Les meilleurs films d'Hayao Miyazaki selon Tomega

Annotation :

Ce dont je me rappellerai toute ma vie :
- Cette représentation subtile, fine et ambigüe de la relation entre humanité et nature, qui se résume finalement plus à une démonstration de violence absurde qu'à une véritable défense de ses intérêts respectifs.
- Cette mise en scène magique : des scènes de courses en Yakul d'une fluidité et d'un appui surprenant, des duels au sabre chorégraphiés, tranchants et toujours stimulants.
- La scène dans les bois perdu qui marquera à jamais l'image de la forêt dans la culture populaire (Zelda), avec une musique envoutantes aux instruments insolites et les sylvestres fascinants.
- Les apparitions du Dieu-Cerf et sa chasse (c'est plus meet your maker c'est kill your maker), dans le silence totale, avec une animation insensée, la flèche qui change son visage, le fusil qui fleurit, la tourbe noire qui ravage tout.

Annotation :

Ce dont je me rappellerai toute ma vie :
- Ce scénario qui me plaît tellement, qui vise à confronter ses fantasmes à la réalité, à voir qu'une situation idéalisée n'est rarement comme on l'imagine. On croit partir à Poudlard on se retrouve livreur Deliveroo aux Sables d'Olonne.
- Cette manière de confronter un imaginaire fantastique et mythique (les sorcières et leurs clichés) à une réalité bien plus froide, pesante et terre-à-terre. Kiki qui vole dans les fumées des usines, au dessus des passants blasés, qui manque de s'éclater sur un bus en ville, frustrée sous la pluie. On pourrait quasiment imaginer un remake à notre époque où elle va à Tokyo, ou une scène de tempête avec orage.
- Ce thème principal de Isaishi plaqué sur des panoramas côtiers saisissants, Kiki qui vole avec sa radio pour profiter de Rouge no Dengon.
- Apprendre à vivre malgré la mélancolie, malgré l'insoutenable platitude et insignifiance de l'existence. Via l'art, les liens sociaux, la dévotion à une activité "qu'on a dans le sang". Décidemment le Miyazaki qui m'a le plus touché dans ses thèmes.

Annotation :

Ce dont je me rappellerai toute ma vie :
- Cette relecture nippone d'Alice aux pays des merveilles, qui nous immerge sous la forme d'une fuite en avant dans un univers mystérieux, qui nous dépouille de notre identité et de nos parents pour nous transformer, comme Sen, en Chihiro.
- Cette scène cultissime dans le train, véritable sommet de la mélancolie.