Les meilleurs albums de 2024 selon Hororo

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Qualifié de groupe de hardcore a la HydraHead par l’un des organisateurs du festival de hardcore le Sound and Fury et de parvenue du neo metal et du noise rock par le Roadburn, l’absence d’étiquette profite au quatuor dont le bruit s’infiltre sur toutes les affiches a l’instar de Korn a leur début (coïncidence des calendriers, l’album est d’ailleurs sorti le même jour que le fameux album éponyme). Bien que l’on ait du mal a voir Chat Pile prendre la direction des géants de Bakersfield, Cool world n’en est pas moins une suite parfaite à l’un des albums les plus acclamés de 2022 et un disque que je ne peux retenir cette fois d’accueillir sans attendre comme l’un des meilleurs de l’année.

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Ne venez donc plus chez Gatecreeper pour la violence mais pour le mélange d’un riffing influencé par Dismember et d’un groove rock retenu mais suffisamment solide pour soutenir les titres les plus surprenant du disque (Dead star, Flesh habit). Il n’en reste pas moins que A Dark Superstition est leur album le plus consistant et s’écoute sans se lasser pour peu que l’on goûte à un death metal moins brut. Trahison ou pas, a vous de décider, mais avec des morceaux aussi catchy que le trio de tête, Superstitious vision, Chilling aura ou Mistaken for dead, vous aurez bien du mal à résister à ce nouveau disque.

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A regarder autour d’eux plutôt qu’intérieurement, Knocked Loose trouve autant dans sa musique que dans ses thématiques de quoi renouveler sa musique et continuer sa progression sans aucun compromis. Ne vous étonnez donc plus de voir Billy Eilish bouger sur leur musique et attendez plutôt à les voir débarquer en guest sur son prochain album sans rien changer à leur son. Le succès de Knocked Loose est fait pour durer.

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On le savait déjà mais s’il y en avait besoin, Muuntautuja le confirme. Oranssi Pazuzu fait du black metal pour les spectateurs du Roadburn. Un créneau, certes, assez mince mais apte à ouvrir les esprits et provoquer la formation de nouveaux groupes. On ne mesure plus l’impact du disque en nombre de copies mais au nombre de fois ou, dans un avenir proche, des musiciens mentionnent cet album comme leur source d’inspiratio

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Après une nouvelle série de collaborations et de splits, Full of Hell nous revient plus créatifs que jamais avec l’un de leur meilleur album à ce jour. Coagulated bliss déborde d’idée, autant dans les riffs de Spencer Hazard que le jeu fracassant du mal nommé Dave Bland (Jarhead Fertilizer). Un album sans temps mort et aussi dense que sa pochette pixelisée qui semble avoir du mal à charger. Il vous faudra certainement du tout pour en apprécier tous les morceaux mais Full of Hell vient de prouver qu’ils sont capables en solo de tout ce qu’ils nous ont montré jusqu’à présent.

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A l’inverse des nombreuse formation londonienne adepte de la fusion, Ill Considered offre ici un album a mi-chemin entre les mélodies prononcés du son Blue Note et le vague a l’âme des disques de John Coltrane chez Impulse. Un album d’une profondeur vertigineuse et saisissante.

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Par son union originale et brillante du death metal old school, du post-hardcore, du funeral doom et de la culture sud américaine, Tzompantli vient peut-être de créer une nouvelle branche du death metal encore jamais entendu capable de mettre en musique le massacre des conquistadores. La deconstruction et la destruction du colonialisme n’a jamais été aussi bien mis en musique.

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La complexité des influences et des différentes voix impliqués dans Nobody’s planning to leave n’en fait pas pour autant un labyrinthe mais un tableau complexe dont on ne se lasse pas d’explorer chaque morceau. Bien sûr, il faudra lui consacrer au moins deux, voire trois morceaux. Se laisser entraîner par le jeu des échanges plutôt que d’attendre des refrains. Le peu d’attention nécessaire vaudra bien ce petit effort pour y découvrir l’un des disques de rap les plus satisfaisant de l’année.

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Its inside you embrasse pleinement les rythmiques drum and bass a la Atari Teenage Riot (It’s inside you), les effets industriels et les riffs saccades a la Fear Factory (Dehumanize me, You will never get me et son par-terre de scratch a la Edgecrusher) et laisse complètement de cote le hardcore des familles pour faire de Candy un groupe entre plusieurs réalités. Pas besoin de prononcer le mot commençant par la lettre F, ni de commencer a crier « Hack the planet » a tue-tete, It’s inside you est juste une autre vision du crossover, toujours punk, beaucoup plus électronique et d’une efficacité redoutable.

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Derviche tourneur de la production, Jpegmafia n’en reste pas moins l’équivalent de The Dillinger Escape Plan pour la scène rap US. Habitué aux conflits et aux construction labyrinthique, I lay down my life for you en ressort comme un disque plus cohérent grâce à toutes ses contradictions. Solo glam, batterie rock, scratchs, guitares, claviers soul, Peggy ose tout et c’est bien à cela qu’on le reconnaît.

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Tel la lumière projetée par la torche de se ranger canadien entouré de l’obscurité envahissante sur cette photo choisit pour la pochette de l’album, New haven a beau traverser de nombreux territoire, il évoque la sensation d’une flamme chaleureuse qui donne un peu de sens à des émotions autrement dévorantes. « The sun don’t change like it used to / But it always comes down« . Inter Arma a survécu à sa traversée du désert et nous revient avec un album précieux dont la richesse récompensera la patience que vous lui accorderez.

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Deep Sage est ainsi un disque qui déborde d’émotions et d’intelligence. La production discrète de Jack Shirley dont le talent pour saisir un instantanée d’un groupe en plein ascension n’est plus à prouver (coucou Sunbather de Deafheaven) ou démêler le noise de la mélodie (voir le dernier Jerome’s Dream) n’a eu besoin que de polir des prises intense pour faire de titres autrement intense des petits bijoux de rock indé.

Avec un tel disque en or massif, Gouge Away n’aura pas de mal a se faire de la place sur les affiches de festival rock inde tout en conservant sa place dans des affiches plus hardcore ou screamo. Assurément l’un des incontournables de l’année.

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La densité et la complexité n’empêchent pourtant pas le disque de dégager une atmosphère de plénitude dépaysante dans lequel on a plaisir à s’abandonner. Autant influencé par les atmosphères psychédéliques et post-rock que la rigueur industriel de Vatican Shadow et Pan Sonic, Voltae explore des profondeurs soniques merveilleuses au cours desquels on pourrait se perdre dans de nouvelles constellations sans jamais s’inquiéter d’être perdu dans l’obscurité vertigineuse. Ces territoires que l’imagination humaine ne pourrait concevoir n’ont pas pour but de vous faire perdre la raison sinon de renouveler vos perspectives sur l’univers. Comme quoi, Cthuhlu n’est peut être plus si inquiétant quand on le compare avec nos chef d’etat actuels.

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Les battements ont donc beau raisonner, c’est le sensoriel qui domine pour un album des plus ambiants ou l’on éteint la lumière. Le mur de fumée opaque de la pochette se ressent comme la présence d’une ombre imposante, nous forçant à affûter nos sens pour mieux comprendre tous les détails. Pour autant, l’atmosphère réconfortante de Statik n’en fait pas une expérience anxiogène. Le filtre appliqué tout autour de ces réminiscences club évoque un apprentissage sensoriel in utero ou le ronflement des basses et les touches de clavier font office de berceuse.

Actress pousse avec Statik l’abstraction à son paroxysme au-delà de la complainte pour les rues abandonnées des métropoles brillamment orchestrées sur Karma and Desire et nous convie à un voyage intérieur puissant et obsédant.

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Sur ce nouvel album, Terminal Nation démontre autant la musicalité des musiciens qu’à servir le discours de morceaux. Terminal Nation sonne desormais comme le cousin crust de Celtic Frost et delivre sur ce nouvel album un compromis parfait entre death metal et hardcore.

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Avec sa fusion à la fois unique et familière, Humble as the sun embrasse toutes les facettes des musiciens plutôt que de les caricaturer. Pourtant caché par des pseudonymes, le duo se dévoile avec sincérité tout au long de morceaux impeccables que l’on a envie d’apprendre par cœur tels des profession de foi et faire de ce disque le programme d’un nouveau mouvement social et politique urgent.

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Devoured by the mouth of hell, ce premier album d’Heriot sur Century Media en a tous les attributs. Habité par des hurlements démoniaques, les lamentations de spectre perdus, des guitares scies sauteuses et des riffs pour mieux vous écraser durant votre descente jusqu’au septième cercle, Heriot donne vie à ce parcours infernal pour le rendre des plus agréables. Pour peu que l’on goûte à un mélange de Gatecreeper, End et Chelsea Wolfe, on trouvera chez Heriot tout le potentiel pour être, s’ils ne destinent pas au rôle de sauveurs du metal anglais, au moins un groupe à suivre au plus vite.

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Sans jamais chercher à se rajeunir, même quand elle emprunte un bout d’auto-tune sur Psychedelic orgasm où sa voix prends un ton cristallin, ou quand elle ajoute un riff black metal a son décors sur Shelf warmer, on retrouve sur The Collective toute la maturité d’une artiste iconique dans un univers musicale vibrant où elle apparaît comme une prophétesse de l’apocalypse.

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Drug Church est toujours Drug Church mais le Drug Church de 2024 est bien supérieur au Drug Church de 2022, voir celui de 2018. Une bestiole atypique au charme indéniable, une passerelle entre les époques capable de mettre d’accord plusieurs générations de punk, un album de Drug Church qui a tout pour faire date dans la vie de milliers de nouveaux fans.

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Si ce n’est pour avoir osé d’oublier de créditer la rappeuse en guest sur Montgomery ward, Previous Industries combine la liberté artistique de générations précédentes grâce à un plaisir évident et simple en apparence à créer. A laissé de côté son sens de la narration et du mélodrame, Open Mike Eagle s’adonne avec Still Rift et Video Dave a une complicité joviale ou les imprévus font le charme du voyage. Le type de création dont sont incapables les disrupteurs médiocres focalise sur le dénominateur commun le plus prévisible.