Les meilleurs films d'Agnès Varda selon takeshi29

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Il m'aura donc fallu attendre la mort d'Agnès Varda pour enfin découvrir ce chef-d’œuvre. Le terme est souvent galvaudé mais là je l'emploie sans sourciller tant je ne parviens pas à me remettre de cette gifle. J'ai certes été bouleversé, et je le suis encore, mais j'ai surtout eu le sentiment de voir quelque chose qu'on ne m'avait jamais montré.

L'audace et la mise en danger sont partout : le récit est d'un anti-conformisme total, la mise en scène est folle, les dialogues ne me quitteront plus à l'image des plus grandes pages de quelques livres, les acteurs ne jouent pas juste une partition qui ne supporterait pas la moindre anicroche, ils vivent devant nous, ou plus exactement avec nous, la musique participe à l'abandon du spectateur puis à sa perte.

Mêler ainsi légèreté, cruauté, liberté, innocence et souffrance tient du génie, jusque dans le titre qui fait mal à rebours.

NB : Je vais revoir ces 77 minutes dans quelques jours comme je me rendrais à un deuxième rendez-vous avec la plus belle femme du monde, et là peut-être les autoriserai-je à venir bouleverser mon Top 10 comme elles ont bouleversé mon cerveau et ce qui me sert de cœur.

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Ulysse, reviens ! (cf critique)

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"Cléo de 5 à 7" c'est Agnès Varda, Michel Legrand, Corinne Marchand, le cancer, l'audace folle, un noir et blanc sublime, la poésie des dialogues... Ou pleurer à chaudes larmes à chaque fois que retentit la première note de "Sans toi"...

https://youtu.be/Ves8SLI9q58

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"Les Plages d'Agnès" est l'autoportrait léger et grave d'une femme qui au lieu de se regarder le nombril se tourne vers les autres et sa mémoire pour sans cesse réinventer son art.

Toute la beauté et la poésie de ce film, toute l'émotion qui s'en dégage, tiennent en une phrase : « Je me souviens pendant que je vis ».

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"Visages Villages" rappelle à quel point l'art est vecteur de partage et d'émotions multiples. On passe du rire aux larmes en une seconde...

Le passage sur et chez JLG m'a littéralement explosé le cœur. MADAME Varda et JR, merci pour vos ... https://youtu.be/1XPclSSgUOA

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Selon moi le plus beau "film californien" de Varda, où à la manière d'un docu-fiction elle pose sa caméra aux basques d'une femme déchirée par la fin d'un amour, d'une mère célibataire qui cherche à s'en sortir et retrouver goût à la vie à travers des rencontres, des appels téléphoniques, des maisons au bord de l'océan.

Beaucoup de choses m'ont mis les larmes aux yeux : Sabine Mamou, monteuse de Jacques Demy, qui fera une seule fois l'actrice et livre une composition aux approximations terriblement touchantes, la présence de Mathieu Demy qui joue lui le petit garçon, la composition grandiose de Georges Delerue. Et enfin l'esthétique de l'image, splendide avec ce grain à l'américaine, qui aurait bien pu influencer les frères Safdie.

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Chez Agnès Varda, et sa si belle voix off, les sublimes Thérèse Liotard et Valérie Mairesse (il faut se rappeler qu'elle n'est pas qu'une actrice de comédies mineures, Noémie Lvovsky, Lucas Belvaux ou encore le génie Tarkovski ont su heureusement reconnaître son grand talent) étaient toutes les femmes, avec leurs envies, leurs doutes, leur courage.

Découvrir en salle, en 2018, cette œuvre universelle, à la Pialat, parfaitement restaurée grâce à Ciné Tamaris, provoque tout simplement une grande émotion.

MADAME Varda n'a pas fait que se dire féministe, elle a œuvré pour la cause à une époque, malheureusement pas encore totalement révolue, où la liberté du "sexe faible" était considérée comme une défiance inadmissible, une insulte aux hommes et à la société toute entière.

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Déclaration d'amour à Jacques Demy, au cinéma, à la création, "Jacquot de Nantes" est un voyage enchanteur et déchirant au pays des souvenirs, artistiques et personnels, d'Agnès Varda.

En 115 minutes et dans un même élan, uniquement par l'art de la mise en scène et du montage, elle capture les derniers souffles de l'homme de sa vie tout en le ressuscitant. Geste magique et bouleversant...

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Trop difficile de quitter Agnès Varda, alors pour calmer le chagrin je me fais ou refais un film par jour. "La Pointe-Courte" est un premier long inventif, théâtral, décalé, d'une grande beauté formelle. Film de photographe et naissance bouleversante d'une immense cinéaste.

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Là on trouve pour la première fois la Agnès Varda passionnée par ceux qui se trouvent au coin de notre rue et qu'on ne voit pas.

En 1975 elle s'intéressait à la "majorité silencieuse", les petits commerçants, ceux dont on entend tant parler depuis quelques mois. Ce documentaire permet de mesurer à la fois l'évolution et la stagnation de notre société, et il est passionnant de le mettre en parallèle avec le formidable "68, mon père et les clous" sorti en 2019.

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Si "Varda par Agnès" n'apportera pas grand chose à ceux qui ont vu "Les Plages d'Agnès", il s'avérera un formidable documentaire en forme de masterclasse testamentaire pour les autres.

Et cette phrase finale qui fait monter les larmes, sorte de révérence à l'élégance folle : « Je disparais dans le flou, je vous quitte »........................

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Agnès Varda aimait les arts, tous les arts, et l'amour, alors il est logique de la retrouver avec Elsa Triolet et Louis Aragon. Des images rares et déchirantes, et les mots d'Aragon, d'une beauté éternelle.

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Un grand bonheur de retrouver les protagonistes des "Glaneurs et la Glaneuse", une sorte de "Que sont-ils devenus deux ans plus tard ?" toujours aussi touchant.

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A l'instar d'Alain Resnais Varda a retrouvé son "Oncle d'Amérique". Lui vit sur une péniche à San Francisco, il est artiste à ses heures perdues et la représentation d'une certaine époque, en plein mouvement hippie. Le portrait est certes tendre mais pas que, la cinéaste saisissant quelque chose de plus complexe sous le discours libertaire.

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Pas étonnant qu'Agnès Varda se soit retrouvée à explorer cette expo et cette Ydessa Hendeles pour le moins déstabilisantes. Un mélange de nostalgie et d'images à décrypter, un jeu de pistes qui ne pouvaient que séduire cette réalisatrice fouineuse.

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Un court réalisé pour la TV, dans lequel Agnès Varda déclare son amour aux cariatides en citant Baudelaire et comme toujours avec elle, sa passion est communicative.

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Ce court inédit d'Agnès Varda, ressuscité il y a quelques jours par l'American Cinematheque, est un petit bonbon dont seule cette malicieuse artiste avait le secret.

Vous pouvez le déguster en intégralité en cliquant sur la BA.

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Toute la curiosité, l'implication dans l'évolution sociétale et politique d'Agnès Varda résumées en 28 minutes. Moins personnel que les films qui ont fait sa marque mais passionnant malgré tout.

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Ça c'est le versant plus politique du cinéma de Varda qui, comme elle le fera plus tard avec les Black Panthers, est allée à Cuba afin d'immortaliser en photos (Plus de 1800 clichés ramenés) les lendemains de la révolution castriste. En ressort un brillant travail de montage et un texte, qui forcément aujourd'hui sonne différemment qu'à l'époque, dit par Michel Piccoli. Précieux document...

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Varda adorait les USA et sa foisonnante vie culturelle, alors à la fin des années 70 elle est allée filmer les fresques qui ornaient les murs de Los Angeles. Une visite artistique mais aussi sociétale et politique car elle interroge les créateurs souvent marginaux et en vient même à décortiquer l'économie autour de ces "murals". Vivant, passionnant, comme le street art...

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Il s'agit de la version intégrale du court burlesque inclus dans "Cléo de 5 à 7", où Godard retire ses lunettes pour ne plus voir la vie en noir devant une Anna Karina blonde. Hommage au temps du muet accompagné par une BO de Michel Legrand, un vrai petit bonbon.

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C'est là tout le talent d'Agnès Varda, vous faire passer un vrai bon moment alors même qu'elle croque durant 1h40 une personnalité qui ne vous touche pas, ou pire vous irrite. Son art du portrait est à la fois stimulant et émouvant, parce que toute sa personnalité transpire dans cette façon de s'amuser des multiples possibilités qu'offre le cinéma.

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Le féminisme a souvent été présent dans les films d'Agnès Varda, comme dans le formidable "L'Une chante, l'autre pas", alors il était logique qu'elle prolonge sa signature dans le manifeste des 343 par ce court. Des docs, comme ceux de Delphine Seyrig, creuseront de manière plus efficace ces sujets, mais l'existence de ce film est en elle-même salutaire.

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En 1958 elle répond à une commande et se fait guide touristique le long de la Riviera. Au-delà de la carte postale publicitaire il y a Delerue et une image à la Demy. Et forcément ça balance un max de nostalgie.

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J'évoquais juste avant "L'Une chante, l'autre pas", et voici que Varda, qui a toujours aimé s'amuser, prolonge les "aventures" du couple Pomme - Ali Darius, qui se rendent en Iran. C'est du documentaire dans une fiction, ou inversement, et c'est forcément stimulant autant qu'anecdotique.

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Certainement l'un des Varda les moins connus, et ce n'est pas très étonnant car on frôle l'expérimental prétentieux, avec ses visions hallucinées et psychédéliques, son côté fantastique assez abscons et à la provoc un brin forcée. Malgré tout esthétiquement c'est par moments assez fou, si on resitue le film dans son époque, un peu comme si celle qui aimait tant chercher avait voulu prolonger ce qu'elle avait initié un an plus tôt avec son sublime "Bonheur".

Et puis voir Piccoli en foufou et Deneuve en muette amoureuse c'est assez fun.