Les meilleurs albums de 2024 selon Pepito955

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16 ans après "4:13 Dream", The Cure revient avec "Songs of a Lost World", un album plus sombre et mélancolique (qui n'est pas sans rappeler l'excellent "Disintegration").
Si les 2 derniers opus avaient déçu une bonne partie de la fanbase et des critiques, la magie frappe à nouveau avec ce 14ème album, mêlant noirceur et romantisme, lumière et obscurité, une dualité dont seul le groupe a le secret.
Un nouveau plongeon dans la psyché de Robert Smith, qui porte ici un regard nostalgique sur le passé et la désillusion face au monde actuel (Endsong), la douleur et le chagrin liés à la perte d'êtres chers (I Can Never Say Goodbye), l'amour et les relations vieillissantes (A Fragile Thing) et l'inexorable fin du groupe (Alone).
S'il s'agit vraiment du point final à leur discographie, The Cure a su terminer l'aventure en beauté.

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Avec "BRAT", Charli XCX mérite le titre de nouvelle reine de la pop (ou "hyperpop" comme disent certains).
Inspiré par les clubs et la scène rave, "BRAT" (tout est dans le titre) marque le retour triomphal de la chanteuse qui assume tour à tour son côté princesse/sale gosse (voir les clips de 360, Von Dutch et Guess), romantique et sentimental ( Everything is romantic) et dévoile un aspect plus intime de sa personnalité, comme sur "So I", un mea culpa à sa défunte amie et ex-collaboratrice Sophie, ou encore l'envie de devenir mère sur "I think about it all the time".
Et pour ceux qui en veulent plus : L'édition deluxe + une version "Brat and it's completely different but also still brat" qui reprend chaque morceau de l'album, cette fois accompagnés d'invités comme Billie Eilish, Ariana Grande ou encore Julian Casablancas...
Bref, Charli n'a pas fait les choses à moitié.

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"Invincible Shield", le nouveau cru des dinosaures du heavy metal, Judas Priest.
S'ils étaient déja des géants du genre dans les années 70/80, ils font aujourd'hui partie des rares survivants de cette époque à encore être capables de produire des morceaux d'une telle qualité et d'une telle puissance.
A 72 ans, Rob Halford conserve la même voix iconique qu'il y a 50 ans, allant même jusqu'à retrouver ses cris de sorcière maléfique sur les moments les plus heavy de "The Serpent and the King".
Côté guitare, Richie Faulkner nous prouve une fois de plus qu'il est le digne successeur de K.K. Downing grâce à son jeu divin (sans oublier les contributions de Glenn Tipton qui continue d'écrire et jouer sur quelques morceaux malgré la maladie de Parkinson, chapeau l'artiste). Ian Hill (basse) et Scott Travis (batterie) conservent eux aussi la même énergie que par le passé ce qui donne la sensation de retrouver le groupe à son ère "Painkiller".
Invincible Shield est non seulement une déclaration d'amour au heavy metal et à tous ceux qui ont contribué à son histoire mais aussi la preuve irréfutable que le groupe continue de rester au sommet de son art malgré le poids des années.

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Sorti sans annonce préalable, "No Name" marque le retour de Jack White, un des guitaristes les plus inspirés et inspirants de notre époque.
White rebranche l'ampli pour un retour au son brut, granuleux et sale de ses guitares, tout en conservant ses talents d'auteur-compositeur. Des riffs sanguinaires et une voix charismatique qui font de "No Name" le meilleur album de White depuis "Elephant".

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Même si nous ne sommes qu'en 2024 au moment ou j'écris ces lignes, les années 2020 ont déjà connu leur lot de nouveaux groupes (certains excellents, d'autres complètement oubliables) mais rare sont ceux qui m'ont autant secoué que Fat Dog, probablement le groupe le plus déjanté du moment.
Bon, sur le papier, le mélange d'électro/rock/musique orchestrale ca peut laisser perplexe mais quand on écoute ce "WOOF" on se rend vite compte que Joe Love et sa bande savent très bien ce qu'ils font. Un son aussi barré et singulier que le leur devrait leur éviter toute comparaison avec d'autres groupes...
En résumé, des montées en puissance aux explosions de synthé et de saxo sur un rythme effréné + la voix charismatique de Joe Love (sans oublier leurs prestations scéniques aussi folles que leurs clips...), Fat Dog ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer.
Le seul reproche que je puisse faire à ce 1er album c'est sa courte durée (à peine 33 minutes).

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"Negative Spaces" marque le retour triomphal de la chanteuse et vidéaste Poppy.
Produit par Jordan Fish (ex claviériste de Bring Me the Horizon), l'album est porté par un son aux influences industrielles/métalcore/synthpop et explore les thèmes de recherche d'identité et de motivation dans un monde en proie au chaos et à la désillusion, des thèmes mis en lumière par la voix impressionante de Poppy, Moriah Rose Pereira de son vrai nom, capable de passer d'une voix claire, fragile et touchante, à des cris monstrueux avec une aisance déconcertante.
Habituée à toucher à de nombreux genres depuis le début de sa carrière (dance et synthpop sur "Am I a Girl", noise sur "Music to Scream to", electro sur "Zig"), "Negative Spaces" prouve une fois de plus (comme "I Disagree" sorti 4 ans plus tôt) que le métal alternatif reste sa plus grande force et qu'elle est désormais une figure incontournable du genre.

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Même si leur premier album "Oracular Spectacular" semble être sorti depuis une éternité (2007), MGMT continue de prouver au monde entier l'étendue de son talent en matière de rock indie psychédélique avec "Loss of Life", un trip émouvant sur la vie, la mort et la réincarnation.
Que ce soit sur "Bubblegum Dog", un morceau rock aux accents très "nineties" ou sur "Dancing in Babylon", une ballade émouvante en collaboration avec Christine and the Queens, MGMT parvient toujours à séduire à travers un large éventail de styles et d'influences qui aboutissent à un album mature, cohérent et éclectique.
Un ajout important à leur discographie et une très belle suite à "Little Dark Age".

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Billie Eilish revient avec "HIT ME HARD AND SOFT", un album plus accessible que les précédents mais aussi la sortie la plus émouvante de la jeune artiste.
Que ce soit sur l'irrésistible "LUNCH" aux paroles métaphoriques sur l'attirance de Billie pour les filles ou le très émouvant "BIRDS OF A FEATHER", Billie et Finneas écrivent et composent des morceaux accrocheurs aux paroles intimes et sincères.
Mélancolique et immersif, le 3ème album de Billie est celui d'une artiste unique et originale qui a le mérite d'avoir en partie changé le visage de la pop moderne grâce à son style décalé, nonchalant et les talents de producteur de son frère Finneas.

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7 ans après le tragique décès de Chester Bennington, Linkin Park fait son grand retour avec une nouvelle chanteuse, Emily Armstrong, qui (malgré quelques controverses) a su prendre le relais avec panache et apporter sa propre touche au groupe.
Comme chez Poppy et Courntney Laplante de Spiritbox, Emily Armstrong dispose d'impressionantes capacités vocales lui permettant de chanter d'une voix sensible et touchante sur des morceaux comme "Over Each Other" et "Good Things Go" et d'hurler de façon redoutable comme le faisait Chester sur des titres plus agressifs tel que "IGYEIH" et "Two Faced".
Même si les comparaisons avec "Hybrid Theory" et "Meteora" sont inévitables,"From Zero" s'avère être un come-back réussi pour Linkin Park et un retour aux sources pour le groupe californien.

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Les Smashing Pumpkins reviennent avec Aghori Mhori Mei, leur meilleur album depuis leur reformation.
Cette fois Billy Corgan a eu le bon goût d'éviter la synthpop ringarde de "Cyr" et "Atum" et de se concentrer sur ce que les Pumpkins savent faire de mieux : Un rock heavy et des riffs redoutables comme sur "Pentagrams" et "Edin" (dont les sonorités rappellent Tool par moments) et des morceaux plus sages mais non moins émouvants comme "Who Goes There" et "Goeth The Fall".
C'est aussi l'occasion pour Jimmy Chamberlin de revenir s'éclater derrière les fûts, nous rappelant à l'occasion qu'il est toujours un des meilleurs batteurs de son temps.
Même s'il ne détrône pas "Siamese Dream" et "Mellon Collie", ce nouvel opus montre qu'après plus de 30 ans de carrière les Pumpkins ont encore des choses à dire...

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Alors que le monde pleure encore la fin des Daft Punk, Justice renaît de ses cendres avec "Hyperdrama", un disque moderne et dansant sur lequel le duo français collabore avec Tame Impala et Thundercat (entre autres) et met fin à une pause interminable de 8 ans (bien qu'ils aient sorti un album live et un disque solo de Gaspard Augé entre temps).
Un album électrique aux sonorités synthwave, house et disco qui s'avère être le plus cohérent et convaincant de leur discographie malgré 1 ou 2 morceaux dispensables.

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Après le succès de "Sudno" sur TikTok, les biélorusses de Molchat Doma ont acquis une certaine notoriété, leur permettant d'assurer la promotion de "Belaya Polosa", leur 4ème album.
A l'instar de Joy Division et The Cure, leurs textes, souvent portés vers la solitude et l'aliénation, se mêlent à un son inspiré par la cold wave, le post-punk et la synthpop des années 80.
"Belaya Polosa" se démarque des albums précédents du trio par des morceaux plus ambitieux, plus progressifs et évoque davantage l'atmosphère et le son de l'ère "Ultra" de Depeche Mode, notamment sur "Son", "Ty Zhe Ne Znaesh Kto Ya" et le morceau éponyme. La voix d'Egor Shkutko est ici moins embrumée par les réverbérations et révéle davantage la beauté et la tessiture de son chant (une voix qui, dans une certaine mesure, rappelle un peu celle de Ian Curtis).
Au-delà des comparaisons, Molchat Doma démontre avec talent et personnalité son amour pour le post-punk et le rock gothique, leurs paroles évoquant une mélancolie et un désespoir palpable, réveillant les fantômes du passé et les souvenirs d'un autre temps.

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Le célèbre groupe de pop-punk californien fait son retour avec un 14ème album, "Saviors", un disque sur lequel le joyeux trio retrouve l'inspiration et l'énergie qui manquaient terriblement à leur dernier album "Father of all...".
"The American Dream Is Killing Me" ouvre l'album à la façon d'un hymne/slogan politique engagé avant que "Look Ma, No Brains!" ne vienne s'imposer comme un retour au son punk plus "traditionnel" du groupe avec un tempo rapide et ses riffs crunchy rappelant leurs premiers succès. C'est aussi l'occasion pour Billie Joe d'écrire des textes plus intimes et personnels comme sur "Dilemma", une chanson sur la lutte du chanteur contre ses problèmes d'alcool, tandis que "Living in the '20s" est une critique cinglante de notre époque et de la façon dont la société se dégrade, faisant référence aux fusillades de masse aux Etats-Unis, aux nouvelles technologies et aux médias toxiques.
Malgré une fin d'album un peu faible, "Saviors" marque un retour en forme pour Green Day, sans aucun doute leur meilleur album depuis "American Idiot".

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Bien qu'il ne tienne pas vraiment sa promesse "d'hommage à la Britpop et à la scène rave britannique", le nouvel album de Dua s'avère être un disque ensoleillé et optimiste qui permet à la nouvelle star de la pop (et aux auditeurs) de "traverser le chaos avec grâce et de se sentir capable de résister à n'importe quelle tempête" comme le dit si bien la chanteuse. Un moyen de garder le sourire en ces temps difficiles et de rester serein quoi qu'il puisse arriver, une philosophie portée comme le thème central de l'album.
En quête d'un prétendant digne de ce nom sur "Training Season", Dua évoque à nouveau les difficultés qu'elle rencontre pour trouver l'amour comme sur "Houdini" où elle évoque le détachement émotionnel d'un potentiel amant et l'ultimatum de la chanteuse "Catch me or I go Houdini", un morceau au groove sexy et dansant dont la production est assurée par Kevin Parker (Tame Impala).
Certes, ce n'est pas une évolution drastique du son de "Future Nostalgia" ni une grosse prise de risque sur le plan musical, mais Dua sait comment écrire une bonne chanson pop à succès et s'entourer de producteurs talentueux. Malgré ses faiblesses, "Radical Optimism" s'avère être un disque accrocheur aux chansons solaires et entraînantes.

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Après le ténébreux "Skinty Fia", Fontaines D.C. revient avec "Romance", un disque inspiré par l'atmosphère et l'ambiance des villes que le groupe a traversé, comme Los Angeles (la ville où a été écrit "In the Modern World") ainsi que par le cinéma italien et les mangas à Tokyo. Un mélange d'influences qui donnent vie à un album riche en textures et en émotions.
"Romance" est, comme le dit Conor Deegan, le bassiste du groupe, presque une façon de "remettre en question le sens de la romance dans nos vies, de la réaffirmer".
Un nouveau chapitre pour le groupe irlandais, désormais considéré comme une étoile montante du rock moderne.