Les meilleurs films avec Catherine Deneuve selon takeshi29

Annotation :

« Est-ce que l'amour fait mal ? »

« – Tu es si belle. Quand je te regarde, c'est une souffrance.
– Pourtant, hier tu disais que c'était une joie ?
– C'est une joie et une souffrance. »

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Plus encore qu'avec d'autres cinéastes, voir et revoir les films de François Truffaut, connaitre l'homme et sa vie, permettent de mieux décrypter son œuvre, de mieux en saisir la profondeur. Ainsi j'ai enfin compris à quel point ce "Dernier Métro" était personnel, pourquoi il intervenait si tard dans sa carrière, j'avais oublié ces touches d'humour, ces mots d'esprit, cet aspect reconstitution lors des rares scènes en extérieur qui font de la rue un prolongement de la scène de théâtre.

Et j'avais même oublié que comme il aimait régulièrement le faire, Truffaut avait tissé une correspondance entre ce film et l'un de ceux qui m'ont le plus ébloui et bouleversé, "La Sirène du Mississipi", à travers le prénom que porte le personnage incarné par Catherine Deneuve, mais aussi les mots que disent et entendent ces deux Marion...

« Est-ce que l'amour fait mal ? »
« – Tu es si belle. Quand je te regarde, c'est une souffrance.
– Pourtant, hier tu disais que c'était une joie ?
– C'est une joie et une souffrance. »

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Pierre Kast, drôle d'oiseau inconnu du cinéma français, écrit, dialogue et met en scène ce vaudeville intello mais jamais prétentieux, se dote d'un casting plus qu'original et surtout formidable, et se permet de demander à Raoul Coutard de se charger de la photographie. Et à ce niveau c'est d'une folle élégance. Élégance, le terme qui sied probablement le mieux à ces "Vacances portugaises".

Moins de 15 notes, c'est clairement un scandale...

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Un duo de comédiens de très haute volée, un récit cruel, complexe et abrasif, des dialogues qui percutent sans chercher à charmer l'oreille, une mise en scène qui n'a l'air de rien mais d'une précision folle. Bref quand Téchiné s'attaque à l'amour qui fait mal, on en ressort sonné et le cœur serré.

A noter que le film ressortira en salles dans une version restaurée le 11 septembre prochain.

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Gérard Pirès n'a pas toujours été un tâcheron-faiseur qui filmait un "Taxi" avec les pieds. En 1975, il préférait les motos folles, les personnages bien bien malsains et pondait cette "Agression" amorale qui ferait scandale aujourd'hui. Avec cerise sur le gâteau une Catherine Deneuve vénéneuse à souhait.

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Il faut du courage pour embrasser un tel sujet, brûlant s'il en est. Plutôt que de souffler sur les braises, Téchiné choisit d'être anti-spectaculaire, de ne rien céder à la facilité. Et sous sa caméra Catherine Deneuve redevient plus belle et bouleversante que jamais...

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L'entreprise, remplacer Raoul Ruiz décédé juste avant de se lancer dans la réalisation de ce projet comme souvent chez lui ambitieux, avait tout du pari casse-gueule, et pourtant je trouve que Valeria Sarmiento, collaboratrice et compagne du cinéaste franco-chilien, fait mieux que bien s'en sortir. "Les Lignes de Wellington" est un film ample, complexe, chaque plan est un tableau, et les échappées, les pas de côté rappellent qu'on est bel et bien chez Ruiz. Seule la distribution m'a gêné, j'ai toujours du mal avec ces défilés de noms célèbres qui me demandent un temps d'adaptation avant de voir le personnage derrière la "star".

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Robert Aldrich était quand même un sacré réalisateur, pas toujours reconnu à sa juste valeur selon moi, probablement parce qu'il furetait de genre en genre et aimait se frotter à un cinéma pas forcément "noble".

Le fait de choisir Burt Reynolds pour donner la réplique à Catherine Deneuve, dans un polar de série B mêlé à une histoire d'amour peu conventionnelle, lui ressemble finalement tout à fait.

Il fait semblant de faire dans le fun, la cool attitude, et parvient au bout du compte à faire du beau.

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Les bonnes raisons de se balader chez ces grands réalisateurs italiens sont multiples, et l'une d'elles est particulièrement ludique : observer à quel point, alors qu'on retient souvent de la part de chacun un style très marqué et personnel, ils semblaient aimer "emprunter" chez leurs petits camarades et rivaux d'un temps. Je parlais il y a quelques jours de Vittorio De Sica qui semblait avec "Il Boom" faire du Dino Risi, et ici ce dernier se prend en terme d'esthétique pour Visconti période "Violence et passion".

Mais à chaque fois ces metteurs en scène retournaient finalement chez eux, dans ce qui était leur marque de fabrique, alors forcément l'outrance rattrapait ces "Ames perdues" formidablement incarnées par Deneuve et Gassman.

Annotation :

Un bon vieux polar à la française servi par de sacrés acteurs. S'il n'y avait que ça ce ne serait déjà pas si mal car j'avoue que ce type de cinéma mort et enterré me manque un peu. Mais il y a ce qui m'a vraiment touché, au-delà d'une certaine nostalgie : des histoires d'amour, entre un homme et une femme, entre un père et sa fille.