Les meilleurs films avec Jean-Pierre Bacri selon takeshi29

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Ah que ce film fait du bien ! En revenant à leurs premières amours, la comédie chorale, Nakache et Toledano prouvent une nouvelle fois qu'on peut faire du cinéma populaire sans prendre les spectateurs pour des bœufs, sans mépris, et cerise sur le gâteau, en oubliant pas de faire de la mise en scène (pratique trop souvent en option dans la comédie hexagonale) et d'oser la mélancolie douce.

Certains feraient bien d'en prendre de la graine : ça peut paraître fou, mais une personne installée dans un fauteuil est capable de rire et de réfléchir en même temps, comédie grand public ne rime pas forcément avec rire gras face à blague Carambar.

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J'avais entendu dire tellement de mal de ce "Santa & Cie" que la surprise fut plutôt bonne, en particulier concernant la partie centrale, plus ancrée dans la réalité, où j'ai retrouvé le meilleur de l'humour de Chabat. Et puis il y a Pio Marmaï, Golshifteh Farahani et même une apparition drôlatique de Bacri, ce qui a suffi à mon bonheur.

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J'aime bien le côté surécrit,des films de Bonitzer, que ça concerne les situations ou les dialogues. Ce vaudeville dans le milieu de l'entreprise peut sembler n'aller nulle part et pourtant j'y ai pris un certain plaisir, en partie grâce au casting qui réussit parfaitement le mariage des générations.

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Ok on est loin du meilleur de Bacri-Jaoui mais je n'ai pu m'empêcher de me laisser faire par instants, peut-être parce que le ton inimitable du bougon Jean-Pierre commence à me manquer.

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Même quand Diane Kurys s'empare d'un sujet brûlant elle parvient à en faire du tiède. C'est mignon, pas désagréable à suivre mais quel manque de cinéma ! On rêve de ce qu'aurait pu faire un Bertrand Tavernier d'un tel matériau...

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Le ton singulier des films du duo Bacri-Jaoui fait leur force quand ils sont réussis, et probablement leur faiblesse quand ils le sont moins. En effet immédiatement les dialogues perdent de leur fluidité et de leur piquant, et le côté doux-amer de l'ensemble parait quelque peu forcé.

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Le mec se prend pour les frères Coen mais son "Grand Froid" tourne à vide et pour la première fois de ma vie, j'aurais vu Olivier Gourmet (et Arthur Dupont aussi mais ça ce n'est pas vraiment une surprise) jouer comme une quiche, ce qui prouve la grande qualité de directeur d'acteurs de Monsieur Pautonnier.

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Quand tu vas régulièrement au cinéma tu vois et revois les (maudites) bandes-annonces et parfois ça te conforte dans l'idée que tu vas te prendre un mur.

Ce fut le cas avec ce "Place publique". Plus les BA passaient, plus je me disais que ça semblait être un sacré handicap de sortir un "Sens de la fête" light, que encore Bacri et surtout encore Bacri dans l'éternel blasé ronchon, que quand même, avant, Bacri-Jaoui c'était le haut du panier de la comédie "sociale" française ne serait-ce que grâce à leurs dialogues fins et tranchants comme une lame, et que là ça semblait un peu maigrichon niveau répliques qui déchirent.

Alors bien entendu t'y vas pas. Ah ben si en fait t'y vas, parce que tu les aimes trop Bacri-Jaoui, en tant qu'artistes certes mais aussi en tant qu'humains intègres, et tu veux y croire quoi, tu refuses de penser qu'ils ont perdu le mojo.

Et là pendant 98 minutes tu attends que la BA soit démentie, mais non, il faut te rendre à l'évidence, leur disque est rayé, ils ont vieilli et toi aussi.

Alors tu sors de cette comédie avec le bourdon, tu te dis que ce film c'est un peu comme un nouveau compagnon qui pâtit du passage de l'ex qui a laissé de "trop" bons souvenirs, ou même comme cet inédit d'un grand écrivain qu'un éditeur ressuscite et sur lequel tu te jettes, avec au final la certitude que cette œuvre n'avait pas été oubliée pour rien.