Les meilleurs films avec Joan Crawford selon Homdepaille

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Elle prend le pouvoir pour détourner le western en forçant à réécrire son rôle pour qu'elle castre Sterling Hayden et mène la danse contre l'autre femme. Une présence hallucinante son fameux rouge à lèvre "barbouillé" éclate en couleur. Très tôt dans sa carrière, elle cherche à se différencier en appuyant sa large carrure avec des épaulettes et son maquillage rectiligne, un air sévère qui va en s'amplifiant à mesure qu'elle vieillit, jusqu'à avoir l'air constituée uniquement de lignes droites ici.

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Cynique et froide, souhaitant enfermer le monde sous cloche (voir un plan dans la profondeur à travers son énorme verre à vin) mais à la vue courte car myope. Bien sûr tout ça n'est que masque pour cacher l'insatisfaction et tout va joliment craquer entre des dizaines de verres descendus.
La fin mélodramatique inspira Decision to Leave https://youtu.be/sXmG29Trh1s

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L'emphase va plus au grand spectacle viril autour de la guerre qu'au mélo féminin. Ce dernier reste bien ficelé mais qui n'a pas le rôle de femme dure à cuir habituel des Hawks alors que Crawford aurait eu les épaules pour.

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L'histoire d'une danseuse de strip-tease qui accède à la célébrité par son travail acharné et son charme, pas loin de la vie de l'actrice apparemment.
Beauté époustouflante ou tout semble ambigu : du sourire large mais crispé, des grands yeux ouverts qui lui donne un air effarouché mais semblent jeter des éclairs et un corps à la fois sexualisé mais pas faible dans son dénudement, plutôt brusque et athlétique. Le réalisateur ne s'y trompe pas et fait des gros plans sur Crawford dès qu'il peut. Le tout associé à un sens de la répartie de la jeune femme pas dupe dans le show-buisness.

Les scènes avec Clark Gabble sont des bijoux de comédie que ce soit le duel dans la salle de gym et ses massages https://youtu.be/wGCBF6b6K_A
ou une scène d'amour avec une crampe 5https://youtu.be/mPGmauRedxM

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Y'a un monde d'écart entre Garbo la divine, actrice flottante imprévisible, et Crawford la working girl frontale jamais dupe mais habituée aux compromis.

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En gitane.

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Elle est bien dans une sobriété de mère courage et son rôle à oscar.

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Rude et cruelle, elle efface le 1er rôle et garde le fameux dernier mot "There’s a name for you ladies, but it isn’t used in high society outside of a kennel."

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Crawford pas franchement brillante en fille enamourée. Une fois plaquée elle reprend son rôle habituel de gold diggeuse : vie de misère en hôtesse de cabaret, forte tête amorale qui saute dans les bras du 1er riche venu et s'accommode d'une relation sans amour qui lui permet de monter l'échelle sociale. Il y a une belle scène de table : Crawford collée à un millionnaire est jugée par un homme de sa vie antérieure, son mélange de gêne et fierté provocante fonctionne à merveille. On s'ennuie déjà moins dans cette partie. Par contre, c'est pas brillant à la réalisation, surtout les numéros musicaux ringards et fainéants, puis l'amour béat et moral reprend le dessus...

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Une interprétation à la croisée (tardive) du muet et parlant. Crawford prostituée entre en scène révélée par inserts fétichistes sur ses pieds et mains avant d'apparaître dans une tenue extravagante dans un jeu excessif qui aurait eu sa place 6 ans plus tôt (L'inconnu par ex). Puis plus tard, magiquement convertie au réformisme religieux la voilà actrice du parlant soigneusement coiffée et maquillée avec son beau visage de tragédienne qui souffre mais sans en faire trop. Un mix étrange.
Le tout pourrait être jouissif (mon côté anticlérical aime les violentes tirades balancées aux réformistes hypocrites) mais la réalisation plate n'accompagne pas les acteurs dans leurs excès.

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Un film de dialoguiste, le reste étant plan-plan. Cela donne de bonnes punchlines au duo romantique de fortes têtes mais leurs caractères sont neutralisés par la thématique de rédemption.

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Apparemment de la figuration en tant que danseuse (je ne l'ai pas reconnue). Son énergie de flapper girl dansant comme un diable l'a faite remarquer à ses débuts.

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C'est drôle de voir cette configuration presque méta où l'actrice masque son profil brulé, non pas à ses interlocuteurs dans le film mais au spectateur.