Les meilleurs films d'Apichatpong Weerasethakul selon Arthur Debussy

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Deuxième fois seulement que je vois Tropical Malady, en une quinzaine d'années. Je n'ai jamais été un fervent admirateur d'Apichatpong Weerasethakul, mais ce film avait impressionné et fasciné le jeune cinéphile que j'étais. Le revoir en salle et en présence du réalisateur et de son acteur Sakda Kaewbuadee (qui joue Tong) a ravivé et confirmé mes lointains souvenirs.

Il s'agit d'un magnifique film, mystérieux, contemplatif, oscillant entre naturalisme et onirisme. Dans la discussion introductive, le cinéaste a apporté des éléments de contexte qui permettent de mieux comprendre les non-dits et les zones d'ombre du film. Sans tout expliquer et sans lui faire perdre de son aura, mais en nous permettant de comprendre toute la richesse de ce long métrage intellectuel, sensuel, et doté d'une belle esthétique, qui a traversé les années en gardant toute sa force.

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Revoir ce long métrage 14 ans après sa sortie (déjà !), avec davantage de maturité, permet de mieux le comprendre et de mieux l'aimer. Cette fois-ci, j'ai été pleinement happé par cette œuvre mélancolique. J'ai retrouvé le rythme lent et contemplatif typique du cinéma d'Apichatpong Weerasethakul. Mais j'ai surtout été frappé par la douceur qui émane de ce film et de ses personnages, contrairement à la rage difficilement contenue de Tropical Malady.

Il y a quand même ici une certaine angoisse de la mort, mais qui vient davantage de la peur d'être séparé des êtres aimés que de la finitude terrestre. Oncle Boonmee est un film apaisé et apaisant, à la fois intellectuel et sensible, parfois déroutant, mystérieux... et envoûtant.

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Peut-être le film le plus lumineux et léger d'Apichatpong Weerasethakul, peut-être le plus joyeux même. Ce n'est pas un hasard si c'est son film préféré. Il faut dire que c'est un film attachant, qui raconte de façon romancée et détournée l'histoire de ses deux parents médecins.

Un long métrage que j'aurais voulu aimer davantage, mais moi qui m'attendais au sommet tant vanté de sa filmographie, je préfère pour le moment nettement Tropical Malady et Oncle Boonmee. Deux films plus sombres, qui m'ont semblé plus denses, plus inventifs et moins arides formellement aussi.

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Court métrage typique d'Apichatpong Weerasethakul, plein de références à ses films passés et futurs. On y retrouve d'ailleurs certains acteurs/personnages clés de sa filmographie. Avec également un côté politique discret, puisque cet hymne (au cinéma) fait écho à l'hymne royal thaïlandais joué avant chaque séance de film, dans les cinémas en Thaïlande.

The Anthem reprend les obsessions formelles du cinéaste thaïlandais : les oppositions entre tradition et modernité, Orient et Occident, lumière et obscurité... Ce bref film reste tout de même anecdotique, bien qu'il soit sympathique.

Annotation :

Pas vu depuis une éternité, à revoir