Les meilleurs films d'horreur selon BillyMay

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« Un-deux… Freddy te coupera en deux
Trois-quatre… remonte chez toi quatre à quatre
Cinq-six… n'oublie pas ton crucifix
Sept-huit… surtout ne dors plus la nuit
Neuf-dix… il est caché sous ton lit… »

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/ Coup de ♡ \

Chef-d’œuvre de John Carpenter, « The Thing » est l'un des meilleurs huis clos horrifiques mettant en scène la descente aux enfers de ses protagonistes face à une créature venue d'Ailleurs.

Toute l'horreur et l'intelligence du récit reposent sur la suspicion permanente des personnages. Qui est la Chose ? Où est le danger ? Tous deviennent méfiants et ce climat de malaise est partagé par le spectateur qui veut à son tour déceler les indices laissés par la créature. Outre un casting impeccable (je pense à toi Kurt), les plans de la base et de son environnement affichent une atmosphère de désolation et d'abandon qui dès les premières minutes nous enferme dans un huis clos dramatique. Un isolement qui ne peut que renforcer la paranoïa des personnages confrontés à des mutations cauchemardesques. On ne peut d'ailleurs passer à côté des effets spéciaux qui donnent un charme fou au film, autant que la bande-son angoissante qui est la patte de Carpenter dans la plupart de ses films. Une réalisation intelligente sur tous les points dont la terreur sourde a la capacité de nous hypnotiser et l'on se sent rapidement piégé avec ces hommes. La noirceur qui parcourt le film ne laisse d'ailleurs que peu de place à l'espoir et l'on assiste à leur tentative de survie plutôt que d'évasion.

Véritable référence du cinéma d'horreur et de science-fiction, « The Thing » est un film intemporel qui joue avec nos nerfs et notre imaginaire. À voir et à revoir.

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/ Coup de ♡ \

Avec son histoire de sorcières au sein d'une école de danse, Dario Argento livre une œuvre esthétiquement marquante qui est aujourd'hui devenue culte.

L'ambiance, la musique, les couleurs, les décors... Que l'on aime ou pas, on ne peut que reconnaître la puissance irrationnelle de ce film fantastique. On se laisse entraîner dans cette descente aux enfers, à la fois hypnotisé par les images et intrigué par les mystères du récit. Les plans travaillés au millimètre s'enchaînent avec brio, tout comme les meurtres qui font parfois preuve d'un sadisme diabolique, mais qui sont toujours méthodiques. L'ésotérisme, thème central du récit, n'en devient que plus inquiétant encore grâce à la bande-son qui, entre tambours battants et rock tortueux, plonge le spectateur et les personnages dans une transe inquiétante et sous tension. Ainsi, de manière presque expérimentale, la menace sous-jacente est présente dans chaque plan et dans chaque son jusqu'à la folie furieuse du dénouement. Toute l'originalité et le génie du film résident dans son ambiance baroque unique qui en fait un conte cruel et macabre.

Une œuvre cauchemardesque fascinante que l'on se doit de visionner au moins une fois.

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/ Coup de ♡ \

Troisième et dernier volet de la Trilogie de l'Apocalypse de John Carpenter, « L'Antre de la folie » est une plongée cauchemardesque dans un univers où les individus basculent dans la folie. Une fin du monde apocalyptique dont l'issue sera funeste pour les plus raisonnables.

Carpenter signe là une ode à la création et à la figure de l'écrivain en multiplant les références (à King et ses villages fantômes, à Lovecraft et ses créatures), qui ne sont pas sans rappeler un épisode de la « Quatrième Dimension ». Mais derrière les monstres issus des enfers ou des dimensions parallèles se cache encore une fois un vibrant hommage à Lovecraft et à la littérature fantastique, sans jamais le citer vraiment. Comme John Trent (l'interprétation de Sam Neill est bluffante !), nous sommes immergés dans un cauchemar éveillé, spectateur d'une plongée dans la folie où tous les codes sont chamboulés. L'arrivée à Hobb's End marque la fin des repères et nous plonge petit à petit dans cet univers entre rêve et cauchemar. Encore une fois, aucune issue n'est évoquée et c'est impuissant que nous assistons à la tentative de survie du personnage principal qui perd lentement la raison. La bande-son est toujours aussi efficace et les effets spéciaux permettent de rendre réelles les créatures tout droit issues de notre imaginaire fantastique. La réalité est bousculée et l'hystérie devient collective, se croisent alors de nombreux thèmes tels que l'apocalypse, la création, la schizophrénie et le rationalisme. Le talent du cinéaste est aussi dans cette mise en abyme de notre attirance pour l'horreur et l'indicible et les mécanismes du genre horrifique, un traitement à la fois intelligent et personnel.

Toujours imprégné de ce pessimisme radical, Carpenter déploie un univers malsain où rationalisme et folie se confondent pour notre plus grand plaisir. Il devient alors difficile de dissocier la réalité du cauchemar. Où commence la fiction ? L'ambiance lovecraftienne y est impressionnante !