SensCritique
Cover Les meilleurs albums de David Bowie

Les meilleurs albums de David Bowie selon Zogarok

[avril 2024] Re-découverte de Space oddity à Tonight dans l'ordre chronologique, puis découverte des deux albums les encadrant (l'homonyme des origines, le cauchemar Never let me down). Au-delà je m'apprête à découvrir (sauf 1.Outside).

C'est par Hunky/Ziggy que j'ai connu et ...

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26 albums

créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a 6 mois
Low
7.9
1.

Low (1977)

Sortie : 14 janvier 1977. Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 9/10.

Hunky Dory
8.1
2.

Hunky Dory (1971)

Sortie : 17 décembre 1971. Glam, Pop rock, Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 9/10.

Annotation :

Pourpre 88

Dominante Pourpre, mais il y a de tout, ou plutôt : du Saphir (gravité, dramatique), du Turquoise (sérénité, recueillement), de l'Absinthe (mélancolie, évasion) ; puis du trio 'Gras' (le Brun anxieux, le Rouge brutal, l'Ambre enjoué) à petites (sinon micro – dans le cas de Brun) doses mêlées. L'album de référence avec Low (Ziggy les rejoignait au sommet à 9/10). À la fois ce qui sort Bowie de l'ordinaire (chronologiquement et intrinsèquement) et des choses relativement modestes et oubliables – essentiellement la face B (morceaux 7 à 11), qui n'a pas de morceau énorme. Globalement, trois morceaux majestueux (Changes, Oh you pretty things, Life on mars) que je notais 10 ; tout le reste à 7, sauf le dernier, Bewlay brothers (à 8). Lors de ces retrouvailles, j'abaisse Andy Warhol à 6- (pas amateur de ces expérimentations – deux minutes d'égarements voulus sur quatre) ; notes inchangées pour Eightline poem (obscure et monotone mais fascinante) et Kooks sur la face A, Fill your heart (à 7- à cause du dernier tiers), Bob Dylan (meilleure du trio), Queen bitch sur la face B. Je maintiens à 8 Bewlay brothers, la seule qui sera donc dans l'entre-deux ; c'est un titre étrange et riche, pas 'facile' mais qui ne perd rien lorsqu'on y revient.

En revanche Quicksand est une pépite (Absinthe/Saphir) et rejoint les meilleures de l'album comme de l'artiste (note 9) ; je me demande comment j'ai pu la négliger. Concernant les trois 'toppish', Life on Mars ne peut évidemment bouger ; les deux autres sont peut-être imparfaites et désuètes (niveau sonore, j'adore tout dans la première sauf le 'Ch-ch-ch', j'aime tout dans la deuxième), mais on reste dans la cour des œuvres qui ne peuvent que prendre 9 ou 10 ; je laisse 10 au moins pour le moment. Les paroles de ces deux premiers titres ne plaident pas pour un 10 aveugle ou pour la sérénité ; celles de Changes sont d'un optimisme borné (c'est assez transparent et raccord avec le son), celles de Pretty things sont carrément l'apologie d'un apocalypse (la musique a déjà un parfum de schizophrénie joyeuse ou de 'rémission' futile ou tardive, mais c'est encore petit par rapport au décalage réel avec la lourdeur du texte). Finalement, l'album n'est pas délogé – alors que les deux précédents ont perdu aux retrouvailles.

Détail notes : Life on mars (turquoise) 10. Pretty things (pourpre/turquoise) 10. Changes (pourpre/turquoise) 10. Quicksand (absinthe/saphir) 9. Bewlay (saphir/absinthe) 8. Eight line (saphir) 7+. Kooks (

“Heroes”
7.9
3.

“Heroes” (1977)

Sortie : 14 octobre 1977 (France). Rock, Experimental, Electronic

Album de David Bowie

Zogarok a mis 9/10.

Annotation :

Brun/saphir 88

Encore un album hybride (celui auquel on doit l'appellation 'trilogie berlinoise'), mais avec davantage de cohérence et de continuité. Il n'y a donc pas 'de tout', même s'il y a encore des contraires réunis. Notamment, c'est un album glacial – mais souvent épique ou enthousiaste. Toujours expérimental mais davantage 'humain' que Low. Le trouble de Station to station cède la place à de l'audace maîtrisée : tout est propre, même quand c'est extraordinaire ou incongru. Tout aussi est dramatique, mais sans souffrance ; on est en apesanteur dans un monde électrique. Beauty and the beast est tellement improbable que je l'ai classé Ambre lors de la création des listes de morceaux – c'est évidemment du Rouge/Brun, 'schizo' mais pas forcément angoissé. Si je bouclais auparavant sur ce titre, Sons of the silent age [saphir/brun] pourrait prendre la relève (épaulée par l'hystérique [brun/rouge] Blackout) ; au niveau des titres plus limpides, Sense of doubt [brun, du Coil propre] pourrait faire ce travail aussi. À côté de celles-là V-2 Schneider me paraît trop simple, sinon simplement trop régulière (mais ma difficulté à la classer souligne son originalité hors contexte Heroes/Bowie ; c'est du Rouge/absinthe si une telle combo est raisonnable). Le seul moment triomphant et (sauf Moss garden) sans trace lugubre de l'album, l'hymne Heroes [saphir/pourpre], est génial et aussi inusable qu'un morceau peut l'être – bien que je comprends que le morceau le plus exposé donc écouté contre sa volonté puisse en lasser ou écœurer d'autres. Moss garden [turquoise] est le morceau chill et krautrock par excellence – donc pas novateur, quoique l'association relève du parti-pris (vers Tangerine dream ou Cluster, à rebours de Neu). Très allemand aussi, le minimaliste Neukoln [brun] marque lui des points sur l'originalité : c'est une descente sombre mais comme 'repue' (un prélude au réveil, à la créativité ?), une hypnose lucide, probablement censée refléter une ambiance de ce quartier berlinois (peut-être n'est-ce qu'une source lointaine, d'où la coquille dans le nom). L'instrumental Abdulmajid [brun/saphir], attribué à cet album par une ré-édition de 1991 (et forcément nommé à ce moment-là), est excellent et me fait définitivement placer Heroes parmi les meilleurs de Bowie. Avec Young americans, il est le seul à gagner aux retrouvailles en terme de note (Station to station y gagne aussi même si la note ne le reflète pas). Je le place devant Station to station

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
8.4
4.

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars (1972)

Sortie : 6 juin 1972 (France). Glam, Pop rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 9/10.

Annotation :

Saphir 86

Je pariais naturellement sur lui pour tomber du podium (impensable pour Hunky dory et Low), d'autant que le personnage et l'esthétique Ziggy sont le paroxysme creux du Bowie glam/pré-électro ; finalement, il faudra que cet album soit rattrapé, car les retrouvailles sont favorables (a-priori ce sera par un album 'berlinois'). Soul love y gagne, de même que l'emblématique Moonage daydream que j'avais négligée (aimée mais peu écoutée). Toujours les trois mêmes morceaux se démarquent (le pourpre Starman, les bleus Lady stardust, Rock'n roll suicide) ; le reste est efficace et inventif. Hang on to yourself reste le boiteux de l'équipe (noté 6), tandis que Star ne fait que synthétiser ce que communiquent les autres morceaux, sous une forme plus guillerette ponctuée par un essoufflement mélancolique. À cause de son simplisme It ain't easy devrait les rejoindre ; je suppose que c'est la définition d'un 'plaisir coupable'.

Cet album confirme la difficulté à classer le style Bowie (au-delà de 'pop' par défaut, ou 'rock' pour cet album) ; c'est la première fois que j'hésite pour le classement des 7 types d'émotions ou 'paysages' (même si dans les deux albums Brun est inexistant musicalement, infime ou ambigu et en renfort dans le texte). Pour Hunky dory, je trouvais qu'il y avait de tout sauf Rouge et Ambre (chaleur lourde) ou marginalement ; cette fois, il y a de tout, sauf Turquoise et Absinthe (les registres vaporeux). Les teintes dominantes sont les trois pôles du triangle : le Bleu dramatique et sérieux (Five years, Moonage), le Rouge teigneux et désinhibé (Suffragette city, It ain't easy), le Pourpre réconfortant et savoureux (Soul love, Starman), ou un mix quasi égalitaire de Bleu et Pourpre (la chanson-titre). Bleu l'emporte (parfois évanoui, mais le plus souvent dominant) mais ce sera un album anormalement chaud et 'gras' dans ce groupe. Ambre se taille une petite portion qui concentre le moins éloquent.


Détail : Starman (pourpre) 10. Rock'n'roll suicide (saphir) 9. Lady stardust (saphir/pourpre) 9. Moonage (saphir/pourpre) 8+ passer à 9-. Soul (pourpre) 8. Ziggy (saphir/pourpre) 8. Suffragette (rouge) 8-. Easy (rouge) 7+. Five (saphir) 7. Star (ambre/rouge) 7. Hang on (ambre/rouge) 6.

Station to Station
7.9
5.

Station to Station (1976)

Sortie : 23 janvier 1976 (France). Art Rock, Funk Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 8/10.

Annotation :

Saphir/brun 84

Où Bowie imprégné de soul arrive à l'electro. Cet album peut facilement vous laisser à quai... ou vous embarque dans ses profondeurs dès que vous acceptez d'être un peu concentré. Hybride globalement et à l'intérieur des morceaux, surtout le morceau-titre. Froid mais encore 'humain' par rapport à l'essentiel de Low et Heroes. Parfois peu abordable ou 'gratifiant' et pourtant efficace, même addictif. Je n'avais pas noté sur SC car à peine connu pour lui-même, plutôt par bouts écoutés avec d'autres ; finalement il récolte une note 'normale' mais, dans le détail, mérite d'être le plus près de faire vaciller Ziggy (la tâche est facilitée avec six morceaux seulement, mais quand même : il n'y en a aucun de 'juste bon'). Je le laisse derrière Heroes qui a sur-confirmé son caractère monumental et s'aborde parfaitement comme un bloc (à l'instar de Young americans, dans un autre style) contrairement à cet album éclaté. J'adhère particulièrement à la tourmentée Word on a wing et à la démente TVC15 (définition de l'intenable Brun/Ambre ou panique guillerette), Wild in the wind plane grâce au chant.

Détail notes : Word on a wing (saphir) 9. Wild in the wind (saphir) 9. TVC15 (brun/ambre) 8+. Station (rouge/saphir) 8. Golden (ambre/pourpre) 8. Stay (saphir/rouge) 8-.

Aladdin Sane
7.8
6.

Aladdin Sane (1973)

Sortie : 19 avril 1973 (France). Glam, Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 8/10.

Annotation :

Saphir/rouge 78

La remastérisation n'aide pas cet album, alors qu'elle est bonne ou neutre pour les autres ; Prettiest star me paraît sabotée. Les quatre mêmes se démarquent toujours (Aladdin sane, Drive-in saturday, The prettiest star, Lady grinning soul) et sont des hauts standards de ce qu'a réalisé Bowie ; pour le reste je ne suis sûr de rien – que de diversement bons morceaux qui n'auraient pas fait de Bowie une légende, aimables ou réjouissants selon l'époque et l'humeur personnelles. Panic in detroit me semble toujours en retard. Let's spend the night together (la plus énergique et impropre du trio), Watch that man et Cracked actor sont probablement du rock excellent mais pourraient être confondues. Jean genie a un côté entêtant dans tous les sens du terme, Time rend vaguement impatient quand l'impression de l'avoir arrachée à une comédie musicale devient trop forte ; ces deux-là doivent être de parfaites réussites en terme de projet d'expression ou de projet technique, mais je les trouve un peu laids ou leurs sentiments peu dignes d'intérêt. Pourtant ce sont de bons morceaux, mais je leur trouve plus qu'au reste un côté 'coupable' pour trop peu de plaisir. Mais Drive-in saturday est remarquable, une espèce de tout-en-un, vulgaire et sophistiquée, mélo et volatile, lunaire et terre-à-terre à la fois. Lady grinning soul est une ballade foudroyante et parmi ce que Bowie a produit de plus élégant et émouvant, près de Life on mars. En général, cet album est assez compliqué (du rock salace et brutal cohabite avec du glam tragico-romantique et des sons nostalgiques... et des ballades ramenant à Hunky dory) et peut-être moins pertinent comme un bloc (l'essentiel des morceaux autres que favoris me semblent artificiels ou des expérimentations plus respectables ou convaincantes qu'aimables).

Détail : Aladdin (saphir) 10-. Prettiest (pourpre) 9+. Drive (saphir/pourpre) 9+. Lady grinning (saphir) 9. Let's spend (rouge/ambre) 7+. Jean genie (rouge) 7+. Watch (rouge/ambre) 7. Time (saphir/rouge) 7. Cracked (rouge) 7-. Panic (ambre/rouge) 6.

Young Americans
7.1
7.

Young Americans (1975)

Sortie : 7 mars 1975 (France). Blue-Eyed Soul, Pop rock, Pop Soul

Album de David Bowie

Zogarok a mis 8/10.

Annotation :

Pourpre 78

Pourpre carabiné (chaud, agréable, 'propre'). Le morceau Can you hear me est tellement bon ! (malgré l'aigu ridicule dans le final). Je me demandais à l'époque si cet album n'avait pas la marque d'un escroc et soupçonnait que je pourrais l'aimer davantage plus tard (l'improbable cas échéant, le jeter un palier en-dessous). Alors que trois albums des origines (Space oddity, The man who sold the world, Pin ups) ont perdu aux retrouvailles (sans surprise car il y a peu de sommets ou morceaux-phares chez eux, que je les écoutais peu et qu'ils profitaient de mon enthousiasme généralisé pour l'artiste), celui-ci y gagne. Aujourd'hui la légèreté, sinon la superficialité, de cet album me ravit au lieu de me laisser dans l'expectative. Across the universe et Fame s'éternisent à mon goût, tout le reste est un plaisir (en tête Win et le pourpre/ambre Fascination, plus délayé avec Somebody up, plus modeste avec Right). S'il faut mettre en avant le génie propre de Bowie, la créativité et de l'inattendu, Diamond dogs est davantage à prescrire – ou Aladdin sane pour rester le plus généraliste concernant l'artiste ; pour quelque chose d'élégant et limpide susceptible de plaire à un maximum de monde, il faut plutôt Young americans. De même pour ceux qui n'aimeraient pas ou peu Bowie mais voudraient se laisser embarquer pour une fois.

Détail : Can you hear me (pourpre) 9. Win (pourpre) 8+. Fascination (pourpre/ambre) 8. Young (pourpre/ambre) 8. Somebody (pourpre) 8-. Right (pourpre) 7+. Fame (ambre/rouge) 7. Across (pourpre) 7.

Diamond Dogs
7.5
8.

Diamond Dogs (1974)

Sortie : mars 1974 (France). Glam, Rock, Rock & Roll

Album de David Bowie

Zogarok a mis 8/10.

Annotation :

Rouge/brun 76

Rouge (même Rouge-brun), cette fois c'est flagrant (aucune trace de Turquoise). Original et irrégulier, parfois accrocheur sans être convaincant (Rebel rebel), presque toujours audacieux. Offre le lot escompté de morceaux marquants mais aucun morceau 'culte' unilatéralement génial (Diamond dogs puis 1984 sont tout près de ce niveau), même si j'ai aimé redécouvrir les Sweet thing (Saphir/Brun et carrément Brun/Saphir pour la reprise), We are the dead et Big brother. L'ensemble est bien plus gras, lourd, que tout ce qu'a produit Bowie auparavant (or la lourdeur abaisse le seuil de tolérance et décuple les sensations, donc peut pousser à se sentir gavé d'un son – ou à s'en délecter). Outro/intro un peu lunaires (l'intro est prometteuse, l'outro est surtout gonflante, les deux sont crispantes), de même que la présence du chaleureux [ambre] Rock'n roll with me (que j'aime), ce qui est probablement la raison de son impopularité. Chant of the ever circling skeletal family, la conclusion lapidaire, est le seul morceau à peine correct (ou carrément mauvais ?) que j'ai écouté de Bowie jusqu'ici (bien qu'il vaille le détour contrairement aux boulets de Space oddity ou The man who sold). Même si c'est une curiosité avant d'être album brillant, Diamond dogs reste un bon album dans l'absolu. C'est aussi un indispensable de Bowie, même si c'est davantage grâce à son univers et son pouvoir de fascination que pour la qualité des compositions.

Détail notes : Diamond dogs (rouge) 8+. 1984 (rouge) 8. Sweet thing (saphir/brun) 8. Big brother (rouge) 8-. We are the dead (saphir/brun) 8-. Rock'n roll with me (ambre) 8-. Sweet thing reprise (brun/saphir) 7+. Future (brun/rouge) 7. Candidate (brun/rouge) 7. Rebel (rouge/ambre) 7. Skeletal (rouge/brun) 4+.

Lodger
7
9.

Lodger (1979)

Sortie : 18 mai 1979 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

Rouge 72

Ici commence la phase où j'ai moins écouté et surtout moins retenu de pépites chez Bowie – pour Lodger, c'était surtout le premier cas. Je connaissais très bien quelques morceaux (les meilleurs – et finalement les seuls excellents de cet album, c'est justement son problème, partagé avec Diamond dogs) mais n'avait probablement jamais écouté l'album lui-même. Bien qu'il ait le malheur de passer après deux 'chefs-d'oeuvre', celui-ci est hautement recommandable – et il est taillé pour quelqu'un souhaitant aborder Bowie (Hunky dory ou Young americans sont fondamentalement dans un seul registre, Diamond dogs et Low sont trop décalés et agressifs) – Ziggy et Aladdin sane sont probablement les meilleurs pour synthétiser le Bowie de l'âge d'or, surtout Aladdin sane en annonçant en douceur toute la phase coldwave/new wave ou expérimentale.

De Lodger je retiens forcément la phase DJ / Look back in anger / Boys keep swinging. Je suis un peu mitigé sur la progression de Boys, mais DJ [rouge] est monumentale (et grotesque). Même les morceaux les plus entraînants ont un défaut flagrant : les paroles souvent désuètes ou simplistes, marquées par un abus d'ironie. La négociation est facile avec un tel défaut. Je ne suis pas amateur de l'errance African night flight [rouge/brun] mais elle est compétitive face aux expérimentations du Scary monsters à venir. Par contre Red money est mollassonne (et sans générosité) et Repetition saoulante par construction (mais elle gagne dès qu'on prête attention aux paroles). Move on apporte un contrepoint presque sérieux ; pas assez forte pour marquer les esprits, mais assez 'pure' pour avoir quelques amateurs. Yassassin aura encore plus facilement ce destin, mais je suis encore plus convaincu de ne pas rejoindre les fans – c'est plus lassant qu'aventureux. Enfin j'aime assez Red sails, mais pas au point de me soucier de la stocker pour y replonger ; l'ouverture Fantastic voyage mérite davantage ce traitement.

Cet album montre que l'étiquette 'trilogie berlinoise' est stupide, à moins que Low et Heroes forment à deux une trilogie ; ou alors, il faut substituer Station to station à Lodger. Finalement c'est bon mais on sent déjà le style Bowie se trivialiser. Pas noté jusqu'ici mais à ce stade je ne peux pas considérer le découvrir – sans le savoir, je le connaissais quasi aussi bien que le suivant, Scary monsters, qui est une sacrée descente pour moi en 2024.

The Man Who Sold the World
7.5
10.

The Man Who Sold the World (1970)

Sortie : 4 novembre 1970 (France). Glam, Rock, Hard Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

Rouge/brun 68

En rupture avec le ton globalement guilleret ou posé connu jusqu'ici. De l'envoûtant quoique sombre (la méditative After all, la tragique All the madmen, la louche The width of circle encore plus louche dans le texte – comme son titre l'annonce), du typique et de l'original, du résidu pop embrumé de blues ou rock pour un résultat bordant l'ennuyeux (Running gun, Shook quand le chanteur s'est oublié, Saviour machine ronronnante dans sa lourdeur). Parfois un élément original cohabite avec une certaine insignifiance : les choeurs et percussions de The supermen sont plus éloquents que la voix du chanteur ou plutôt diseur prophétique. À l'occasion l'album vire au hard rock : Black country rock (ou même le gluant She shook me cold) ne ferait pas tache sur un album de Black sabbath (sauf la voix, forcément). En-dehors de l'écrasante chanson homonyme (possiblement un peu sur-cotée, grâce à Nirvana), l'album souffre d'une face B plus triviale ou bancale, alors que trois des quatre premiers morceaux sont intenses. Quoiqu'il arrive et même si c'est globalement au-dessus du commun des registres explorés, ce n'est pas ce genre de proposition qui m'aurait fait mémoriser Bowie. Pourtant son originalité se manifeste déjà (enfin ?). Elle s'épanouit lors des passages et morceaux où Bowie s'engage dans ses marottes pour les traduire en paysages fantaisistes ou confessions étranges, folk psychédélique à l'appui.

Détail : The man (saphir/rouge) 8. After all (saphir/brun) 8-. Width (rouge/brun) 7+. All the madmen (brun/rouge) 7. Supermen (brun) 6. Black country rock (rouge) 6. Shook (brun/rouge) 6. Saviour machine (rouge) 6-. Running gun (rouge/ambre) 5+.

Heathen
7.1
11.

Heathen (2002)

Sortie : 5 juin 2002 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

Saphir 68

Découvert lors de cette vague, sans illumination. Passe très bien l'épreuve des écoutes multiples comme Hours. Sentimental comme ce dernier mais bien plus vif (et supérieur en terme de production), malgré une tendance à faire durer inutilement. Plusieurs morceaux ou ritournelles laissent étonnement leur empreinte ou du moins ressurgissent inopinément, même si en entier aucun n'est complètement convaincant ni séduisant. Les remix et 'outtakes' sont dispensables.

Détail : Gemini spaceship (saphir/absinthe) 7+. Angels (saphir) 7. Heathen the rays (saphir) 7. Been waiting (saphir) 7. Better future (ambre) 7. Slip away (saphir/absinthe) 7. Sunday (saphir) 7. Slow burn (saphir) 7. Afraid (saphir) 6+. Cactus (rouge/saphir) 6. Everyone (saphir) 6. Slave (saphir) 6.

‘hours…’
6.3
12.

‘hours…’ (1999)

Sortie : 5 octobre 1999 (France). Rock, Downtempo, Alternative Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

Saphir 68

Limpide et sentimental, du moins par rapport aux deux précédents, opaques et rudes. Doucement émouvant, transparent, propre. Deux premiers morceaux majestueux (peut-être sur-coté de ma part) ; d'autres plus tièdes, dont le charme se renforce au fil des écoutes (et qui pourront finir, en relatif, sur-cotés de ma part eux aussi). De façon générale, la production n'est pas impressionnante et l'originalité plutôt absente – quand aux fausses notes, elles sont complètement absentes.

Détail : Something in the air (saphir) 9-. Thursday child (saphir) 9-. Brilliant adventure (absinthe) 7. Really happening (saphir) 7. Seven (saphir) 7. Dreaming (saphir) 7. Survive (saphir) 6+. The dreamers (saphir) 6+. New angels (saphir) 6. Pretty things (saphir/rouge) 6.

Scary Monsters… and Super Creeps
7.5
13.

Scary Monsters… and Super Creeps (1980)

Sortie : 12 septembre 1980. Art Rock, New Wave

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

Rouge/ambre 66

Rouge/ambre (chaud et lourd, gras). Le dernier Bowie avant qu'il devienne au présent un artiste parmi d'autres. Album que je connaissais finalement peu – mais même ce que je connaissais bien trébuche. Que les albums préhistoriques (Space oddity, The man who sold the world et surtout le négligeable Pin ups) reculent était attendu ; pour celui-là, je n'avais qu'un vague doute [pendant toutes ces années – dernièrement, simplement à la lecture des titres, le vague était levé].

L'intro est décourageante, le chant [beuglement] de Bowie n'est parfois plus qu'endurable et la composante kikoojap me donne la gerbe (l'outro ou It's no game 2 est plus lisse et meilleure, dégagé des outrances cette ritournelle apparaît même comme un des moments relativement 'jouissifs' de l'album – dommage qu'elle soit trois fois trop longue pour ce qu'elle s'autorise à donner). La chanson-titre ne me plaît plus tellement (pourtant je l'ai massivement écoutée – mais sans boucler, elle n'est pas d'un style qui s'y prête), avec ce son de véhicule annonçant une marche-arrière ; elle reste entêtante, 'efficace' et un bel exemple de son rouge/brun. Ashes to ashes [absinthe], que je trouvais aussi près de la perfection qu'on puisse l'envisager, reste géniale... mais elle est écrasante et aliénante pour son entourage. Fashion vieillit bien en-dehors des moments qui étaient déjà cheesy, mais sauf le refrain elle n'est jamais loin de plonger dans l'ennui.

Teenage wildlife est mignonne mais je trouve normal d'être passé à côté jusqu'ici (bien qu'aujourd'hui elle me donne de quoi me repentir) – encore plus nettement pour Because you're young (qui a aussi une jolie ouverture mais le bon goût de pas s'éterniser). C'est la solaire Up the hill backwards [ambre] que j'ai redécouvert avec joie - peut-être typique de la décennie à venir, sûrement un bel hymne nostalgique ou pseudo-nostalgique qui aurait sa place dans les fictions comme Summer of 84, Stranger things, ou d'autres simplement naïves. Loin de cette ambiance, Scream like a baby [rouge/brun] m'apparaît comme une réussite dans le contexte de l'album, avec sa rémission douteuse d'ancien client d'HP. En revanche un son comme Kingdom come n'a aucun intérêt (quoique, comme la majorité de ses voisines, elle démarre dans une sorte de petite 'grâce')... je ne doute pas de la qualité de la composition, mais ce n'est même pas ce qu'on peut appeler de la musique 'propre' (contrairement à Because you're young). Seule chose dont je sois

1.Outside
7.5
14.

1.Outside (1995)

Sortie : 23 septembre 1995 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 7/10.

Annotation :

...

à redécouvrir

David Bowie
7.6
15.

David Bowie (1969)

Space Oddity

Sortie : 4 novembre 1969. Pop, Space Rock, Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Pourpre/turquoise 64

Pourpre/turquoise, avec régulièrement beaucoup de Saphir, donc triade des sons 'propres' et non-agressifs (ou anti Rouge-Brun), du détachement ; sinon avec une bonne dose de laisser-aller, de joie et de candeur, donc d'Ambre. La voix de Bowie n'est pas impressionnante (il semble y avoir une faiblesse sur Unwashed) et ne sera une 'garantie' qu'à partir d'Hunky. Memory et Wild Eye sortent du lot, derrière la chanson-titre ; An occasional dream est mignonne, élégante, discrètement dramatique ; le reste me gonfle vite (y compris Cygnet – le Bowie à message est rarement convaincant ; qu'on retire l’imbécillité Don't sit down !). Les amateurs de Bob Dylan ou Radiohead trouveront certainement leur bonheur ici.

Cet album ne m'accroche pas ni donne envie de revenir par plaisir ou pour s'accorder à une émotion ou une envie d'un moment – sauf Space oddity (qui a même tendance à gagner en pouvoir d'attraction avec le temps) ; il y a bien trois autres bons morceaux, ravissants ou enjoués, mais ils inspirent plus de respect que de passion ; par contre je ne vois pas pourquoi spontanément aller ré-écouter Janine ou se faire marteler God knows. L'artiste figure toujours parmi mes favoris dans les listes, mais non seulement fait partie de ceux que je n'écoute plus ou quasi plus depuis dix/douze ans ; j'en écoutais surtout une partie et déjà très peu l'essentiel (quasi rien au-delà de 1980) ; enfin et spécifiquement, cet album est monté avec la marée et ne méritait pas d'être aligné. L'heure de remettre en ordre les notes exubérantes (surtout toppish) des débuts (des découvertes massives ET de la constitution de collection, permise par SC pour tous les univers) est arrivée.

Détail : Space oddity (turquoise/saphir) 9-. Wild eye (saphir/turquoise) 7+. An occasional dream (turquoise/pourpre) 7. Memory (pourpre/ambre) 7. Cygnet (saphir/turquoise) 6. Hermione (pourpre/turquoise) 6. Janine (ambre/pourpre) 6-. God knows (saphir/pourpre) 6-. Unwashed (ambre/pourpre) 5.

The Leon Suites
7.7
16.

The Leon Suites (1994)

Sortie : 1994 (France).

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Brun 64

Ce n'est plus un album oublié mais carrément égaré ; c'est un projet collectif qui aurait dû avorter, a été finalisé sous le nom de Bowie et a constitué le prélude à 1.Outside. Il est parfois non référencé par les sites ou par les fans et est moins connu que les morceaux les plus insignifiants de Bowie. C'est au point où je n'étais pas sûr de ce que je devais trouver, ou de ce que je consultais (quelques milliers de vues seulement pour une rareté, exposée sur YouTube, produite par un artiste auquel des millions de personnes pardonnent ou relativisent tout, dont elles veulent tout ?).

Les deux premiers morceaux retenus sont des 'extensions' de I am with name et Leon take us outside, futurs morceaux très courts de l'album 1.Outside (I am with name mêlé à deux autres plutôt que considéré comme un morceau seul ; Leon réduit à une minute d'intro). Le dernier, Enemy is fragile, n'a laissé de traces qu'ici (et dans l'esprit des fanboys trouvant Bowie visionnaire à tout prix grâce à son évocation d'internet comme autoroute de l'information – une énième preuve de l'art de la synthèse de Bowie). Ce troisième titre s'essouffle rapidement.

Let’s Dance
7
17.

Let’s Dance (1983)

Sortie : mars 1983 (France). Pop rock, New Wave, Dance-pop

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Ambre/pourpre 62

Même si la révolution Bowie est actée avec cet album, il ne me paraît pas si disqualifiant (probablement car la révolution a déjà lieu en 1980 pour moi) ; Bowie trace une voie claire et d'autant plus agréable ; on gagne à jeter les bizarreries et les jeux de Scary monsters. Il y a des moments ennuyeux, mais jamais au point d'exaspérer ou filer la nausée comme dans les suivants (à l'exception de l'outro Shake it, sosie de Michael Jackson toxique pour les méninges) – par contre il est question là de tolérance et pas de patience (pour les répétitives et infiltrées d'effets douteux Shake it et Ricochet, on en aura une, deux fois, puis c'est terminé).

Mais comme Bowie tend vers la médiocrité, il y a aussi peu d'instants mémorables, que ce soit par plaisir ou par surprise (car l'assez moche Fashion du précédent album était surprenant). Le tort des trois premiers titres est d'avoir été trop entendus pour être encore aimables – mais je crois qu'on peut redécouvrir China girl (aujourd'hui son exotisme candide ne me gêne plus)... et même ce Let's dance. Néanmoins, encore pire l'electro avant-gardiste, c'est bien la pop qui vieillit mal ; il faut probablement passer le cap où cette musique paraît ringarde (atrocement ringarde quand on aime l'artiste pour ses œuvres de références) puis retomber dessus en lui trouvant, finalement, un charme – superficiel et régressif dans le cas du morceau-titre (dont la version clip purge les longueurs). Puis il y a Cat people, ce morceau fluide et puissant (quoique trop délayé) dans sa version originale pour le film de Schrader... devenu ici pachydermique et rocailleux (toujours sans savoir s'arrêter, maintenant c'est un problème) ; c'est le seul moment où Bowie tente de remonter vers l'ère berlinoise [Station/Lodger] ou du moins vers du rock plus expérimental, pour un résultat mitigé – tué par la comparaison, même si on voulait y goûter.

Dans l'ensemble, album correct même si c'est celui du recul qualitatif et naturellement le moins bon à ce stade (en-dehors ou à côté de Pin ups) ; face A charmante quoique ringarde, face B qui pique et annonce le mix d'insignifiances et de déchéances du tandem Tonight/Never. La séparation deviendrait catégorique si on pouvait inverser Without you et Criminal world, deux façons de faire du 'pourpre', où la voix change tout (fadasse dans la première, parfaite dans la seconde).

Détail notes : China girl 8. Criminal (pourpre) 8-. Modern love (ambre) 7. Let's dance (ambre) 6+. Wit

The Next Day
6.7
18.

The Next Day (2013)

Sortie : 8 mars 2013 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Saphir 58

★
7.6
19.

★ (2016)

Blackstar

Sortie : 8 janvier 2016 (France). Rock, Jazz, Experimental

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Saphir 58

Reality
6.4
20.

Reality (2003)

Sortie : 15 septembre 2003 (France). Rock, Art Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 6/10.

Annotation :

Saphir 56

J'y allais sans espoir et même un certain dédain, la pochette toujours plus ridicule et l'accumulation de come-back douteux aidant. C'est toujours mieux qu'Earthling pour moi, bien que banal. Trois très jolis morceaux, plutôt émouvants et énergiques ; quelques moments insoutenables, physiquement (Looking for Water), ou criard et ringard-né (Reality), mais toujours quelque chose d'éruptif, émotionnel, qui donne l'impression qu'il y aura toujours quelqu'un pour apprécier cette sincérité apparente. Mais je laisse aux autres le plaisir de suffoquer sur Bring me the disco king car.

Détail : Try some buy some (saphir) 7. Never get old (ambre/rouge) 7. Loneliest guy (saphir) 7. Pablo (rouge/saphir) 6. Killer (saphir) 6. She'll drive (ambre) 6. Fall dog (saphir) 6-. Days (saphir) 5+. Disco (saphir) 4+. Reality (rouge/saphir) 4. Fly (ambre) 4. Looking for water (saphir) 4-.

Black Tie White Noise
5.8
21.

Black Tie White Noise (1993)

Sortie : 5 avril 1993 (France). Art Pop

Album de David Bowie

Zogarok a mis 5/10.

Annotation :

Pourpre/saphir 54

L'ensemble des albums redécouverts, les deux 'encadrants' enfin découverts, je me lance dans la suite, que je connais peu (en-dehors de Outside et potentiellement Hours, pas re-fréquentés même par morceaux). Je viendrai à Tin Machine plus tard. Ce Black tie n'est pas une résurrection à mes yeux, ni selon l'avis des amateurs à en juger par les notes. Le plaisir est là, la faculté à distinguer les morceaux ou retenir des arrangements particuliers se fait rare. Il y a une tentation indus mais c'est du Bowie lounge, qui alterne ou fusionne soul et/ou jazz avec dance. Finalement cet album est bien près de ses deux prédécesseurs honnis (Tonight et Never let me down) : il se laisse écouter, sans passion ; seuls deux morceaux mériteraient d'être inclus dans une large playlist, au sein d'une Ligue secondaire. Je comprends mieux la bienveillance du public envers l'album Let's dance (que je partage, mais après avoir longtemps estimé que le morceau-titre était la porte vers le Bowie 'gênant' avant de jauger l'album pour lui-même – mineur de toutes façons).

Mélange de pourpre (plaisir) et des antagonistes ambre (facilité, relâchement) et saphir (gravité, sens du drame) ; Bowie souffle le chaud et le froid, tout en restant 'mielleux'. Je ne partage l'enthousiasme pour Jump they say qu'à l'usure. Je retiendrais plutôt Miracle goodnight et Looking for Lester, puis peut-être les Wedding (intro/outro). You've been around résiste à plusieurs écoutes malgré la mauvaise première impression. Mais la sensation de gavage ou d'abrutissement n'est jamais loin (même dans les meilleurs moments) et I feel free passe la frontière. Black tie est jolie mais l'absence de nuances combinée au déluge de sucre finit par écœurer. Je crains que le goût ou l'affinité pour tel ou tel varie en fonction du moment – en s'écartant que rarement du point median. Par exemple si vous avez envie du Bowie crooner, I know et Don't let me down font le travail ; sinon c'est bien long. Je tiens compte des quatre morceaux « uniquement présents sur les versions CD et K7 » à l'origine, mais présents dans les sorties ultérieures ; Lester et l'intro Wedding tirent l'album légèrement vers le haut, Lucy et Real cool ont les mêmes pesanteurs que le commun des morceaux.

Détail : Miracle goodnight (pourpre) 7-. Looking for Lester (pourpre/ambre) 6. The wedding (pourpre/saphir) 6. Jump they say (pourpre) 6. You've been around (saphir/rouge) 6-. The wedding song (pourpre/saphir) 6-. Black tie (ambr

Tonight
5
22.

Tonight (1984)

Sortie : 1 septembre 1984 (France). Pop, Rock, Funk / Soul

Album de David Bowie

Zogarok a mis 5/10.

Annotation :

Ambre/pourpre 52

Cet album et le suivant sont désavoués ; sur SC, ils ne figurent même pas dans le top25 (le grand retour Black tie white noise de 1993 n'y parvient pas non plus), complété par des concerts et un best-of. L'ouverture Loving the alien [absinthe -dans un album si 'commercial' c'est inouï- mais pourrait être pourpre/saphir, soit 'mélo' chaleureux] est un des classiques instantanés de l'artiste et de l'époque ; rien qu'à cause de lui, cet album ne saurait être laminé (déjà Sorrow me suffisait à relativiser l'inanité de Pin-ups). Un autre morceau se démarque : Blue Jean, avec sa vibe ramenant à la période Hunky/Ziggy.

Le reste est indéniablement bas de plafond. La chanson-titre... est un duo avec Tina Turner. Sur Tumble and twirl (du Francky Vincent raffiné), God only knows (mignonne), un indice ne trompe pas : la sensation de durée, bien pesante, dès qu'on franchit la 2e minute. Sur Neighborhood thread (de l'épique mouillé) et Dancing with the big boys, c'est même la première. Don't look down [pourpre/ambre] est la plus ouvertement reggae et s'apprécie mieux, mais désormais Bowie ne s'invite plus sur de nouvelles terres en étant lui-même un innovateur – heureusement il est excellent en crooner. I keep forgettin' surpasse le lot commun grâce à une espèce de valeur 'historique' en montrant Bowie s'aventurer vers le rock des années 50.

Il n'y a donc que deux titres méritant d'être relevés, même justifiables parmi les meilleurs – les deux écrits par Bowie seul, dans un album comprenant quatre reprises ; en face, quatre nanars ou boursouflures. Cet album peut passer pour décent grâce aux ajouts de This is not America et Absolute beginners... titres produits en 1985 et 1986 pour accompagner des films. Ce raccommodage ne sert évidemment qu'à sauver la mise et transformer Tonight en caricature 80s délibérée qui n'aurait pas foiré. Mais comment s'en convaincre quand traîne Dancing with the big boys... ou ce chant croisé d'une laideur éprouvante sur Tonight ?

Détail notes : Loving 9. Blue jean (ambre) 7+. Don't (pourpre/ambre) 6. God (pourpre/saphir) 5+. Forgettin (ambre) 5. Tumble (ambre) 4. Neighborhood (rouge) 4-. Dancing (rouge/ambre) 4-. Tonight (ambre) 3-.

Pin Ups
6.3
23.

Pin Ups (1973)

Sortie : 19 octobre 1973 (France). Glam, Pop rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 5/10.

Annotation :

Ambre/pourpre 48

L'album ouvertement et fatalement kitsch, avec une pochette repoussante. Collection de reprises (ou 'hommages'). Certains morceaux méritent peu de patience ou pas d'y revenir (les moments où la musique se fait plus agressive sont dangereusement creux). Mais cet album contient un des très bons morceaux de Bowie (bien que de meilleurs lui soient substituable) : Sorrow (raison principale de ma sur-note antérieure). Il faudrait être très fan pour trouver cet unique atout suffisant pour faire dépasser la moyenne à cet album insignifiant (au point que je l'oublie souvent lorsque je compare ou explore la discographie de Bowie), qui n'a même pas le mérite de contenir de petites audaces véritablement candides comme celles de l'album de 1967. Je me suis forcé pour classer les morceaux par ordre de préférence, tant cet album est à la fois criard et ennuyeux – au moins Never let me down est 'épatant' dans le mauvais ou la médiocrité ; celui-ci est plus près de Black tie dans le sens où il n'y a à peu près rien de remarquable dans un sens ou son contraire.

Détail : Sorrow (pourpre/saphir) 8. Emily (ambre/pourpre) 6. I can't explain (pourpre/ambre) 6. Amsterdam (saphir) 6. Where have all (ambre/rouge) 5. Shapes of thing (ambre/pourpre) 5. Don't bring (ambre) 5. Friday (ambre/pourpre) 5. Here comes tonight (pourpre/ambre) 5. Everything (ambre) 5. Growin'up (ambre/pourpre) 4. Anyway (ambre/rouge) 4. I wish (rouge/ambre) 4. Rosalyn (ambre/rouge) 4.

David Bowie
6.2
24.

David Bowie (1967)

Sortie : juin 1967 (France). Psychedelic Pop

Album de David Bowie

Zogarok a mis 5/10.

Annotation :

Ambre 48

Je viens de tout ré-écouter dans l'ordre jusqu'à Tonight puis découvrir Never let me down ; je m'attaque à l'exclu éternel, le tout premier album. C'est le genre de choses sur lesquelles je tombe, rarement - que je vais chercher, à peu près jamais. Bowie prend alors le costume d'un chanteur courtois de son époque, amalgamant précieux et babillard... mais peinturlure ses morceaux de nombreuses loufoqueries et autres poussées gênantes. La volonté d'importer, le 'cosmopolitisme' musical est déjà saillant. Mais pour des démonstrations piteuses sinon carrément sales : je ne suis pas très sûr de ce qui advient sur There is a happy land ou Join the gang. Love you till tuesday est un des seuls morceaux auxquels je trouve du charme... c'est que je ne suis pas allergique à Claude François (Bowie non plus, puisque Life on Mars). When i live my dream fait une tentative similaire ; c'est banal mais propre. Sans être davantage que potable, She's got medals réveille l'intérêt car elle évoque vaguement une vibe Hunky dory (et les paroles Ziggy) ; We are hungry men y arrive encore mieux avec son texte d'avant-garde – et sa déglinguerie maîtrisée. Le temps est bien long quand il faut se farcir Sell me a coat ou Silly boy blue (sans parler de Please Mr Gravedigger – quelqu'en soit l'originalité ou la volonté, c'est à peine soutenable).

Finalement cet album ne livre aucun morceau bon ou à ré-écouter sans se forcer (ou s'être égaré) ; me concernant, même Never let me down y parvient ; en général, on s'accorde à dire que Tonight aussi, ou, si on est vraiment dur, au moins Let's dance. Ce coup-d'essai est donc à réserver aux collectionneurs et aux insatiables seulement. On peut estimer que Bowie pose une voix... sur laquelle je ne me serais jamais arrêté si David Bowie était resté le nom d'un album – cet album désuet (et bien épais par rapport à Pin ups, autre champion de la désuétude, sophistiqué dans ce registre). Je préfère Tonight (oui) et seul Never let me down (l'autre découverte pour clore ce cycle) est moins bon (il est aussi moins plombant). Dans le système de couleurs c'est du Ambre, mais du Ambre somnolent lorgnant vers Pourpre ou même Turquoise en se faisant déborder constamment par son indiscipline... ou son envie d'épater, ou d'explorer.

Détail notes : Love you till tuesday 6-. When i live my dream 5. Little bombardier 5. She's got medals 5. Hungry 5. Happy 4+. Uncle 4. Come and buy 4. Silly boy blue 4. Rubber 4-. Maid 4-. Sell me 3+. Join the gang 3

Earthling
6.7
25.

Earthling (1997)

Sortie : 1 février 1997 (France). Industrial Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 5/10.

Annotation :

Rouge/brun 46

Après un peu de temps et d'écoutes multiples, c'est au pire acceptable après avoir été légèrement exaspérant. Certains morceaux restent imbuvables : la litanie de Looking for satellites est une torture, Dead man walking est une boucle décevante. Au contraire la synthétique Battle for Britain gagne à l'usure et faute de concurrence est ma préférée, concurrencée par Telling lies dont j'aime surtout la ritournelle ; l'intro Little wonder, passé le choc de la chute et des effluves de plagiat, est finalement abordable. Le fameux Seven years in Tibet produit le meilleur effet au départ mais est trop trivial pour rester dans mes bagages, même dans une ligue très secondaire ; c'est la même un cran en-dessous pour Dead man walking avec sa boucle décevante.

La plupart des morceaux sont simplement interminables : The last thing, Little wonder, puis surtout le monolithique I'm afraid of Americans qui ne doit sûrement sa popularité qu'à la posture. Cela reste l'album le plus désagréable de Bowie, où l'envie de se laisser convaincre est constamment balayée par celle de retourner ausculter les outrances ou bizarreries à demi-foireuses d'un Lodger ou Scary monsters. Mais oui, cette expérience spirituelle sombre et teigneuse n'est pas très radiogénique, donc il peut y avoir un public sur-informé et déterminé à la défendre. Pour moi c'est le pire album à ce stade avec Never let me down, où cohabitaient le mauvais et le désastre. Ici c'est simplement mauvais ou interminable et pas assez épatant pour que cette agressivité soit endurable.

Détail : Battle for Britain (rouge) 6-. Telling lies (brun/rouge) 6-. Seven years in Tibet (rouge/brun) 5+. Dead man walking (rouge/brun) 5-. Law (rouge/brun) 5-. Little wonder (brun/rouge) 4+. The last thing (brun) 4. I'm afraid of Americans (rouge/brun) 4-. Looking for satellites (rouge) 3.

Never Let Me Down
4.6
26.

Never Let Me Down (1987)

Sortie : 18 avril 1987 (France). Pop, Glam, Rock

Album de David Bowie

Zogarok a mis 4/10.

Annotation :

Ambre 42

L'inconnu total (avec le tout premier de 1969) ; c'est à partir d'ici que je ne connais que peu ou très mal Bowie (avec une exception autour d'1.Outside). Considéré comme le pire de Bowie, quoiqu'en interview pour Black tie en 1993, l'artiste, dans l'élan de dénigrement de ses dix dernières années, pointe Tonight. Les foules sont probablement plus sages sur ce sujet – cela dit, Bowie parle d'arrangements déplorables pour Never let me down en particulier, c'est effectivement le problème (l'homme semble avoir une faiblesse pour les textes écrits par lui pour ce tour de piste... mais la drogue va mieux à l'artiste que les engagements sociaux ou politiques). Dans Tonight, les accroches sont souvent efficaces, ou bien certaines ritournelles ; ici, aucun élément ne se distingue – en bien (même en mal ?), ou alors pas de façon mémorable. Et il n'y a aucun morceau remarquable – c'est la première fois (même en mettant de côté Loving the alien, il y a encore Blue jean, bon et pourtant qui ne dépareille pas avec son album Tonight) ; rien non plus de sûrement bon (quoique la chanson-titre soit charmante... à quelques expirations près ; et si tout était au niveau de Beat of your drum, cet album serait un honnête plaisir coupable).

Il n'y a que quatre titres potables, deux que je pourrais inscrire dans une large collection (et même, c'est inouï dans ce pauvre contexte, sur lesquels je peux revenir avec plaisir : Never let me down et Beat of your drum), puis deux récupérables (la fade Time will crawl, la fantaisie Glass spider), face à sept diversement anodins et déplorables. Par conséquent, cet album n'est pas la purge insoutenable suggérée par la rumeur (certains morceaux le sont). C'est autre chose, qu'on pourrait qualifier de 'presque pire' sans exagérer ; c'est l'album insignifiant – mais plein d'une joie qui, avec une bonne dose de complaisance, pourrait être non contagieuse, mais valide. L'essentiel s'écoute sans déplaisir, ni intérêt – mais impatience garantie lors des nouvelles écoutes. Même les nombreux titres bons à jeter (l'ennuyeuse intro, la tapageuse New York's in love [dont je sauverais le refrain au destin de générique télé], la nullissime 87 and cry, la ridicule Shining, la pathétique et relativement inventive Zeroes) ne sont pas exaspérants (ou capables de stimuler un appétit au second

Détail notes : Never (ambre) 7. Beat (ambre) 6+. Spider 5. Time 5-. Day 4. Dizzy 4. Zeroes 4-. Shining 3. New York's 3. 87 and cry 2. Bang 2.

Zogarok

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