Les meilleurs films de 1933 selon Homdepaille
10 films
créée il y a environ 2 ans · modifiée il y a 4 moisSérénade à trois (1933)
Design for Living
1 h 31 min. Sortie : 23 février 1934 (France). Comédie romantique
Film de Ernst Lubitsch
Homdepaille a mis 8/10.
Annotation :
Infaisable un an plus tard cette histoire à trois (4 car en plus il y a un mari vers la fin). Sublime idée du lit qui semble brûler de désir quand quelqu'un s'allonge dessus et en secoue la poussière qui produit comme une fumée. "No sex" dira Hopkins avec une croix sur son pull, annulant instantanément ce "gentlemen agreement".
L'introduction est magnifique. D'abord muette avec des regards, des gros plans qui érotisent soit une bouche, soit des pieds redressés et justement un effet de flou autour d'une caresse de pieds dans le sommeil - comme une douce rêverie érotique - et puis au réveil tout un long dialogue sur l'art et la caricature en français avant d'enfin passer à l'anglais.
Extase (1933)
Ekstase
1 h 22 min. Sortie : 28 mars 1933 (France). Drame, Romance
Film de Gustav Machatý
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Tout est métaphore de la clef du début qui ne rentre pas dans le trou à l'étonnante séquence finale sortie d'un film soviétique avec des plans de chantier érotiquement détournés. Et dans tout ça pas de détour pour la nudité, pourtant redoublée de métaphores quand même pour être sûr avec chevaux et d'autres trucs que j'ai oublié.
Pour chipoter Machaty n'est pas bon pour faire monter le suspens (une scène de voiture qui va peut-être entrer en collision avec un train traîne maladroitement).
Le Tourbillon de la danse (1933)
Dancing Lady
1 h 32 min. Sortie : 27 avril 1934 (France). Comédie musicale, Romance
Film de Robert Z. Leonard
Homdepaille a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un scénario visiblement commun de la pauvrette qui réussi grâce à sa volonté de fer dans l'Amérique de la grande dépression. Sauf que la pauvrette est la rude Joan Crawford, beauté époustouflante ou tout semble ambigu : du sourire large mais crispé, des grands yeux ouverts qui lui donne un air effarouché mais semblent jeter des éclairs et un corps à la fois sexualisé mais pas faible dans son dénudement, plutôt brusque et athlétique. Le réalisateur ne s'y trompe pas et fait des gros plans sur Crawford dès qu'il peut.
Les scènes avec Clark Gabble sont des bijoux de comédie que ce soit le duel dans la salle de gym et ses massages ou une scène d'amour avec une crampe. Les transitions et coupes sont rapides et maîtrisées donnant un excellent rythme. D'autres morceaux de comédie sont plus poussifs et grossiers mais je pardonne grâce à ceux jouissifs.
Sinon pas trop mal dans son déroulé, Crawford se fraie un chemin dans le harcèlement sexuel et les manipulations du show-buisness, ne lâche rien et les numéros de danse sont, malgré leurs chansons médiocres, mis en scène dans une débauche d'effets visuels qui les rendent regardables.
Après nous le déluge (1933)
Today We Live
1 h 53 min. Sortie : 24 mai 1935 (France). Drame, Guerre, Romance
Film de Howard Hawks et Richard Rosson
Homdepaille a mis 7/10.
Entrée des employés (1933)
Employees' Entrance
1 h 15 min. Sortie : 6 septembre 1935 (France). Drame, Romance
Film de Roy Del Ruth
Homdepaille a mis 7/10.
Liliane (1933)
Baby Face
1 h 11 min. Sortie : 17 novembre 1933 (France). Drame, Romance
Film de Alfred E. Green
Homdepaille a mis 6/10.
La Danseuse d'Izu (1933)
Koi no hana saku Izu no odoriko
1 h 33 min. Sortie : 1933 (France). Muet, Drame
Film de Heinosuke Gosho
Homdepaille a mis 7/10.
Annotation :
Pas grand chose à en dire, vaut surtout pour son aspect historique même s'il a pu m'émouvoir par instant (merci les plans rapprochés sur Tanaka), qu'il a de beaux extérieurs et un découpage dynamique.
Parfois je coupe l'accompagnement musical insupportable des muets mais là il m'a peut-être manqué un peu de musique.
The Mind Reader (1933)
1 h 10 min. Sortie : 29 décembre 1933 (France). Comédie dramatique
Film de Roy Del Ruth
Homdepaille a mis 6/10.
Female (1933)
1 h. Sortie : 11 novembre 1933 (États-Unis). Comédie dramatique, Romance
Film de Michael Curtiz, William Dieterle et William A. Wellman
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
Ouch dure chute pour ce film. Female commence sur des chapeaux de roue avec sa chef d'entreprise mante religieuse, comédie par effets d'inversion : entourée de secrétaires hommes, elle les séduit puis les jette comme un macho. Avec de beaux décors au look, dont le terme m'échappe là, qui a pris la suite de l'art déco tout en fuselage et lignes droites finissant en arrondit comme un TGV.
Ça dérive vers la rom com plus classique, mais toujours efficace, avant de plonger dans le carrément réac du dernier tiers.
La Reine Christine (1933)
Queen Christina
1 h 39 min. Sortie : 13 avril 1934 (France). Drame, Historique, Romance
Film de Rouben Mamoulian
Homdepaille a mis 5/10.
Annotation :
J'adore la 1ère partie, Garbo qui en fait des caisses en reine des neiges froide. Enfin froide, les sous-entendu de bisexualité de ce film sont devenus célèbres : le baiser lesbiens, la tirade "No, I'll not die an old maid. I'll die a bachelor."
Et surtout la longue rencontre avec Gilbert, qui culmine dans la plus belle séquence du film, un hommage au muet "memorizing this room". Garbo s'imprègne des souvenirs de cette chambre d'amour en musique avec des plans rappelant le muet comme ceux complexe à travers un miroir et les extrêmes gros plans mythiques sur son visage, des cadrages qui ont disparus aux débuts du parlant.
La suite est plus laborieuse avec ses intrigues de palais et m'a moins passionné.