Les meilleurs albums de Depeche Mode selon Laughing Stock

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Voici l'album qui a cristallisé le "son" de Depeche Mode (avec "Construction time again" et "Black celebration"), leur période Indus.
Je sais que pour les plus jeunes générations, c'est difficile à imaginer, mais cet album, C'EST Depeche Mode, ce son électro, industriel, dont l'idée du son revient à Einstürzende Neubauten (https://en.wikipedia.org/wiki/Construction_Time_Again)

Lorsqu'en 1984 j'entends "People are people" pour la première fois à la télé, c'est révolutionnaire. Je n'ai jamais rien entendu de semblable en pop, et ce single me marquera à vie. Bien sûr, plus tard, je serai fan aussi de Einstürzende Neubauten.

Ce qui rend cet album incroyable, c'est qu'ils fabriquent tout, grâce à leur nouveau mode de production sonore, le sampler Akai, et le Synclavier. Ils vont utiliser le sampling à un point jamais atteint, et c'est ce qui donne à "Some great rewards" un aspect intemporel. Ils ne tombent pas dans les gimmicks de leur époque, et le mot d'ordre de ce groupe à cette époque sera "si cela sonne normal, on ne garde pas". Et c'est cette démarche qui va les préserver du temps, et qui va leur permettre d'avoir une discographie sans cesse renouvelée, les fans sachant que "l'habillage sonore" sera toujours différent.

C'est un album au son unique, comme "Construction time again" et "Black celebration", c'est proprement dit une aventure musicale, enregistrée à deux pas de la Potsdamer Platz, dévastée, tout près du mur de Berlin.

Sommes-nous face à un nouveau modèle économique ? Vraisemblablement oui. Il faut se rappeler qu'en 1984, Depeche Mode est encore un groupe alternatif, que ce n'est "pas considéré encore comme de la musique, vu que le modèle de l'époque est encore le sacro-saint basse-batterie-guitare".

C'est l'histoire de l'ascension d'un Label indépendant et d'un groupe électro-pop alternatif, qui fabriqua une nouvelle pop, et qui aujourd'hui est vu comme un groupe mainstream (ce qui n' était pas le cas dans les années 80) Ils pousseront leur modèle en généralisant la pratique du remix, en proposant à chaque fois deux maxis différents, et en poussant ses fans à la collection. Avec une communication et un développement maîtrisés, cette petite équipe du Label Mute records dirigé par Daniel Miller est un vrai cas d'école pour les écoles de management et de commerce...

Hotspots : "People are people", "Master & servant", "Something to do", "Blasphemous remours", "Lie to me"
Faiblesses : "Somebody"

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Dernier album de la trilogie Berlinoise avec Gareth Jones, perle noire indus, à mon gout un peu trop noyée dans la réverb, mais album remarquable.

Hotspots : "Fly on the windscreen", "Stripped", "It doesn't matter two", "New dress", "Here is the house", "A question of time", "Black celebration"
Faiblesses : "Dressed in black", "A question of lust"

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Sûrement l'album le plus cohérent dans son entité sonore, et particularité : perçu comme une référence électronique, Depeche Mode prend cependant tout le monde à revers si l'on considère que 5 titres (sur 9) sont en 3/4 ou en mode ternaire. Une révolution dans le monde de l'électro.
"Personal Jesus" est un shuffle en 6/8, "Sweetest perfection est un 3/4, "Waiting for the night" est syncopé rythmiquement en [3/8, 3/8, 2/8] (suivre la mélodie), "Blue dress" est un ternaire en 12/8, et pour finir "Clean" est en 3/4.
On comprend mieux pourquoi cela a décontenancé beaucoup d'amateurs d'électronique binaire.
L'utilisation du blues et du gospel n'est pas nouveau chez DM (on le retrouve déjà dans "Construction time again"), mais "Personal Jesus" inaugure une approche plus frontale avec l'utilisation du blues (avec guitare) dans leur électro.
A l'époque, c'était déconcertant.

Hotspots : "World in my eyes", "Personal jesus" (version longue, celle de l'album, plus électro), "Waiting for the night", "Enjoy the silence" (avec un faible pour la version harmonium de Enjoy the silence et chanté par Gore dans le maxi jaune), "Clean"

A noter la superbe face B de "Personal Jesus", "Dangerous", une de mes chansons préférée de DM.

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Premier album de la période indus, avec Alan Wilder. Une oeuvre fondatrice. A noter le gospel indus "Pipeline", et une production très originale en 1983
Une oeuvre marquée par l'utilisation du sampling, mais d'objets, pour en faire des sons.

Hotspots : "Love in itself", "Everything counts", "Pipeline", "Two minutes warning", "The landscape is changing", "And then..."
Faiblesses : "More than a party"

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Nouvelle direction pour DM, après sa trilogie indus, qui ne cache plus ses ambitions (en fait c'était ironique) et qui continue de fabriquer des hymnes grandioses ("Never let me down again"), avec un son plus digital, et malgré tout quelques titres faibles dans la production ("Sacred")

Hotspots : "Never let me down again", "The things you said", "Strangelove" (je préfère la version single avec sa superbe basse rebondissante), "Behind the wheel", "I want you now", "To have and to hold", "Pimpf", étouffants et menaçants, "Nothing"

A noter la version cd originale avec "Agent orange", remarquable et émouvante, la version "Spanish taster" de "To have and to hold", et surtout, la version "Aggro mix" de "Never let me down again", la bombe électronique, qui servira tout le temps en concert.
Faiblesses dans la production : "Sacred", "Little 15" (surtout les "violons" du début un peu passés)

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La claque blues, gospel, électro-dark de DM, et une messe noire en concert....
Un album qui à sa sortie m'avait littéralement ému., j'en étais transi. Aujourd'hui, "Walking in my shoes", "In your room" et "I feel you", sont inscrits dans les gênes...ce sont les titres les plus passionnés de DM.
... le reste, je l'ai un peu oublié...

Hotspots : "Walking in my shoes", "In your room", "I feel you", "Rush", "Judas" (surtout la fin electro), "Mercy in you", "Higher love"
Faiblesses : "Condemnation", gospel un peu "classique" qui ne me touche plus

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Personnellement l'album que j'écoute le plus souvent.
(Peut-être ai-je trop écouté les standards comme "Violator" ou "Songs of faith")
Cela dit, Delta Machine clôt en beauté une série de 3 albums produits par Ben Hillier, comme auparavant, la trilogie Berlinoise avec Gareth Jones.

C'est un album riche, travaillé, plus complexe aussi et aux chansons toujours solides (17 chansons !). Depeche Mode avait trouvé en Ben Hillier à la fois le producteur et le remplaçant de Alan Wilder, s'impliquant à 100 % dans les arrangements.

Une réussite, et un album électronique très fouillé dans les sons

Hotspots : "Angel", "Secret to the end", "Should be higher", "Alone", "Soothe my soul", "Goodbye", "Always", "All that's mine"
Faiblesses : "Soft touch / raw nerve"

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Album incroyable, puissant, noir, excellemment produit par Ben Hillier, après le désastre electronica, disons pas complètement abouti du précédent opus, "Exciter".
A noter, premier album avec les premières compositions de Dave Gahan, qui s'avèrent être parmi les meilleures...

Hotspots : "The darkest star", "Nothing's impossible", "Damaged people", "A pain that I'm used to", "John the revelator", "Free", "The sinner in me", "Precious", "I want it all", "Macro"
Faiblesses : "Lilian" ( je trouve le chant un peu niais et téléphoné)

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Premier album sans Alan Wilder, et pourtant la production de Tim Simenon, alias Bomb the bass est unique dans la discographie de DM. Peut-être au niveau de l'ambiance sonore, mon album préféré, car plus "aéré", aérien, ample, malgré l'ouverture très tendue ("Barrel of a gun")

Hotspots : "Insight", ", "The bottom line", "Freestate", "It's no good", "Barrel of a gun", "Home"
Faiblesses : les interludes "Uselink" et "Jazz thieves"

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Album touchant dans sa fragilité, premier album avec Gore aux commandes. C'est même étonnant qu'après un tel album, ils aient réussi à continuer...
Mais "Leave in silence" est si magistrale

Une mention spéciale pour "Shoudn't have done that", vraie perle qui annonce la suite. Un de mes morceaux les plus émouvants de DM

Hotspots : "Leave in silence", "My secret garden", "Shouldn't have done that", "See you", "Nothing to fear", "The sun & the rainfall"
Faiblesses : "The meaning of love", "A photograph of you",

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Le premier album de Depeche Mode, pur électro-pop avec l'empreinte détectable de Vince Clarke (Erasure, Yazoo). Cependant un bon album catchy et pop.

Hotspots : "Any second now", "Photographic", "Tora ! Tora ! Tora !", "Just can't get enough", " New life", "I sometimes i wish i was dead"
Faiblesses : "What's your name ?", "Boys say go !", typiquement des titres de Vince Clark, typique de Erasure....

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Malgré un album à la production chaotique (voir comment ils ont massacré "Come back", à préférer la version studio live, ou la version démo de l'équipe de Gahan, disponibles sur le méga coffret avec des inédits beaucoup plus intéressants), on se rappellera sans doute plus de "Wrong". Le problème de fond de cet album reste les chansons, trop faibles, aux compos trop convenues, et le mixage final.

Je n'aime pas comment les guitares sont enregistrées et mixées, trop frontal et pas en harmonie avec le reste

Il faudra préférer le coûteux coffret où l'on pourra se confectionner un album plus acceptable

Proposition :
"Come back" version studio live, épurée, avec l'ouverture au piano, "Light", "Hole to feed", "Ghost", "Wrong", "Peace", "Oh well", "Esque", "Jezebel", "In sympathy", "The sun and the moon and the stars", "Perfect", "Fragile tension", "Corrupt", "In chains"
"Wrong break" + bonus "Come back" demo

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Malgré une production un peu trop minimale, en mode "eletronica", on trouve quelques perles comme "Shine", "Comatose" ou encore "I am you"
Et j'aime bien "Breathe", la chanson me reste souvant dans la tête, même si la production n'est pas palpitante.

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Un album de tubes, seulement après 4 ans... incroyable
Les compilations de singles ont un intérêt chez DM :
- parfois les versions diffèrent
- il y a des singles que l'on ne retrouve sur aucun album (idem pour singles 86>98)

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Faire autant de singles en 17 ans, c'est indécent !

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Les arrangements ne sont pas inspirés, et parfois, les refrains tombent à l'eau ("Caroline's monkey", "Never let me go") ou les mélodies craignent (l'harmonisation vocale de Gore dans "My favorite stranger")
Ils ont toujours une grosse tendance à noyer le tout dans de la disto, le pire étant "Never let me go" et "My favorite stranger".
"Don't say you love me" est une ballade cowboy plutôt convenue, et je suis désopilé par la mièvrerie de Gore, "Soul with me", surtout le couplet. Le refrain va mieux, mais je ne sais pas si c'est moi, plus rien ne me touche.
Je ne retrouve plus une production électronique qui me captive, c'est très convenu, attendu. Et les chansons sont très moyennes

La meilleure chanson est la chanson de Dave Gahan, "Before we drown". Il a ce truc d'amener des mélodies plus évidentes. Il est comme frais.

Annotation :

Album aux textes poignants mais à la musique plus conventionnelle. Auraient-ils oublié leur maxime "si ça sonne trop normal, on évite" ?
A retenir pour ma part l'émouvant "Going backward" et le poignant "Cover me" de Dave Gahan.
Plus globalement, je reproche le manque d'ambition dans les arrangements, les contrepoints mélodiques habituels de DM. Peut-être le premier album de DM qui sonne "normal"


Hotspots : "Going backwards", "Cover me", "You move" (assez sexy), "Where's the revolution" (à écouter l'émouvante version de Algiers)
Faiblesses : "So much love" (arrangements faibles, tout le monde sur une note, chanson trop mono-tonale (on chante sur la même note, avec la basse, tout...),