Les meilleurs albums de 2024 selon Arthur Debussy

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Premières écoutes et première note : 7/10

Premier album vraiment réussi sorti cette année que j'aie écouté, en ce qui me concerne. Les New-Yorkais frappent très fort avec leur cinquième album, à la fois un retour aux sources de leur premier opus, passé à travers le filtre de leur troisième, plus moderne et mélancolique sur le fond et la forme.

Only God Was Above Us est peut-être l'album le mieux produit et le plus virtuose musicalement du groupe, dont on sait qu'ils ne sont pas des manchots. Autrement dit : leur album le plus ambitieux. Et ils ont atteint leur but, ce qui n'est pas peu dire.

Je l'écoute en boucle actuellement, et je suis sûr que je vais encore découvrir régulièrement de nouvelles choses, tant cet album est riche de trouvailles. Cela faisait un moment que j'avais mis ce groupe de côté, un peu déçu par leurs deux albums précédents, malgré la hype qui les avait entourés. Cette fois, je suis conquis par ce nouvel essai.

Après plus d'une trentaine d'écoutes, nouvelle note : 8/10

Dès la première écoute, je me suis dit "wow, Vampire Weekend sont de retour et envoient du très lourd". J'étais prêt à mettre un 8/10 direct, mais je me suis dit "attendons de voir si le soufflé retombe". Après plus d'une trentaine d'écoutes de l'album, je confirme qu'il reste tout aussi fort et réussi à mes yeux. C'est un énorme coup de force.

Les New-Yorkais nous livrent un album quasi parfait, faisant preuve d'une grande ambition et d'une grande virtuosité. Mon titre préféré est Connect, absolument éblouissant... Mais juste après, figurent Classical, Capricorn, Prep-School Gangsters, Gen-X Cops et Hope, tous géniaux. Et les 4 titres restants sont d'une grande qualité.

Bref, pour moi il s'agit - et de loin - de l'album de l'année. Si un autre album arrive à le détrôner, alors là chapeau, et je n'en serai que davantage ravi. Car ça fait immensément plaisir d'écouter du rock/ de la pop de cette qualité, c'est devenu très rare, hélas...

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Très bel album pour Nick Cave et son groupe, un de plus après plusieurs opus bouleversants. Celui-ci est plus lumineux et voit Nick Cave revenir à la vie, après la mort de son fils et un deuil douloureux. Ce disque est un peu plus aride que les précédents, tout en étant un peu plus enjoué. Il m'a semblé un peu moins accessible d'où mon 7, mais il n'est pas impossible qu'il évolue vers un 8 après plusieurs réécoutes. Dans tous les cas c'est encore une très belle réussite pour l'artiste australien.

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Les 5 petits jeunes foufous de Fat Dog ont réussi à transformer l'essai. Pas évident pour un groupe ardent sur scène de retranscrire l'énergie de leurs shows sur album, tout ayant recours à une production un minimum qualitative, mais qui n'enlève rien à l'urgence et à la spontanéité du live. Un équilibre trouvé sur ces 9 chansons de leur premier album.

Un opus plein de rage, mais qui sait aussi se faire parfois mélodique et subtil. De surcroît, la majeure partie des titres de l'album étaient déjà sortis en single et connus. Or, les titres inédits se révèlent à la hauteur des autres, ce qui n'était pas une mince affaire.

Nos 5 amis de Fat Dog livrent donc un premier album très accompli, mixant des influences diverses et originales, rendant le tout passionnant. On ne peut que leur souhaiter le meilleur la suite... et pour ma part j'espère pouvoir les revoir sur scène dès que possible !

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Cela faisait un moment que j'avais un peu lâché Natasha Khan, écoutant ses nouveaux albums en pointillé, plutôt convaincu mais ne cherchant pas spécialement à les réécouter. Pas sûr que je réécoute beaucoup celui-ci non plus, mais je l'ai trouvé beau et enthousiasmant, un peu plus accompli que les quelques opus qui l'ont précédé. Ravi de constater que la chanteuse britannique a encore de l'inspiration.

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Toujours aussi envoûté par le timbre de voix de la chanteuse pakistano-américaine, et ses mélodies arabisantes. Entre musique orientale, jazz et folk, Arooj Afteb livre encore une fois un album élégant et particulièrement appréciable. Petit bémol pour le morceau incluant du rap, vraiment disgracieux, et venant rompre momentanément le charme... Heureusement la chanteuse se reprend rapidement sur les pistes suivantes et le reste de l'album est réussi.

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Jessica Pratt a une voix très particulière, assez disgracieuse. Personnellement, j'ai un peu de mal à en faire totalement abstraction... Car sinon, c'est une talentueuse musicienne et compositrice, et elle livre encore un album d'une grande qualité : sophistiqué, élégant, mystérieux, évanescent... Avec une chanteuse ayant une plus belle voix, cet album aurait atteint assez facilement 8/10. Léger bémol donc, mais c'est un opus que je réécouterai certainement, comme le précédent album de l'Américaine, fort réussi lui aussi.

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Bel album de Grandaddy, un peu inespéré... Je le trouve légèrement en-deçà du précédent, l'album de la renaissance, qui était très solide. Mais je compte réécouter celui-ci et peut-être que je l'apprécierai davantage avec le temps. Dans tous les cas, c'est un opus poétique et planant qui dispose de belles et indéniables qualités.

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Un peu déçu par cet album, moins réussi à mon sens que le second de la chanteuse américaine. Je trouve le duo Finneas / Billie clairement moins inspiré et surprenant. A l'exception de la chanson Birds of a Feather, excellente et très belle réussite, qui hélas fait un peu figure d'exception, même si deux ou trois autres titres sont intéressants. Pour le reste, il y a quand même pas mal de pilotage automatique et de remplissage, ce qui en fait un album moyen, malgré d'indéniables mais brefs sommets... Espérons que le prochain album de la fratrie O'Connell saura de nouveau nous surprendre.

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Un album un peu inégal, avec une première moitié géniale, qui nous rappelle combien Dan Snaith est doué... et une seconde moitié en demie teinte, avec quelques chansons intéressantes, mais aussi du remplissage. Au total, Honey est quand même un opus de qualité. Il y a tout de même un truc que je n'ai pas bien compris : toutes les voix féminines sont générées par IA ? Si c'est le cas, c'est complètement fou, parce que ça rend super bien... et en même temps c'est très étrange, limite malaisant : pourquoi ne pas avoir fait appel à de vraies chanteuses ? On reconnaît bien là le côté savant fou de Dan Snaith, petit génie de l'électro qui n'a pas fini de nous surprendre.

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Cela fait aussi un moment que j'ai lâché l'affaire The Coral. Un groupe extrêmement brillant par le passé, mais qui a été miné par un manque de succès injuste et incompréhensible... Bill Ryder-Jones, qui fut l'un des piliers du groupe, quitta le navire en 2008 (déjà !), alors qu'ils venaient pourtant de sortir un de leurs meilleurs opus.

Je ne crois pas avoir écouté en entier un album de Ryder-Jones jusque-là. J'avais essayé plusieurs fois, mais le tempo lent et hypnotisant de certains de ses essais m'avait refroidi et maintenu à distance. Les sorties du moment m'inspirant moyennement, cet album est sorti du lot et j'ai tenté le coup.

Le résultat est convaincant : un bel album de pop baroque et sophistiquée. Dommage qu'il soit aussi lent et aussi monolithique, l'écoute est assez éprouvante à la longue. Ça manque d'air et de variété dans les morceaux et les ambiances.

Pour autant, c'est de la belle ouvrage et un certain nombre de pistes sont vraiment prenantes et admirables. J'avais par le passé mis de côté cet artiste, en priorisant d'autres sorties. Je souhaite à présent me pencher davantage sur sa discographie, qui semble très intéressante.

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C'est indéniablement un bel album, très personnel. Barbara Pravi se livre, toujours avec une belle plume. Je trouve moins mon compte niveau musique, par rapport à son album précédent, que j'avais trouvé d'une très grande qualité. Un peu trop de mélodies faciles ici, et une production 1980' assez disgracieuse et envahissante sur certains titres. Néanmoins, c'est une fois encore un album attachant, et qui sait, peut-être qu'en le réécoutant il saura me convaincre davantage.

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Une excellente note sur Pitchfork, un précédent album particulièrement réussi, puis un EP très honorable... J'attendais beaucoup de For Your Consideration... et je suis déçu.

L'ensemble est correct, mais manque singulièrement de personnalité par rapport au précédent album de Lorely Rodriguez. Celui-ci sonne très "pop actuelle", avec tous les gimmicks qui vont bien, mais ça manque de recherche mélodique. Et l'album est assez monochrome, avec un manque certain de variété, d'inventivité et de nuances.

Je n'en suis qu'à deux écoutes complètes pour le moment, et peut-être que ma note remontera un peu, mais je suis pour le moins circonspect... Empress Of a toujours navigué entre musique plus personnelle et très convenue d'un album à l'autre. J'ai l'impression que la chanteuse américaine peine à trouver sa voie/voix propre... Malgré tout, elle propose des chansons un minimum intéressantes, et pour le moment je vais continuer à suivre ce qu'elle fait.

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Un album sympathique, mais rien d'exceptionnel. Les chansons ne sont pas vraiment abouties...

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Il est toujours plaisant d'écouter un album d'Helado Negro. Sa musique légère et aérienne possède un charme certain. Mais d'un autre côté, j'ai toujours du mal à pleinement m'enthousiasmer pour ce qu'il fait. Ça manque de consistance et de force, de parachèvement, pour vraiment me satisfaire. Sympathique, donc, mais pas renversant...

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Sympathique EP de Bon Iver, qui le voit revenir au folk de ses débuts et à quelque chose de plus intéressant musicalement, même s'il n'y a rien d'extraordinaire.

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Énorme déception avec ce nouvel album des Voidz, après deux opus géniaux... Mais on pouvait s'y attendre, au vu des derniers singles extraits de l'album, très faiblards... Et de fait, Like All Before You ressemble à une compilation de faces B (voire Z) sans intérêt, si l'on excepte, peut-être 2 ou 3 titres passables... On sent un gros manque d'inspiration de Julian Casablancas et de son groupe, laissant craindre le pire pour la suite... Il est vrai que le dernier album des Strokes sentait le réchauffé et comptait parmi les albums les plus décevants du quintette new-yorkais... Mauvaise passe pour Casablancas, donc, qui fut un artiste et un songwriter de talent pendant une vingtaine d'années, mais qui semble là en bout de course...

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Un groupe découvert sur scène. Rapidement, le chanteur me dit quelque chose... Je checke sur internet : ce n'est autre qu'Ambroise Willaume, alias Sage, ex leader du groupe Revolver et collaborateur de pas mal d'artistes français connus. Et je comprends mieux. La musique d'Astral Bakers est sympathique, mais assez inoffensive. Ce qui est un peu la marque de fabrique de Sage : j'ai toujours eu beaucoup de mal avec Revolver et leurs mélodies, ou plutôt ritournelles, faciles et tournant en rond. Clairement, Sage sait composer des chansons qui font le job, mais il a trop confiance en ses recettes et en ses facilités d'écriture, ce qui fait qu'il livre des chansons mollassonnes, avant tout faites pour plaire, sans âme et sans passion. Ici, avec son groupe des Astral Bakers, il y a quand même un petit quelque chose, c'est moins artificiel, moins en pilotage automatique et plus intéressant que ce qu'il a fait avec Revolver. Mais ça reste toujours beaucoup trop... sage.

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Cela fait longtemps que j'ai lâché l'affaire et que les side projects de Thom Yorke ne m'intéressent plus... Il reçoit à chaque fois une pluie de louange sans trop faire d'efforts, après tout, pourquoi chercherait-il à travailler davantage ?

Cet opus est un énième album de bidouillages électroniques sans âme, avec quelques bonnes idées ici et là, mais qui procure une impression de froideur totale, sans l'urgence fiévreuse et inquiétante d'un Kid A, ou l'avant-gardisme jazzy et chaleureux d'un Amnesiac. On est plus proche d'A Moon Shaped Pool, un des plus mauvais albums de Radiohead à mon sens, en total pilotage automatique...

Thom Yorke et Radiohead ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes depuis des années, ce que confirme cet album assez vain...

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Cela fait un bail que Thom Yorke m'indiffère, alors que j'étais un grand fan de l'Oxfordien et de Radiohead par le passé... Avant leur état de mort cérébrale artistique, que je date autour de The King of Limbs (2011, 13 ans déjà !), suivie d'un bref sursaut avec le single Spectre (2015).

Depuis, Yorke et Radiohead n'ont fait que me décevoir... Seul Jonny Greenwood a su émerger de ce marasme en livrant des BO très réussies. Ici, Thom Yorke livre un opus très moyen et peine à égaler son brillant camarade... Rien de neuf à signaler, donc : Thom Yorke est toujours l'ombre de lui-même...

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Loney Dear semblait en perte d'inspiration ces dernières années, son dernier album le confirme. C'est l'un des moins intéressants qu'il ait réalisés, ce qui est dommage quand on sait combien son talent est grand... Peut-être que c'est lié à son relatif manque de succès, qui est incompréhensible : comment un artiste aussi doué n'a-t-il pas pu percer davantage ? Une question qui demeure sans réponse et qui me rend triste pour lui...

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J'avais zappé le fait que Sean Lennon avait réalisé plusieurs albums instrumentaux à la suite depuis un moment (si j'ai bien compris). Je trouve dommage qu'il se limite à ça, quand il a le talent pour réaliser un excellent album pop comme Friendly Fire... Déçu, donc, par cet opus assez banal...

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En me renseignant un peu, je me rends compte que cette Sabrina Carpenter qu'on entend partout officie en fait depuis au moins 2014. Après des années sans grand succès semble-t-il, après avoir usé et peut-être même abusé de la chirurgie esthétique, là voici qui affole à présent les compteurs avec ses singles qui passent en boucle dans les centres commerciaux.

Rien de tel qu'écouter un album entier pour juger du phénomène (noté 8/10 sur Pitchfork, excusez du peu...). Eh bien, à l'image de toutes ces divas pop d'aujourd'hui, minaudant à mort, la musique de Sabrina Carpenter est aussitôt écoutée aussitôt oubliée, hormis les 2-3 singles qu'on connaît tous déjà.

Tout est très superficiel et surtout ultra formaté. Aucune surprise, et aucune spontanéité. De quoi ravir les amateurs de pop ultra calibrée, mais pour ma part cette overdose de sucre ne me plaît guère... Dans le genre, ça reste de la pop fun et légère plutôt bien exécutée, ça n'est pas foncièrement désagréable, d'où mon 5/10. Mais je me sens très généreux avec ce produit commercial sans âme...

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Boring... Je veux bien qu'on m'explique la hype autour de cette artiste à chaque fois qu'elle sort un album... Car celui-ci, sans être nul, m'est paru complètement insipide et déjà vu... De la bedroom pop comme Pitchfork en promeut à la pelle...

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25 ans plus tard, on en est toujours là... Un mix entre Britney Spears et de l'eurodance boum boum. C'est rigolo 2 minutes puis ça devient saoulant bien assez vite... Aussitôt écouté aussitôt oublié (et c'est tant mieux)...