Les meilleurs films d'animation (dessins, 3D, etc.) selon lololébiscoto

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Là où l'animation traditionnelle japonaise ne me transcende pas (je ne pense pas ajouter de Miyazaki à cette liste), Mamoru Hosoda sait toujours y ajouter une dimension différente, qui ne se contente pas de reprendre les codes habituels pour en faire simplement le support du récit (et ce peut importe le niveau de maîtrise que peuvent avoir les maîtres de cette animation traditionnelle). En opposant souvent 2 dimensions parallèles dans ses films, il sait toujours retirer des différents modes d'expression de l'animation un propos particulier qui rend le tout d'autant plus immersif.
C'est parce que son animation trouve ce ressort plus expressionniste que figuratif qu'il sait me toucher et m'impliquer dans chacun de ses films (hormis Les Enfants Loups qui, bien que je l'adore, est bien plus traditionnel).

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Michel Ocelot fait également partie de ces réalisateurs qui, ayant une esthétique tellement particulière et en même temps qui arrive à se renouveler entre ses univers (l'esthétique "3D" de ses nombreux contes du folklore oriental se différencient fortement de celle d'une animation dessinée plus traditionnelle autour de Kirikou) il nous immerge tout de suite dans ces mondes qui nous deviennent familier puisque repris dans des séries de films.

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Encore une fois un film qui a su s'imprégner de ses codes traditionnels pour mieux les remodeler et en faire un univers à part entière, entre respect de ses origines et adaptation contemporaine propre à la vision des réal. De plus, le mélange de références à plusieurs mouvements du cinéma d'animation à travers les variations de Spider-M(e)n ne pouvait que me plaire :')

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Ici aussi la réalité présente et le folklore se différencient par l'animation, le conte est enjolivé, orné de toute part face à la réalité brute aux traits simples.

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L'animation de Coco nous est habituelle aujourd'hui cependant le studio magnifie l'utilisation de l'animation 3D, si bien que toute la partie dans le monde des morts nous prouve que ce film n'aurait pas pu être réalisé en prise de vue réelle et justifie ainsi l'importance de l'utilisation d'images de synthèses pour créer un tel monde.

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Mise en mouvement des œuvres de Salvador Dalí par le travail de Walt Disney, cette oeuvre répond cependant à ses propres codes: si le matériau de base sont les peintures surréalistes de Dalí, c'est bien la maîtrise des propriétés propres à l'animation que Disney vient y ajouter qui fait de Destino une oeuvre à part entière.
La collaboration entre ces deux maîtres de leur domaine entre alors dans une démarche d'animation pure, où la réflexion se porte sur l'illusion du mouvement qui doit se produire lors des passages d'un tableau à un autre. La voix de Dora Luz vient accompagner ce cheminement, se représentant comme une danse sur l'air de Destino dans ce monde surréaliste où l'animation fut volontairement ralentie pour garder cette impression saccadée, référence à la propriété fixatrice de la peinture, tandis que le cinéma lui, laisse son image en constante évolution.
Pour tout cela, ce film peut être considéré comme un hommage à l'oeuvre du peintre tout autant qu'un hommage à l'animation elle-même.

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Satoshi Kon est également un réalisateur qui s'impose comme ayant une grande maîtrise de cet art, en apportant toujours une réflexion par son image sur l'utilisation de l'animation puisque celle-ci en arrive au point où elle fait contribue totalement à la part surréaliste de ses films, dans un réel à la fois plausible et paradoxal, où la limite entre réalité et fiction hallucinante est trouble et que donc le choix d'une esthétique imitative proche de celle de notre vrai monde en renforce le doute.

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Bien que Tim Burton ai, au fil du temps, constitué ses propres codes dans lesquels il peut donner l'impression de s'enfermer, Vincent représente ce que j'aime énormément dans sa production artistique (puisqu'il a eu une démarche similaire avec ses contes rassemblés dans "La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires"). Effectivement on y voit cette manière particulière qu'il a de mettre en image ses sombres poèmes où l'animation formée à la main, où le personnage est façonnée dans le réel ne fait qu'augmenter sa portée torturée. Cette approche très graphique (il dessine lui-même les personnages de ses poèmes) où le stop-motion permet d'en percevoir le travail de la matière, renforçant toujours cette perception romantique également propre à Edgar Allan Poe qu'il cite régulièrement où l'important est de faire passer une sensation, un état d'âme à travers sa production.

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Étrangement, c'est peut être avec Beetlejuice que Tim Burton montre le mieux son amour de l'animation en stop-motion. Bien que le film se base sur des prises de vue réelles, toute la maison se construit comme une gigantesque maquette, ou plutôt il nous semble que les acteurs aient été réduits à l'intérieur des constructions des équipes du réalisateurs, dans une mise en abyme qui est d'ailleurs explicitée dans la scène du film où Beetlejuice se retrouve coincé, à échelle réduite, dans une maquette construite par le couple. Ainsi les acteurs semblent piégés dans la création du réalisateur qui prend vie tout autour d'eux et les enserre au cours d'un repas. De même lorsque leur vient à l'idée de quitter cette maquette infernale, ils se retrouvent soit face à un désert où une créature animée les attend soit dans les enfers où les techniques de stop-motion omniprésentes s'emparent même du visage des protagonistes.
Ainsi toute la crainte qu'inspire cette maison aux visiteurs n'existe que par la puissance, limitée uniquement par l'imaginaire, de l'animation.

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Même constat que pour Beetlejuice mais dans un univers différent, ici encore c'est l'aspect illimité, "too much" du cartoon qui vient s'opposer à la noirceur du polar américain. Cependant la force de ce film est qu'il n'y a justement pas cette barrière entre ces deux mondes, ces deux techniques cinématographiques. En effet c'est par l’incidence qu'ils ont l'un sur l'autre où bien que les toons aient des moyens qui semblent illimités, ils ne sont pas invincibles pour autant, tout au contraire. Ainsi nous nous inquiétons aussi bien pour les "vrais" acteurs que pour les personnages animés puisque ces derniers sont humanisés.
Ce film est vraiment impressionnant par cette synthèse qu'il fait des deux mondes, où ils coïncident tout en réussissant à garder chacun les codes qu'ils leurs sont propres.

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Parce que j'ai eu l'impression de passer des heures dans cet univers, parce que j'ai été touchée par l'histoire des enfants huîtres, parce que j'ai pleuré quand Alice était perdue au milieu de la forêt, parce que j'ai été subjuguée par la folie de l'heure du thé. Ce film est très certainement l'expérience la plus immersive que j'ai eu avec le cinéma, chaque petite histoire nous embarque puisque chaque personnage a sa place et c'est un véritable cheminement onirique qui s'offre à nous, à la fois merveilleux et terriblement angoissant.
Le grand studio montre ici le parfait alliage entre ce qu'il a fait de meilleur en terme de qualité graphique et de développement de récit dans un univers où ces deux facettes se complètent mutuellement.

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Bon ok sur ce film je suis pas très objective et je suis pas totalement sûre qu'il ai sa place ici mais bon le mélange d'univers et l'humour qui en découle ont eu raison de ma subjectivité. Cependant seul point d'intérêt vis à vis de la liste, ce court métrage fait partie des courts métrages d'animations qu'on vu naître les années 2000 grâce à la démocratisation des plateformes web de vidéos, ainsi je trouve qu'avec certains autres courts que j'ai découvert sur youtube à l'époque (étant alors en primaire...) ils ont permis à donner une nouvelle voix à l'animation, qui devenait alors plus riche puisque moins attachée à des critères élevés de compétences de dessin. Les films paraissaient moins sacralisés, plus populaires et l'animation pouvait alors porter sous forme ludique une voix contestataire.

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Autant tout le discours sur le cinéma, sur l'utilisation des acteurs et la relation de Robin à ses enfants m'a ennuyé au possible autant les passages de fin où l'on voit la façon dont marche ce nouveau monde, celui où l'on peut avoir l'apparence de qui l'on est vraiment, émettant des phéromones que l'esprit de chacun traduit ensuite en image m'a passionné.
Je ne pense pas avoir bien saisi le message global du film qui semble très manichéen cependant c'est dans cette courte scène nous donnant à voir ce New York d'une réalité parallèle que Ari Folman nous montre tout son intérêt pour cet univers fantasque aux allures des cartoons des frères Fleischer dans une animation purement contemplative, un «trip nécessitant un lâcher prise» selon l'expression du réalisateur.

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Pour l'attrait apporté à la musique et aux doubleurs dans cette esthétique old school de l'animation qui se voue à l'immersion dans une lenteur assumée, méditative et psychédélique. Cette ambiance expérimentale présentant une pièce "totale" me rappelle même des séries mainstream de l'époque puisque les dvd des Barbapapa que j'ai pu voir dans mon enfance arboraient cette même approche de l'animation. De là doit venir ma fascination pour les bandes sons un peu crades des années 70 et leurs doubleurs aux voix dignes d'un reportage de l'INA, ambiance calme et souvent glauque que l'on ne trouve plus vraiment dans l'animation actuelle.

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Les plans, l'utilisation de la musique, de la lumière et du silence dans un univers hyper complet aux décors si détaillés que la création de ce film a dû prendre des années. A cela s'ajoute un contexte sociétal qui ne laisse pas de côté la population japonaise que l'on retrouve en pleine insurrection étudiante, ce film ne semble pas près d'arrêter d'inspirer des générations de créateurs.

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Film qui m'a pourtant bien traumatisée dans mon enfance, il porte un message fort et sa façon de mettre en scène et valeur la culture populaire de son pays est magique mais montre la difficulté de donner à voir le folklore dans une société qui viendrait alors la consommer, l'absorber et la mettre à profit de son économie. Comment réussir à transmettre une culture sans en faire un produit de consommation ? Cela semble difficile à moins d'en avoir été imprégné et de lui vouer une grande admiration, ce qui est le cas d'Isao Takahata.

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Dans le monde hostile d'une banlieue violente, l'animation vient ici donner d'autant plus d'impact aux idées cinématographiques créant des visuels forts, trashs et surréalistes. Le changement de style qui s’opère dans les moments hallucinatoires brouille les pistes entre réalisme et abstraction. Démonstration des multiples possibilités de l'animation et de la liberté du dessin face à aux contraintes matérielles des prises de vues réelles.