Les meilleurs films d'Andreï Tarkovski selon Yasujirô Rilke

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Tressant un poème sur le mal du pays, spleenétique jusque dans son corps, tout en pleurant l'idéal d'une Russie évanouie, ce chef-d'oeuvre élabore aussi une cathédrale universelle à l'ode du temps révolu, ruiné par la brume des années.

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A travers une poétique de rimes, croisant les nappes de temps, comme autant de cheveux humides qui s'amoncèlent en masse, Tarkovski compose une symphonie de chambre, lyrique, sur les traces laissées par ses parents dans son univers spirituel.

Vu en Blu-ray à l'appartement

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Vu au festival Lumière au CNP Terreaux

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Version originale, et longue, d'"Andreï Roublev", cette Passion (dont je n'arrive pas à déterminer quelles sont les 20min en plus) montre l'artiste en martyre dans une société trop médiocre pour lui. Tout parallèle avec Tarkovski est exact !

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Court de fin d'étude à la VGIK de Тарковский. La pruine d'une pomme baignée dans un décor à la Powell/Pressburger, les plans d'ensemble zénithaux à l'abstraction sublime, la grâce de la musique dans un monde de bruts. Tout Tarkovski y est !

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Du trop grand cinéma ? Tout, de la photographie à la musique, des acteurs en pesanteur au montage tout en grâce, concourt à orchestrer une oeuvre magistrale. Qui, par-delà sa puissance sensorielle, se donne trop explicitement comme telle.

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Dans cette entrée en cinéma, Tarkovski divise son long-métrage en un film de guerre mis en scène façon Welles, Losey ou Siodmak et une oeuvre à l'onirisme expérimental (fabuleuses séquences du puits et des pommes).

Vu à l'Institut Lumière

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Ça m'peine de le dire mais quelques soient les belles, profondes et lyriques intentions de Tarkovski, et sa détestation présumée du film de Kubrick, tout résonne en échos, en moins bien, à "2001". Bach, Brueghel et Dostoïevski appelés à la rescousse.

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Pêchant par excès de bergmanisme, tout en synthétisant les grands motifs de son Œuvre, Tarkovski clôt son cinéma sur un requiem épuré, ode à la folie insurrectionnelle contre un monde sclérosé par les compromissions bourgeoises.

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Prétextant les repérages de "Nostalghia" pour composer un journal de bord, une disputatio amicale entre Tarkovski et Guerra, ce documentaire mime les effets du cinéma de Tarkovski, rendu à la trivialité du réel. Et décevant par ce prosaïsme-là.

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1er court-métrage au VGIK de Tarkovski, exercice de style accompli avec sagesse. Et sans l'inspiration spirituelle coutumière de l'auteur. Il faudra attendre "Le rouleau compresseur et le violon", pour voir germer les grands motifs du Maître.

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Film d'étude au VGIK cosigné par Tarkovski, par-delà le genre du film à suspense (sous haute influence de Hitchcock et de Clouzot), Tarkovski y expérimente la question du rythme. Avec une réussite de bon élève.

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