Les meilleurs albums de 2024 selon Kinito

Annotation :

Encore un album de grande classe pour Slift qui confirme tout le potentiel qu'on voyait en eux après la sortie du formidable Ummon et les tournées live qui ont suivi. Les ambiances déployées sont toujours aussi travaillées, les envolées psyché nous emmène toujours aussi loin, même si l'ambiance générale de ce Ilion est bien plus sombre. On pourra tout juste reprocher quelques longueurs sur la 2e partie, qui joue davantage la carte de l'ambiant avec des morceaux globalement moins puissants. Mais rien à dire, avec cet album Slift a acquis un vrai statut de référence française de son genre, et c'est mérité !

Annotation :

Après les expérimentations, collabs et autres albums de reprises, Thou revient plus sauvage que jamais. Aussi lourds qu'énervés, les morceaux déboitent (littéralement) les uns après les autres en laissant assez peu de répit, batterie en tête. Un fealing bien différent que ce qu'offrait l'excellent (et très doomy) Magus, mais toujours portés par ces screams lancinants qui font toute la folie de Thou.

Annotation :

3 ans après l'excellent Etemen Ænka qui se plaçait déjà bien haut dans mon top 2021, Dvne remet le couvert et nous sert globalement la même plâtrée. Mais putain que c'est bon ! Au 1e abord l'album m'a pourtant semblé moins travaillé, trop facile. Mais sa richesse se dévoile progressivement au fil des écoutes, nécessaires pour en capter toute la complexité et toues les nuances. Seule (petite) faute de goût : la voix de tête me semble bien plus présente ici : pas forcément harmonieuse lorsqu'elle pousse trop dans les aigües, elle me gâche toujours quelques morceaux (Eleonora surtout). Mais à ce niveau c'est du détail, on demande du rab sans hésiter !

Annotation :

Spider God, sacré morceau... grosse claque 2022 ici avec leur Fly in the Trap qui explosait déjà pas mal les codes du black. Depuis ils ont sorti 3 compil, 4 EP (pas écoutés), 1 LP (pas aimé) et reviennent donc avec ce Possess the Devil que j'ai quasiment failli louper tant le groupe reste confidentiel (en France en tout cas...). Et j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'ils ne fassent pas plus de bruit parce que franchement... ça déboite ! Encore plus sur celui-ci, ça part dans tous les sens, y'a 20 bonnes idées par morceau, ça ne laisse aucune seconde de répit, et c'est aussi violent qu'hyper accessible. Certains morceaux sont ouvertement catchy (Starcrusher, The Wolf) là où d'autres le sont plus insidieusement, mais Spider God, fort de ce chant à la fois sauvage et ultra-mélodique, a cette capacité à diluer dans son black tout un tas d’influences qui n’ont rien à faire là avec une facilité déconcertante (notamment pas mal de metalcore ici, influence revendiquée par le groupe)… D'aucun trouveront ça foutraque ou contre-nature, perso je prends mon pied !

Annotation :

Diablation continue à faire perdurer la tradition black old school à la française, à l'instar d'un Seth dont j'ai pourtant moins apprécié la cuvée 2024. Malgré une base gothique et sympho bien marquée, Diablation garde un ton réellement sombre et ne cherche jamais la grandiloquence. Les ambiances déployées sont une nouvelle fois magnifiques de noirceur, portées par les mélodies mêlées des guitares et claviers, et par la voix déchirée du maitre Arkames (qui donne désormais aussi de la voix chez Gravenoire !). Alors, devant tant de talent, rendons GRACE !

Annotation :

A la base groupe de post doom instrumental, désormais plus proche du post-rock, Maudits c'est d'abord beau. Une musique classieuse et progressive à la MONO, sublimée par un violoncelle qui arpente chaque morceau de ses nappes éthérée, pour créer une musique très cinématographique (comme on dit). L'album est globalement assez calme, à l'image de la magnifique ouverture, mais sait aussi muscler le jeu (Séquelles) et ponctuer ses morceaux de belles montées en puissance (Seizure, Précipice Part II). Un disque loin d'être immédiat mais qui mérite qu'on lui prête la patience nécessaire, si tant est qu'on soit sensible à ce type d'univers musical.

Annotation :

Donc un nouveau MOPA débarque comme ça sans (me) prévenir, presque 15 ans après le dernier LP en date ? Celle là je l'attendais pas, et la claque qui en a suivi non plus. Bon, faut dire que je suis plutôt client du groupe, et malgré la déferlante de critiques qu'avait générée la sortie d'Amen, perso j'avais accroché à la sensibilité qui se dégageait de ce postcore épuré piano/voix/batterie (sans guitare donc). Et j'ai également adoré celui-ci. Les mélodies au piano sont toujours aussi inspirées, la voix est toujours aussi déchirante, le jeu de batterie s'est étoffé, la prod s'est épurée et un 2nd clavier vient même donner davantage d'ampleur à l'ensemble. Mais la force de l'album c'est surtout la personnalité propre qui se dégage de chaque morceau : MOPA ne se contente pas de réappliquer la même formule, il itère autour, en allant chercher des idées et des atmosphères différentes sur chacun. Note spéciale pour le poignant Ka Ora qui me file les poils à chaque écoute.

Annotation :

Chouette découverte que ce Æthĕrĭa Conscĭentĭa, groupe nantais signé chez Frozen et mené par un des gérants. Du metal expérimental mais plutôt accessible, mêlant habilement death, black et prog, le tout magnifié par l'apparition régulière et toujours pertinente du saxophone, des rythmiques et mélodies orientales envoutantes, et des arrangements travaillés qui finissent de ciseler la partition. Les plans sont aventureux, parfois alambiqués, mais toujours lisibles et au service du voyage proposé. Un album qui défriche des terres inexplorées avec talent et originalité, ça fait du bien !

Annotation :

Si Hail Spirit Noir a l'air d'être un groupe reconnu depuis presque 15 ans dans le petit monde du black expérimental (grec de surcroit), perso je découvre avec cet album. Il semble qu'ils reviennent après un petit passage à vide et que cet album était attendu. Ben moi qui ne l'attendais pas je dois dire que j'ai été comblé ! Ça joue un mélange improbable de black et de rock psyché, le tout emballé dans un déluge de claviers cosmiques et d'arrangements psychés qui t'emmènent... loin. Un peu dans les mêmes sphères que la Black Medium Current de Dodheimsgard je trouve, même si moins expérimental. Plus qu'à écouter le reste de la disco !

Annotation :

Ce nouvel Inquisition s'inscrit dans la lignée d'un Black Mass for a Mass Grave qui m'avait déjà (très agréablement) surpris à sa sortie. J'étais loin de penser que le duo pouvait déployer de telles ambiances avec une guitare et une batterie (ou presque), m'attendant à un black beaucoup plus primitif. Attention, ça reste très raw (prod comprise) et minimaliste, et ça blast quand même bien sec, mais les mélodies, les effets de guitare, les arrangements et les voix chamaniques de Dagon, installent de vrais moments hors du temps sur quasiment chaque morceau, tantôt lumineux, ésotériques, mélancoliques, ou juste tristes. Après m'avoir bluffé en live, ce groupe continue de me sidérer sur albums... et il faut aussi que je trouve le temps de me faire la disco...

Annotation :

J'avais découvert Slomosa sur la tard avec le banger "There is nothing new under the sun" (ça y'est vous l'avez en boucle pour la journée !). Depuis, le 1er album a pas mal tourné et j'attendais celui-ci avec impatience. Attente récompensée tant il reprend les qualités du précédent et tout ce qui fait la singularité de Slomosa. Ça tient à pas grand chose en fait : ce sens du riff cool et du break bien placé, ce groove imparable, cette voix de tête qui donne sa signature au groupe et quelques refrains mémorables par la même. Tous les morceaux sont des hits en puissance, à l'exception peut-être du 1er (instrumental) et du dernier qui ouvre sur quelque chose de plus psyché... Y'a encore une vraie fraicheur qui se dégage de cet album, une vibe très rock californien... un comble pour des norvégiens !

Annotation :

Encore une petite pépite de chez Pelagic, qui officie (oh surprise) dans le post metal moderne. Cela dit, on est plutôt du côté rugueux et direct de la chose : pas de chant clair ni de structures alambiquées ici, mais du chant plutôt typé black, des breaks et du gros tremolo. C'est ça la patte Bipolar Architecture, et ça déboite ! Les mélodies sont particulièrement inspirées et chaque morceau trouve sa particularité. Note spéciale pour Death of the Architect, son riff imparable, et l'intensité qu'il dégage.

Annotation :

Du black/death, riche, tant sur le fond que sur la forme. De prime abord c'est la violence du propos qui domine : chant sauvage, riffs tranchants, batterie qui surine (Cf. Vae Victis)... violence rapidement contre-balancée par de nombreuses variations, mid-tempo ou carrément acoustiques, bouffées d'air bienvenues d'autant qu'elle servent parfaitement la thématique orientale de l'album. Les passages black ont également la part belle, et participent à imprégner ces 8 titres d'une ambiance exotique qui fait toute l'originalité de cette excellente sortie.

Annotation :

Je ne découvre Solbrud que cette année, un peu tard puisqu’a priori cet album serait leur dernier... mais quel album ! Du black atmo qui s'étire sur plus d'1h30 avec une ouverture de 17 min, faut déjà maitriser son sujet... et les danois le maitrise parfaitement. Les atmosphères mélancoliques déployées sont belles à pleurer, et rien que ce 1er morceau suffit à le prouver. Malgré les structures progressives et le rythme relativement lent on s’ennuie rarement, et les quelques longueurs sont systématiquement (ré)compensées par une montée en puissance ou, au contraire, un riff déchirant qui prend aux tripes. J'ai mis du temps avant d'adhérer complètement à l'album, et il faut avouer qu'il mérite d'être écouté dans les bonnes conditions, mais ça valait la patience. Merci pour la découverte !

Annotation :

Qui l'eut cru, en 2024 je m'apprête à mettre pour la 1e fois un Alcest dans mon top annuel ! Je ne sais pas si c'est cet album qui m'a particulièrement parlé, ou si mon oreille à simplement fait le bout de chemin qui me manquait pour accepter la singularité du groupe (il faudra que je me refasse les précédents), mais j'ai aimé, tout, sans concession, ou presque. Les mélodies oniriques, les arpèges lumineux, les pianos, la voix vaporeuse de neige et ses refrains catchy... et les réminiscences black qui refont surface à de rares occasions n'en sont que plus belles, comme sur le très introspectif Améthyste. Je n'y trouve plus (ou peu) le excès sirupeux qui me rebutaient jusqu'ici, et j'avoue qu'une fois qu'on est happé par la douceur de l'univers du groupe, on y revient assez vite !

Annotation :

Pas de doute, le black français se porte bien, et ça n'est pas ce dernier Griffon qui prouvera le contraire avec ce qui est pour moi leur meilleure sortie à ce jour. Une fois encore la thématique de l'album est riche, succession de morceaux d'Histoire autour de la République et de ses révolutions, et magnifiquement illustrée par des compos enlevées, variées et puissantes. Les mélodies sont particulièrement réussies, qu'elles soient portées par la guitare ou les orchestrations qui accompagnent chaque morceau. Les tirades paraphrasant les auteurs de l'époque sont également fort à propos. Si Griffon se bonifie à chaque sortie, j'aurais aimé voir jusqu'où ça les mène, mais le groupe à annoncé récemment mettre fin au projet... Dommage, même si ça donne à ce dernier album une saveur toute particulière.

Annotation :

Ce dernier Glassing démarre fort avec 3 morceaux typiques de ce que propose le groupe : du post naviguant entre black, sludge et screamo, où la violence, la lourdeur et les mélodies aériennes se côtoient sans sourciller. L'interlude Sallow marque un coup d'arrêt, en ouvrant successivement sur un morceau de blackgaze très Deafheaven, un morceau très doomy aux magnifiques accords lancinants, avant de revenir aux hostilités avec une buche blackisante d'une rare violence portée par un riff imparable. Après un nouveau (long) interlude atmo, l'album se termine sur un morceau screamo/shoegaze encore porté par une superbe ligne mélodique que n'aurait pas reniée un Envy.
Beaucoup de variété et d'espaces de respiration donc. Il en résulte un album assez hétérogène, qui peut sembler manquer de cohérence. Cela dit, les quelques pépites qu'il comporte suffisent à donner l'envie d'y revenir et de se laisser ballotter entre les genres et les changements d'atmosphère.

Annotation :

Hippotraktor poursuit exactement là où on les avait laissés 3 ans plus tôt à la sortie de la très bonne surprise Meridian et sa fantastique triplette de clôture ! Du post metal moderne aux influences djent évidentes, ou autrement dit, The Ocean qui aurait bouffé du Meshuggah. Entre temps le groupe a gagné en maturité et la prod s'est densifiée, pour donner un album plus homogène et monolithique comprenant encore quelques morceaux de choix (Renegade, Stasis...) et d'autres plus oubliables. Pas encore le chef d’œuvre dont on les sent capables, mais un album qui fait largement le taf, et qui passe bien l'épreuve du live (Motoc 2024) !

Annotation :

Encore une découverte pour un groupe qui a déjà quelques albums au compteur (4), Spectral Wound fait dans le black... raw ? mélo ? black'n'roll ? punk ? Un peu tout ça en fait. Si le groupe sait se faire méchant, bestial, blasts en avant et riffs à cent à l'heure, il sait aussi diluer sa hargne dans des passages ultra-mélodiques et des rythmiques plus mid-tempo. La force c'est qu'on passe de l'un à l'autre avec une facilité déconcertante, sans que ça nuise à homogénéité de l'ensemble qui conserve à tout instant ce fealing très root. A défaut d'avoir pu placer les très bons Givre et Cantique Lépreux, ce Spectral Wound sera le digne représentant de la scène québecoise dans ce top !

Annotation :

Bonne surprise de découvrir que des membres des feus Verse et Defeater ont formé un groupe. Pas une surprise de voir qu'ils assurent toujours autant à délivrer le même post hardcore qui a fait la réputation de leurs groupes respectifs. Entre mélodies aériennes et chant écorché, toujours sur la brèche, les morceaux délivrent une sensibilité à fleur de peau, emprunts de mélancolie et d'une certaine résignation.

Annotation :

Encore un très bon album pour ce petit groupe largement sous-côté. A la fois lourd et planant, tous les morceaux sont intéressants et amènent l'auditeur vers des sphères solaires et pourtant très sombres. La basse gratte là où ça fait mal, les rythmiques majoritairement doom raclent les tréfonds, alors que la voix et les harmonies touchent régulièrement les cieux. Une dualité parfaite que le groupe retranscrit idéalement en live (encore plus quand c'est en 1e partie de Russian Circles !).

Annotation :

Le black de Panzerfaust est sans concession : tantôt rapide, violent, dense et crasseux, nous assenant ses riffs tranchants et autres mélodies insidieuses, virevoltant telles une nuée d'insectes prêts à se ruer à l'assaut de l'auditeur, à l'image des deux 1ers morceaux, imparables ; tantôt plus progressif mais toujours plus sombre, usant de toute la virtuosité et la subtilité dont il est capable pour déverser ses torrents de haine avec maitrise et application, à l'image des deux titres suivants. Le dernier poursuit dans ces ambiances empruntes de noirceurs quoi que plus majestueuses et enlevées pour finir cet opus sur une note plus apaisée, plus classique aussi. Un très bon album quoi qu'il en soit, même si on aurait préféré continuer à se faire malmener jusqu'au bout !

Annotation :

Forts d'un 1er EP franchement convaincant et de quelques lives qui ont fait date, Houle continue de monter en capitalisant sur leurs atouts : un riffing ultra mélodique et rapide, une chanteuse à la rage démonstrative, et une thématique marine plutôt bien exploitée qui participe à leur originalité. Ce 1er album apporte son lot de morceaux marquants, les plus directs (Mère Nocturne, Derrière l'Horizon), mais pêche un peu par excès de confiance sur les morceaux plus longs qui peinent à teinter leurs ambiances des eaux sombres et crasseuses dans lesquelles on aurait aimer se noyer. La faute à une approche peut-être encore un peu trop propre, trop scolaire. Née des Embruns, dernier morceau de 12 min, fait exception et gagne en épaisseur malgré quelques longueurs. Il n'empêche que pour un 1er album c'est un sacré bel effort pour un groupe dont on suivra l'évolution avec attention.

Annotation :

Nouvelle signature LADLO, A/Oratos ne sort pas de nulle part car le projet est notamment porté par Aharon de chez Griffon à la voix. Pas d'une originalité folle, les 7 titres sont malgré tout très bien fait dans le genre black mystique (gnostique en fait) à la française. Le chant en français participe d'ailleurs beaucoup à l'attrait des morceaux, qu'il soit hurlé, scandé, parlé ou psalmodié pour mieux s’imprégner de ces ambiances spirituelles, presque ritualistes. La musique n'est pas en reste, mais reste beaucoup moins mémorable, hors-mis quelques compos qui sortent du lot (Le Hiérophante, Le Septième Sceau). Pour un 1e effort c'est du très bon, même si le projet devra gagner en maturité pour tenir dans le temps.

Annotation :

Concept album autour de la vie de 6 saintes de l'Eglise catholique : 6 brulots d'une noirceur sans nom. Du black à la rencontre du DSBM, de l'expérimental et du doom, par lequel Givre nous fait vivre de manière viscérale toute la souffrance intérieure de ses sujets (en témoigne le terrifiant "Louise du Néant"). Quelques riffs aériens, chœurs et structures plus éthérées transpercent tout de même ponctuellement les ténèbres, tels des halos lumineux au dessus de cet océan de tristesse. Qu'on soit sensible ou non à la question religieuse, on ne sort pas indemne de cet album qui transpire avec talent et sincérité les sombres déviances de son sujet.

Annotation :

Darkend, en gros, c'est du black sympho à la Cradle. Sans les vagissements de Dani, sans la prod boursouflée, sans les chœurs d'opérette, et avec encore un peu d'inspiration : dans les riffs, dans les orchestrations, dans les changements de rythme qui surviennent sans prévenir, dans ses chœurs presque religieux... Du sympho relativement sobre, qui respire la sincérité, loin de la grandiloquence et du gothique outrancier, à la recherche de l'émotion brute.
(En vrai : je ne déteste pas (toujours) Cradle, on trouve tout de même quelques relents de Cradle sur le dernier morceau et la prod gagnerait tout de même à être un peu moins fade... mais c'est un détail !)

Annotation :

J'écoute pas beaucoup de heavy black folk habituellement ^^, entièrement chanté en Gascon encore moins. Je ne sais plus comment celui-ci est tombé dans mes oreilles mais force est de constater que j'y suis revenu, souvent, avec le même plaisir presque coupable. Parce qu'il faut dire que ça flirt quand même souvent avec le power (parfois à la limite du kitsch et du mauvais gout) mais sans tomber dans le trop sirupeux... et il faut bien avouer qu'entre refrains épiques as fuck et black pagan plus rugueux, la mayonnaise prend ! Très bonne surprise que ce side project de Moisson Livide !

Annotation :

Du stoner rock/garage/psyché qui groove méchamment à l'image d'un Kosmik Swell qui déroule son riff pendant 9min avec une aisance folle. Autre point fort de l'album : la voix, très grunge/punk dans le style, qui apporte un côté très urbain et direct à la musique, pour contre-balancer les longues plages de solis qui parsèment l'album. Une vraie touche d'originalité, plus que bienvenue, et une vraie bonne découverte.

Annotation :

Oscillant toujours entre stoner et post instrumental, The Lumberjack Feedback continue de tracer son sillon. Un album qui s'écoute d'une traite, tant la compo des morceaux est fluide, peignant des atmosphères sonores (et pourtant presque "graphiques") progressives, variées et colorées, et nous gratifiant au passage de quelques montées en puissance bien catchy via ses riffs imparables ou l'énergie de son duo de batteurs. Un album tout aussi excellent que son prédécesseur, qui n'augure que du bon pour la suite !

Annotation :

Très belle découverte black sympho que ce nouvel opus d'Aquilus. Une musique riche, très composée, empruntant d'ailleurs bien plus à la musique classique qu'au black metal, tant les orchestrations, les chœurs, et les parties acoustiques sont travaillés. Seuls 3 morceaux sont typés black en réalité, dont 2 magnifiques partitions de plus de 15 minutes. L'ensemble de l'album semble clairement composé comme la BO d'un film, ce qui est à la fois la force et la faiblesse de la proposition : les morceaux racontent leur histoire avec une grande fluidité, mais comme dans beaucoup de BOs certains passages ne se suffisent pas et génèrent quelques longueurs sans les images qui les illustrent. L’effort n'en reste pas moins monumental.