Les meilleurs films d'animation japonais selon _calypso

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Je me souviens... Le Voyage de Chihiro fut le tout premier chef d’œuvre de Hayao Miyazaki que j'ai tenu entre mes mains. Autrement dit, le début d'une très grande histoire d'amour. Que ce soit la musique, les dessins, les idées, l'ambiance, je me suis retrouvée la plupart du temps chamboulée, retournée, secouée. L'humour y est très bon, je me souviens avoir souvent éclaté de rire.

◌ « Si tu n'joues pas avec moi, je vais pleurer, si j'pleure il y a Yubaba qui va venir et puis elle te tuera, mais si tu veux je te casse le bras. » (dixit un bébé de trois mètres)

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Princesse Mononoké est pour ma part un premier visionnage foireux il y a plus de dix ans, sans doute parce qu'enfant je n'étais pas foutue de coller mes fesses plus d'une heure devant un film et que la violence qui s'y trouvait ne m’intéressait pas, voir me repoussait.
Il fallut attendre quelques années (et l'aide du Voyage de Chihiro) avant de découvrir enfin ce petit bijou sombre qui n'a d'ailleurs rien à voir avec le premier Miyazaki cité ci-dessus. La guerre, la nature (et les divinités autour), la lutte, la maladie, autant de thèmes abordés d'une manière grandiose, violente et sauvage en même temps.
Pour la musique, voici l'une de mes préférées, histoire de vous mettre si possible l'eau à la bouche. https://youtu.be/cMFXgbint2k

◌ « Moro : Les sangliers sont en marche, la forêt dévastée pleure à leur passage mais tu ne peux pas entendre le sanglot des arbres. Moi, je demeure ici à écouter leur lente agonie, ces cris réveillent en moi la blessure de la balle et je rêve du jour où je pourrais enfin broyer de mes crocs la tête de la femme qui me tue.
Ashitaka : Moro, cette guerre a trop duré. Pourquoi n'y mets-tu pas un terme ? Vous pourriez vivre en paix avec les humains.
Moro : Les humains se rassemblent pour une dernière bataille. Leur feu, bientôt viendra nous brûler.
Ashitaka : Mais que va-t-il arriver à San ? Comptes-tu la laisser mourir avec toi ?
Moro : Tu es bien un humain, Ashitaka. Égoïste. Tu raisonnes comme un humain. San est ma fille, ma tribu est la sienne. Si la forêt meurt, elle mourra avec elle. »

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BON DIEU.
Les graphismes, ah lala... L'ayant découvert un peu par hasard en parcourant IMDb, je ne m'attendais pas à quelque chose de transcendant. Que nenni ma grande ! J'ai eu la chance de le voir également en cinéma en plein air à La Villette à Paris avec quelques amis, l'émotion n'était que décuplée. C'est beau. Il m'a même donné envie de me barrer à la campagne japonaise pour retaper une vieille baraque et planter des patates. Plus sérieusement, ce film transpire l'émotion, parfois légèrement trop mais c'est tout à fait pardonnable.
Un gros plaisir pour le cœur, les oreilles et les yeux.

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Hauru ... Comme j'ai pu jalouser sa chambre, pleines de bouibouis farfelus, de pierres brillantes, de tissus, de bric à brac ... Et puis, comment ne pas tomber sous son charme, hein ? En tout cas, Sophie est elle aussi tombée dans le panneau. D'ailleurs, même sa malédiction souffre de cet amour et laisse apparaître son visage de jeune fille au contact et à l'évocation de ce beau combattant-sorcier-oiseau torturé. Sans oublier Calcifer, le démon du feu hyper attachant lié à Hauru, le petit Marco, Navet et Hin.
Je ne vais pas revenir sur la beauté des films de Hayao Miyazaki. Poésie, sentiments, amour, luttes, guerres, autant de thèmes, utilisés et ré-utilisés dans ses films mais toujours traités d'une manière surprenante et touchante.


◌ « - L'inconstance des sentiments est la seule chose durable en ce monde.
- Voilà un bel homme qui parle fort joliment. »

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Un Miyazaki encore plein de puissance, autour de la guerre, la nature et les conflits. Je me suis retrouvée les larmes aux yeux face à des plans pourtant simples mais tellement pleins à ras bord d'émotions ... J'admire ce pouvoir de donner le frisson rien qu'avec des dessins et de la musique.
Miyazaki, je t'aime. ♥