Les meilleurs documentaires sur le cinéma selon takeshi29

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"Les Plages d'Agnès" est l'autoportrait léger et grave d'une femme qui au lieu de se regarder le nombril se tourne vers les autres et sa mémoire pour sans cesse réinventer son art.

Toute la beauté et la poésie de ce film, toute l'émotion qui s'en dégage, tiennent en une phrase : « Je me souviens pendant que je vis ».

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Celui-ci est un pur bonheur, pour qui aime le bijou "Man on the Moon", Jim Carrey, mais pas que, parce que c'est aussi un grand film sur ce qu'est un acteur, sur ce qu'il doit puiser comme énergie pour investir un personnage, sur sa mise en danger psychologique, sur ce qu'il est prêt à donner pour atteindre la perfection, sur sa schizophrénie parfois totalement effrayante car réelle.

Et puis il y a les confessions de Carrey, qui tombe littéralement le Mask, et on découvre ce dont on pouvait se douter : l'auguste et le clown blanc vivent en lui, se succèdent, se font la guerre, se réconcilient. Et c'est bouleversant...

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La preuve que Hollywood a toujours préféré les tanches incolores et inodores aux fous géniaux qui insultent les Pink Floyd parce qu'ils bouffent des Big Mac...

"Pour faire un film, on ne doit pas respecter le roman. C'est comme quand on se marie, on part avec la femme tout en blanc. Si on respecte la femme, on n'aura jamais d'enfant. Il faut ouvrir la robe et violer la mariée. C'est pareil avec un film. J'ai violé Frank Herbert. Mais avec amour."

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Avant de vous souhaiter un bon dodo je vais dire tout le bien que je pense de deux documentaires sur le cinéma, ayant pour point commun leur accroche de départ : nous raconter les dessous d'un film.

Tout d'abord celui sur "De l'autre côté du vent", film maudit, comme souvent avec Orson Welles, finalement sorti l'an dernier sur les écrans. Images d'archives inédites, interviews actuelles souvent très éclairantes sur ce qu'était l'artiste mais aussi l'homme Welles. Mais surtout, ce qui m'a le plus tpouché, un focus sur la relation très forte qu'entretenait le papa de "Citizen Kane" avec d'autres réalisateurs, en particulier Peter Bogdanovich et John Huston.

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Si "Varda par Agnès" n'apportera pas grand chose à ceux qui ont vu "Les Plages d'Agnès", il s'avérera un formidable documentaire en forme de masterclasse testamentaire pour les autres.

Et cette phrase finale qui fait monter les larmes, sorte de révérence à l'élégance folle : « Je disparais dans le flou, je vous quitte »........................

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Tout comme dans "Peggy Guggenheim, la collectionneuse" sorti en 2017, c'est plus le portrait de femme qui est ici passionnant, l'art servant malheureusement un peu d'alibi pour créer un manifeste délicieusement féministe.

On apprend des tonnes de choses sur cette bombe atomique qui aurait bouffé quatre Harvey Weinstein au petit déjeuner, qui entre chaque mari, elle en a quand même essoré 6 dont un pro-Nazi, et quelques amants dont Charlie Chaplin et John F. Kennedy, nous préparait tranquillement les bases du wi-fi et du GPS en inventant l’étalement de spectre par sauts de fréquence.

Mais la plus grande émotion vient de sa voix, qui, grâce à la découverte de bandes d'une interview réalisée par Fleming Meeks en 1990, vient s'entrelacer au milieu des témoignages et archives.

Et dorénavant je n'ai qu'une envie, me précipiter sur cette pépite : https://www.senscritique.com/livre/Ecstasy_and_Me/32904768