Les meilleurs albums de 2023 selon Nushku

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Il y a quelque chose, chez Algiers, qui tout de go me happe, me prend, me cueille, réveille à la fois la rage et l'envie de danser.

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Entraînant. J'avais plutôt aimé la B.O. du premier mais ici Pemberton rajoute des couches, empile et mélange les épaisseurs, tisse et entremêle les thèmes, s'autorisant quelques libertés, tentacules vers d'autres univers : rien qu'à l'oreille (toute engourdie, enrobée, c'est agréable) on sait qui est dans la scène et même quel sera probablement le traitre. Ça paraît même trop évident.

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Cozy, comfy avec la pointe de fleur de peur qu'il faut. J'attends un DREDGE 2 dans une mer de sable ou, mieux encore, sur une planète gazeuse type Jupiter avec des îlots, des orages, des méduses gazeuses comme dans un roman d'A. C. Clarke.

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Plus pop et mélodieux que les précédents. Souvent catchy, on pense à du The Weeknd d'avantage baroque*, tout aussi souvent frustrant. Chaque morceau, chaque idée, ne semble pas poussée jusqu'à son bout. Peut-être est-ce fait exprès.

* Absolument pas sensible par contre à sa direction artistique, ce post-glam néo-baroque trouble on l'a vu mille fois en revival des 10'.

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Si comme tout le monde j'ai toujours beaucoup aimé les ballades du groupe, il manque ici (et ce depuis quelques albums) quelques échappées, quelques crissements, grincements, montées, emportements, échos et casus belli pour mettre en valeur ces perles mélancoliques, la voix de velours qui vire trop souvent à l'ombre de sa caricature. Mais comme pour Tindersticks, cette voix ne suffit plus, à la longue, à retendre et à relancer la formule des premières années.

Oh bien sûr, j'entends et compatis même, au syndrome de la page blanche dont Matt Berninger abreuve les médias.

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Un peu trop jazzy-groovy, feutré, à mon goût, l'album semble s'écouter en nuance de gris et de beiges, même si paradoxalement ma préférée est celle où j'ai cru à un feat. avec Stuart Staples.

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J'aime mon Beach House comme mon M83 : adolescent, chouineur, larmoyant, too much. Un peu trop calme, not enough much.

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Retrouver Miossec et sa voix éraillée après je ne sais pas combien d'années ? J'en étais resté à Boire, Baiser, Brûle, L'Étreinte à la fin.

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Désolé pas déso, mais c'est über chiant. Où est passée l'émotion ? Celle qui nous prenait, malgré nous, à la gorge ? J'ai même cru à l'un de ces faux leaks de l'époque Kazaa qui donnaient à entendre des albums incomplets, rebouclant sur eux-même... oui comme si je n'avais eu qu'à écouter quelques pistes de fond dissoutes et dissolues de l'album à venir et non les pistes définitives.

Quickos résume très mon sentiment mitigé en deux phrases : « On entend tout mais on y comprend pas » ; « Ils tentent mais n'aboutissent pas. »

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Les albums défilent et se ressemblent. Impossibilité de les distinguer, morceaux, albums. Toujours les mêmes thèmes, certes d'actualités, mais comme par automatisme, gimmick, système.

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Je ne connaissais pas vraiment PM à part la dégaine de Shia LaBoeuf avec des tatouages ridicules et quelques chansons assorties à des films. Je m'attendais à une sorte de rap faussement hérissé. C'est en fait de la pop sur-surcrée, la larme aux yeux, très 2008. Oh, deux-trois morceaux ressortent comme toujours avec ce type d'album pépinière à singles : Too cool to die, Something real très orchestrale. Les autres — sacrifiées — se retrouveront sûrement dans des B.O. de petits films indés Sundance (quoique cette vogue soit terminée)

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B.O intéressante ceci-dit et même agréable à écouter comme texture de fond. Elle est à mi-chemin entre le Zimmer tardif, amorcée par justement sa collaboration avec Nolan et Hildur Gudnadottir avec des bouts du Colin Stetson des films : vibration, vrombissements, grondement au loin comme dans Bisch Bosch, texture épaisse, qui retient ses envolées lyriques — en soi je suis sensible à ces amorces — mais justement ça manque d'originalité, ça fait très 2023. Il y a le mème de ce chat qui marche sur un piano, les patounes sur deux-trois touches et qui récrée cette musique...

Surtout elle est terriblement mal utilisée dans le film : ça ne s'arrête jamais et, comme dans Babylon, lorsqu'après quelques secondes de répit, la musique reprend, on sait que l'on aura droit à un montage inutilement haché, décousu, épileptique

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Albin dans l'ombre, producteur, arrangeur, parolier pour tout un tas de noms, souvent de vieilles gloires encore présentes sans que l'on s'en rende compte. Le premier morceau sonne donc comme du Voulzy, les autres comme de jolies gentilles douces ritournelles. Ce n'est heureusement pas aussi faisandé que la nostalgie vieille France de Bruel.

Encore et toujours malgré tout de faux airs de Beaupain.

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C'est très doux, oh très joli mais de la joliesse de point-de-croix, des petites marguerites sur fond blanc chez les mamies. Et formulaïque à s'en noyer : un titre long, sibyllin, des petites touches de piano, un peu de corde ou de voix étouffée, la voix de nez de Lana et le morceau qui s'étire, dure trop longtemps comme ses titres. Je finis toujours par oublier que j'ai bel et bien écouté le dernier Lana del Rey. Un album-cylindre, là aussi.

Annotation :

J'aime mon M83 comme mon Beach House : adolescent, chouineur, larmoyant, too much.
Plus apaisé et plus expérimental : je m'ennuie.

BO d'un film arty par un admirateur de Refn tourné au Canon 5D en 2011.

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Musique pour fins d'épisodes de This is us.
Ou de pubs pour des assurances familiales.

Chaque morceau m'a paru être du déjà entendu et m'a fait penser à d'autres morceaux, entre London Grammar et Snow Patrol, pour en fait diverger et par là sonner faux, raté.

Mais j'aime bien la voix éraillée de la chanteuse.

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Mélancolique, mélodieux, agréable à écouter pour sûr mais Mickey 3D n'a jamais réussi à me toucher. Un peu superficiel mais je préfère ça à une leçon de morale de boomer. Ah les zéro socials !

{Après Louise Attaque et bientôt Miossec c'est l'année retour du/des vieux 'rock'[ers] à textes français ?}

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Dominique fait du A. Anecdotique. En fait, Tim Dup pour les vieux.

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Très catchy, sunny, mais très peu varié. Tous les morceaux suivent la même recette : large filet, aux mailles trop grandes, histoire de voir ce qui va prendre et remonter.

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Je ne crois pas me tromper en affirmant que comme à peu près tout le monde, c'est par et uniquement par le hit Missing que je connais EbtG, et plus précisément par l'un de ses remix. À l'époque, elle me déprimait ; j'avais déjà ce goût pour l'électro tristo-dansante, dansouiller ? oui mais comme dans un clip, comme dans the OC ou comme dans un film de Sciamma !

L'album en lui-même on dirait du Sonique.

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Autant j'apprécie l'allant, l'énergie qui monte, car les morceaux de Tim Dup saisissent toujours des images d'étés trop rapidement finis ou de printemps agaçants de désirs — et l'on en imagine facilement les clips faits en douce au Canon 5D, avec beaucoup de flou, des gros plans, du soleil qui éblouit — autant ça reste grosso modo du FAUVE en moins vulgaire et en plus "délicat" avec quelques pointes de rap qui mettent mal à l'aise par leur côté babtou fragile qui s'y croit. Sans doute une énième histoire de génération.

Le Club des 27 est insupportable de moraline de boomer avant l'heure.

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Boring, trop de voix malgré la présence Mark Lanegan. Jamais lascif, pas (plus) ma came.

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Un de ces album-rouleau qui défilent défilent filent en fond, en un long texte unique, sans variation ni pic, bien incapable, mon oreille, de distinguer les morceaux.

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Pire que le précédent (dont j'avoue avoir eu un gros faible pour Si vous m'aviez connu), surtout avec le rajout de chœurs aussi ridicules que pompeux. La femme idéalisée, divinisée, la mère, la Mère Marie fleure bon le vieux beau dépassé.

Sinon, comme le premier album, donc la participation de Roussel lui donne, si si, des airs de Baschung tardifs. La pompe et la naphtaline en plus.

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J'imagine que c'est efficace. Mais c'est tellement à fond dans le folklore artificiel, à savoir les voix graves, le chant guttural censé prendre aux guts, la forêt très étrange, les sorcières à bois, tout un exotisme caricatural (surtout provenant de Français), que c'en est franchement ridicule ce JDR GN. C'est surtout moins varié que Heilung qui dans son dernier album visitait au moins d'autres langages et d'autres cultures antiques. Skâld est aussi presque trop sucré, mielleux même dans ses mélodies et l'on s'attend à entendre le renard et la belette chanter. De la crème fouettée ça finit par faire de la chantilly, comme du Sabaton avec, parfois, de rares airs de Rome.