Les meilleurs albums de James Horner selon TheFreeMind

Annotation :

The Magnificent Seven marque la dernière composition de James Horner. La bande originale a été finalisée à titre posthume par Simon Franglen, son fidèle collaborateur. Il est difficile de savoir dans quelle mesure la bande originale finale témoigne du travail de chacun mais le résultat s’avère plutôt appréciable : Horner termine tragiquement sa carrière sur un travail honnête bien que non mémorable.

Horner et le western c’est un rendez-vous intéressant. C’est un genre très codifié mais où la richesse musicale du compositeur peut s’intégrer avec brio. Du moins c'est ce qu’on était en droit d’espérer. Horner fait le choix de ne pas se baser sur le travail d'Elmer Bernstein, qui n'est présent que pour le générique final. Il ne cherche pas spécialement à créer des thèmes identifiables mais plutôt à apporter du romantisme et à soutenir les passages d’action. Il y a un certain travail d’ambiance avec des teintes qui rappellent les sons iconiques de l'Ouest, le tout étant bien secondé par des cœurs mystiques ("Rose Creek Oppression", "Takedown", "House of Judgement"). C'est lors des passages d'action que la bande originale se montre sous son meilleur jour. La glorification des héros est efficace ("Pacing the Town", "Faraday's Ride", "The Darkest Hour", "Seven Riders").

Mais il faut quand même reconnaître que la grande puissance dramatique d’Horner est absente. Comme souvent, il montre même les limites de sa créativité en réutilisant des motifs qu’il a déjà développé pour d’autres films. C’est sans doute en cela que l’on peut imaginer que le travail principal vient de Simon Franglen qui s’en tire avec les honneurs mais n’a pas la maestria pour produire quelque chose de plus puissant.

Morceau préféré : Pacing the Town

Annotation :

Horner ne met pas directement en musique la comédie qui rythme le film, sa partition se concentre davantage sur l'action. La musique, dans un registre jazzy, tient davantage de l'accompagnement sonore plutôt que du développement de thèmes propres mais elle s'avère pourtant assez réussie. Horner utilise un grand orchestre mais il mise principalement sur un saxophone, des tambours et une guitare, qui associés à des touches électroniques, forme un ensemble détonant. Les rythmes sont disparates et c’est sans doute l’une des partitions les plus décalées du compositeur avec notamment quelques morceaux funky ("Aerobics", "Subway Station"). En fin d'album, des morceaux des Busboys ("The Boys Are Back in Town") et Ira Newborn complètent la bande originale.

Morceau préféré : Subway Station

Annotation :

La dernière bande originale entièrement terminée par Horner de son vivant est très peu marquante malheureusement. Le compositeur apporte un certain engagement émotionnel à sa partition mais celle-ci reste pour moi à l'état d'objet austère qui ne prend jamais aux tripes. L'ensemble est tiède et ce n'est pas le petit sursaut final ("Hope vs Escobar") qui modifiera l'impression mitigée laissée par l'écoute.

Morceau préféré : Hope vs Escobar