira et Prapika.

Les précédents opus me faisaient y revenir l'air de rien, un peu malgré moi. Je ne sais pas si ce sera le cas de cet album. {Twist : ce ne l'est pas.}

Annotation :

C'est mignon, c'est pop, c'est léger à mi-chemin entre Aurora (sans l'esthétique surfaite, sans les expérimentations) et d'Austra (sans la montée en puissance). C'est déjà oublié mais je serai bien content de reconnaître un morceau au détour d'un épisode de Grey's Anatomy, de This is Us, d'un nouveau drama ABC, NBC, d'une pub.

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Merci pour la leçon de moraline.

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Contre toute attente j'ai toujours apprécié la voix de Pomme — pourtant nasillarde et grinçante, rauque, cassé à la petite semaine mais sans gravitas, c'est généralement tout ce que je déteste (c'est un peu la voix de Zaz...)

Album toute en délicatesse, retenue, monotonesque (variations autour d'un même thème : aucun titre ne semble se dégager de ce coton) : comme si la compositrice refusait sans cesse de se laisser aller sur la pente de la mélodie et de l'émotion, des cassures, fêlures du précédent opus. Alors, album de la maturité ou de la fadeur ? je ne sais pas.

Annotation :

Dur de ne pas entendre Lana Del Rey, voire Adele (avec un zeste de Pomme) et entre un peu de cacophonie bruitiste.

Annotation :

J'aime bien le rap lorsqu'il y a des mélodies, du chant. Chant tremblant, mélodies coupées court. "quelle aubaigne". Toujours les deux grands (seuls) thèmes : les femmes (perdues, parties, absentes, profiteuses dorénavant) et la rançon du succès. Ah zut triste. Tout le monde semble vouloir squatter chez Lomepal.

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Forcément, avec Sarah Schachner il y a des réminiscences d'Assassin's Creed: Origins. Cela teinte autant cette OST que le film lui-même ; comme un DLC d'Assassin's Creed III. Entre Kyd et Zimmer (celui des airs plaintifs, caricaturé par ses élèves et autres épigones), de mission en mission, d'objectif balisé en point d'intérêts sur la mini-map.

Néanmoins, Schachner a le bon goût de ne pas trop forcer et de ne pas tirer la corde des chants folkloriques et des instruments d'époques jusqu'au bout. Même si cela reste redondant et manque parfois de couleurs.


(Et ce coup de violon grinçant, happé vers le bas, tire quelque chose en moi.)

Annotation :

Pas mon style, pas mon truc, pas mon esthétique, pas ma génération (comme souvent ici.)

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Wovenhand sans surprise sur sa pente, loin de la folk noire éraillée, moite, étouffante, hantée. La musique m'ennuie même quand j'aime bien, voire beaucoup. Je veux dire que si tout me plait toujours autant chez Wovenhand (qui n'a jamais été exactement 16 à dire vrai, pas aussi furieux, pas aussi sombre dans son urgence, pas autant dans l'imprécation emportée et emporteuse), ce déroulé de morceaux plus ou moins semblables, comme un collier de perles toutes identiques, me lasse et me laisse hagard. Tout comme certains lecteurs n'ont pas le souffle pour les longs romans, préférant de ci de là une nouvelle isolée, un roman court, des novella, je n'ai guère l'endurance des albums.

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Réécouter Pedro 15 après. C'est un peu étrange. Qui êtes-vous déjà ?

Annotation :

Comme la folk que j'écoutais en boucle entre 2006 et 2007...

Après Jenny, l'impression d'une similaire et voisine délicatesse dans la même petite voix faussement fragile (nasillarde) mais surtout de ton sur ton, d'encre trop délayée. Les morceaux durent, s'éternisent, roulent torp identiques, trainée de craie qui s'amenuise jusqu'à l'ongle. L'absence de cette tension aiguisée évoquée plus bas : les fils non plus tendus mais flottant au grès d'un vent qui clapote, tiède.