Les meilleurs films avec Isabelle Huppert selon takeshi29

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Anaïs Demoustier est non seulement une actrice formidable mais en plus elle a bon goût. Pour sa carte blanche elle a choisi Maurice Pialat, réalisateur que je vénère...

"Loulou" c’est tout le génie de Pialat qui donne l’impression aux spectateurs de vivre au sein de ces tranches de vie banales par la simple qualité de sa mise en scène. Et puis il y a Guy Marchand (désarmant de naturel), Isabelle Huppert (quand elle ne faisait pas 153 films par an), et Gérard Depardieu (du temps où il était un ouragan qui ne sentait pas obligé d'être en représentation perpétuelle).

Du très très grand cinéma, d'une modernité absolue.

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J'ai donc profité du visionnage de "3 aventures de Brooke" pour revoir (Je pourrais dire voir puisque je l'avais vu sans sous-titres) ce HSS et ses trois volets. Et c'est un pur régal, fidèle en diable à sa recette habituelle, avec ses variations, ses personnages qui se croisent et se recroisent au gré des hasards et courants, ses zooms et dézooms, ses réalisateurs et actrices, ses cuites qui ponctuent le vaudeville. Et surtout c'est drôle, très drôle, à l'image d'Isabelle Huppert qui est ici comme un poisson dans... le soju.

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"Le Juge et l’Assassin" est assurément l’un des tout meilleurs Tavernier, pour le combat de titans entre Noiret et Galabru, pour cette réflexion troublante sur la folie et la culpabilité qui ne se trouvent pas toujours du côté que la société désigne. Terriblement actuel...

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La Suisse fut durant les années 70 une terre de cinéma assez incroyable, avec des cinéastes souvent très singuliers. On cite très souvent Alain Tanner qui travaillait, au même titre que Michel Soutter, une filiation très claire avec Godard. Mais il serait dommage d'oublier Francis Reusser et ses grands mais malheureusement peu connus "Seuls" et "Derborence", ou encore Claude Goretta dont je parlais ici il y a peu à propos d'une formidable satire sociale, "L'Invitation".

Avec "La Dentellière", adaptation du Goncourt 74 de Pascal Lainé, il propose un drame qui débute comme un "Conte d'été" de Rohmer pour se diriger progressivement vers quelque chose qui rappelle le remarquable "Pas son genre" de Lucas Belvaux. Mais qui va plus loin que la simple critique du fossé social et intellectuel, montrant les dégâts du mépris de classe et des regrets, ce que cela a pu produire quand...

« Il est passé à côté d'elle sans la voir. »

Et je conseille de ne pas passer à côté de ce film d'une grande acuité sur le fond et splendide formellement. Et qui permet de se rappeler, car on en a parfois besoin vu le tour pris par sa carrière, à quel point Isabelle Huppert était une actrice immense dès ses débuts, qui pouvait vous faire basculer en un regard, vous émouvoir en un sourire, et pleurer quand dans un dernier plan elle regarde le spectateur qui instantanément comprend tout de son immense désespoir.

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Un Haneke qui porte bien son nom. Bouleversant, violent, saisissant, "Amour" regarde la maladie, la dégradation sans détourner le regard malgré la douleur.

Et Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trintignant sont grandioses, mais là on est dans le pléonasme.

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... Ma façon de regarder les derniers films de Hong Sang-soo vaut ce qu'elle vaut, mais j'ai la sensation de voir un homme capturer des images de la femme qu'il aime pour qu'elle continue à exister quand leur histoire personnelle prendra fin. Et je trouve ce geste bouleversant, la création comme une confession vitale. On parle souvent d’œuvre testamentaire, avec cet artiste clivant ce terme souvent galvaudé prend tout son sens.

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C'est une sorte d'échauffement à ce que sera 17 ans plus tard la magistrale "Cérémonie", avec déjà dans le rôle de la victime-bourreau Isabelle Huppert. C'est cruel, sec, jubilatoire, poil à gratter, bref c'est du Chabrol.

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L'entreprise, remplacer Raoul Ruiz décédé juste avant de se lancer dans la réalisation de ce projet comme souvent chez lui ambitieux, avait tout du pari casse-gueule, et pourtant je trouve que Valeria Sarmiento, collaboratrice et compagne du cinéaste franco-chilien, fait mieux que bien s'en sortir. "Les Lignes de Wellington" est un film ample, complexe, chaque plan est un tableau, et les échappées, les pas de côté rappellent qu'on est bel et bien chez Ruiz. Seule la distribution m'a gêné, j'ai toujours du mal avec ces défilés de noms célèbres qui me demandent un temps d'adaptation avant de voir le personnage derrière la "star".

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Celui-ci je l'ai revu pour vérifier si mes réserves au sujet du JLG des années 80 étaient justifiées et je réévalue ce "Sauve qui peut (la vie)" car si le sexe, les insanités, bref la provocation bien bien datée, sont un sérieux frein il y a les fulgurances formelles, l'effet que produisent ces ralentis image par image, ces plans qui ressemblent à des photos en mouvement, cette manière de chercher en permanence...

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Oui nous sommes d'accord, Serge Bozon est un bobo, Serge Bozon a toujours avec lui sa petite pancarte « Regarde comme mon film est décalé », Serge Bozon travaille toujours avec Axelle Ropert et ça c'est un handicap de taille.

Mais je m'en fous, car souvent Serge Bozon me fait rire, souvent je trouve Serge Bozon malin et brillant, souvent je trouve que Serge Bozon fait un bien fou à la comédie française.

Serge Bozon tente, expérimente, se plante parfois (comme dans "Tip Top", déjà avec Isabelle Huppert), mais merci Serge Bozon pour vos maladresses et votre voix un brin agaçante mais si singulière.

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Je comprends désormais mieux pourquoi ce dernier Haneke désarçonne tant. Roi de l'inconfort, de la provocation (parfois gratuite), du scalpel qui gratouille, le vilain autrichien nous offre ici une sorte de catalogue de son œuvre, un best of, worst of, pot-pourri au choix, il castagne moins que parfois, se promène plus que jamais au bord de la falaise « Je sais que j'en fais des tonnes et je vous emmerde », propose esthétiquement un violent coup d’œil dans le rétro, mais surtout cette fois il s'amuse. Et si j'en crois les réactions de la salle, nous ne pratiquons pas tous l'humour du royaume de l'Est. Mais je le concède, la solitude a parfois un goût délicieux.

Et rien que pour cet échange entendu au bout d'une heure de film à quelques places de moi, je vénère de tels réalisateurs :

« - Tu me feras penser à prendre le programme après le film, je voudrais comprendre, car je n'y comprends rien. Et toi ?
- Euhhhhhhhhhh, j'en sais rien, j'attends la suite pour voir. »

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J'y suis allé à reculons, ayant trouvé "Marvin ou la belle éducation" affreux tant dans le fond que dans la forme. La surprise n'en a été que meilleure face à ce conte libertin porté par une Lou de Laâge à croquer, qui s'amuse et nous amuse et ne s'excuse pas d'être une femme désirable. Ravi de retrouver Anne Fontaine libre et sensuelle...

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Divine surprise, car si l'entame peut faire craindre le truc faussement décalé et dévitalisé, on comprend rapidement que l'anesthésie du film est celle de Sidonie et que le ton suivra le rythme de cette femme qui renaitra doucement. A la vie, aux sentiments, à la simplicité des choses surtout. Ce récit du deuil est très intelligent, très fin, et on peut se demander si tout n'est pas finalement imaginaire, à l'image d'un Japon en permanence ramené aux stéréotypes, aux images fantasmées. Mais merveilleusement filmé, car si les ruelles rappellent celles de la Corée d'Hong Sang-soo les intérieurs ressemblent à ceux de Kōji Fukada.

(J'ai failli ne pas y aller car je n'en peux plus de voir Isabelle Huppert partout tout le temps. Et j'aurais eu bien tort car Élise Girard semble offrir une seconde vie à son héroïne mais aussi à son actrice.)

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Brillante Mendoza est un homme peu fréquentable, à l'idéologie bien bien puante, mais quel p.... de metteur en scène ! Si vous êtes prêt à vous sentir prisonnier du groupe Abu Sayyaf et à vous faire bouffer par les sangsues pendant 117 minutes, foncez ! C'est violent, moite, oppressant, bref ce n'est pas du cinéma qui caresse dans le sens du poil, mais c'est une expérience à vivre.