SensCritique

Les meilleurs films avec Alain Delon selon chtimixeur

Liste de

27 films

créée il y a 30 jours · modifiée il y a 13 jours
Monsieur Klein
7.5
1.

Monsieur Klein (1976)

Mr. Klein

2 h 03 min. Sortie : 27 octobre 1976 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Joseph Losey

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Alain Delon est sobre et très bon de bout en bout. Il y a un mystère et une noirceur chez ce personnage, et même un petit côté lubrique quand il fait lire un roman érotique à sa maîtresse à laquelle il interdit de quitter leur lit. Jeanne Moreau, elle, est à côté de la plaque, et ses scènes avec Delon font de la peine à voir, tant elle récite son texte sans la moindre émotion.
Le seul problème de ce film, c'est son scénario un peu confus. On n'aura jamais le fin mot de l'histoire concernant ces deux homonymes, et le film se perd dans une enquête qui ne mène à rien. A un moment, j'ai cru que le héros, juif, avait tué un vieux marchand d'art pour prendre sa place, ou qu'il n'y avait même jamais eu d'homonyme ! Il aurait tout inventé, ou aurait carrément eu un trouble de l'identité... Je trouve ainsi regrettable que Delon aille voir son père et que celui-ci lui confirme que la famille est catholique depuis Louis XIV : cela enlève une grosse partie du mystère entourant son personnage.
La scène de théâtre dans un cabaret rempli d'Allemands au milieu du film est pour sa part longuette, et les retrouvailles du héros avec la mystérieuse maîtresse de son homonyme dans le train est vraiment trop gros pour être vrai. Je ne comprends pas pourquoi Delon est revenu à Paris, alors qu'il avait réussi à sauver sa peau : culpabilisait-il de se faire du fric sur le dos des Juifs persécutés ? Avait-il quelque chose à se reprocher ? Mais surtout, pourquoi la concierge et le berger allemand l'ont-ils reconnu, alors qu'il prétendait ne pas connaître cet homonyme ?
Néanmoins, j'ai aimé l'ambiance de ce film, et la scène d'ouverture durant laquelle une femme juive se fait inspecter par un médecin comme une bête fait froid dans le dos.

Mélodie en sous-sol
7.4
2.

Mélodie en sous-sol (1963)

1 h 58 min. Sortie : 19 mars 1963. Policier, Drame, Romance

Film de Henri Verneuil

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Il s'agit davantage d'un film de Delon avec Gabin en second rôle qu'un vrai film en tandem. Les deux icônes du cinéma français partagent assez peu de scènes, et Delon est le vrai personnage principal. Alors au sommet de sa beauté, il renifle ses cigarettes, insulte les femmes qui lui résistent, et se glisse en costume dans un tuyau d'aération, tel un Solid Snake ou un John McClane.
Le scénario est assez simpliste : on assiste à la préparation et à l'exécution d'un braquage dans un casino. Delon joue les acrobates tel un Belmondo des grands jours quand il grimpe sur le toit du casino. Impressionnant et absolument impensable de nos jours. La scène finale est particulièrement mémorable, avec sa tension à couper le souffle et ses fameux billets qui flottent dans la piscine.
Les dialogues de Michel Audiard sont quant à eux un véritable régal de bout en bout.

La Veuve Couderc
6.8
3.

La Veuve Couderc (1971)

1 h 30 min. Sortie : 15 septembre 1971 (France). Action, Drame, Romance

Film de Pierre Granier-Deferre

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Un beau film qui nous montre l'étroitesse d'esprit des petites gens dans les villages. Le qu'en dira-ton, les rumeurs, les accusations infondées, la jalousie et les regards sournois entre vieilles, les bals populaires mais surtout... la bêtise !
Pierre Granier-Deferre nous montre la France d'un autre temps, avec ses écluses manuelles, ses péniches tirées par des chevaux de labour, et le linge qu'on lavait directement dans un lavoir avec l'eau du canal.
Alain Delon est très juste dans le rôle de ce bagnard évadé, et il forme un couple de cinéma très tendre avec Simone Signoret. Ils n'ont que 14 ans d'écart, mais il fait jeune, et elle est déjà très marquée. Quand la veuve Couderc, méprisée de sa belle-famille pour des histoires d'héritage, lui demande ce qui lui plaît chez la marie-couche-toi-là qui habite la maison d'en face, il lui répond simplement : "la jeunesse".
Le bagnard regarde cette jeune idiote comme la veuve Couderc le regarde lui, et pourtant, elle ne peut supporter qu'il la préfère à elle.
La fin du film est un peu grotesque : voir débarquer autant de gendarmes pour un suspect me semble très exagéré, et j'aurais préféré une autre issue pour ces personnages auxquels je m'étais attaché.
Néanmoins, il s'agit probablement d'une des plus belles performances d'acteur d'Alain Delon.

Borsalino
6.6
4.

Borsalino (1970)

2 h 06 min. Sortie : 20 mai 1970. Policier, Drame, Gangster

Film de Jacques Deray

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

La reconstitution historique est vraiment top, et les deux heures du film passent à toute allure : les trois quarts du film sont assez légers, et on est parfois très proche de la comédie (la bagarre, le combat de boxe). Les passages plus violents n'en sont que plus surprenants, et je pense tout particulièrement à la fusillade dans l'abattoir. Les deux acteurs ont l'air de bien s'entendre, et Alain Delon est parfois hilare. Je ne sais pas s'il voulait récupérer le rôle de James Bond, mais le film regorge de scènes où il est en smoking noir, puis blanc, et on pense dès lors forcément à l'agent 007. Michel Bouquet est malheureusement sous-utilisé, et j'aurais aimé voir davantage de confrontations entre les deux superstars et lui. Notons aussi la présence de Mireille Darc dans le rôle d'une prostituée que l'on voit de loin dans une rue en pente.

Plein soleil
7.5
5.

Plein soleil (1960)

1 h 58 min. Sortie : 10 mars 1960. Policier, Thriller

Film de René Clément

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Le film est bon, mais il est difficile de s'enthousiasmer à son sujet après avoir vu la série Ripley de 2024. Tom Ripley est ici moins machiavélique que dans la série, et on le sent davantage pris au dépourvu. Il y a forcément moins de sous-intrigues, et les morts ne sont pas assez violentes, censure de l'époque oblige. On ressent par contre davantage le sous-texte homosexuel, notamment quand les deux héros embrassent tout à tour une inconnue dans un taxi.
J'ai bien aimé la fin avec le bateau qui sort de l'eau, et je n'attendais pas du tout à ce retournement de situation.
Par contre, j'avoue avoir été interloqué par le passage du tutoiement au vouvoiement entre les personnages au milieu du film. Le doublage est aussi surprenant : j'ai eu l'impression qu'Alain Delon changeait régulièrement de voix, et les passages où il imite Greenleaf sont comiques, car on entend la voix de l'acteur qui l'interprétait (Maurice Ronet). Si Delon avait eu ce don d'imitation, Laurent Gerra aurait pu aller se rhabiller !

Big Guns - Les grands fusils
5.9
6.

Big Guns - Les grands fusils (1973)

Tony Arzenta

1 h 37 min. Sortie : 23 août 1973 (France). Drame, Thriller

Film de Duccio Tessari

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Un film de vengeance dans le milieu de la mafia. Il est tourné en italien, et donc doublé en français, ce qui peut dérouter au début. On retrouve deux grandes voix du doublage : Jean-Claude Michel (Sean Connery, Clint Eastwood, Robert Mitchum, Gregory Peck) et Jacques Deschamps (les premiers Clint Eastwood). Le film suit une trajectoire assez prévisible, et j'ai par exemple deviné ce qui allait arriver à la famille du héros. Il est également assez violent : les mafieux n'hésitent pas à tabasser les femmes, et un personnage se fait torturer au chalumeau puis écraser à l'intérieur d'une voiture dans une casse.
Duccio Tessari nous propose par ailleurs deux poursuites que n'aurait pas reniées Bébel : une en Italie, et une autre à Copenhague. Parmi les seconds rôles, on trouve Roger Hanin dans le rôle d'un goujat qui dit à sa poule "secoue ta graisse, baronne, je te garde pas pour que tu te chatouilles les pieds sans rien foutre" avant de la jeter dans de l'eau bouillante en rigolant.
Alain Delon est pour sa part sobre et peu expressif. Ce rôle de tueur à gages qui voulait simplement se ranger lui va comme un gant, et je n'ai pas vu la fin venir.
Un bon cru !

Deux hommes dans la ville
7.1
7.

Deux hommes dans la ville (1973)

1 h 37 min. Sortie : 25 octobre 1973. Drame, Policier

Film de José Giovanni

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

L'histoire est assez simple : un ancien détenu veut vivre une vie tranquille après 10 ans de cabane, mais tout le système judiciaire, à l'exception d'un éducateur, ne voit en lui qu'un futur récidiviste. Ce film est un bon cru dans la carrière d'Alain Delon, mais il ne joue pas tout à fait dans la même cour que ses précédentes collaborations avec Jean Gabin. La mise en scène est assez plate, et le montage souffre régulièrement de coupures trop abruptes. C'est notamment flagrant dans la scène de mutinerie, plate au possible. Le film est une coproduction franco-italienne, et la synchro labiale laisse souvent à désirer.
Gabin a vieilli, il a un tic avec sa mâchoire à chaque inspiration, et pendant une partie du film, on ne le voit quasiment plus.
Un montage censé nous montrer la beauté de Delon m'a fait marrer, car avec tous ces rires forcés et ces ralentis, j'ai eu l'impression de voir une publicité de Royal Canin.
Le casting est fantastique : outre Jean Gabin et Alain Delon, on voit Michel Bouquet, Gérard Depardieu, Victor Lanoux ou encore Bernard Giraudeau. Ce dernier se fait même pousser la moustache durant le film, sans qu'on sache pourquoi. Le souci, c'est qu'à l'exception de Michel Bouquet, tous ces grands acteurs sont à peine utilisés. J'ai par contre été ravi de voir Raymond Loyer, alias la voix de John Wayne, dans une scène avec Jean Gabin au début du film. Durant celle-ci, on entend d'ailleurs ce formidable échange :
- "Les écrits restent, monsieur Cazeneuve."
- "Et les fonctionnaires passent."
Mais si ce film a marqué son époque, c'est pour son plaidoyer contre la peine de mort, à une époque ou la guillotine coupait encore des têtes en France. Les 20 dernières minutes sont graves, et la détresse qui se lit sur le regard de Strabliggi quand il comprend ce qui va lui arriver démontre que Delon était quand même un très bon acteur, quoi qu'on en dise.
Dernier petit détail amusant : sur les papiers d'identité du héros, on lit qu'il est né en 1944, soit 9 ans plus tard qu'Alain Delon. Cela veut dire qu'il était déjà marié à 19 ans quand il s'est fait condamner pour un braquage de banque. Comme quoi, même à 38 ans, l'acteur estimait déjà qu'il fallait se rajeunir pour ne pas passer pour un vieux auprès du public féminin…

Flic Story
6.5
8.

Flic Story (1975)

1 h 50 min. Sortie : 1 octobre 1975. Policier

Film de Jacques Deray

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Un bon thriller policier. L'action se passe en 1947, et Roger Borniche est un flic calme en toutes circonstances. Il déteste la violence envers les prévenus et enchaîne les clopes. Le casting est formidable : Jean-Louis Trintignant a un regard inquiétant, André Pousse est sûr de lui et indéchiffrable, Henri Guybet est étonnamment sobre, et j'ai apprécié de voir William Sabatier, qui est plus connu pour avoir doublé Gene Hackman et Marlon Brando.
Il s'agit d'un bon cru dans la filmographie d'Alain Delon, et ce dernier joue sans trop de ses tics habituels. J'ai juste regretté qu'il s'adresse directement au spectateur lors de l'épilogue, surtout qu'il nous annonce un événement qui a eu lieu 9 ans plus tard !
La confrontation finale n'est pas non plus à la hauteur de la tension que l'on avait senti monter tout au long du film. La montagne a en quelque sorte accouché d'une souris, mais le voyage fut néanmoins beau jusque-là.
Citations marquantes :
"Entre voyous, on peut pas vous demander de régler vos comptes à la marelle."
"J'suis un vicieux, moi, j’adore les salopes !"

Le Clan des Siciliens
7.3
9.

Le Clan des Siciliens (1969)

2 h 02 min. Sortie : 1 décembre 1969. Policier, Drame

Film de Henri Verneuil

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Le premier acte est très bon, et Henri Verneuil pose bien les bases de son récit. L'évasion de Delon dans le fourgon pénitentiaire est très originale, et Gabin préfigure le personnage de Don Corleone. Il a le look, la stature, il mange des pâtes, et j'ai été étonné par son bon niveau d'italien.
Dès que Delon fait ses adieux à sa sœur au bout d'une heure, le niveau baisse d'un gros cran : l'histoire de coucherie dans les rochers sent le remplissage (pauvre murène qui se fait fracasser la tête), et dès que l'on arrive à l'aéroport, le film connaît un vrai ventre mou d'une demi-heure. Le détournement d'avion est tout sauf spectaculaire, à l'exception de l'atterrissage sur une autoroute new-yorkaise. L'affrontement final, dans une carrière à la Dirty Harry, fait penser à tous ces duels de westerns vus et revus (la tension en moins), mais la fille est de trop, et j'ai trouvé le dénouement et la mort du perdant peu crédibles.
Plus globalement, Lino Ventura est en retrait et ne sert pas à grand chose dans son rôle de commissaire qui ne fume plus, et il y a relativement peu de scènes où les 3 monstres sacrés sont ensemble à l'écran.

Le Gang
5.6
10.

Le Gang (1977)

1 h 40 min. Sortie : 19 janvier 1977. Policier, Drame

Film de Jacques Deray

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Un film de gangsters à la française, avec tout un tas de seconds rôles aux visages bien connus. Alain Delon porte une moumoute frisée, et il a un sourire un peu fou durant tout le film. Ce personnage plein d'assurance à la Belmondo ne doute de rien et semble toujours à deux doigts de péter un câble. Quand ça arrive dans un commissariat, c'est assez réjouissant de voir Delon se lâcher totalement, mitraillette à la main. La scène de l'évasion de la gare du Nord est aussi assez haletante : on sent que Delon veut faire du Bébel, et un des cascadeurs prend de sacrés risques sur le toit. Le ton est plutôt léger, et un thème à la Ennio Morricone revient encore et encore. Les scènes de repas m'ont pour leur part fait penser à celles du Parrain. Si j'ai passé un agréable moment, il manque toutefois une vraie scène marquante pour faire passer ce film dans les indispensables de Delon.

Les Aventuriers
6.7
11.

Les Aventuriers (1967)

1 h 53 min. Sortie : 12 avril 1967 (France). Aventure, Drame

Film de Robert Enrico

chtimixeur a mis 7/10.

Annotation :

Le film est divisé en 3 actes. Le premier n'est pas des plus passionnants : on voit Alain Delon piloter un avion et Lino Ventura bricoler un dragster, pendant qu'un clone ingénu de Jane Birkin soude des bouts de ferraille dans leur casse. C'est un peu longuet, et la scène où ils tapent en rythme sur du métal a très mal vieilli. Ensuite, tout ce beau monde part au Congo pour chercher une carcasse d'avion dans la mer. Les cheveux ont poussé, les barbes aussi, et les corps sont bronzés : tous les 3 sont hilares, et on a par moments l'impression de voir un film de vacances, dans lequel Serge Reggiani se serait incrusté pour ruiner l'ambiance... Les plus avertis reconnaitront le Delon barbu de la pub Eau Sauvage de Dior de 2016.
Mais là où le film devient incroyable, c'est quand les deux héros explorent les ruines abandonnées du Fort Boyard. Ils tirent dans les murs et font exploser des grenades à manche, sans se rendre compte que ce lieu deviendra iconique 20 ans plus tard pour tous les Français. J'ai proprement halluciné quand je les ai vus investir les lieux et déambuler dans les escaliers comme ce bon vieux Passe-Partout.
La musique, sifflée, fleure bon les années 60.
Au final, malgré un premier acte poussif et presque inutile, j'ai passé un bon moment devant ce film d'aventures à l'ancienne avec 2 immenses acteurs au sommet de leur gloire.

Notre histoire
6.2
12.

Notre histoire (1984)

1 h 50 min. Sortie : 23 mai 1984. Drame

Film de Bertrand Blier

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un film étrange, surréaliste, parfois théâtral et souvent déconcertant. Au bout d'un moment, j'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui se passait, et j'ai juste pris plaisir à voir tous ces acteurs connus (Gérard Darmon, Jean-Pierre Darroussin, Jean Reno, Vincent Lindon, Jean-Claude Dreyfus, Bernard Farcy) s'en donner à coeur joie dans un gros délire de Bertrand Blier. Alain Delon est un garagiste obsédé par son fauteuil et sa bière. Bref, c'est un pauvre mec, et ses fameux cernes sont désormais bien là. Nathalie Baye est étonnante en grosse nympho sur qui tout le monde est passé. Mais si je ne dois retenir qu'une seule performance, c'est celle de Michel Galabru. Il faut l'entendre demander sincèrement à ses voisins ce que les femmes peuvent trouver de plus à Alain Delon... Il n'est pas là longtemps, mais il vole la vedette à tout le monde.
Dommage que la bande son des années 80 ait pris un tel coup de vieux.

Le Gitan
5.9
13.

Le Gitan (1975)

1 h 42 min. Sortie : 5 décembre 1975. Policier, Drame, Gangster

Film de José Giovanni

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Alain Delon est méconnaissable avec son look à la Charles Bronson, mais il est convaincant dans le rôle de ce gitan qui aime parler aux petits garçons, les serrer fort ou les porter... Finalement, le film ne nous parle quasiment pas de gitans, mais plutôt de braqueurs de banques en cavale. Paul Meurisse a une prestance toujours incroyable, et ça fait plaisir de voir Bernard Giraudeau, Maurice Barrier ou Maurice Biraud parmi les seconds rôles. Néanmoins, il y a trop de coïncidences heureuses dans le scénario, et comme par hasard, Delon et Meurisse se retrouvent systématiquement dans les mêmes bleds ! J'ai cru dénoter une sous-texte homosexuel lorsqu'ils passent la nuit dans le même appartement à la fin, notamment sur le visage de Delon. Je me suis demandé si ce dernier n'était pas doublé, tant j'ai parfois eu du mal à reconnaître son timbre de voix.
Le film est sorti en 1975, et il y a une réplique mémorable à propos de l'avortement.
"T'as gagné plus qu'avec un avortement."
"Ah, l'avortement, maintenant... Ils passent aux grands surfaces, aux cliniques. C'est la mort de l'artisan."

Les Granges brûlées
6.7
14.

Les Granges brûlées (1973)

1 h 36 min. Sortie : 30 mai 1973. Policier, Drame, Thriller

Film de Jean Chapot

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un whodunit assez pépère dans la campagne jurassienne enneigée. Alain Delon fait face à Simone Signoret, qui à 52 ans, en fait bien 10 ans de plus. Parmi les seconds rôles, on trouve Bernard Le Coq, avec des cheveux bruns mi-longs, et Miou-Miou, qui joue une espèce d'allumeuse aux cheveux blonds sales incapable de marcher sur la neige avec ses hauts talons. Le film avance à son petit rythme : le juge incarné par Delon vient de la ville, il est toujours parfaitement habillé, et les villageois le respectent comme on respectait autrefois un seigneur. La conclusion est assez décevante, car jamais on n'aurait pu la deviner. Cela laisse un petit goût amer dans la bouche. Tout ça pour ça ?
A part ça, les acteurs ont dû bien avoir froid durant le tournage, car durant plusieurs scènes se déroulant en intérieur, on voit de la buée sortir de leurs bouches. Notons aussi une bande originale signée Jean Michel Jarre, encore totalement inconnu à l'époque. J'ai beau aimer cet artiste, sa musique électronique ne colle pas du tout à l'ambiance campagnarde du film.

Mort d'un pourri
6.4
15.

Mort d'un pourri (1977)

2 h 03 min. Sortie : 7 décembre 1977 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Georges Lautner

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un polar conspirationniste qui avait tous les éléments pour être un grand film, mais qui est juste correct au final. Le casting regorge de têtes connues (Alain Delon, Maurice Ronet, Mireille Darc, Jean Bouise, Michel Aumont, Julien Guiomar, Klaus Kinski, Ornella Muti), et l'intrigue politico-policière est dense. Probablement trop, d'ailleurs, et le film aurait gagné à être plus court de 15 minutes. L'arc du héros pourchassé de tous est le même que dans pas mal de Delon de l'époque : dans le dernier acte, il enlève ses vêtements de ville, et s'habille avec une veste plus sombre, et il devient une espèce de badass invincible. Il survit ainsi à plusieurs accidents de la route (dont un avec porte-voitures qui se crashe volontairement contre un pont) et même à des fusillades. Rien n'atteint Alain Delon !
Les dialogues de Michel Audiard, aussi truculents soient-ils, sonnent faux dans plusieurs scènes, notamment à la fin quand certains personnages donnent leur vision du monde. N'est pas Gabin qui veut...
Notons les retrouvailles Delon-Ronet, 17 ans après Plein Soleil. Ornella Muti joue comme un pied, et j'ai trouvé marrant qu'elle soit filmée en gros plan vaguement flouté avec un filtre dans quelques scènes de voiture, comme dans un vulgaire film érotique.

Armaguedon
6.1
16.

Armaguedon (1977)

1 h 35 min. Sortie : 16 mars 1977 (France). Policier, Thriller

Film de Alain Jessua

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un thriller policier qui vaut essentiellement pour la prestation intense de Jean Yanne : ce dernier est habité par ce rôle de détraqué qui cherche à semer la terreur en France comme d'autres ennemis publics des années 70. L'acteur pète parfois totalement les plombs, comme lui seul savait le faire, et la scène où il tente de réveiller les gens à la télévision avec son témoignage vidéo dit des choses que beaucoup d'Internautes complotistes valideraient aujourd’hui. Renato Salvatori, dans le rôle de la brute écervelée qui est presque amoureuse de son maître à penser, livre également une belle performance.
Alain Delon est pour sa part assez effacé dans le rôle d'un psy qui tente de déstabiliser le malfrat par médias interposés. L'acteur quadragénaire a pris un coup de vieux, il a les cheveux teints en noir, et il a déjà tous les tics de jeu dont il ne se départira pas jusqu'à la fin de sa carrière.
Les titres incrustés qui apparaissent régulièrement à l'écran préfigurent ceux de 24 Heures Chrono, mais il faut avouer que cela a pris un sacré coup de vieux.
Au final, il s'agit d'un thriller potable mais qui n'a rien pour marquer véritablement les esprits, contrairement aux films de Belmondo de la même époque.
Je retiendrai néanmoins cette remarque concernant la sexualité du méchant :
"Lui, existence assez médiocre : timide, renfermé, pas même une histoire de filles. Il en avait peur."

Trois hommes à abattre
5.8
17.

Trois hommes à abattre (1980)

1 h 37 min. Sortie : 31 octobre 1980 (France). Thriller

Film de Jacques Deray

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un polar au scénario invraisemblable, dans lequel un bon samaritain qui a emmené un blessé de la route à l'hôpital devient la cible de tueurs envoyés par un grand patron spécialisé dans l'armement.
Alain Delon est ici entre deux âges : quand il est torse nu, on voit encore le jeune homme qu'il était, mais quand il a sa veste et son air hautain, on devine le vieil acteur insupportable qu'il va devenir plus tard.
L'actrice qui joue sa compagne ne brille pas par son talent, mais elle a un petit charme très années 80 avec ses bouclettes blondes. Pierre Dux, pour sa part, se prend pour De Gaulle, et d'ailleurs son personnage fait référence au général.
Le film nous propose une belle course poursuite sur le périphérique parisien et dans son dernier acte, Delon se transforme en une espèce de Justicier qui ne bronche plus devant quoi que ce soit.

SPOILER ALERT :
Forcément, il se fait tuer, mais sa mort est pour une fois originale : alors qu'il se trouve tout près de l'Arc de Triomphe, un passant lui tient les mains, et quand il ouvre la bouche après avoir compris qu'il allait mourir, un tueur lui glisse un petit flingue entre les lèvres et tire.
Notons enfin la présence de Bernard Le Coq, qui commence à perdre ses cheveux mais démontre déjà un vrai talent naturel pour faire rire le spectateur.

Le Cercle rouge
7.8
18.

Le Cercle rouge (1970)

2 h 20 min. Sortie : 20 octobre 1970 (France). Policier, Thriller, Drame

Film de Jean-Pierre Melville

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Le scénario ressemble un peu trop à celui du Clan des Siciliens. La différence, c'est qu'ici, le casse dans la bijouterie ultra-sécurisée a bien lieu, alors que dans le film de Verneuil, il est jugé trop compliqué.
Le commissaire est quant à lui toujours autant à l'écart des autres personnages, et j'ai trouvé Bourvil bien moins convaincant que Lino Ventura. On voit bien qu'il n'est pas dans son assiette, et le doublage en post-production de certaines de ses scènes frise l'amateurisme. Les deux morts de Delon sont quant à elles aussi ridicules l'une que l'autre, et j'ai trouvé que la scène finale et son happy end étaient trop expédiés. Quand je pense à tout le temps qui a été perdu à filmer Bourvil avec ses chats ou le braquage dans ses moindres petits détails insignifiants (31 minutes dans quasiment un mot !). Quel manque d'équilibre dans le scénario !
Yves Montand et Gian Maria Volonté (le méchant dans les westerns de Leone) sont quant à eux sous-exploités, et ce dernier ne sert plus à grand chose une fois qu'il a réussi à s'échapper de prison. Je dois toutefois admettre que j'ai été surpris de revoir la scène de délirium tremens, car si je m'en souvenais (ce papier peint !), je ne savais plus dans quel film je l'avais vue.
Bref, le bilan est globalement mitigé, et malgré la bonne performance d'Alain Delon, on est très loin du chef d’œuvre annoncé.

Pour la peau d'un flic
5.1
19.

Pour la peau d'un flic (1981)

1 h 45 min. Sortie : 9 septembre 1981 (France). Action, Policier, Romance

Film de Alain Delon

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un polar décontracté dans lequel Delon arbore une veste grise et des baskets. Le scénario est mal expliqué, et ne semble être qu'un prétexte : Delon veut vraisemblablement concurrencer Belmondo sur ce film qu'il réalise, et on assiste ainsi à une poursuite à contresens sur le périphérique, ou à une scène où il casse une soupière et tire sur de la porcelaine juste pour le fun.
Anne Parillaud joue une secrétaire nunuche qui bave devant son patron. A un moment, elle se fait agresser sexuellement, et le héros la retrouve nue et menottée. Ça n'a pas l'air de la perturber, et moins de 10 minutes plus tard, elle fait tranquillement à bouffer, avec un grand sourire, comme si de rien n'était :
- "Vous voulez connaître le secret ? Faut lui fourrer deux petits suisses dans le cul.
- A Coccioli ?
- Mais non, à la pintade, merde !"
20 minutes plus tard, alors que Delon revient dans leur planque et la trouve nue dans son lit :
- "Je cherche un endroit pour dormir.
- Je suis en train de te le chauffer ton endroit.
- C'est une proposition malhonnête ?
- Tout ce qu'il y a de malhonnête
- C'est bien ce que je pensais. Tout ça est assez choquant..."
Le 4ème mur est cassé à 2-3 reprises : ainsi, à un moment la belle insulte une speakerine qui s'est trompée sur le prénom d'un cinéaste, et celle-ci se reprend et s'excuse, comme sil elle avait entendu qu'on la traitait de connasse.
Par la suite, Delon pousse un cri quand on lui change son bandage :
- "Aïe !
- Ah, non ! Dans ces cas-là, Belmondo, il se permet simplement une petite grimace virile.
- Ouais, ben laisse Belmondo où il est, tu veux et prépare-toi à aller me faire du café bien fort."
Quelques scènes improvisées ont vraisemblablement été laissées au montage, notamment celles où Delon reprend les fautes de français de ses interlocuteurs. Exemple avec Anne Parillaud, toujours elle :
- "C'était marqué sur la porte.
- Écrit.
- Hein ?
- Pas marqué, écrit.
- Mais il est con, ce mec."
La bande-son est extrêmement répétitive, avec un chanson d'Oscar Benton qui revient encore et encore.
La scène de fin, dans laquelle Delon est couvert de plâtres et de bandages, est digne d'une bédé, et son petit regard amoureux quand Anne Parillaud lui dit qu'elle est enfin célibataire en dit long sur la passion qui le dévorait à l'époque.
Au final, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'un des films les plus amusants et légers de la carrière de Delon, et même si ça ne vole pas bien haut, je le reverrai avec plaisir.

Borsalino & Co.
5.7
20.

Borsalino & Co. (1974)

1 h 50 min. Sortie : 23 octobre 1974 (France). Gangster

Film de Jacques Deray

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Cette suite perd le côté pittoresque de l'original. Esthétiquement, le film est très marqué années 70, et on croit moins à la reconstitution des années 30. Alain Delon a du mal à endosser de nouveau le costume de Roch Siffredi : il n'a pourtant pas vieilli, et pendant la première moitié du film, il a le même look et la même coiffure. Mais il nous fait du Alain Delon, avec tous ces tics de jeu qui peuvent être si agaçants.
Le montage pose aussi problème : ce n'est passez nerveux, et on voit les personnages marcher trop longtemps, ouvrir des portes, entrer dans des pièces, etc... Il manque un vrai souffle à cette suite, alors que l'original, pourtant plus long, passait à toute allure.
Le comble du ridicule est atteint dans les deux scènes où des types deviennent alcooliques contré leur gré. Tu parles d'une torture, alors que quelques minutes plus tôt, on voyait un comparse du héros se faire jeter à la mer avec un parpaing attaché au corps !
Par contre, le film est convaincant dans ses scènes les plus violentes : il y a beaucoup de tension quand la bande à Siffredi attaque le bâtiment où se trouve les sous-fifres de Volpone. Mais le summum est atteint lors de l'excellente scène finale : Jacques Deray filme un train à l'arrêt, et la tension est folle. Le sort réservé à l’ennemi de Siffredi est d'une cruauté sans nom, et ce passage sauve à lui tout seul ce film souvent trop pépère.
Par contre, j'ai bien rigolé quand j'ai vu le "à suivre" à la toute fin du film, alors que le héros prend le bateau pour conquérir l'Amérique... 50 ans plus tard, on attend encore cette suite !

Traitement de choc
6
21.

Traitement de choc (1972)

1 h 26 min. Sortie : 18 janvier 1973. Policier, Drame, Épouvante-Horreur

Film de Alain Jessua

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un film à l'atmosphère étrange dans lequel Annie Girardot interprète une femme de 38 ans sujette à une crise de la quarantaine. Après une rupture, elle commence à se voir vieillir et se pose des questions existentielles (très belle scène qui montre le talent de cette actrice). Dès lors, elle va faire une cure dans un centre de thalassothérapie à Belle-Île-en-Mer dans lequel on ne trouve que des gens fortunés. Rapidement, elle se rend compte qu'ils se comportent comme les membres d'une secte et commence donc à mener sa petite enquête, de manière plus ou moins discrète.
L'actrice est clairement la star de ce film, et Alain Delon est finalement assez peu présent. Il joue un médecin playboy qui se tape toutes ses patientes sans aucun scrupule, et qui peut s'avérer violent avec celles et ceux qui cherchent à trop en savoir sur son remède miracle pour rester jeune.
La bande son est assez déroutante, et la résolution un peu cheap du mystère m'a laissé sur ma faim.
Années 70 obligent, il y a des gens nus à l'écran, et notamment une scène mémorable dans laquelle tous les acteurs se jettent dans les vagues en riant de bon coeur. Alain Delon est de la partie, et si on le voit d'abord de loin en train de courir sur la plage, le réalisateur finit par filmer son anatomie... Fallait pas !

Un flic
6.1
22.

Un flic (1972)

1 h 38 min. Sortie : 25 octobre 1972 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Un polar correct sans plus. Alain Delon a déjà tous les tics de jeu que je déteste chez lui, et Catherine Deneuve ne fait que de la figuration dans le rôle d'une potiche blondasse.
Pour moi, le film porte mal son nom, et la vraie star du film, c'est Richard Crenna (le colonel de Rambo). Il est présent dans les deux scènes d'action du film, à savoir le braquage de la banque de Saint-Jean-de-Monts, puis le vol de la drogue dans le train. Cette dernière scène dure 20 minutes, et si la tension est forte, j'ai été obligé de rigoler devant tous les plans où Melville filme un train électrique survolé par un hélicoptère en plastique.
A la 27ème minute, Delon est assis à un piano, avec une cigarette au bec, et j'ai été étonné de voir qu'il jouait vraiment le début du morceau.
Notons enfin que le fameux flic est assez trouble sur le plan sexuel : la manière dont il regarde amoureusement un indic' travesti, avant de le gifler et de l'insulter est curieuse, et la scène de la 44ème minute où les deux héros et Deneuve se regardent intensément me laisse penser qu'ils ont tous les trois fini dans le même lit.

Le Battant
5.3
23.

Le Battant (1983)

2 h 01 min. Sortie : 2 février 1983 (France). Drame, Policier

Film de Alain Delon et Robin Davis

chtimixeur a mis 6/10.

Annotation :

Bon petit divertissement sans prétention, dans lequel un ex-taulard se fait pourrir la vie par des truands qui veulent récupérer les diamants qu'il a prétendument volés 8 ans plus tôt. Allez savoir si c'est vrai. Lui prétend que non...
Visuellement, le film a un petit côté téléfilm des années 80, et Alain Delon est un peu en roue libre. Son personnage porte un complet gris à pattes d'éléphant et il parvient à se taper trois nanas en à peine quelques jours. Parmi celles-ci, on trouve une Anne Parillaud sculpturale dans deux scènes où elle est en tenue d'Eve.
Pierre Mondy campe un Columbo franchouillard très drôle, avec son imperméable et son maïs toujours éteint. Le héros se fout même de lui à ce sujet, quand il sort sa pipe, il se fait alors surnommer Maigret !
Le thème musical signé Christian Dorisse qui revient sans cesse contient quelques notes de synthétiseur qui ont forcément dû inspirer Mark Snow pour le générique de X-Files...
Ecoutez plutôt :
https://youtu.be/vEZwkdZQ990?si=7fNcr02ztY8toJK2
L'introduction durant laquelle Delon marche le long du mur d'une prison rappelle celle de Deux Hommes dans la Ville, où Gabin faisait la même chose. Notons quelques poursuites en voiture assez comiques, durant lesquelles les images sont accélérées pour accentuer l'impression de vitesse.

Scorpio
6.2
24.

Scorpio (1973)

1 h 54 min. Sortie : 11 avril 1973 (France). Action, Drame, Thriller

Film de Michael Winner

chtimixeur a mis 5/10.

Annotation :

Un super casting international, avec Burt Lancaster et Alain Delon, mais au final, Scorpio ressemble trop à d'autres films d'espionnage de cette époque, et il est trop marqué par l'esthétique du début des années 70. Le scénario est un peu ennuyeux, et parfois difficile à suivre. La CIA par-ci, le FBI par-là, et vas-y que je te parle de communisme et de Moscou... Il faut bien avouer que tout ça a pris un sacré coup de vieux ! Il y a malgré tout une scène de poursuite à pied dans un gigantesque chantier souterrain qui est haletante et qui vaut sacrément le détour. Alain Delon, 37 ans au moment du tournage, fait encore jeune, et il arbore une balafre sur la pommette gauche pendant une bonne partie du film. Il est surprenant de le voir aussi gaga devant les chats, alors que c'était un homme à chiens dans la vraie vie. La fin est un peu expédiée et frustrante, car le réalisateur fait le choix de ne rien montrer.
Au final, il ne s'agit en rien d'un mauvais film, mais je me suis tout bêtement ennuyé pendant les trois quarts du visionnage. Pourquoi ? Eh bien car les films d'espionnage, ce n'est tout bonnement pas mon truc !

Comme un boomerang
5.6
25.

Comme un boomerang (1976)

1 h 41 min. Sortie : 18 août 1976 (France). Drame

Film de José Giovanni

chtimixeur a mis 5/10.

Annotation :

Un thriller mineur dans la filmographie des années 70 d'Alain Delon. Il incarne ici un industriel polonais qui a fait fortune après une vie de gangster, et dont le fils se retrouve en prison après avoir tué un flic sous l'emprise de la drogue. Alors que l'on avait un sujet en or sur la peine de mort et la criminalité infantile, le scénario s'enlise, et rapidement, on tourne en rond. L'acteur qui joue le fils du héros est bien fade, et l'actrice aux cheveux courts roux est transparente.
A part une scène intense au parloir et une autre dans laquelle Delon conduit comme un fou dans les rues de Paris, on n'a pas grand chose à se mettre sous la dent. Comme il est riche, le père est plus ou moins accusé des crimes de son fils, et ses confrontations avec un juge m'ont fait penser à celles de Lino Ventura dans Adieu poulet.
Dans le dernier acte, Delon met son blouson de cuir et se mue en une espèce de voyou qui n'en fait plus qu'à sa tête, et la scène où il fait la morale à un couple de dealers qui cachaient des doses dans des horloges a pris un sacré coup de vieux.
Notons enfin la présence de Gérard Hérold, dont la voix grave et la parfaite élocution m'avaient marqué dans La septième compagnie au clair de lune.

Le Choc
5.1
26.

Le Choc (1982)

1 h 40 min. Sortie : 28 avril 1982. Action, Gangster, Thriller

Film de Robin Davis et Alain Delon

chtimixeur a mis 5/10.

Annotation :

Un polar très moyen. Le scénario emprunte beaucoup à d'anciens films de Delon :
- le tueur à gages qui veut s'arrêter, quitte à risquer sa vie (Big Guns)
- le héros recherché qui va se planquer à la ferme (La veuve Couderc)
- les lunettes de soleil d'aviateur oranges (Pour la peau d'un flic)
- la jeune partenaire complètement nue (Le battant)
- la scène de douche (la plupart de ses films), dans laquelle on devine son anatomie intime (Traitement de choc)

Le scénario n'a guère d'intérêt, et on a l'impression d'avoir déjà vu cette histoire. Catherine Deneuve est d'abord convaincante en éleveuse, mais ensuite, elle est trop maquillée, et elle ne fait plus que de la figuration. Je n'ai pas cru à leur couple.
En fait, les deux trucs les plus intéressants de ce film ont à voir avec des animaux : à un moment, Delon tient un gros matou blanc qui refuse de le lâcher et qui lui déchire son imperméable. Plus tard, le héros va dans une ferme d'élevage de dindons et se retrouve au milieu de centaines d'entre eux.
Enfin, dans une scène surréaliste, Delon met un coup de boule à une femme de large corpulence, à laquelle il avait préalablement tapé les fesses sans que ça lui plaise ("Jamais deux fois ça, hein ?!!").

Le Samouraï
7.6
27.

Le Samouraï (1967)

1 h 45 min. Sortie : 25 octobre 1967. Film noir, Policier, Thriller

Film de Jean-Pierre Melville

chtimixeur a mis 4/10.

Annotation :

Un film bien chiant dans lequel il ne se passe pas grand chose. Alain Delon, toujours vêtu d'un imperméable, regarde son bouvreuil, ajuste précisément son chapeau, puis sort marcher. Il a toujours sur lui un immense trousseau de clés, ce qui est bien pratique pour voler des DS.
L'intrigue policière repose sur les soupçons arbitraires et infondés du commissaire, et Melville nous montre à la fin une filature du héros qui finit par complètement échouer. Qu'importe, cela ne l'empêchera pas le flic de triompher du mal quelques minutes plus tard, et le saut que fait Delon quand il se fait tirer dessus est hilarant.
Pour résumer, l'écriture est aux fraises, Delon est caricatural dans le rôle de ce tueur à gages taiseux mais pas assez discret, et j'ai trouvé le temps long du début à la fin. Il faudra m'expliquer où est le chef d’œuvre...
Notons tout de même la présence de Jacques Deschamps (la voix de Clint Eastwood dans ses premiers westerns) dans le rôle du flic qui demande aux suspects de monter sur l'estrade devant les témoins. Un de ses quatre seuls rôles au cinéma…

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