Les meilleurs films avec Spider-man selon LeMalin
10 films
créée il y a environ 1 an · modifiée il y a environ 2 moisSpider-Man : New Generation (2018)
Spider-Man: Into the Spider-Verse
1 h 57 min. Sortie : 12 décembre 2018 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman
LeMalin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+ Direction artistique complètement folle. Une bouffée d’air frais pour l’industrie américaine peu habituée à la prise de risque sur des films à très haut budget, un miracle pour les férus d’animation qui n’en demandaient pas tant, et surtout un immense cadeau pour les fans les plus hardcore de l’homme araignée. Quand d’autres tenteront de copier il ne faudra pas oublier qu’ici tous les choix visuels font complètement sens avec le matériau et l’histoire qui sont racontés.
+ Humour au top. Absolument impossible d’élire la meilleure blague ce qui est toujours bon signe. Au-delà d’une justesse d’écriture et d’idées géniales en pagaille, c’est aussi l’excellente gestion du rythme (et de la durée des gags) et un amour sincère pour l’univers qui font mouche.
+ Le Leap of faith. Ce plan sensationnel et désormais iconique camera à l’envers où l’espace d’un instant figé dans le temps et le silence Miles ne tombe plus mais s’élève pour enfin atteindre les espérances placées en lui, la musique qui explose, les échos à la précédente tentative ratée, le petit plan rapproché symbolique sur le logo du costume qui est désormais pleinement sien. Ne nous leurrons pas, derrière l’originalité de sa tonalité Into the Spider verse brasse pas mal de lieux communs, mais quand c’est fait avec une telle maestria il faut savoir applaudir.
+ Peter Parker. Sa rencontre touchante avec Miles (notez que le code couleur du spider sense annonce le twist final du deuxième fillm), la mise à mort brutale qui lance définitivement l’aventure (et vient frapper un grand coup symbolique) puis la désacralisation de ce héros si familier et adulé du public avec sa version adulte un peu paumé et en manque d’entrainement.
+ Les character design. Spider Gwen transpire la classe dès son introduction, le Prowler fait mouche à chaque apparition (bien aidé par un sound design au top) et les autres vilains comme Doc Ock, Green Goblin, ou Kingpin se payent tous un relooking rafraichissant (le genre de petites libertés qui donnent du caractère à l’ensemble, et montrent que les créateurs se font plaisir, c’est important).
-Dernier segment qui pousse la folie visuelle un poil trop loin. Si la légende raconte que Spiderman n’a jamais tué personne c’est en espérant qu’il n’y avait pas d’épileptique devant les écrans. Aussi, le combat contre Kingpin tombe un peu coté en tant que climax dramatique.
Spider-Man: Across the Spider-Verse (2023)
2 h 20 min. Sortie : 31 mai 2023 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson
LeMalin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
+La direction artistique hallucinante. On se pensait prêt à encaisser le deuxième round sans trembler après la claque du premier… et non, nouvelle tartasse dans la face. Non content d’être déjà maitre dans leur art, ça se permet de jouer la carte de la diversité avec une ambiance propre à chaque dimension (mention spéciale au monde de Gwen où les couleurs donnent vie aux émotions) et d’inclure un spider punk en papier sans que ça ne jure avec l’ensemble. Ces gens sont juste fous.
+The Spot. Introduit comme une blague (le rebond sur le gag du bagel est délicieux) avant de devenir l’adversaire ultime que personne ne soupçonnait. Un vilain complètement inconnu du grand public (comme quoi, pas besoin de toujours recycler) qui concrétise parfaitement les ambitions artistiques du multivers. Toute ressemblance avec un dalmatien est fortuite.
+ Gestion du drama étonnamment très réussi. Que ce soit les parents des héros, le couple Miles / Gwen, ou les dilemmes moraux du héros arachnéen, cette suite constitue une belle progression narrative. Ça se paye même le luxe d’un twist parfaitement calibré. Pour sûr, les scénaristes nous ont prouvé qu’ils n’étaient pas bon qu’à faire des blagues.
+ Spider Gwen. Qui vient voler la vedette à Miles sur son propre film (plus besoin d’un spin off après ça). Même si c’est surtout la gestion de leur couple qui impressionne. Des tentatives de rapprochement timides qui ne sonnent jamais forcées. Une relation qui prend le temps de se construire autour d’une sincère amitié, de doutes communs, de visions opposées, et d’implications sur la destinée du monde. Une romance contrariée parfaitement capturée dans une séquence de voltige saisissante conclu par une superbe scène de dialogue sur une tour défiant les lois de la gravité. Je vous ai dit que les scénaristes n’étaient pas bons qu’à faire des blagues ?
+La générosité débordante qui par miracle ou par talent ne rend jamais le visionnage indigeste. Il y avait tout pour se perdre dans ce délire de multivers et pourtant le tout reste d’une cohérence admirable.
- C’est une première partie. Ce qui implique une frustration au moment du cut final (les personnes pas au courant en PLS dans la salle), mais surtout une longue mise en place qui n’aboutira qu’à un terrible cliffhanger et la promesse d’affrontements épiques pour le prochain épisode.
Spider-Man 2 (2004)
2 h 07 min. Sortie : 14 juillet 2004 (France). Action, Fantastique
Film de Sam Raimi
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ La scène du métro (forcément). Le plus grand moment de bravoure de la trilogie… et pas que. Un montage tellement parfait que vous pouvez vous dispenser de la version longue.
+ Le réveil d’Octo à l’hôpital (l’autre moment culte). L’alternance efficace entre plan rapproché et plan large pas loin de rappeler le maestro Leone, la cruauté même de la scène qui flirte avec l’horreur et défie les limites du possible dans un blockbuster. Aussi convaincant puisse être Alfred Molina, ses tentacules qui lui volent complètement la vedette.
+ Spidey qui prend l’ascenseur. Les deux scènes précédemment citées sont plus culte, mais moi je vous le dis c’est bien celle-là la meilleure. Par extension toute l’exploitation de l’impuissance du héros, aussi bien dans le comique que dans le drame, son incapacité à performer ses projections blanchâtres et toute la symbolique sous-entendue qui donne pleinement sens au parti pris des toiles organiques de la trilogie.
+ JK Simmons. Qui n’avait pas attendu de perdre ses cheveux pour avoir du talent, absolument inégalable en Jonah Jameson, et toujours un brin effrayant même quand il évolue dans le registre comique.
- Mary Jane Watson. Le boulet scénaristique de la trilogie, une nouvelle fois commise au rôle de demoiselle en détresse victime d’un kidnapping dans le dernier tier (ce qui deviendra un running gag pas drôle du tout).
- L'improbable sauvetage de tante May (déjà que la coïncidence de se retrouver dans la banque au moment du braquage est une facilité scénaristique évitable). On pourrait raisonnablement penser que la pauvre vielle n’était pas prête pour ça mais en fait si…, nous non.
Spider-Man (2002)
2 h 01 min. Sortie : 12 juin 2002 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Sam Raimi
LeMalin a mis 7/10.
Annotation :
+ New York. En prenant le temps de capter son quotidien sous plusieurs angles, Sam Raimi parvient à faire vivre la ville. C’est tout con mais ça renforce l’immersion et donne beaucoup plus de crédibilité à l’ensemble. Et si les scènes d’actions de sa trilogie sont aussi appréciées c’est aussi pour ça. Car aussi bien chorégraphiée et capturée puisse t’elle être, l’action n’est jamais aussi impactante que quand elle est correctement reliée aux enjeux narratifs.
+ Cette scène délirante où une foule en colère caillasse le Green Goblin. C’est évidemment dans toute mon objectivité la meilleure scène du film et elle rend parfaitement justice à l’intelligence avec laquelle Sam Raimi donne parole à la foule.
+ L’exécution de l’oncle Ben et la traque du tueur. Parce que j’ai menti en fait c’est ça la meilleure scène.
+ La métaphore du passage à l’âge adulte pleinement embrassée. Jamais voir Spidey apprendre à apprivoiser son corps n’aura été aussi bien mise en scène. L’alliance du fond et de la forme. De quoi donner tout son sens au parti pris radical des pouvoirs biologiques qui peut être critiqué d’un point de vue de l’adaptation mais pas dans son exécution.
+ La scène du baiser inversé. Un des baisers les plus iconiques du cinéma. Un des texas switch les plus célèbres et réussi du cinéma. Une des belles scènes de pluie du cinéma. Tellement culte que Kristen Dunst en a encore oubliée son soutif.
- Mal vieilli. Forcément à l’époque le budget d’un film de super n’était pas encore ce qu’il deviendra quelques années plus tard. Et même si on peut avoir de la tendresse pour le bricolage des équipes de Sam Raimi, plus le temps passe et plus il deviendra difficile de ne pas se sentir responsable des cauchemars de ses enfants après leur avoir fait visionner une scène avec le Green Goblin.
- L’histoire qu’on connait tous. Tellement copiée et exploitée par l’industrie qu’elle en a perdu de sa superbe. Dans le fond, c’est triste de devoir lui reprocher ça mais regarder Spiderman ressemble désormais à une initiation sur le cahier des charges du blockbuster du début de 21é siècle.
Spider-Man: Homecoming (2017)
2 h 13 min. Sortie : 12 juillet 2017 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Jon Watts
LeMalin a mis 5/10.
Annotation :
+ Evite avec une relative ingéniosité de nous resservir l’origin story qu’on connait tous (expédiée en quelques répliques) pour se concentrer sur de nouvelles pistes narratives. Merci.
+ La modestie des enjeux. Pas de fausse menace d’une destruction planétaire ou de contre la montre ridicule pour sauver le monde, le retour au friendly neighborhood Spider-Man qui fait du bien.
+ La scène du trajet en voiture pour aller au bal. Le jeu de regards, de sous-entendu et de non-dits entre Keaton et Holland. Le contrepoids comique avec la meuf qui ne comprend rien au milieu qui sonne juste et pas trop appuyé. Croyez-le ou non mais l’espace de quelques minutes (secondes) John Watt a réussi à créer de la tension, je vous le dis on n’est pas loin du miracle.
+/- Tante May qui devient une milf. Qu’on pourrait voir comme une relecture assez rafraichissante même si ça ne sert strictement à rien (ça deviendra plus problématique dans les suites).
- Ne parviens jamais à dépasser le statut de teen movie. Malgré une volonté de jouer avec les archétypes et poncifs du genre (Spidey qui esquive le bal de promo meilleur move du film), le tout reste beaucoup trop sage pour marquer.
- La réalisation. Ou l’absence de réalisation c’est au choix. On n’ira pas jusqu’à dire qu’on regrette Mark Webb mais au moins lui avait quelques tentatives d’idées. Là, à part filmer des émois adolescents avec la douceur d’une pub Amazon... De la photographie à la mise en scène, en passant par les chorégraphies tout transpire la banalité. Au moins c’est clair, John Watt est un Yes Man, le problème étant qu’il a été engagé pour une trilogie.
- Le combat contre Vulture. Une bouillie visuelle comme seuls les millions de Marvel savent en créer (malheureusement non). Un passage qui ne rend pas hommage à un vilain pourtant jusque-là relativement intéressant, ancré dans des problématiques concrètes qui ne dépassent pas la compréhension du mortel (En plus du petit plaisir de voir Keaton dans ce costume après sa renaissance dans Birdman).
Spider-Man 3 (2007)
2 h 19 min. Sortie : 1 mai 2007. Action, Fantastique, Aventure
Film de Sam Raimi
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ La naissance de l’homme sable, l’instant de grâce qui nous rappelle que Sam Raimi est toujours aux manettes et pourquoi il est tant adulé par une poignée d’irréductibles. Toute la tristesse et la tragédie du personnage concentré en quelques minutes uniquement portées par la musique de Christopher Young.
+Spidey et le Goblin qui font équipe pour sauver MJ malgré leurs rancœurs, l’achèvement d’une relation développé sur trois films avec ses hauts et ses bas mais qui demeure passionnante.
- Venom. Rajouté au chausse pied dans l’histoire par un producteur mal inspiré. Que dire à part que le vilain le plus apprécié de la fanbase (askip) méritait un bien meilleur sort. Et le pire c’est d’entendre que ça serait moins scandaleux que les films qui lui sont directement dédiés.
- Gwen Stacy. Réduite à un rôle de jolie poupée de passage pour rendre jalouse MJ. Si c’était juste pour faire ça il fallait s’abstenir. A sauver tout de même la superbe séquence de sauvetage qui doit plus à la prestation de la grue que de Bryce Dallas Howard. De là à dire que le film évite le marasme grâce aux fulgurances des scènes d’actions il n’y a plus qu’un pas.
- Des acteurs en roue libre. Inutile de revenir sur le cas Tobey Brown Maguire qui s’explique de lui-même. James Franco en fait des tonnes et personne n’arrive à le calmer. Topher Grace tenait plutôt la route avant de partir en vrille complet dans le dernier segment et se transformer en vampire( ?). Et Kristen Dunst fidèle à elle-même…
- Tellement surchargé qu’il en devient indigeste. Cas d’école de la franchise devenue trop gourmande pour son propre bien. Le récit qui se noie dans ses trop nombreuses intrigues et ne parvient pas à surnager avec son rythme complétement délirant.
- Le mélo, la morale bien lourde. C’était déjà pénible dans les précédents mais là ça y est, on a atteint le niveau final.
Spider-Man: Far From Home (2019)
2 h 09 min. Sortie : 3 juillet 2019 (France). Action, Aventure, Science-fiction
Film de Jon Watts
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ La partie romance. Et ça me trou le cul de dire ça tant c’est l’aspect qui tire la plupart des films de la franchise vers le bas. L’humour fonctionne plus ou moins, les deux personnages sont correctement développés et interprétés, ça serait presque touchant par moment. Reste à savoir si vous êtes venu voir une rom-com adolescente ou un film de super héros.
-Un affront à la culture. Symbolisé par ce tour d’Europe où la visite de villes aussi charmantes que Venise ou Prague n’est que prétexte au chaos et au massacre du paysage façon CGI dégueulasse. Et on évitera de trop mentionner le passage insultant et ridicule aux pays bas où les hollandais sont résumés par leur gentille bêtise et leur passion pour le football.
- Des enjeux démesurés jamais maitrisés. Autant Homecoming avait eu l’élégance d’éviter ce piège grossier du film à spectacle, autant là ils ont sauté les deux pieds dedans sans réfléchir.
- Un Jake Gyllenhaal peu convaincant (c’est donc possible) avec au programme un rôle de faux grand frère bien forcé et une révélation complétement cramée. C’est presque dommage tant Mysterio aurait pu soulever des sujets percutants de son époque, entre profusion de fake news et dérives d’une société des apparences. En grand amateur de méta Marvel aurait même pu pousser plus loin et nous vendre une grande réflexion sur sa propre tendance à nous enfumer à grand renfort d’effets spéciaux. What if ? comme on dit chez eux.
- Des personnages secondaires sans saveur. En tête la présence gênante de Nick Fury et Maria Hill seulement là pour péniblement souligner l’appartenance au MCU. En deuxième place le couple Happy tante May et leurs amourettes bien lourdes. Et puis aussi la blonde random qui tombe dans les bras du side kick et vient rajouter une bonne couche de cliché. On pourrait citer les profs censés organiser le voyage qui se contentent de faire vaguement acte de présence mais à quoi bon.
The Amazing Spider-Man (2012)
2 h 16 min. Sortie : 4 juillet 2012. Action, Science-fiction
Film de Marc Webb
LeMalin a mis 4/10.
Annotation :
+ Andrew Gardfield. Qui nous propose un Peter Parker relativement attachant (même si parfois tête à claque selon l’humeur de l’écriture) capable de jongler habilement entre timidité et humour effronté.
+ La scène du sauvetage du petit sur le pont. Spidey qui tombe le masque et apprend véritablement ce qu’implique d’être un héros. Andrew n’aura jamais été aussi crédible en Spiderman. A ce moment-là, il y avait encore de l’espoir pour la suite…
- La fameuse scène des grues. Si on passe outre son setup catastrophique, son élan patriotique mal placé, et sa crédibilité scénaristique c’est le seul moment à peu près fun du métrage. L’illustration même du style Marc Webb, quelques idées visuelles intéressantes par-ci par-là mais un côté tape à l’œil agaçant et une subtilité aux abonnés absents.
- Reboot hors de propos, dix ans à peine après le film originel, impossible de ne pas crier à l’arnaque tant celui-ci n’a rien à proposer. L’argument de recoller avec plus de fidélité aux comics ne fera pas illusion plus d’une demi-heure. Le couple Stacy Parker (pourtant plus passionnant à mon sens) ne convaincra jamais d’une quelconque plus-value par rapport à celui avec MJ. L’intrigue avec les parents de Peter est un foutage de gueule en règle qui non seulement n’aboutira jamais à rien mais en plus alourdit péniblement un récit qui souffrait déjà bien assez comme ça.
- Ce Spiderman n’a rien d’Amazing. Et même si on fait l’effort d’oublier la trilogie précédente et d’éviter une comparaison douloureuse, c’est tellement insipide qu’il ne serait toujours pas possible de le conseiller.
- Lizard. Au-delà d’être un vilain anecdotique (en même temps, tout le film est d’un conformisme désespérant), c’est une immondice visuelle (le pire étant qu’il réussira l’exploit d’être encore plus moche dans No Way Home). Evidemment, le constat pourrait s’étendre au reste du métrage.
Spider-Man: No Way Home (2021)
2 h 28 min. Sortie : 15 décembre 2021 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de Jon Watts
LeMalin a mis 3/10.
Annotation :
+ Les dernières minutes. L’ambiance désespéré, le dernier dialogue avec MJ, la solitude de Spidey qui s’en va virevolter dans un New York en neige. C’est le genre de truc qu’on aurait voulu voir sur un film entier et ils nous balancent ça à la fin comme pour nous narguer en sachant en plus pertinemment que ça n’aboutira jamais à rien.
+ Zendaya, subjectivement la seule raison pour laquelle j’ai enduré cette horreur (Et toute la trilogie). Le pire étant que plus sa présence augmente au cours de la trilogie, plus on sombre dans la médiocrité (un paradoxe qui me rendrai presque triste). Merci à Marvel de l’avoir rendu riche mais maintenant faut la laisser en dehors de ces conneries.
+/- La poursuite avec Strange. Pas la scène de l’année mais on a pour une fois le sentiment qu’il a y a eu un minimum de réflexion en amont sur le comment exploiter Spider Man dans une scène d’action. Et pour une fois, on sait où est passé le budget.
- La nostalgie. Parce que même si certains seront heureux de revoir des visages familiers, il ne faut pas bien longtemps pour s’apercevoir que tout cela n’est motivé que par la grande machine marketing. S’en suit une succession interminable de fan service qui ne servira jamais un quelconque propos narratif, et n’arrivera jamais à insuffler une émotion sincère à l’ensemble. On ajoutera que certaines scènes comme l’arrivé d’Otto tiennent plus de l’irrespect que de la bonne trouvaille comique.
- Le twist de fin du précédent film et ses conséquences possibles complètement désamorcé en une quinzaine de minutes... et c’est dommage. Rarement vu une enquête fédérale aussi ridiculement menée, on comprend bien vite que les scénaristes n’ont pas été engagés pour ça (si tenté est que des scénaristes aient été engagés).
- Direction artistique à la ramasse (en plus des habituels effets spéciaux dégueulasses). Quand les artistes et décorateurs passent plus de temps sur la conception du loft de Happy et ses gadgets que sur les dégaines des super-vilains ça vous donne une idée du sens des priorités.
- Cette histoire de couple entre May et Happy. A quel moment les producteurs se disent qu’on a besoin d’un truc pareil. Le pire étant qu’ils essaient constamment d’en tirer des situations comiques ce qui ne fait que renforcer le malaise à chaque fois.
The Amazing Spider-Man - Le Destin d'un héros (2014)
The Amazing Spider-Man 2
2 h 22 min. Sortie : 30 avril 2014 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de Marc Webb
LeMalin a mis 2/10.
Annotation :
+ La chute de Gwen. Je vous avoue que trouver un truc à sauver dans ce qui pourrait sans problème s’envisager comme l’un des pires blockbusters de l’histoire n’est pas chose facile. C’était le moment culte attendu à ne pas rater, un grand climax dramatique qui aurait pu fonctionner si l’histoire d’amour censée cristalliser les enjeux n’était pas aussi éclatée. La scène en elle-même s’en sort avec les honneurs, avec pour une fois des effets de ralenti un tant soit peu pertinent, cette petite main qui se forme dans la toile plutôt bien trouvée, et l’impact au sol joliment mise en scène. Mais bon ça reste une tentative de sauvetage ratée.
Aussi un petit shout-out pour la dispute sur le pont juste avant et la gestuelle délirante d’Andrew Garfield qui m’a toujours fasciné. Au moins les deux acteurs auront essayé, mais leur talent n’aura jamais été respecté.
-Felicity Jones en Black Cat, ou plutôt l’inutilité de son personnage, le syndrome d’une production sans aucune direction qui empile les méchants sans savoir quoi en faire (Aussi le syndrome d’une vison portée par des financiers qui se voyaient déjà au quatrième épisode de la saga ).
- Rhino, ou plutôt l’inutilité de son personnage, le syndrome d’une production sans aucune direction qui empile les vilains et les réduit à de purs produits commerciaux. (Au-delà de constituer un cliffhanger absolument ridicule et putassier).
-Electro. Par où commencer ? Non, en fait il vaut mieux ne pas en parler du tout. Le pire étant qu’il entraine dans sa médiocrité un Zimmer en plein bad trip (De la dubsteb. ? Sérieux Hans ?)
- Spidey qui nous tisse un I love you sur le pont de Brooklyn. Niveau puissance du cliché de la rom com américaine là on en tient une belle. Woody Allen à deux doigts de confisquer la caméra, Hugh Grant au bord de la crise de panique, Stan Lee déjà au téléphone avec ses avocats. Ces gens n’ont honte de rien, et ce n’est évidemment pas la seule faute de goût.
- Spidey pompier. Qu’on trouve ça drôle ou non n’est même pas la question. C’est toute l’illustration d’un personnage pleinement assumé comme produit marketing. Non content de proposer un spectacle indigent, Sony peut se féliciter d’avoir créé l’un des blockbusters les plus bassement mercantile qui existe.