Les meilleurs albums de 2023 selon Evanizblurk

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AOTY

J'ai découvert The Ocean l'année précédant la sortie de cet album, et mon impression globale était plutôt mitigée. Si j'appréciais (beaucoup) leur côté prog et atmosphérique, j'adhérais moins à leurs influences hardcore, parfois trop exacerbées sur certains titres. Ce "Holocene", misant justement beaucoup plus sur les sonorités ambiantes, semble donc fait pour moi, et le moins que l'on puisse dire, c'est que j'accroche beaucoup, suffisamment pour le hisser très haut dans ce classement ! Même les (rares) passages au chant hardcore passent crème, car ils sont dénués de cette surenchère observée sur les albums précédents.

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TOP

Un premier essai solo pour le frontman de Leprous, dans la continuité des récentes productions de son groupe. Toutefois le format solo lui permet d'aborder des textes plus personnels sur ses propres tourments et expériences de jeunesse, et d'expérimenter quelques horizons nouveaux (en témoignent les titres "Home" et sa section rappée par Ben Levin de Bent Knee, ou encore le singulier "Grotto" avec Magnus Børmark). Le tout en s'entourant donc de nombreux guests qui font ici plus que poser leur voix puisqu'ils ont participé à la création des morceaux, tel un album collaboratif. On retrouve ainsi également, notamment, Asger Mygind (Vola), Star of Ash (alias Heidi Solberg Tveitan, qui n'est autre que la propre sœur d'Einar) ou encore son BFF Ihshan (entendez par là Best Friend Forever… ou Beau-Frère Forever, les deux fonctionnent !). Ce dernier offre d'ailleurs un titre décoiffant, le plus metal de l'album évidemment, qui reste sans doute mon préféré. Le reste oscille entre le bon et les très bon ; tout au plus pourrait-on reprocher un léger manque de cohérence de par les différentes couleurs et tons rencontrés, mais n'est-ce pas là la parfaite illustration de cette période en dents de scie que peut être l'adolescence ? En tout cas Einar a su encore m'envouter avec sa voix phénoménale et me charmer avec cette belle proposition.

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TOP

Riverside a beau questionner dernièrement son identité, les influences prog sont bien présentes, peut-être même plus que sur les deux précédents opus. Mais c'est un prog quelque peu différent de celui de leurs débuts que nous propose ici le quatuor polonais, avec une approche peut-être plus moderne. Pas forcément au niveau du son - les sonorités rétros du clavier de Michał Łapaj sont toujours de mise (notamment sur le premier titre aux influences synthwave des années 80 assumées) - mais peut-être davantage sur l'approche globale, plus orientée sur les textes. Ceux-ci se veulent en effet plus directs, conséquence du concept de l'album qui s'interroge sur le monde actuel. Une approche qui ne rend pas pour autant l'album plus accessible. Il m'aura fallu quelques écoutes pour l'appréhender, jusqu'à atteindre un point de non-retour où j'ai su me laisser charmer par ses sonorités variées (et ses lignes de basse de Mariusz Duda, toujours délicieuses), qui ont rapidement pris un fort goût de reviens-y !

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Dans la scène metal sympho en général, et en particulier la scène française, je crois que je commence à me lasser des influences power/pirate ou électro moderne, de plus en plus prépondérantes. J'accueille donc positivement l'approche plus traditionnelle de Penumbra, entremêlant chant clair et chant saturé de différents types, et sans surenchère de chœurs et d'orchestrations. J'apprécie par ailleurs que l'usage d'instruments celtiques, plutôt discret, ne soit pas prétexte à aller non plus vers un metal folk cliché. Les français nous proposent donc un album plutôt équilibré et sympathique que je me plais à creuser.

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Le groupe est de retour avec un nouveau line-up et un album généreux d'1h14, bénéficiant d'une belle production et de bonnes orchestrations. Le morceau est peut-être un peu difficile à avaler de prime abord et on pourra regretter certaines lourdeurs, des moments un peu pompeux, mais finalement les mélodies s'avèrent efficaces et les bonnes idées prennent corps au fil des réécoutes, révélant un album pas si cliché que ça pour le genre. Nouvelle recrue derrière le micro, Ambre Vourvahis n'a pas autant de personnalité vocale que ses prédécesseuses mais montre néanmoins un joli brin de voix et surtout une polyvalence intéressante : si le chant clair est prédominant, la demoiselle fait elle-même les growls et tente quelques envolées lyriques, mais évite la lourdeur que pouvait avoir le chant opératique de Dianne van Giersbergen avant elle. Ça passe crème !

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Si la pochette de cet album ressemble étrangement à celle du numéro 1 de ce top, ce n'est pas anodin. Car "Limbus" est un album solo du claviériste de The Ocean, Peter Voightmann (sous le nom de projet SHRVL), élaboré à partir des versions primitives des morceaux qui deviendront les thèmes de l'album "Holocene", prenant ici une tournure ambiante sombre et tourmentée, inspirée de la propre dépression du musicien. Pas joyeux mais musicalement intéressant !

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Sur le papier, Soen coche les bonnes cases par rapport à mes goûts musicaux, ce qui m'a naturellement amené à m'intéresser au groupe. Mais album après album, force est de constater qu'à l'écoute j'ai en général un peu de mal à rentrer totalement dedans. Un côté peut-être un peu trop convenu ici, sans étincelle malgré un propos peut-être un peu plus musclé que les récentes productions du groupe. Peut-être manque-t-il de développement d'ambiances, d'atmosphères pour vraiment décoller et se distinguer, ce qui fait de ce "Memorial" un album agréable et sympathique mais sans fulgurance.

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Un sentiment d'une certaine répétitivité des rythmes et d'un manque de respirations qui rend le tout un peu indigeste, bien que n'importe quel morceau de l'album pris à part soit tout à fait convenable. Un effort louable.