Les meilleurs albums de 2024 selon Yayap

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La composition est à la hauteur de ce titre à la triste évidence : c'est une longue complainte instrumentale délivrant de l'émotion brute, un hommage aux victimes palestiniennes autant qu'une croyance en le pouvoir cathartique de la musique. Malgré la lourdeur du sujet et les sonorités pesantes du groupe, la lumière finit toujours par apparaître quelque part. La force contemplative du groupe n'a été que rarement égalée au long de sa carrière et c'est probablement son meilleur essai depuis sa reformation.

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Avec cet excellent deuxième album, Hippotraktor confirme son entrée dans le panthéon du post-metal belge. Comme dans le précédent, la musique du groupe trouve un parfait équilibre entre gros riffs djent qui patatent la gueule et tendances prog et atmosphériques qui rajoutent une belle dose de sophistication à la recette.

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Il semblerait que Thom Yorke et Jonny Greenwood se dédient entièrement à leur projet annexe. Wall of Eyes est moins "rock" que le précédent album et met plus que jamais en valeur la large palette du trio à travers des morceaux moins évidents au premier abord mais à la richesse extrême au fil des écoutes attentives.

Les compositions épurées sont vraiment mises en valeur par un travail d'arrangements et de production minutieux et qui rappelle les grands moments des productions ultérieures de Radiohead. Je ne vois pas grand chose à jeter ici, avec de formidables temps forts comme la montée en puissance de Bending Hectic, l'envolée krautrock de Read the Room et la richesse des couches sonores de Teleharmonic.

Difficile de dire si ce nouveau projet signifie vraiment la fin de Radiohead mais je suis parfaitement en paix avec l'idée.

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Pour couronner "son" année, Kendrick nous offre un nouveau chef-d'oeuvre. Moins concept que GKMC ou TPAB, l'album est avant tout une succession ininterrompue d'excellents morceaux où la créativité propre au rappeur de Compton s'exprime tout autant dans son flow et les multiples formes qu'il lui fait prendre que dans des instrus parfaitement balancées, qui comme à son habitude modernisent les codes du hip hop traditionnel. Peu de rappeurs allient aussi bien virtuosité et émotion, le côté comme à son habitude profondément intimiste de la musique de Kendrick lui donnant une portée singulière.

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Dur de succéder à l'excellent Ummon mais les nouveaux maîtres du stoner français ont relevé le défi. Ilion élargi le palette sonore : c'est toujours aussi psyché mais avec des touches atmoshpériques et parfois doom, donnant au tout une atmosphère plus sombre et mélancolique qui sied à merveille à la virtuosité du trio. Un album absolument transcendant.

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Je m'initie à la carrière solo de la chanteuse emblématique avec ce fantastique album. On est sur une sphère nettement plus intimiste que ce qu'elle a pu offrir avec Portishead, tout en acoustique et en instruments à corde. Mais la qualité des arrangements et la voix toujours aussi entêtante de Gibbons font la différence et transcendent chaque composition, atteignant des sommets d'émotion diffuse.

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Charli continue sur son excellente lancée et livre l'un des meilleurs albums de pop moderne : super catchy et rythmé en plus d'être sacrément inventif en termes de production. L'un de mes albums les plus écoutés de l'année et c'est pas près de s'arrêter.

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Le groupe canadien revient avec son meilleur album. Le côté progressif est plus assumé que jamais avec des influences 70's, des passages lyriques et des harmonies de guitare à foison. Et tout ça contraste merveilleusement avec le son sludge "mastodonien" du groupe. Je suis très biaisé parce que c'est sans doute le genre musical qui me parle le plus mais bordel je m'en fous, qu'est-ce que c'est bon !

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L'approche expérimentale de Peggy a de quoi fasciner autant que rebuter, je suis généralement assez client de ses productions mais ici il trouve à mon sens l'équilibre parfait entre son approche débridée de la production et un son malgré tout vif et accrocheur. L'inclusion d'instruments organiques (guitare, batterie) donne au tout une puissance assez rare et les pistes les plus distordues et bruitistes contrastent agréablement avec d'autres plus apaisées. Instrumentalement, ça doit être l'un de mes albums de hip hop préférés.

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Si j'avais envie de râler, je pourrais dire que la production d'Andrew Watt, beaucoup trop synthétique et compressée, ternit le son de l'ensemble (comme ce fut déjà le cas avec l'album d'Eddie Vedder en 2022). Mais je ne peux en vouloir au producteur tant il fut visiblement impliqué dans la direction musicale de l'album et surtout vu à quel point il a permis au groupe de retrouver leur essence.

C'est le meilleur album du groupe depuis 2002 et celui où j'ai le plus retrouvé le Pearl Jam que j'aime : Upper Hand sonne comme un mélange entre Black, Nothing As It Seems et Better Man, Waiting For Stevie sonne "grunge" sans sonner pastiche, l'outro de Setting Sun est l'un des grands moments de la discographie du groupe... On appréciera que la guitare soit remise en avant dans le son du groupe, qu'il s'agisse de riffs agréablement créatifs (Scared of Fear) ou bien entendu de la guitare lead d'un Mike McCready ressuscité et qui n'aura jamais autant pris de solos depuis les débuts du groupe.

Pour autant, Dark Matter ne sonne pas comme une tentative désespérée de renouer avec le son d'antan du groupe. Comme sur le déjà très bon Gigaton, Pearl Jam semble conscient de son âge et produit une musique apaisée, sans autre ambition pour les musiciens que de proposer le meilleur de ce dont ils sont capables à leurs âges. A part 2-3 morceaux en-dessous du lot (Won't Tell, Something Special...), je n'ai pas grand chose à redire et ça fait un bien fou de prendre un tel pied sur du Pearl Jam en 2024.

Vivement voir tout ça en live !

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Chelsea Wolfe retrouve une veine un peu heavy, moins ouvertement metal que Abyss et Hiss Spun mais lorgnant plutôt du côté de l'indus, comme si Björk collaborait avec Trent Reznor. Sombre et sensible, une excellente collection de compositions.

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L'un des groupes les plus aventureux et stimulants de la scène metal actuelle nous offre un nouveau morceau d'anthologie. On explore encore de nouvelles contrées avec des influences industrielles bienvenues. L'album fait un bien fou face à une concurrence souvent trop enfermée dans ses habitudes.

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Un mélange surpuissant de death et de post-metal qui touche au sublime.

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SAUVAGERIE

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Un excellent disque de pop, hyper catchy et rempli d'idées instrumentales.

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De nouveau un excellent album pour la formation écossaise, toujours une patte dans le post-metal et une autre dans le sludge tendance progressive (le spectre de Mastodon n'est jamais bien loin). Si j'avais deux reproches à formuler : le tout est un peu trop homogène et il m'a fallu pas mal d'écoutes pour distinguer les morceaux. Et la production un peu trop "caverneuse" qui fait perdre de sa subtilité à l'ensemble (la batterie notamment). Mais c'est du pinaillage et c'est surtout parce que j'avais eu un énorme coup de coeur sur le précédent album.

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Peu de groupes de l'âge de The Cure peuvent se permettre de sortir un album si bon, si tard dans leur carrière. Une excellente synthèse de ce qui fait la grandeur du son du groupe sans jamais sonner comme une tentative de revival pépère : le son du groupe est plus mature et travaillé que jamais et prend une dimension intemporelle tout en gardant tout ce qui le caractérise.

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Wheel continue son exploration d'un metal prog très influencé par Tool mais aux touches plus modernes et réalise peut-être son meilleur album, le plus complet et le plus marquant.

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Peut-être mon préféré des Lost Themes. Les guitares de Daniel Davis apportent un vrai plus à l'ensemble et la force évocative de ces compositions forcément cinématographiques est plus puissante que jamais.

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La formation suisse continue son exploration sonore avec un album plus cinématographique que jamais. C'est très Pink Floyd par moments mais c'est surtout très bon !

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Album d'art-pop délicat et créatif. Elle m'évoque parfois Björk et dans ma bouche c'est le meilleur des compliments.

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Je n'ai jamais été super fan du groupe mais je ne peux que m'incliner devant de telles qualités de compo et d'arrangements.

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Désormais bien installée au sein de la scène metal, Poppy continue d'asseoir son amour pour le style avec un album synthèse qui reprend à son compte les grandes tendances du genre actuel, tout en condensant toutes les influences affichées par la chanteuse sur ses derniers albums. On est donc sur du metal contemporain mélangeant prod ultra-clean, gros breaks et mélodies entêtantes, du Bad Omens/Spiritbox avec de temps en temps du Slipknot, du Deftones, du Hole, du Knocked Loose... Bref l'album a un côté très patchwork assumé qui le rend diablement fun à écouter. Ça n'est pas aussi déjanté dans son mélange que I Disagree mais c'est sans doute plus solide.

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Tyler montre qu'il est encore parmi les meilleurs de son genre. La prod est super riche et inventive.

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Funky jazz/fusion psyché, très 70's et surtout très bon.

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Le groupe irlandais continue de diversifier sa palette (j'entends parfois du Radiohead) et d'enrichir ses arrangements, tout en restant sur une formule accessible. Une petite pépite de rock contemporain

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La chanteuse continue d'étendre ses horizons, c'est sans doute son album le plus riche et varié mais tout en conservant cette patte pop indé dans laquelle elle est passée maîtresse.

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Jerry revient en forme avec un album qui ressemble à s'y méprendre à du Alice in Chains. Le guitariste/chanteur n'essaie même pas de distinguer son projet solo des sonorités de son groupe emblématique mais qu'importe : il s'agit de l'une de ses plus solides collections de compositions depuis un moment. Aucun renouvellement mais il maîtrise son style à la perfection et c'est toujours un pied énorme.

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J'ai l'impression que je dis à chaque fois "un de ses meilleurs albums" mais ça montre le niveau.

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La reine du post-metal nous livre un album solo pénétrant et rempli d'instrus puissants dominés par sa voix toujours en tension.